jeudi 29 juin 2017

Pourquoi parlerait-elle maintenant et dirait encore le contraire ce qu'elle a déjà dit?

Affaire Grégory : le silence obstiné de Murielle Bolle

VIDÉOS. En 1984, la jeune fille avait mis en cause Bernard Laroche avant de se rétracter. Elle pourrait être mise en examen pour "complicité d'assassinat".

Ce jeudi après-midi, Murielle Bolle saura si elle est mise en examen pour « complicité d'assassinat » dans l'affaire Grégory. Les gendarmes n'ont plus que quelques heures pour achever une garde à vue débutée il y a presque 33 ans, le 2 novembre 1984. Selon son avocat, interrogée depuis mercredi matin, elle n'a pas modifié la version qu'elle maintient depuis le coup de théâtre du 6 novembre de cette année-là, quand elle avait opéré une spectaculaire volte-face, et innocenté Bernard Laroche.
En 1984, Murielle Bolle avait 15 ans. C'est le témoignage de cette toute jeune fille, la figure ronde couverte de taches de rousseur, qui avait provoqué l'inculpation de son beau-frère, cousin du père de Grégory Villemin, pour « assassinat ». Elle avait expliqué que le 16 octobre, jour de la mort de l'enfant, Bernard Laroche, 25 ans à l'époque, était venu la chercher en voiture au collège, puis avait récupéré un garçonnet qu'elle ne connaissait pas à Lépanges-sur-Vologne. Quelques instants plus tard, Laroche s'arrête, emmène l'enfant, et revient seul. Le témoignage était précis. La garde à vue de la jeune fille s'interrompt. Elle passe le week-end en famille et... se rétracte. Regard fixe, mâchoires serrées, l'adolescente fait face à la presse : « J'ai jamais été dans la voiture de Bernard, j'ai jamais été sur Lépanges, où le gosse a été noyé... Bernard, il est innocent. » Des images dont tout le monde se souvient...
Même si le juge Lambert croit toujours à sa culpabilité, il remet Laroche en liberté en février 1985. Ce qui permet au père de l'enfant, Jean-Marie Villemin, de l'abattre deux mois plus tard.

« La même version »

Si à l'époque, les enquêteurs pensent que Laroche a pu tuer l'enfant, ils penchent désormais plutôt pour un complot familial. Le 14 juin 2017, dans un rebondissement spectaculaire, Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante de Grégory (mais aussi oncle et tante de Bernard Laroche), sont interpellés. Placés quatre jours en détention, ils résident depuis une semaine dans des endroits séparés, tenus au plus strict secret, placés sous contrôle judiciaire.
Jusqu'à présent, Murielle Bolle n'a plus bougé d'un pouce. Me Jean-Paul Teissonnière, son avocat, tempête : « Il y a maintenant 32 ans qu'elle maintient la même version. Il n'y a pas de nouveau de ce côté là. Si le fait de répéter les mêmes déclarations pendant 32 ans devient un délit, je ne comprends pas, clame-t-il. S'il fallait la mettre en examen, il fallait la mettre en examen il y a 30 ans. »
Il faudra plus tard que tu puisses regarder tes enfants en face. Je te plains, avec un secret pareil
À l'époque, les gendarmes avaient exploré une piste qui faisait d'elle un complice actif de l'enlèvement de l'enfant, retrouvé noyé pieds et poings liés dans la Vologne. Muriel aurait pu subtiliser une dose d'insuline à sa mère diabétique pour le plonger dans le coma. Un flacon et une seringue avaient été retrouvés au bord de la rivière. Une piste qui, comme les autres, est restée une impasse. En 1993, la cour d'appel de Dijon avait blanchi l'adolescente et exclu « une intention criminelle. »
Les enquêteurs disposent-ils d'un élément nouveau ? Selon Me Teissonnière, il est bien fragile. Un cousin éloigné affirmait que Murielle s'était confiée à lui, avouant qu'il y a 32 ans, elle avait menti pour innocenter son beau-frère. Chacun veut croire que Murielle en sait plus que ce qu'elle veut bien dire. Chacun espère que la vérité jaillira de la bouche de cette femme, 48 ans désormais, et devenue mère de famille. Lors de son procès pour le meurtre de Bernard Laroche, le père de Grégory lui avait lancé : « le faudra plus tard que tu puisses regarder tes enfants en face. Je te plains, avec un secret pareil. » Mais pour l'instant encore, Murielle Bolle se tait...
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Alors que depuis trente ans, tous les membres de cette famille qui sont plus au moins impliqués indirectement se taisent s'auto-protège par ces silences peut être aussi concertés, dont ils se sont refermés entre eux comme des huîtres !?

Typiquement des coutumes de province profonde d'un autre temps comme dans d'autres affaires retentissantes de famille comme l'affaire DOMINICI par exemple ?!

Et qui ont profité d'une justice laxiste et d'une enquête mal menée à l'époque et malgré les moyens modernes d'investigations actuels ou beaucoup de pièces à conviction ont disparues des témoins aussi sont morts ou trop vieux !

Et puis dans notre pays de liberté, on ne peut forcer à parler ceux qui ne veulent rien dire et en plus quand ils se rétractent, il faut prouver leurs dires ou volte-face !

Sans compter que les peines encourues seraient assorties d'un doute de culpabilité sur un ou des éventuels coupables à cause de forte présomptions, ce qui n'est pas suffisant !

Surtout, si c'est une vengeance glauque sur un pauvre enfant innocent et sans défense, si certains arrivent encore à dormir, chez les auteurs de ce crime, c'est que ce ne sont pas des êtres humains normaux !

Mais hélas, cela c’est déjà vu de la part d’êtres humains sans morale ou simplement n’ayant pas de cœur !


Jdeclef 19/06/2017 16h02 LP

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