Heurts en marge de la manifestation du 14 juin 2016 à Paris
Société
Loi Travail:
Pourquoi l'arrestation des casseurs est un casse-tête pour les autorités?
SÉCURITÉ Gouvernement,
préfecture de police de Paris et organisations syndicales ne sont pas
parvenus à trouver un terrain d’entente à propos de l’organisation de la
manifestation de jeudi prochain…
Trois mois après le début de la mobilisation contre la loi Travail, les débordements et les violences récurrentes, en marge des cortèges, pourraient avoir un impact direct sur la poursuite du mouvement. A deux jours de la prochaine manifestation nationale, le gouvernement et la préfecture de police de Paris ont entamé un bras de fer avec les organisations syndicales, appelant à un rassemblement « statique ». Cette configuration peut-elle pour autant dissuader les « casseurs », régulièrement pointés du doigt, de participer à la contestation ?
Loi Travail: «S’il fallait annuler les manifestations dès qu’il y a des casseurs, on n’en verrait plus»
Des effectifs insuffisants
Pourquoi les fonctionnaires chargés du maintien de l’ordre - CRS et Gendarmes mobiles - ne procèdent-ils pas à l’interpellation des casseurs pris en flagrant délit ? Pas si simple selon Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat de police Alliance : « Quand on assure des interpellations, il faut que nous nous chargions également de la sécurité des manifestants et celles de nos collègues. Face à des individus violents, cela nécessite des cordons de sécurité internes très hermétiques ».
Or pour cela, il faudrait des effectifs supplémentaires souligne Yves Lefebvre du syndicat Unité SGP-Police FO : « Non seulement on manque d’effectif pour interpeller mais même lorsqu’on a des collègues qui interpellent, ils sont dépourvus de matériel. La semaine dernière, suite au manifestant blessé cour de Vincennes, le Préfet a interdit l’usage des grenades de désencerclement. Sauf que lorsqu’il y a interpellation et éventuellement danger, il faut dégager la zone ».
Au-delà du nombre, c’est la
violence des échanges manifestants-policiers qui aurait rendu
l’opération difficile selon Luc Poignant, chargé de la communication au sein de
la centrale Unité SGP FO : « Quand il y a des groupes violents,
il est extrêmement compliqué d’aller chercher ceux qui se trouvent dans le
cortège. Ça n’a plus rien à voir avec le début de la mobilisation, ce n’est
plus le même type d’interpellation, c’est beaucoup plus dangereux ».
Frilosité » VS
« incompétence »
Au-delà de l’incapacité d’interpeller les « casseurs », les policiers déplorent un manque de volonté politique. « Contrairement à ce que dit la CGT, je ne crois pas qu’il y ait une volonté de la part des autorités de pourrir le mouvement social. Elles souffrent en revanche du syndrome de la prudence depuisles affaires Malik Oussékine [étudiant tué par les forces de l’ordre en 1986] et Rémi Fraisse. Le pouvoir est paralysé par la peur d’un décès, aussi bien du côté police que manifestant, c’est pour cela qu’il ne souhaite pas qu’il y ait contact entre les forces de l’ordre et les manifestants, or qui dit interpellation dans un cortège, dit contact », confie Frédéric Lagache du syndicat Alliance.
Pour Yves Lefebvre, d’Unité SGP-FO, il ne s’agit pas de frilosité mais « d’incompétence » : « Il faut revoir la chaîne hiérarchique, notamment du côté de la préfecture. Je ne souhaite pas que le gouvernement interdise la manifestation mais honnêtement, nous ne sommes plus capables de gérer ces manifestations et d’assurer leur encadrement… Sans compter le manque de formation. La semaine dernière, on nous a donné l’autorisation d’utiliser les canons à eau. Or plus personne ne savait s’en servir. On se serait cru aux Guignols de l’Info », soupire le syndicaliste.
L’Etat de droit
Si l’interpellation des casseurs pose visiblement des difficultés aux forces de l’ordre pendant les manifestations, existe-t-il des marges de manœuvres en amont de ces mobilisations ? En décembre dernier, le ministre de l’Intérieur avait été particulièrement décrié après avoir assigné à résidence plusieurs militants écologistes dans le cadre de la COP21. Ce recours est légalement autorisé par l’Etat d’urgence, tout comme les arrêtés d’interdiction de séjour notifiés à plusieurs manifestants contre la loi Travail, par la préfecture de police de Paris. Jugeant les fondements insuffisamment justifiés, le tribunal administratif avait finalement débouté ces arrêtés.
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Sous prétexte de casseurs inhérents indirectement
à toutes manifestations syndicales ou autres sportives, comme le football avec
de faux supporters qu’on appelle hooligan pour justifier un autre phénomène
violent, mais qui ne sont que d’autres casseurs en fait, le gouvernement et le
président de la république « baisse
pavillon », en voulant interdire tous rassemblement , c’est totalement
irresponsable, cela s’appelle « pousser
la poussière sous le tapis ou pratiquer la politique de l’autruche » !
Car là, c’est un signe, pour cette voyoucratie
délinquante anarchique violente et dangereuse, car les casseurs ont gagné une
bataille sur l’ordre établi qui se désagrège !
Tout cela parce que l’on ne veut pas donner des
ordres fermes aux forces de l’ordre équipées pourtant pour faire face à ses
vandales et racailles diverses !
Parce que l’on ne veut pas assez en interpeller
plus et les juger fermement avec des sanctions sévères, car notre justice et
code pénal n’est pas à un niveau assez élevé !
En fait nous ne sommes pas assez en sécurité à
cause d’un gouvernement de gauche PS à qui l’on reprocherait d’être trop dur et
qui pratique le : « il est
interdit d’interdire » sauf que là, il est en contradiction !
(Parallèlement
dans le cadre de « sentinelle » une version du fameux « vigie
pirate » sans effet, on mobilise 10000 soldats inutiles qu’ils seraient
mieux de reconvertir pour faire le ménage dans ses rangs de trublions, il
suffit de les former pour ça !)
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