Loi travail :
manifestation sous haute tension à Paris
Le
cafouillage du gouvernement a fait du rassemblement parisien un enjeu pour les
syndicats comme pour l'exécutif. Un défilé de Bastille ... à Bastille.
Ils ont remporté une
bataille mais pas la guerre contre la loi travail. Les syndicats vont
finalement battre le pavé jeudi à Paris
au terme d'un bras de fer avec le gouvernement, qui a prévenu : il ne tolérera
aucun débordement après les violences intervenues le 14 juin. Initialement, la
manifestation parisienne, aux modalités floues, n'était pas censée être une
date-clé de la mobilisation contre le projet de loi, dans un contexte
d'essoufflement du mouvement lancé début mars. Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez,
avait prévu de défiler à Bordeaux.Mais les menaces d'interdiction, émises par François Hollande et Manuel Valls au nom de la « sécurité » après la manifestation nationale du 14 juin, puis l'annonce de l'interdiction ont changé la donne. Elles ont suscité un tollé du côté syndical et politique.
L'Intérieur
fait volte-face
« Ça nous a fait
de la publicité », a ironisé Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.
Il défilera à partir de 14 heures avec Philippe Martinez, Bernadette Groison
(FSU) et Cécile Gondard-Lalanne (Solidaires).Le parcours, proposé par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, sera resserré sur 1,6 km. Il démarre de la place de la Bastille, tourne autour du bassin de l'Arsenal puis revient à la célèbre place. À l'origine, les syndicats voulaient marcher de Bastille à Nation, mais la préfecture de police de Paris avait proposé un rassemblement « statique » place de la Nation afin de « mieux sécuriser la manifestation ».
La pression est montée d'un cran mercredi avec l'interdiction de la manifestation, une première depuis 1962, avant une volte-face du ministère de l'Intérieur. Syndicats et gouvernement se renvoient la balle des responsabilités concernant la sécurité des défilés. Depuis mars, des casseurs ont pris l'habitude de s'inviter en marge des cortèges.
« Aucun
débordement toléré », prévient Cazeneuve
Le 14 juin (jour de
mobilisation nationale à Paris ayant réuni 75 000 à 80 000 selon la police, un
million selon les organisateurs) a été marqué par des heurts violents,
notamment à l'hôpital Necker-Enfants malades, condamnés par les syndicats.
Bernard Cazeneuve a averti qu'« aucun débordement, aucune violence, ne
sera toléré » jeudi. Pour Manuel Valls, « chacun devra faire preuve
de la plus grande responsabilité afin d'éviter que les violences ne se
reproduisent ».Plus de 2 000 fonctionnaires de police seront mobilisés et des mesures d'« interdictions de paraître » ont été prises contre « une centaine de personnes ». CGT et FO ont annoncé un renforcement de leurs services d'ordre, mais n'en démordent pas : à eux la sécurisation à l'intérieur des cortèges, aux forces de l'ordre l'extérieur.
Huit organisations, dont la CGT, FSU, Solidaires et la Ligue des droits de l'homme, réclament une enquête parlementaire sur les « dysfonctionnements » du maintien de l'ordre et « les choix opérés par le ministère de l'Intérieur » lors des précédentes manifestations.
Le
dixième défilé national
Pour Nicolas Comte,
d'Unité-police SGP-FO (2e syndicat de gardiens de la paix), « tous les
moyens n'ont pas été donnés » aux forces de l'ordre lors des derniers
cortèges parisiens. Le défilé parisien entre dans le cadre d'un appel national
à grèves et manifestations dans toute la France contre le projet de loi, le
dixième depuis mars à l'initiative de sept syndicats (CGT, FO, Solidaires, FSU,
UNL, Unef, Fidl).Aucune perturbation n'est prévue à la SNCF. L'aviation civile, qui attend « des retards possibles », n'a pas donné de consigne de réduire le nombre de vols, même si easyJet en a préventivement annulé une soixantaine. Des cortèges défileront aussi à Rennes, Toulouse, Bordeaux, Lille, Lyon, Grenoble ou Marseille.
Pour l'intersyndicale, le mot d'ordre reste le retrait du projet de loi travail, jugé facteur de précarité pour les salariés. Les syndicats ont demandé mercredi à être reçus « très rapidement » par François Hollande. « C'est au président de la République à un moment donné de prendre ses responsabilités », a estimé Jean-Claude Mailly, selon lequel c'est Manuel Valls « qui bloque » le dossier. Philippe Martinez voit comme un « problème » le fait que « le gouvernement, le président de la République ne répondent toujours pas à une opinion publique qui est contre ce texte (...) qui n'a pas de majorité à l'Assemblée ».
Le projet de loi est examiné au Sénat jusqu'à vendredi avant un vote le 28 juin, date d'une nouvelle journée de mobilisation.
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Je croyais ces leaders MARTINEZ/MAILLY
syndicalistes d’âge mur responsables, mais pas puérils seulement pour
leurs égos ?
Vraiment désolant et décevant !
Visualiser le parcours comme une étape
du tour de France à l'arrivée aux Champs Élysées ce gouvernement et ces
syndicats prennent les français pour des clowns, cela suffit cette mascarade en
se moquant d'eux ?!
Jdeclef 23/06/2016 14h42
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