Le PS dans le brouillard
Même si la défaite au soir du deuxième tour est moins cruelle
que prévu, elle oblige le Parti socialiste à tout repenser. Mais personne ne se
dégage pour en prendre la tête.
L'hécatombe
a été limitée, mais le deuxième tour des législatives signe un revers historique pour le PS.
Le groupe socialiste à l'Assemblée est laminé. De 2012 à 2017, il
comptait 287 députés, socialistes et assimilés. Ils ne sont plus
désormais qu'une quarantaine, bien moins qu'en 1993, la précédente déculottée
socialiste qui s'était achevée avec 57 élus PS et assimilés. De ces
survivants naîtra-t-il la survie, ou la résurrection, du PS ? L'ennui,
c'est que les leaders du PS, de Marisol Touraine à Jean-Jacques Urvoas
en passant par Najat
Vallaud-Belkacem, ont tous été balayés.Les survivants sont rares. Stéphane Le Foll, ex-ministre et ancien directeur de cabinet de François Hollande lorsque ce dernier dirigeait le parti, est de ceux-là. Du PS, il connaît tous les recoins. Mais sa réélection ne lui confère pas beaucoup de légitimité pour le relever : le député de la Sarthe doit sa survie à la magnanimité d'En marche !, donc d'Emmanuel Macron, qui n'a pas présenté de candidat face à lui. Pas sûr que les militants socialistes acceptent de lui donner les clés du parti…
Manuel Valls, réélu de justesse dans l'Essonne, est un peu dans le même cas de figure : il doit sa courte victoire, contestée, à l'absence de candidat de La République en marche. Circonstance aggravante, sa cote d'amour au sein du PS, abîmée par ses deux années passées à Matignon, est au plus bas.
Bérézina
Et
à part ces deux ténors ? Depuis ce soir, c'est le quasi-désert. Quelques
figures ont sauvé leur siège, mais ils sont peu connus. Olivier Faure
(Seine-et-Marne), Delphine Batho (Deux-Sèvres), Régis Juanico (Loire), Olivier
Dussopt ou Guillaume Garot (Mayenne) compteront, sans doute. Mais leur
notoriété ne suffit pas, même si Olivier Faure a pour lui d'avoir dirigé le groupe
PS durant la fin de la mandature, et d'avoir été l'adjoint de Stéphane Le Foll
à Solférino…Depuis la bérézina du premier tour, les grandes manœuvres ont commencé Rue de Solférino. Benoît Hamon, éliminé dès le premier tour, et ses proches voulaient imposer une direction collégiale à Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire (battu dimanche dernier). Ils ont été exaucés au-delà de leurs souhaits puisque « Camba » a annoncé sa démission et la constitution d'une direction collégiale.
Femme
puissante
La
prochaine échéance d'importance se déroulera, comme le prévoient les statuts,
avec un congrès organisé dans les six prochains mois. Les forces habituelles,
qui en général s'affrontent à coups de motions, sont toutes en piteux état. Les
aubrystes sortent laminés du premier tour, avec la défaite des deux hommes de
confiance de la maire de Lille, Jean-Marc Germain (Hauts-de-Seine) et François Lamy (Nord). Les
proches de Hamon, s'ils ne sont guère en grande forme politique, ont pour eux
l'envie sans cesse renouvelée d'en découdre, si possible en coulisses. Les
hollandais portent comme une croix le bilan du président. Quant à la génération
suivante, elle sort elle aussi éclopée des législatives : Matthias Fekl,
Najat Vallaud-Belkacem ou Myriam El Khomri, la génération Hollande, est restée
sur le carreau dimanche soir…Reste une femme puissante, Anne Hidalgo, campée dans son fief parisien. Rue de Solférino, on murmure que l'envie la démange, comme Bertrand Delanoë au congrès de Reims de 2008, de sortir de l'Hôtel de Ville pour prendre le parti. L'affaire s'était mal passée pour Delanoë, qui avait calé au dernier moment. Hidalgo était alors aux premières loges, embarquée par obligation derrière Delanoë. À Paris, depuis qu'elle a été élue maire, elle s'est éloignée de son mentor, comme elle s'est opposée à Macron. Assez pour emporter le parti ?
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A part le parti du président la REM qui surnage au-dessus de la mêlée, mais moins largement que prévu bien qu'avec une majorité très confortable !
F.HOLLANDE a nettement contribué à cet état de fait déjà en jetant l’éponge avant la fin de son quinquennat et en facilitant indirectement l’ascension d’E.MACRON !
Cet ex président pleutre avec son quinquennat plus que médiocre a fini de dégouter les français de leurs élus de tous bords et de cette politique d’alternance pernicieuse qui n’aboutissait à rien depuis des décennies !
Donc résultat final après ces campagnes électorales déplorables, les français ont enfin repris la main donc :
Le MODEM qui renait de ses cendres grâce à son ministre de la justice F.BAYROU l’opportuniste qui a négocié ses circonscriptions et ses places de ministres avec le président (sera-t-il là encore longtemps, l’avenir le dira..?!)
LR/UDI survit en sauvant les meubles (à condition qu’il fasse bloc et ne se divise pas dans leurs rangs !)
Le FN malgré une campagne électorale déplorable réussi à faire un score inespéré et sa leader d’entrer à l’assemblée nationale !
La France insoumise nouveau parti d’une gauche moribonde apparait avec son aboyeur de foire J.L.MELENCHON qui va trouver une tribune pour continuer à vociférer !
Le PC qui devenu définitivement un parti marginal, ce qui se confirme au fur et à mesure des élections !
Et pour sourire un peu DEBOUT LA France de N.DUPONT AIGNAN qui sauve son unique siège de débuté malgré son avatar épisodique de rapprochement avec M.LE PEN !
Et les petites miettes restantes dans les divers D/G et on ne voit plus de verts écolos ?!
Le gros problème étant l’abstention qui augmente à chaque élection dangereusement qui dénote que de nombreux citoyens se désintéresse de leurs élus et de la politique de leur pays depuis des décennies (peut être que le vote obligatoire serait un palliatif, mais sans garantie..?)
Car tous ces abstentionnistes en cas de désaccord ou problème important on pourrait les retrouver dans la rue !
Jdeclef 19/06/2017 10h22
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