Moralisation de la vie publique : les principales
propositions de Bayrou
Suppression de la Haute Cour de justice, interdiction des
emplois familiaux..., le ministre de la Justice a présenté les grandes lignes
de son projet.
Le garde des Sceaux François Bayrou a annoncé
jeudi vouloir « restaurer la confiance des citoyens dans l'action
publique » à l'aide de deux lois et, « dans quelques semaines »,
d'une révision de la Constitution. Cette révision constitutionnelle portant sur
l'indépendance des magistrats du parquet serait présentée « dans quelques
semaines ». Il a précisé que cette réforme, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, serait
menée dans le cadre d'une révision constitutionnelle plus large. Les magistrats
demandent depuis longtemps de retirer tout pouvoir au gouvernement en matière
de nomination des procureurs.Pour ce premier grand chantier législatif du quinquennat Macron, l'exécutif prévoit à la fois des réformes institutionnelles lourdes, comme la suppression de la Cour de justice de la République - juridiction d'exception des ministres -, et la fin de la présence des anciens présidents au Conseil constitutionnel. Il prévoit aussi une série de mesures d'encadrement des parlementaires, auxquels il sera en particulier interdit d'embaucher des membres de leurs familles.
Voici les principales mesures annoncées :
- suppression de la haute cour de justice ;
- les anciens présidents de la République ne pourront plus être membres du Conseil constitutionnel ;
- les élus ne pourront plus exercer plus de 3 mandats consécutifs (exception faite des petites communes) ;
- les ministres ne pourront plus exercer de mandats électifs.
Moralisation de la vie publique :
- interdiction aux ministres, parlementaires et membres des exécutifs locaux de recruter des membres de sa famille - ascendants, descendants ou conjoints. Les « emplois croisés » devront être soumis à déclaration ;
- garantie de probité : vis-à-vis du fisc, création d'une peine inéligibilité d'un max de 10 ans pour les condamnations mettant en cause à la probité. Son application est laissée à l'appréciation de la justice ;
- déclaration de conflits d'intérêts et obligation de déport - de ne pas participer au vote - en cas de conflit d'intérêts ;
-encadrement des activités de conseil, avocat compris. Mis en place d'un délai de probation (ne pas commencer une activité de conseil en cours de mandat ou moins d'un an avant les élections) ;
- indemnités parlementaires : remboursement des frais au réel (sur présentation de factures et de justificatif)
- suppression de la réserve parlementaire ;
- déclaration patrimoniale du président de la République en fin de mandat ;
- renforcer les moyens de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Règles de fonctionnement des partis pour favoriser le pluralisme :
- au sein des partis : séparation des fonctions d'ordonnateur et de payeur ;
- certification de leurs comptes par la Cour des comptes au-delà d'un certain seuil ;
- création d'une banque de la démocratie pour financer la vie publique.
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Mais seront-elles acceptées en conseil des ministres et surtout appliquées après !
Il est certain que l'on pourrait faire mieux, mais comme rien n'existait pas vraiment avant il est permis d'espérer...
Ne croyons pas trop au "père Noel", mais le président MACRON est attendu sur cette mesure pour sa crédibilité et la suite de son quinquennat !
En ce qui concerne F.BAYROU Ministre de la justice, il sera attendu sur enfin une vraie rénovation dynamique de la justice et de la pénitentiaire, hélas très affaiblie pendant le quinquennat de F.HOLLANDE et sa déplorable gestion de C.TAUBIRA !
Pour cela, il faudra des moyens financiers plus importants qui manquent depuis des décennies pour ce ministère de la justice !
jdeclef 01/06/2017 17h51
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