Corée du Nord : nouveau tir de missile, une "provocation"
pour Séoul
Après ce deuxième tir de missile en 15 jours, le
président américain Donald Trump a demandé un durcissement des sanctions contre
Pyongyang.
La Corée du Nord a envoyé un message en direction des États-Unis et de son voisin, la Corée du Sud, avec un nouveau tir de missile samedi 13 mai. Il s'agit du deuxième tir nord-coréen en 15 jours, et du premier depuis la prestation de serment, mercredi à Séoul, de Moon Jae-in, qui a dénoncé une « provocation irresponsable ». Le président américain Donald Trump a, lui, demandé un durcissement des sanctions contre le Nord. Lancé de la base militaire nord-coréenne de Kusong, dans la province du Nord Pyongan, le projectile a parcouru environ 700 kilomètres avant de s'abîmer en mer du Japon, selon l'état-major interarmées sud-coréen.
Le commandement américain du Pacifique a estimé de son côté qu'il ne s'agissait vraisemblablement pas d'un missile intercontinental. « Que cette nouvelle provocation soit un appel à toutes les nations pour mettre en œuvre des sanctions bien plus fortes contre la Corée du Nord », a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué. Après une réunion d'urgence avec ses conseillers à la sécurité nationale, Moon Jae-in a affirmé que son gouvernement condamnait fortement ce « défi grave à la paix et à la sécurité sur la péninsule coréenne et à la communauté internationale », a déclaré son porte-parole Yoon Young-chan. Contrairement à sa prédécesseur Park Geun-hye, Moon Jae-in défend l'idée d'un dialogue avec le Nord pour apaiser une situation particulièrement tendue sur la péninsule. Mais il a averti dimanche qu'un tel dialogue serait possible « seulement si le Nord change d'attitude ». Lors de sa prestation de serment, le nouveau président, issu du Parti démocratique (centre-gauche), qui avait été la cheville ouvrière du dernier sommet intercoréen en 2007, s'était dit prêt à se rendre « à Pyongyang si les conditions [étaient] réunies ».
Une
« grave menace » pour le Japon
La
situation s'est crispée sur la péninsule en raison de l'accélération des
programmes balistiques et nucléaires nord-coréens. La Corée du Nord, qui
cherche ouvertement à développer des missiles intercontinentaux susceptibles de
porter le feu nucléaire sur le sol américain, a réalisé cinq essais nucléaires,
dont deux depuis le début 2016. Dans ce laps de temps, elle a aussi effectué
des dizaines de tirs de missiles. Les choses se sont envenimées ces derniers
mois, à mesure que Pyongyang a surenchéri verbalement aux déclarations
belliqueuses de l'administration Trump, qui s'est dite prête à régler seule, si
besoin par la force, le problème nord-coréen. Les choses avaient cependant paru
s'apaiser récemment, Donald Trump déclarant même qu'il serait
« honoré » de rencontrer le leader nord-coréen Kim Jong-un. Samedi, c'est
Pyongyang qui a évoqué une possible ouverture, par la voix de la chef du
département Amérique du Nord au ministère nord-coréen des Affaires étrangères.
Cette diplomate, Choe Son-hui, a déclaré aux journalistes à l'aéroport de
Pékin, où elle faisait escale avant de repartir pour Pyongyang, que son pays
pourrait « avoir un dialogue, si les conditions s'y prêtent », avec
le gouvernement du président américain Donald Trump, selon l'agence
sud-coréenne Yonhap.Choe Son-hui venait d'Oslo où elle avait rencontré des universitaires et d'anciens responsables américains comme Thomas Pickering, ex-représentant des États-Unis aux Nations unies, et Robert Einhorn, ancien conseiller spécial au Département d'État pour la non-prolifération et le contrôle des armements, a précisé l'agence. « Le Nord cherche apparemment à tester Moon Jae-in et à voir comment prendront forme sa politique nord-coréenne ainsi que la coordination politique entre le Nord et les États-Unis », a déclaré Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes de Séoul. Ce tir vise à « maximiser l'influence politique du Nord », dans la perspective d'éventuelles négociations avec les États-Unis, a-t-il encore estimé. « Le Nord entend montrer, avant des négociations, qu'il ne renoncera pas aussi facilement à ses armes puissantes et précieuses », a-t-il poursuivi.
Il s'agit aussi du premier tir de missile nord-coréen depuis que le bouclier antimissile américain Thaad, installé en Corée du Sud, a été déclaré opérationnel le 2 mai. Son déploiement avait suscité la colère de la Chine, principale alliée de Pyongyang, qui y voit une atteinte à ses propres capacités militaires. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié dimanche le tir de « totalement inacceptable », parlant d'une « grave menace » pour Tokyo. « Nous protestons fermement contre [ce tir de] la Corée du Nord », a-t-il insisté dimanche. Selon le chef de cabinet du gouvernement nippon, Yoshihide Suga, le missile tiré par l'armée nord-coréenne a volé environ 30 minutes avant de s'abîmer dans les eaux de la mer du Japon, entre le Japon et la péninsule coréenne. La plupart des experts sont nombreux à reconnaître que Pyongyang a fait de gros progrès dans ses programmes nucléaire et balistique depuis la prise de pouvoir de Kim Jong-un, après le décès de son père Kim Jong-il, en 2011.
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Pour l’instant et depuis longtemps rien ne change la Corée du nord renforce sa défense et son armement à l’image depuis des années soufflant le chaud et froid mais poursuivant sa politique et son chemin !
Gesticulation de la part de ce pays mais aussi de ceux qui le surveille USA et CORÉE DU SUD !
Mais de toute façon jusqu’à présent personne dans le monde n’a empêché le dictateur coréen du nord d’intensifier son armement (même nucléaire) à part le surveiller comme le « lait sur le feu » et se faire peur mutuellement !
C’est pitoyable et montre bien la faiblesse des équilibres politiques mondiaux même sur des questions sensibles de sécurités pour les peuples !
Jdeclef 15/05/2017 10h16 LP
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