jeudi 24 février 2022

La question à se poser pour les peuples occidentaux de pays libres et démocratiques ! Et avec notre président grand bavard qui tergiverse trop on n'est pas vernis et c'est la suite sécuritaire qui est prioritaire

 

Luc de Barochez – Le viol de l’Europe

ÉDITO. En agressant l’Ukraine, Vladimir Poutine enclenche un plan ourdi de longue date et bouleverse le destin du continent européen.

La guerre d'agression lancée jeudi par Vladimir Poutine contre son voisin ukrainien provoque la sidération en Europe et pourtant, tout était écrit. La volonté du président russe de remettre à plat l'ordre européen, qu'il juge défavorable à Moscou depuis la fin de la guerre froide, a déclenché un engrenage implacable qui n'a fait que s'accélérer ces derniers jours.

Le président russe a contesté non seulement la légitimité des autorités élues démocratiquement à Kiev, mais aussi le droit de l'Ukraine elle-même à exister en tant qu'État indépendant et souverain. Il a formellement reconnu l'indépendance des deux « Républiques populaires » du Donbass. Celles-ci l'ont appelé à l'aide mercredi soir, se prétendant faussement attaquées. Dès lors, le maître du Kremlin enclenchait l'action militaire, manifestement planifiée de longue date, afin, comme il l'a dit, de « démilitariser et dénazifier » l'Ukraine. En clair, de la transformer en État vassal.

Ukraine-Russie : ce que mijote Poutine

Comme la guerre avec la Géorgie en 2008, comme l'annexion de la Crimée et les combats dans le bassin du Don en 2014, l'opération lancée jeudi par le Kremlin constitue une violation massive du droit international, dans un monde où l'emploi de la force est de plus en plus banalisé par des autocrates qui y voient le moyen non seulement d'imposer leurs intérêts, mais aussi de conforter leur pouvoir personnel.

Fin de la paix en Europe

L'action de l'armée russe contrevient à la charte de l'ONU et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU – dont la Russie, facteur aggravant, est membre permanent – et notamment de la résolution 2202 de 2015 qui entérine et soutient les accords de Minsk pour un règlement au Donbass, dont Moscou est signataire.

Elle viole tous les principes établissant la paix en Europe, en particulier l'acte final de la conférence d'Helsinki de 1975 qui garantit le respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des États, le non-recours à la menace ou à l'emploi de la force, l'inviolabilité de leurs frontières et le droit de chacun d'eux à adopter le système politique et les alliances qu'il souhaite.

Intérêt vital

Vladimir Poutine est fort de la supériorité militaire écrasante de la Russie et de son statut de puissance nucléaire – alors que l'Ukraine a renoncé en 1994 à l'arme atomique dont elle avait hérité de l'ex-URSS – ainsi que du manque de détermination des États-Unis et de leurs alliés européens, qui ne voient pas l'Ukraine comme un intérêt vital à défendre.

Poutine, en revanche, a inscrit l'Ukraine au rang des intérêts vitaux de la Russie. Concrètement, le différend porte sur l'alignement géopolitique de Kiev, qui a opté de plus en plus nettement depuis son indépendance en 1991, et surtout depuis l'agression russe de 2014, pour une appartenance au camp occidental, une évolution que le maître du Kremlin a condamnée sans équivoque. Plus largement, il s'agit aussi pour Poutine de restaurer le glacis stratégique en Europe orientale dont Moscou disposait à l'époque soviétique et de concrétiser ses ambitions impériales, qu'il appuie sur une lecture révisionniste de l'histoire européenne.

« La Russie se sent encerclée par l'Otan »

Si les Européens apparaissent si démunis, ce n'est pas seulement qu'ils manquent de leviers efficaces pour faire pression sur la Russie qui est l'un de leurs principaux fournisseurs de gaz. C'est aussi que depuis 1945, les États qui ont le plus employé la force dans le passé (la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne…) ont tourné la page de la violence et sont devenus, à l'abri du parapluie sécuritaire américain, des adeptes des illusions kantiennes sur la paix perpétuelle.

Réactions en chaîne

Dans l'esprit de la plupart des Européens, la guerre est devenue impossible sur leur continent et des concepts comme la mobilisation générale, l'agression militaire des voisins ou les ambitions impériales sont impensables. Depuis les hostilités en ex-Yougoslavie dans les années 1990, l'histoire a pourtant montré que le sol européen n'était pas un sanctuaire. Et le conflit ukrainien risque, par les réactions en chaîne qu'il peut susciter, d'entraîner la pire éruption que le continent ait connue depuis 1945.

Sur le plan politique, l'une des inconnues du conflit qui s'ouvre est la leçon qu'en tireront majoritairement les Européens. Seront-ils confortés dans l'idée que seuls les États-Unis sont capables de les protéger contre une agression russe, et que l'Europe ne trouvera son salut que dans une dépendance prolongée vis-à-vis de Washington ? Assurément, les pays déjà membres de l'Otan – qu'on songe aux pays baltes ou à la Pologne – sont dans une situation géopolitique bien plus favorable que l'Ukraine ou la Géorgie, à qui l'adhésion a été promise mais reportée aux calendes grecques.

Sanctions contre la Russie : les leçons de l'Histoire

Ou bien, les Européens vont-ils se convaincre enfin qu'ils doivent se défendre et faire respecter leurs intérêts, et qu'il n'est pas possible de compter éternellement sur l'Oncle Sam ? En retirant leurs instructeurs militaires d'Ukraine et en évacuant leurs diplomates avant le déclenchement de l'opération russe, les États-Unis ont envoyé le signal qu'ils n'entendaient pas se battre pour Kiev. La croyance que la sécurité du continent, et du monde démocratique en général, dépend entièrement de Washington repose sur des fondations de plus en plus fragiles. Quelle que soit l'évolution à venir du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine a bouleversé le destin de l'Europe.

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Est-ce que nos dirigeants européens et leurs gouvernements sont-ils devenus des bienpensants hypocrites donneurs de leçons gonflés d'orgueils mal placés déformes par l’argent roi le profit et la finance qui gouvernent le monde ou ont oublié l’après-guerre mondiale et surtout l’après-guerre froide après la chute du mur de Berlin et la fausse disparition de l’ex URSS !?

On a la preuve du contraire avec POUTINE ce dictateur vindicatif qui veut récupérer son ex-empire russe et cette URSS dont il est nostalgique et les républiques asservies par son régime soviétique obsolète qu’il a perdu et ont acquis leurs indépendances qu’il conteste par cet OTAN occidental qu’il a fait renaitre alors que MACRON ce bavard s’écoutant trop parler comme d’habitude qui avait dit qu’il était en mort cérébrale !

Il faut savoir enfin si nous sommes bien protégés contre ce Dictateur et d’autres toujours présents pas si loin de chez nous et de notre Europe démocratique dirigée par nos dirigeants pleutres qui ne savent plus se défendre fermement au lieu de palabrer en tentatives de négociations stériles comme on le voit pour donner suite à cet incident grave et actes de guerres de Poutine pour annexer des territoires et dont il est récidiviste avec la CRIMEE et maintenant le DOMBAS voire la totalité de l’UKRAINE !

En ce qui concerne notre campagne électorale qui tombe hélas en même temps pour réélire un président qui n’est pas à la hauteur du régalien dans un monde qui n’est pas totalement beau et gentil il faut que la politique de défense française change radicalement ainsi que ses alliances USA EUROPENNE qui doit faire front !

Jdeclef 24/02/2022 12h21


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