L'histoire de la fausse rumeur du paradis fiscal d'Emmanuel
Macron
VIDÉO. Marine Le Pen a insinué que son adversaire pouvait
être concerné par une affaire de compte caché dans un paradis fiscal. Une
allégation sans fondement.
C'était
le 17 avril dernier. Sur BFM TV, Emmanuel Macron prévenait
que ses « adversaires politiques » allaient balancer une fausse rumeur sur un « compte caché dans un
paradis fiscal ». Un déminage a priori, pour amoindrir les effets du
coup lorsqu'il sera porté. Les réseaux sociaux avaient bruissé de la prétendue
affaire sous le mot-dièse « Emmanuel Cahuzac » (en référence au
compte caché de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac), mais
aucune personnalité politique ne s'était emparée de ces bruits de couloir
jamais étayés.C'est désormais chose faite : mercredi soir, lors du débat entre les deux candidats qualifiés pour le second tour, Marine Le Pen a lancé la rumeur de manière insidieuse. « J'espère que l'on n'apprendra pas que vous avez eu un compte offshore aux Bahamas... » Une tournure sans affirmation claire mais pétrie de sous-entendus, qui permet à la candidate du Front national de n'avancer ni preuve, ni source, tout en laissant le doute s'insinuer dans le débat.
Une pique à laquelle Emmanuel Macron a répondu immédiatement et fermement : « Non, madame Le Pen, ça, c'est de la diffamation. Nous, on sait en tout cas que vous avez un patrimoine qui est sous-évalué et que vous êtes sous le coup d'une procédure judiciaire, ce n'est pas mon cas. C'est la grande différence entre vous et moi. Vous avez des affaires, moi, je n'en ai pas. Il y a une chose qui nous différencie. Demain, l'un ou l'autre devra être le garant des institutions. Vous avez menacé les fonctionnaires, vous dites du mal des juges, vous n'êtes pas digne d'être garante des institutions. C'est cela votre problème. Et on l'a depuis le début. » Le candidat d'En marche ! fait référence au patrimoine de Marine Le Pen, en partie détenu avec son père Jean-Marie Le Pen, qui fait actuellement l'objet d'une enquête préliminaire du Parquet national financier pour « sous-évaluation » et d'une procédure de conciliation avec l'administration fiscale.
Jeudi matin, l'entourage d'Emmanuel Macron a annoncé que le candidat portait plainte pour « faux » et « propagation de fausse nouvelle ».
« Une rumeur venue de Russie »
Sur
Twitter, le blogueur
belge Nicolas Vanderbiest, spécialisé dans la neutralisation des
« fake news » sur Internet et auteur de Reputatiolab,
assure que « la rumeur sur le compte de Macron aux Bahamas, on peut dire
sans trop se tromper que c'est by the
Russians », en expliquant la méthode qui l'a conduit à cette
affirmation dans une série de tweets.
Si le nom
de Mediapart apparaît dans cette affaire, c'est parce qu'un « article »
supposé à l'origine de ce « scandale » avait été publié sur
le site, mais dans Le Club Mediapart, un blog hébergé par le site
mais ouvert à tous et sur lequel le célèbre site d'investigation n'a
aucune emprise. Edwy Plenel, son emblématique directeur, avait d'ailleurs
immédiatement condamné l'action « d'officines partisanes » derrière
la diffusion de « fausses infos » sur Le Club. Mais l'apparition du
nom du site d'information aura suffi à lancer une rumeur. Dans la foulée, une
myriade de faux comptes « Emmanuel Cahuzac », explique Nicolas
Vanderbiest.
Ce
n'est pas la première fausse rumeur dont est victime Emmanuel Macron. Ainsi, il
serait manipulé par l'Union des organisations islamiques de France ; il
entretiendrait une relation cachée avec sa belle-fille ou encore avec le patron
de Radio France Mathieu Gallet ; il chercherait à imposer un loyer aux
propriétaires ; il se serait lavé les mains après avoir serré celles des
ouvriers ; sa campagne aurait été financée par l'Arabie saoudite… Selon les Décodeurs du Monde , le favori des sondages est, depuis le début de la campagne,
la personnalité politique la plus visée par des rumeurs et fausses
informations, qu'il s'agisse de sa vie privée ou de son programme.----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Marine Le Pen a propagé une rumeur sur un prétendu compte bancaire d'Emmanuel Macron caché aux Bahamas. L'ancien ministre réplique. En déposant une plainte pour diffamation pour "faux" et propagation de fausse nouvelle" !
Il est vraiment temps que cette campagne déplorable au niveau des égouts se termine vite, car cela suffit ces médias qui relai encore ce type d’information non vérifiée, avec une gourmandise malsaine comme ce cher J.J. BOURDIN qui s’empresse de poser la question sur BFM !
Jdeclef 04/05/2017 14h17
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