« Macron,
c’est un centriste libéral, Pécresse, c’est une centriste autoritaire »
La
candidate LR et le président presque candidat jouent sur le même terrain,
celui de la France modérée. Ce qui les rapproche, ce qui les divise.
Macron « emme….
Tout le monde » mais personne n’ose lui dire, alors que lui le dit de
certains Français alors qui est autoritaire quand on gratte le vernis dont il
est recouvert et ce sera pire s’il est réélu jusqu’en 2027 !?
Valérie
n'est pas une alternance, c'est une revanche », assène un poids lourd de
la macronie. Dans l'aile droite de la majorité, l'angle d'attaque contre la
candidate LR à la présidentielle est clair : sur le fond, Valérie Pécresse
est proche de la ligne politique du président sortant. « Pécresse, c'est
Macron avec une jupe », osait même il y a quelques mois un membre de
l'exécutif. De fait, au début du mandat, Valérie Pécresse apparaissait
assez Macron-compatible. Pour les législatives, elle appelait même sur Twitter
à donner au chef de l'État « une majorité et un gouvernement de la droite
et du centre ». Et mi-2019, elle claquait la porte de LR, dirigé par Laurent
Wauquiez. Depuis, la candidate des Républicains a tout fait pour se
délester de cette image. À l'été 2021, elle a assuré publiquement qu'elle
refuserait de devenir la Première ministre du chef de l'État afin de conforter
sa place dans la primaire de la droite. « À force de se dire ni de droite
ni de gauche, assène-t-elle début octobre, on finit par ne rien penser et dire
aux uns et aux autres ce qu'ils ont envie d'entendre. »
Pécresse tire à vue sur le bilan de Macron
Parmi les autres marqueurs de sa campagne figurent son « comité
de la hache » pour tailler dans les normes sclérosantes ; une réforme
des retraites pour repousser l'âge légal de départ à 65 ans ; ou
encore la dégressivité des allocations-chômage après six mois (pour les
personnes au-dessus de deux smic mensuels). Le tout couronné par une
décentralisation censée éliminer les doublons. « Macron-Pécresse,
c'est le jacobinisme contre les libertés locales », considère Hervé
Morin, le président de la région Normandie, qui contribue au programme économique
de la candidate. Objectif affiché : couper enfin dans les dépenses
publiques pour redresser les comptes. La candidate chiffre à 75 milliards
d'euros la diminution des dépenses publiques sur cinq ans. Par contraste, elle
accuse son adversaire d'avoir « cramé la caisse », jusqu'à remettre
en cause le calibrage du fameux « quoi qu'il en coûte ». « Nous
aurions pu atténuer le choc de cette crise [du Covid] à bien plus faible
coût », répète-t-elle sur tous les tons. Une ligne souvent dépeinte comme
« libérale ».
Valérie Pécresse, la candidate des réformes différées de la
droite
En face, le chef de l'État ne promet plus guère de réduire le
nombre de fonctionnaires, contrairement à sa position de 2017, quand il
affichait l'ambition de supprimer 120 000 postes dont
70 000 dans les collectivités locales. S'il assure être toujours
« pour un État plus efficace, et donc, partout où on le peut, réduire le
nombre de fonctionnaires », il refuse « de les sabrer comme
s'ils étaient des bâtonnets ». Un symbole du « en même temps »
très macronien… « Emmanuel Macron doit être capable d'incarner le
dépassement, pas pour faire du marketing, mais parce qu'on y croit »,
estime Roland Lescure
Le locataire de
l'Élysée met désormais davantage l'accent sur la nécessité de renégocier les
règles budgétaires européennes. Objectif : avoir des marges de manœuvre
pour pouvoir investir les sommes colossales nécessaires à la transition
énergétique et soutenir la course à l'innovation avec la Chine et les
États-Unis afin de réindustrialiser le pays. La rigueur n'est plus autant à
l'ordre du jour, parce que le contexte a changé.
La valeur travail, un marqueur
Les deux candidats s'accordent sur la nécessité impérieuse de
mettre le paquet sur le redressement du système éducatif et donner encore plus
d'autonomie aux universités. Ils font aussi tous deux de la valeur travail un
marqueur de leur discours, ce qui nécessitera de contraindre les Français à
travailler plus longtemps pour continuer à financer un modèle social généreux.
Mais Valérie Pécresse va plus loin dans cette logique, que ce soit sur les
retraites ou en annonçant qu'elle laissera les entreprises remonter le temps de
travail à 39 heures par semaine moyennant des contreparties. Le tout
nouveau « contrat d'engagement jeune » d'Emmanuel Macron, qui permet
aux plus éloignés de l'emploi de toucher 500 euros par mois en échange
d'un engagement à suivre un parcours d'insertion, est assimilé à un « RSA
jeune ». Une mesure d'« assistanat ».
