Coignard - Bayrou, le moralisateur
Le nouveau garde des Sceaux va pouvoir mettre en œuvre la loi
de moralisation de la vie politique. Un exercice gratifiant en apparence,
compliqué en réalité.
C'est
une bonne journée pour François
Bayrou. Il retrouve ce jeudi matin le chemin du conseil des ministres qu'il
n'a pas emprunté depuis vingt ans. Troisième dans l'ordre protocolaire,
derrière Gérard Collomb
et Nicolas Hulot, il
hérite d'un titre de ministre d'État et d'une mission qu'il a publiquement
convoitée : « Le dévoiement des affaires révèle non seulement l'existence
de privilèges et de dérives, mais, ce qui est plus choquant encore,
l'acceptation tacite et presque unanime de ces abus », assurait-il
fin février lors du discours dans lequel il a proposé à Emmanuel Macron une
« alliance » pour l'élection présidentielle. Une détermination
réitérée mercredi 17 mai, lors de la cérémonie de passation des
pouvoirs avec son prédécesseur Jean-Jacques Urvoas : « Tout le monde
sait ici que c'est une loi qui me tient particulièrement à cœur, a-t-il
déclaré. Il y a des années que je me bats avec l'idée que cette loi, nous
devons l'écrire. »
Son
ennemi : le conflit d'intérêts
Son
ennemi principal, c'est le conflit d'intérêts, défini par la loi sur la
transparence de la vie publique de 2013 comme « toute situation
d'interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui
est de nature à influencer ou à paraître influencer l'exercice indépendant,
impartial et objectif d'une fonction ». Une loi que n'avait pas votée le
député Édouard Philippe,
aujourd'hui Premier ministre, et qui a donné naissance à la Haute Autorité pour
la transparence de la vie publique (HATVP). De même, le nouveau chef de gouvernement
s'est montré peu coopératif quand il s'est agi de remplir, en 2014, une « déclaration d'intérêts et d'activités au titre d'un
mandat parlementaire ». Mais, si Édouard Philippe fait sa mauvaise
tête et se refuse à divulguer le moindre montant concernant ses revenus durant
les années précédant son début de mandat (en tant que directeur chez Areva et
comme avocat, notamment), il précise s'être fait omettre du barreau « afin
de ne donner prise à aucune polémique sur d'éventuels conflits
d'intérêts », ce qui n'est pas obligatoire.L'impossibilité d'exercer des activités de conseil fera très certainement partie des propositions déposées sur la table du conseil des ministres avant les législatives. Mais jusqu'où ? Il sera intéressant d'observer les résistances exercées par les uns et les autres.
De même, le cas de François Fillon a jeté une lumière crue sur les emplois familiaux à l'Assemblée nationale. François Bayrou proposera vraisemblablement de les interdire, au risque d'embarrasser certains de ses collègues, au premier rang desquels se trouve Bruno Le Maire qui mentionne dans sa déclaration d'intérêts l'emploi d'assistante parlementaire jusqu'en septembre 2013 de son épouse, qu'il avait toujours présentée comme une « artiste-peintre ».
Preuve que, dans ce domaine plus encore que dans beaucoup d'autres, la critique est aisée mais l'art est difficile.
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Ce vieux politicien rompu à l’opportunisme pour lui-même « prêchi prêcha, franc comme un âne qui recule », faisant le professeur jésuite donneur de leçon et bien sûr louvoyant au gré du vent politique du moment !
Il a bien manœuvré pour une fois, ce jeune E.MACRON (qui avait besoin d’un appui à l’élection présidentielle) pour obtenir deux postes de ministres et indirectement de futurs sièges de députés aux législatives à l’assemblée (car c’est encore les français qui votent pour élire leurs députés) pour faire renaitre son parti réduit à la portion congrue le MODEM !
Pour le reste cette loi sur la moralisation de la vie politique, il faut espérer qu’elle ne soit pas édulcorée et ne transparaisse que seulement par le titre qu’on lui donne et fasse des résultats probants !
En ce qui concerne sa fonction de ministre de la justice « garde des sceaux » il faut aussi espérer qu’il réparera, ce que Mme TAUBIRA sa prédécessrice a détruit systématiquement et là, la tâche est bien plus importante et que la justice retrouve sa fonction de sanctionner et surtout d’appliquer systématiquement les peines prononcées d’incarcérations sans aménagement divers, dès les 1 eres condamnations!
Jdeclef 19/05/2017 10h50 LP
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