François Bayrou-Édouard Philippe : je
t'aime, moi non plus
VIDÉO. Comment clore un épisode qui ressemble à la première
fausse note du quinquennat ? Malgré tous les efforts déployés, le malaise
persiste.
C'est
ce qui s'appelle se mettre en frais. Mercredi 14 juin, à l'issue d'un
long conseil des ministres, au cours duquel était présenté le projet de loi
pour la confiance dans notre vie démocratique, le Premier ministre Édouard Philippe a
ostensiblement manifesté complicité et prévenance envers son garde des
Sceaux : descente conjointe du perron du l'Élysée, conversation et
sourires complices, poignée de main appuyée avant de rejoindre sa voiture.
Pourtant, même dans ces vingt-trois secondes de communication visuelle
millimétrée, il y a quelque chose qui cloche : la bourrade dans le dos que
François Bayrou donne
au Premier ministre. Un élément de langage corporel qui entend marquer sa
supériorité de fait sur le chef du gouvernement.Et, ce jeudi matin, Édouard Philippe entreprend un nouvel effort pour marquer la concorde avec le garde des Sceaux : « François Bayrou et le MoDem jouent un rôle-clé dans le rassemblement voulu par le président de la République. (…) François Bayrou porte aujourd'hui un projet de loi majeur visant à rétablir la relation de confiance entre les Français et leurs élus », dit-il dans une interview au groupe de quotidiens régionaux Ebra (Le Progrès, Le Dauphiné libéré, DNA, L'Est républicain), avant d'ajouter : « Les Français ne veulent pas de polémiques inutiles. Moi non plus. » Traduction : l'incident est clos, et toute tentative d'épiloguer de la part de Bayrou serait plus que malvenue.
Celui-ci, il est vrai, n'a pas raréfié sa parole comme il est d'usage quand on est recadré publiquement par son chef. Il a réaffirmé à trois reprises en vingt-quatre heures qu'il ne se tairait pas, qu'il n'avait « pas l'intention de se mettre un bâillon », qu'il ne saurait vivre « avec un bœuf sur la langue ».
Cours
accélérés de langue de bois
Bref,
Bayrou est devenu un ministre encombrant, mais encore utile pour le moment.
« Il n'y a pas de tension particulière à l'heure qu'il est, il n'y a eu
aucun échange particulier qui pourrait faire état d'une tension », dit Christophe Castaner,
le porte-parole du gouvernement, à l'issue du conseil des ministres. Cet
épisode, à un moment où Emmanuel
Macron veut éviter toute fausse note dans la communication gouvernementale,
donne plusieurs informations sur ce début de quinquennat.Première constatation : la langue de bois n'a pas disparu avec l'avènement d'un monde nouveau en politique. Christophe Castaner semble même avoir pris des cours accélérés. Deuxième enseignement : François Bayrou est capable à tout moment de faire monter les enchères, comme il l'a fait avec succès durant l'entre-deux-tours de la présidentielle.
Troisième conclusion : la complicité entre Édouard Philippe et François Bayrou est de pure façade. Le second n'aura de cesse de court-circuiter le premier pour tenter de maintenir à tout prix sa relation singulière avec Emmanuel Macron. Mais il va devoir déchanter, et redécouvrir qu'en France le poste de vice-président n'existe pas. Le plus tôt serait le mieux.
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Ce personnage est en fait un frondeur centriste qui louvoie de droite à gauche en essayant de faire un centre pour lui-même à défaut d’être président de la république son seul but, rêve, qu'il n'a pu réaliser !
Est-ce la fonction de ministre de la justice poste important qui veut çà (car quand on se souvient de C.TAUBIRA on pourrait le croire, car elle pérore toujours autant sur les réseaux sociaux ?!)
La différence viendra peut-être et il faut l’espérer du 1er ministre qui a déjà commencé à réagir ou du président MACRON qui aura moins de patience après les législatives !
Car hélas F.BAYROU est un « empêcheur de tourner en rond » faiseur de polémique et s’accoquiner à lui n’était pas forcement le bon choix, mais il était là au bon moment ?!
Même si F.BAYROU a saisi l’opportunité par l’alliance avec E.MACRON lors de la campagne présidentielle de renaitre de ses cendres avec un bonus de 3 postes de ministres et de nombreuses circonscriptions pour son parti le MODEM !
Mais son égo revanchard peut lui revenir comme un boomerang car E.MACRON n’a pas besoin du MODEM pour gouverner et diriger la France et si BAYROU tire trop sur la corde, elle cassera ? (et le président MACRON n’est pas un mou comme HOLLANDE) il n’hésitera pas à s’en débarrasser ? Ce ne serait pas étonnant !?
Ce serait peut-être mieux et si la justice rattrape BAYROU, çà réglera le problème ?!
Jdeclef 15/06/2017 15h04
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