lundi 5 juin 2017

Lutte contre le terrorisme islamique en Europe arrêtons les beaux discours creux !








Monde

Attentat à Londres: «La création d’une CIA européenne est une non-question»

INTERVIEW Le spécialiste du renseignement européen Benjamin Oudet analyse les appels au renforcement de la coopération au sein de l’UE au lendemain de l’attentat de Londres…

  • Un véhicule a foncé sur des passants sur le Pont de Londres samedi soir
  • L'angleterre était frappée par une attaque terroriste à Manchester une semaine plus tôt
  • Emmanuel Macron a demandé le renforcement de la «coopération européenne» en matière de lutte antiterroriste
Au lendemain de l’attaque à Londres qui a causé la mort de 7 personnes et en a blessé 48 autres, plusieurs dirigeants européens ont appelé de leurs vœux une véritable « coopération européenne » en matière de renseignement. En France, plusieurs élus ou personnalités politiques ont exhorté les chefs d’Etats à mutualiser les outils de lutte contre le terrorisme.
Depuis janvier 2015, plusieurs pays de l’Union européenne ont été touchés par des attaques terroristes revendiquées par Daesh. Frappée pour la troisième fois en moins de trois mois, la Grande-Bretagne reste considérée comme l’un des pays les plus performants en matière de renseignement.

Quelles sont les particularités des services de renseignement britanniques ?

La communauté britannique du renseignement est composée de trois services : le MI6 (ou « Secret intelligence service »), le  GCHQ (« Government Communications Headquarters ») et le  MI5 qui est chargé du contre-terrorisme sur le sol anglais. Ces trois services sont supervisés par le JIC (« Joint Intelligence Committee »), qui centralise toutes les informations opérationnelles et tactiques et qui rend compte au Premier ministre. C’est un système très centralisé contrairement à la France qui dispose de nombreux interlocuteurs (UCLAT, Emop, DGSE, DGSI…).
Il faut aussi noter la présence du JTAC (Joint Terrorism Analysis Centre) lié au MI5 et qui réunit des réprésentant du MI6, du GCHQ, du unités de renseignement de la défense et de la Police en charge du contre-terrorisme. Son rôle est de centraliser l'action du contre-terrorisme anglais. 

Depuis janvier 2015, comment la coopération entre les services de renseignement européens en matière de lutte contre le terrorisme a évolué ?

L’attentat de janvier 2015 a accéléré une prise de conscience politique sur la nécessité d’une coopération. Depuis, après chaque attentat, certains appellent à un approfondissement de la coopération européenne. Mais en réalité ce processus a été engagé dès 2001. 
Cela fait maintenant quinze ans que la coopération internationale est devenue une extension naturelle des moyens de collecte d'informations 
La nouvelle nature des menaces imposait aux Etats de partager de plus en plus avec l'idée que le monde du renseignement ne serait désormais plus un jeu à somme nulle. Cela fait maintenant quinze ans que la coopération internationale (et pas seulement européenne) est devenue une extension naturelle des moyens de collecte d'informations des services de renseignement, c’est un long processus.
Mais de quoi parle-t-on vraiment ? Il y a un réseau de coopération très intense, d’Etat à Etat. Ils travaillent très bien de service à service. Selon les services français, dans le cas du contre-terrorisme il y a un partage d’information de plus de 90 %. La question de l’amélioration de la coopération se pose parce que la menace est devenue globale mais il ne faut pas oublier que pour les services, c’était déjà le cœur du métier.
Là où il y a du progrès, c’est sur le partage des fichiers, des données au sein d’Europol [agence de police européenne] qui fait de plus en plus d’analyse stratégique. Ce qui est important, c’est la prise de conscience sur la collectivisation.

Pourquoi un service de renseignement supra européen est-il difficile à mettre en place ?

La première difficulté est liée aux traités de l’Union Européenne, de Lisbonne, Maastricht. Ce sont les Etats qui sont responsables de la sécurité et qui investissent dans les capacités de renseignement. La création d’une agence nécessiterait une renégociation des textes. La coopération bilatérale se passe très bien mais les différentes agences ne sont pas convaincues qu’une agence supra européenne change quoique ce soit et fasse gagner en efficacité.  La création d’une « CIA européenne », est une non-question et c’est admis depuis 2015.

Quelle est l’urgence aujourd’hui à l’échelle européenne en matière de lutte antiterroriste ?

Il y a un domaine dans lequel il y a de très gros progrès à faire : celui de la compréhension de la menace par les sciences humaines et sociales. Quand vous ne connaissez pas la nature de la menace, il est très difficile de mettre en place des outils pour entraver cette menace. Il existe un vrai déficit de compréhension intellectuelle sur les ressorts du terrorisme européen.
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Il faut que les pays européens occidentaux et USA compris agissent de concert, le partage du renseignement et en matière de lutte de terrorisme doit être bien plus efficace et moins morcelé en différentes entités teintées de nationalisme pour chaque pays qui les partage mal !

Les USA par exemple et leur multiples agences ou services (CIA/ NSA/FBI etc) et la liste est longue et pas exhaustive ont subi les attentats terroristes les plus marquants depuis 2001 et pourtant cela n’a pas diminué, DAESH EI frappe partout dans le monde ou il veut, quand il veut, c’est ça la réalité, car on l’a laissé ce développer !

D’ailleurs l’EUROPE ne fait pas mieux avec ces agences EUROPOL INTERPOL etc…

L’exemple vient des états occidentaux eux-mêmes quels qu’ils soient qui chacun tirent la couverture à eux sans vraiment assez de coopération efficace !

Il faudrait se servir du G7 et de ces réunions ou tout le monde se congratulent comme dans des congres de boutiquiers inutiles, pour ne parler que de ce problème de terrorisme islamique et agir contre DAESH EI qui tient la dragée haute au reste du monde, car lui soustraite ces actions meurtrières en lavant le cerveaux de pauvres types via l’alibi d’une religion dont la bienpensante société occidentale hypocrite du politiquement correct et notamment en France qui se refuse à en parler ouvertement ainsi qu’ assainir les lieux connus ou dorme ces malfaisants criminels qui commettent de telles horreurs !

A croire que nos dirigeants pensent cyniquement que ces 50 victimes de LONDRES ou autres avant, c’est moins grave que les ravages de grandes guerres du passé et qui maintenant essaient de justifier l’injustifiable en parlant d’une certaine culture qu’il faut subir et qu’il faut s’y habituer !

Et pour en terminer et faire un parallèle quand on voit TRUMP qui quitte l’accord de Paris sur le climat pour soit disant protéger les américains, mais surtout pour s’enfermer dans un protectionnisme pour plus de profit sans partage, exemple de division mercantile US!


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