Ce parti islamiste turc qui se présente aux législatives...
en France
Le parti Égalité et Justice présente 68 candidats
aux élections législatives. Enquête sur un parti communautariste et
conservateur très proche de la Turquie.
Le
parti Égalité et Justice (PEJ) présente 68 candidats « issus de
la diversité », officiellement pour redonner la parole à des
« citoyens rejetés, oubliés, délaissés par les partis politiques
ordinaires ». Hélas, les faits suffisent ici à contredire les intentions.
Le PEJ est en réalité un parti communautariste qui promeut des candidats d'origine
turque proches de l'AKP et farouches défenseurs du président turc
islamo-conservateur Erdogan. Objectif : capter les voix des musulmans et
renforcer le soft power de la Turquie
en France et en Europe. Jusqu'ici, seuls la Licra
et le Parti communiste français se sont émus de la présence de ce parti
« qui compte en son sein des islamistes et des fascistes issus de la
sinistre organisation des Loups gris »...
Importation
de conflits
De
nombreux membres de ce parti, apparu en 2015 en Alsace, ont tenté par
tous les moyens d'importer les conflits turcs sur le sol français. L'été
dernier, au lendemain de la tentative du coup d'État contre le président turc
Erdogan, des membres du PEJ ont participé à la chasse aux sorcières et
entretenu l'esprit de la grande purge contre les prétendus
« traîtres » dans l'est de la France où vit une grande communauté
turque.Ainsi Murat Yozgat, candidat PEJ aux législatives partielles du 22 mai 2016 dans la première circonscription du Bas-Rhin, publiait sur Facebook le 16 juillet à 10 h 25 le message suivant : « Que la peine de mort soit restaurée d'urgence... Que les membres du FETÖ [soutiens de Fethullah Gülen, désigné ennemi public n°1 par Erdogan, NDLR] soient tous démasqués et pendus sans exception sous les yeux du peuple. Que cela serve d'exemple. » L'ancien candidat aux législatives en Alsace a relayé pendant plusieurs jours la propagande de l'AKP. Le 17 juillet à 21 h 7, il publiait cet appel à la délation : « Les amis, vous pouvez déclarer aux adresses des services de sécurité mentionnées ci-dessous tous les profils et les pages de réseaux sociaux comprenant des publications qui soutiennent les activités terroristes. » Inutile de préciser que le simple fait d'afficher une sympathie pour l'opposant honni suffit à constituer une « activité terroriste »...
Les
égarements de la justice
Feridun
Ulusoy, vice-président du PEJ en 2016, s'est lui aussi illustré avec des
publications plus que douteuses. Ainsi, le 7 août 2016, il partage le
message suivant : « Savez-vous que les juifs viennent faire leurs
courses dans certains établissements boycottés pour leur proximité avec la
structure parallèle ? [la “structure parallèle” est l'un des nombreux noms
pour désigner les partisans de Gülen, NDLR]. » Le 19 septembre,
il publie la photo de lui en visite de soutien auprès de la famille d'un jeune
homme arrêté et condamné pour avoir saccagé une des deux écoles privées
gülenistes en France. Feridun Ulusoy organise même une collecte pour venir en
aide à la famille du jeune homme, qualifié sans détour de « victime
collatérale » de la justice française...
Retour
aux sources
Même
s'il s'en défend, le parti Égalité et Justice – qui pourrait voir ses frais de
campagne remboursés par l'État – est piloté par des activistes associatifs
turcs connus et identifiés. Imprégnés de l'islamo-conservatisme de l'AKP, ils
militent contre la loi de reconnaissance du génocide arménien, le prétendu
enseignement de la théorie du genre à l'école ou contre une laïcité qu'ils
aimeraient voir vidée de sa substance. Extrait : « Le PEJ compte
jouer un rôle politique de premier plan pour que la laïcité cesse d'être ce
qu'elle est devenue aujourd'hui, un outil juridique d'exclusion à l'encontre de
nos concitoyens », prévient le programme officiel du parti. Une obsession
qui vient tout droit de l'école politique dont sont issus les membres
fondateurs du PEJ, la Cojep. Cette « association culturelle » franco-turque
devenue proche d'Ankara a érigé la lutte contre l'islamophobie en combat
prioritaire et propose de former les élus locaux à ce thème.Agrégat d'islamistes, de conservateurs et de soutiens aveugles d'Erdogan, le jeune parti Égalité et Justice s'est plus souvent illustré par la radicalité politique de ses membres que par sa bienveillance affichée. Cela n'empêche pas son président, Sakir Colak (par ailleurs ex-conseiller juridique de la Cojep), d'expliquer en préambule du programme : « La politique doit se faire dans le respect des valeurs, dans la sincérité et la reconnaissance des concitoyens, sans stigmatisation ni marginalisation. » Puisse-t-il être entendu par ses éminents camarades...
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On tirait à boulets rouges sur le FN extrémiste de toute part, « des enfants de cœur » à côté de ceux-là !
Car là, c'est bien autre chose, c'est une brèche dans notre pays laïc de liberté, trop de tolérance et bien plus dangereux!
C'est très préoccupant, car ces courants de mauvais communautarisme rampant sont à combattre et ne pas être toléré en FRANCE !
Il y a déjà trop de zones sensibles difficiles à contrôler à cause de laxisme des autorités passées de notre pays, il faut que ça change et avec ce genre de partis ou mouvements étranger, on n'en prend pas le chemin !
Jdeclef 07/06/2017 16h50
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