Quand on demande
à Bruno Le Maire si Valérie Pécresse, qui assume des réformes radicales,
n'est pas la plus volontaire pour poursuivre la politique de l'offre favorable
aux entreprises afin de redresser le déficit abyssal du commerce extérieur de
la France, le ministre de l'Économie voit rouge. « Qui a massivement
augmenté les impôts en France en 2012 ? Valérie Pécresse, ministre du
Budget. Qui a supprimé l'ISF ? Emmanuel Macron. Qui a mis en place le
prélèvement forfaitaire unique à 30 % (sur les revenus du capital, NDLR) que réclamait à cor et à cri la droite depuis
des années ? Emmanuel Macron. Qui a baissé le taux d'impôt sur les sociétés
de 33,3 à 25 % ? Emmanuel Macron. Qui a engagé la baisse des impôts
de production contre tous les présidents de région de droite ? Emmanuel
Macron, tacle son ancien camarade de parti. Ce n'est pas pour ensuite recevoir
de ces présidents de région devenus candidats à la présidentielle des leçons
sur les baisses d'impôts. » « Elle empile les mesures creuses sans
proposer de récit, s'énerve Laurent Saint-Martin, le rapporteur général LREM de
la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Elle ressort les vieilles
soupières. Son projet, c'est au mieux notre bilan, sinon du symbole qui tache,
au pire du flan. »
Pourquoi Emmanuel Macron a choisi de baisser la fiscalité
du capital
Macron devra sortir de ses ambiguïtés
Un tiraillement entre deux ailes que l'on retrouve du côté
d'Emmanuel Macron, entre ses soutiens venus de la gauche et ceux venus de la
droite, avec Édouard Philippe. Si Valérie Pécresse a adopté une ligne assez
clairement droitière, l'actuel locataire de l'Élysée devra sortir de ses
ambiguïtés au moment d'entrer officiellement en campagne, comme sur le sujet de
la fiscalité des transmissions, sur lequel son adversaire a annoncé la couleur,
avec une augmentation des exonérations pour les classes moyennes supérieures.
Le président a commandé en mai 2020 un rapport à deux économistes,
Jean Tirole et Olivier Blanchard, qui mettait l'accent sur la nécessaire
réduction des inégalités de patrimoine. « J'ai l'impression que plus
personne ne sait ce que le président pense exactement », confie, un brin
dépité, un membre des groupes de travail qui planchent sur le futur programme.
Fiscalité de l'héritage : la foire d'empoigne
« Pour moi, Macron est typiquement un strauss-kahnien. Il est
libéral, communautariste à l'anglo-saxonne », tacle en privé la candidate
LR. Elle en appelle davantage aux valeurs traditionnelles comme celle de
la famille, elle qui veut rétablir l'universalité des allocations familiales et
les verser dès le premier enfant. Un angle mort de la politique d'Emmanuel
Macron jusqu'à présent, reconnaît-on dans le camp présidentiel. Elle mise
évidemment beaucoup sur la fermeté sur les sujets régaliens, comme avec sa
proposition de faire voter des quotas d'immigration choisie chaque année au
Parlement. Valérie Pécresse veut « ressortir le Kärcher de la cave »,
dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy. « Lui c'est un centriste libéral,
elle c'est une centriste autoritaire », catégorise une éminence grise qui
les connaît bien tous les deux. Du social-libéralisme contre du
libéral-conservatisme, en somme.
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Car si
les Français lambda réélisent le président sortant arrivé en 2017 comme les cheveux
sur la soupe par opportunisme car ne le connaissant pas et espérant niaisement
un changement qu’ils n’ont pas eu et qui a fort déçu par ses erreurs et atermoiements
divers subi par une majorité d’entre eux (malgré ce que disent les sondages
orientés) et qui ne fera pas mieux dans les 5 ans à venir !
Ils n’ont
aucun risque à élire la candidate LR et surtout en ne tombant pas dans le piège
de ces extrêmes droite ou gauche dès le 1er tour car les électeurs
surtout ceux d’IDF connaissent bien celle-ci présidente de cette région qui ne
pourra pas faire plus mal que ce président donneur de leçon faux monarque sans
couronne qui dédaigne les Français lambda pas de son monde de cette Vème république
obsolète !
Ce président
inconnu avait été élu pour le changement qu’il n’a pas accompli avec en plus
une gestion du pays médiocre et diverses crises sérieuses, là, le risque est
moindre s’il n’est pas réélu, peut être pour ce changement hypothétique et dans
le cas si les Français feraient preuve d’un minimum de courage et de bon sens
qu’ils ont perdus en votant mieux que d’habitude !?
Ou alors ceux
de ces Français indécis restants pleutres pensant que ce qu’ils ont sera meilleur
à ce qu’ils auraient avec un nouveau candidat(e) dans ce cas pourquoi aller voter
plutôt que grossir la masse des abstentionnistes que l’on peut comprendre qui
augmentera !
Donc 5
ans de plus de pouvoir macronien avec ce président qui leur en fera baver sans
retenue à sa guise, (car il ne pourra pas être élu pour une 3eme fois en
2027 seule certitude !)
JDECLEF 10/02/20222 10H44
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