Société
Manifestant
blessé: Doit-on continuer d'utiliser les grenades de désencerclement?
SÉCURITÉ Un homme a été
blessé grièvement à la tête après l'usage par un policier d'une grenade
dissuasive dite de désencerclement…
« Avant, les forces de l’ordre
avaient recours à des techniques de mise à distance. Désormais, on
blesse ». Pour Anne-Lise Lierville, directrice des programmes
de l’Acat (Action des
chrétiens pour l’abolition de la torture), à l’origine d' un rapport sur les violences policières, la doctrine
française a changé. Les images violentes d’un manifestant, Romain. D, 28 ans,
s’écroulant après un tir de grenade de désencerclement effectué par un
policier du groupe d’intervention de la préfecture de police de Paris, ont
ravivé le débat sur l’usage des armes dites « intermédiaires »
lors d’opérations de maintien de l’ordre. Comment sont-elles encadrées et leur
usage est-il proportionné ?
18 projectiles en
caoutchouc
Ces grenades,
également appelées « dispositif balistique de désencerclement » (DBD)
ou « grenade à main de désencerclement » (GMD) sont composées de dix-huit galets en
caoutchouc qui se dispersent dans toutes les directions au moment du
déclenchement de la charge et s’accompagnent d’une forte détonation. Leur usage
est strictement réglementé comme le souligne une circulaire diffusée
le 2 septembre 2014 par le ministère de l’Intérieur, quelques
semaines avant le décès de Rémi Fraisse à Sivens à la suite
du tir d’une grenade offensive : « La GMD est susceptible
d’être utilisée lorsque les forces de l’ordre se trouvent en situation
d’encerclement ou de prise à partie par des groupes violents ou armés ».
Le tir doit toujours s’effectuer au ras du sol afin qu’aucun projectile ne soit
susceptible d’atteindre le visage.
Plongé
dans un coma artificiel pendant dix jours, Romain. D, le jeune
photographe qui souffrait d’un œdème cérébral et d’un enfoncement de sa boîte
crânienne, a finalement repris conscience ce lundi 6 juin ont fait savoir
plusieurs sources proches de l’enquête à L’Express. Alors
que trois enquêtes - deux
diligentées par l’IGPN, la police des polices, et une
par le Défenseur des droits - sont en cours, les soupçons autour d’un
mauvais usage d’une grenade de désencerclement se sont accrus. Les
diverses vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent un fonctionnaire
de police lancer au ras du sol une grenade, puis le jeune homme à terre,
quelques secondes à peine après la forte détonation
« Pas un spectacle de
Guignol »
Y’a-t-il un abus du
côté des forces de l’ordre chargées de maintenir l’ordre lors des
manifestations contre laloi
Travail ? Pour Jean Luc Taltavull du syndicat Unsa Police,
la réponse est non : « Seuls les fonctionnaires habilités
peuvent s’en servir. C’est un dispositif balistique non létal,
intermédiaire. Nous ne les utilisons pas pour le plaisir
mais pour avoir une progression dans la riposte. Ça reste une arme, on en
a conscience ». Une
arme qui peut entraîner de sérieuses blessures. Formé une fois
par an à l’usage de ces dispositifs, le policier a confié à avoir lui-même reçu
lors d’un entraînement un projectile issu de la grenade et en avoir gardé un
« bel œdème au niveau du ventre ». Une part de risque indissociable
selon le syndicaliste : « Il existe certaines conséquences que
l’on ne maîtrise pas et malgré toutes les précautions, il y aura toujours
des blessés. On comprend le questionnement mais cette arme reste appréciée des
effectifs parce qu’elle permet le maintien à distance ».Du côté des gendarmes, la suppression de ces grenades n’est pas la solution explique Jean-Hugues Matelly, porte-parole de l’association professionnelle de gendarmes GendXXI : « Ce serait s’avancer sur une pente glissante. La fin de la mise à distance obligerait les forces de l’ordre à aller au contact ». Selon lui, informer les manifestants des risques et conséquences d’éventuels débordements serait préférable : « Il faut que tout le monde soit bien conscient que lorsque l’on est dans une confrontation avec les forces de l’ordre, ce n’est pas Guignol et ça ne va se passer comme dans un théâtre de marionnette ».
Des séquelles importantes
Une logique en opposition
avec le droit de manifester pour Arié Alimi, avocat au Barreau de Paris,
conseil de la famille de Rémi Fraisse et de
plusieurs victimes de violences policières : « Cette communication
reviendrait à dire "voilà ce que ça peut entraîner, donc ne venez pas
manifester" ! ». Comme l’Acat, Arié Alimi dénonce le changement
de doctrine et l’affrontement quasi-systématique opéré par les forces de
l’ordre : « La doctrine du maintien de l’ordre a radicalement
changé. Avant on tenait à distance, la doctrine c’était : aucun mort,
le moins de blessés possible. Aujourd’hui, on va au contact, on
a une doctrine offensive. Les grenades permettent de disperser les
manifestants qu’on a autour de soi or on n’en aurait pas besoin
- sauf dans le cadre prévu par la loi et la légitime défense - si une
doctrine de mise à distance était efficace ».Citant des outils alternatifs jugés moins dangereux, comme les canons à eau, l’avocat dénonce les séquelles engendrées par ces grenades : « Les GMD contiennent de l’explosif. C’est l’effet de blast, le souffle qui est dangereux, peut blesser ou tuer. On dit qu’elles sont moins létales, qu’elles ne tuent pas directement mais dans certaines circonstances, elles peuvent tuer et mutiler ». Contacté , le ministère de l’Intérieur n’a pas souhaité préciser si une réflexion autour de ces grenades à désencerclement était en cours. Les investigations menées par l’IGPN, mobilisant une dizaine d’enquêteurs, devraient éclaircir les circonstances des blessures de Romain.D. Depuis le début de la loi Travail, la police des polices a été saisie de 48 enquêtes judiciaires.
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La société est de
plus en plus violente, il n’y a qu’à lire ou voir chaque semaine les faits
divers !
Les forces de
l’ordre anti-émeute CRS ou autres sont continuellement sollicitées pour essayer
de stopper ou dissuader voir calmer des trublions violents dangereux casseurs
ou autres voyous !
Ces mêmes voyous
qui vont au contact délibérément avec les forces de polices en les provocants,
alors qu’ils doivent savoir que ce genre d’affrontements est souvent à
risque !
Alors forcément
dans ces échanges de coups, il y des accidents chacun employant les armes qu’il
a à sa disposition, car ne nous trompons pas celle des assaillants casseurs ou
autres ne sont pas moins dangereuses voire même quelque fois plus !
D’ailleurs au vue
de ses échauffourées vandalismes exactions diverses, il est étonnant qu’ils n’y
aient pas plus de blessés graves voir même plus !
Et les forces de
l’ordre bien que les hommes soient protégés par des équipements adéquat
subissent quand même dans leurs rangs de nombreux blessés, (et ils n’utilisent pas d’armes létales contre les
manifestants !)
Mais hélas par
lassitude ou fatigue refusent de plus en plus de prendre des coups sans se défendre !
Faut-il aussi leur
interdire de faire cela, dans ce cas, ils ne serviront plus à rien et cela
deviendra très vite l’anarchie, car notre société devient de plus en plus
dangereuse hélas par une justice trop permissive !
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