Tesson - Macron, fragile maître du jeu politique
L'irrésistible ascension de Macron signe le naufrage des
partis traditionnels. Mais fait du président la cible revancharde de l'addition
de toutes les oppositions.
Cette
semaine a marqué la conclusion d'un long chapitre de l'histoire de la Ve
République. Peut-on aller jusqu'à dire la fin d'un âge politique ? Il y
eut l'âge gaulliste auquel succéda pendant près d'un demi-siècle la traversée
d'un régime démocratique incertain. S'ouvre aujourd'hui, au terme d'une
navrante campagne électorale soldée par un résultat imprévu, une aventure
fondée sur ce qu'il est convenu d'appeler une recomposition politique.Il y a des mois, il y a des années que l'on parlait au sein du monde politique de la nécessité et de la fatalité de cette recomposition. Mais ni la droite ni la gauche n'ont eu le courage de se mettre à la tâche pour la préparer. Ni même pour y réfléchir. Par conservatisme. Par paresse. Par confort. Ce n'est pas faute pourtant que les avertissements se soient multipliés, signalant la menace d'une crise du système qui régit notre vie politique. Comment la gauche, si fière et si puissante lors de la prise de pouvoir par François Hollande en 2012, a-t-elle pu laisser passer l'occasion du quinquennat de ce dernier pour se refonder et s'adapter au temps ? Elle fut pourtant remuée par des bouleversements internes qui montraient qu'elle était consciente de cette urgence. Elle paie très cher aujourd'hui cette négligence. Et la droite n'est pas en reste.
Il aura fallu un choc étranger aux pouvoirs établis, porté par la seule énergie d'un homme inconnu, pour qu'en quelques mois s'effondre l'édifice politique sur lequel nous vivions et pour que soient créées les conditions de cette recomposition. C'est dire combien cet édifice était fragile. L'ordre que les formations politiques auraient pu, auraient dû mettre depuis longtemps, de leur propre initiative, dans leur renouveau idéologique comme dans leur organisation, c'est un événement inattendu extérieur à leur volonté qui va aujourd'hui les forcer à le faire. Emmanuel Macron les y contraint. Cela modifie les données du problème. C'est en effet sur le chantier de leur propre ruine que gauche et droite sont condamnées à bâtir leur restauration. Vaste entreprise ! Et c'est par rapport au pouvoir en place et à sa politique qu'elles vont devoir y procéder, c'est-à-dire dans une situation circonstancielle d'opposition plutôt qu'au terme d'une profonde réflexion idéologique propre à confronter et à résoudre leurs dramatiques divisions internes et à définir leur positionnement face à l'histoire à venir.
Habile
stratégie
C'est
donc Macron qui aura été l'auteur de cette fameuse recomposition. Il l'a
provoquée, et il l'orchestre au moyen d'une stratégie habile. La liste
définitive du gouvernement en est le témoignage éloquent. Elle signe le
naufrage du Parti socialiste, la
fracture de la droite, la neutralisation du centre traditionnel. Elle fait du
président de la République le maître du jeu politique. Mais elle fait en même
temps de lui la cible revancharde de l'addition de toutes les oppositions. Sa
légitimité est totale, il n'y a que les outrances de Mélenchon et de Le Pen pour
la mettre en cause. Mais l'adhésion que lui apporte le peuple est encore
fragile. Sa virginité politique a été l'un de ses atouts. Par définition, elle
n'aura qu'un temps. Il ne peut renforcer son crédit que par la manifestation de
son autorité. Il semble qu'il en est conscient, par l'image qu'il donne de sa
conception du pouvoir et par ses comportements. Mais ce ne sont jusqu'à présent
que des signes. La composition de son gouvernement est un autre gage positif de
sa volonté de renouveler la pratique politique, ce qu'attend le peuple. Mais de
même que l'autorité, cette arme est à double tranchant. En rassemblant des
personnalités issues de la société civile, fussent-elles d'une légitimité
technique remarquable, le président prend les risques attachés à leur
inexpérience politique.Il a admirablement réussi sa conquête du pouvoir. Il a remarquablement géré l'entreprise de recomposition politique qu'il a menée. Il a fait table rase des structures partisanes de l'ancien régime. Telles étaient les conditions de la réalisation de son ambition majeure : la reconstruction de la France. Notre pays n'est pas en bon état. Il est à restaurer dans de nombreux domaines : son système éducatif, social, judiciaire, son administration, sa sécurité, son tissu industriel, on en passe… Le peuple attend plus ou moins confusément ce renouveau. Aucune alternative n'est de nature à répondre à cette espérance. Nonobstant les adhérences idéologiques de chacun d'eux, il serait regrettable, le mot est faible, que les Français n'apportent pas, ne serait-ce que le temps d'un sursis, d'une mise à l'épreuve, leur soutien à une expérience prometteuse, débutée sous les meilleurs auspices. C'est évidemment aux dirigeants politiques que l'on pense d'abord en formulant ces espérances. Non pas aux extrêmes dont on désespère. Mais à la droite et à la gauche qui ont tant démérité et dont l'impéritie a amené au pouvoir l'homme que déjà ils contestent. Leur résistance de principe, leur opposition systématique à la tentative de restauration nationale à laquelle on assiste aujourd'hui seraient une marque de déloyauté démocratique et d'incivisme.
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Ce jeu débile des anciens partis d’opposition bien sûr, (ce qui en reste) mais pas qu’eux, par revanche puérile, plutôt que d’essayer de donner une chance à ce nouveau président et son gouvernement élu par une majorité des français !
Alors que justement les français ont voté majoritairement pour cette « république en marche » et désigné leur président MACRON après avoir vilipendé sans aucune retenue cette ancienne classe politique et les plus hauts anciens dirigeants de l’état et ces vieux politiciens qui leur ont mentis et se sont engraissés sur leur dos pendant des décennies, tout en faisant des choses plus ou moins douteuses qui devenaient de plus en plus nombreuses, jusqu’à figurer même comme ministres éphémères dans le 1er gouvernement PHILIPPE le nouveau 1er ministre !
Le président MACRON a terminé, on le suppose un ménage salutaire utile pour laver plus propre en assainissant, sans état d’âmes et palabres sans fin !
Il faut que l’on laisse travailler ce nouvel exécutif avant de le critiquer avant comme on le fait trop d’habitude en France !
La France végète depuis trop longtemps à cause de ça, et puisque le changement semble là, il ne faut pas faire semblant comme dans le passé, en laissant les bien-pensants nuls de tous bords de côté !
De toute façon, le président MACRON sera attendu rapidement sur les résultats par nos concitoyens !
Jdeclef 23/06/2017 14h15
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