Luc de
Barochez – Le viol de l’Europe
ÉDITO. En
agressant l’Ukraine, Vladimir Poutine enclenche un plan ourdi de longue date et
bouleverse le destin du continent européen.
La
guerre d'agression lancée jeudi par Vladimir Poutine contre son voisin
ukrainien provoque la sidération en Europe et pourtant, tout était écrit. La
volonté du président russe de remettre à plat l'ordre européen, qu'il juge
défavorable à Moscou depuis la fin de la guerre froide, a déclenché un
engrenage implacable qui n'a fait que s'accélérer ces derniers jours.
Le président russe a contesté non seulement la légitimité des
autorités élues démocratiquement à Kiev, mais aussi le droit de l'Ukraine
elle-même à exister en tant qu'État indépendant et souverain. Il a formellement
reconnu l'indépendance des deux « Républiques populaires » du
Donbass. Celles-ci l'ont appelé à l'aide mercredi soir, se prétendant
faussement attaquées. Dès lors, le maître du Kremlin enclenchait l'action
militaire, manifestement planifiée de longue date, afin, comme il l'a dit, de
« démilitariser et dénazifier » l'Ukraine. En clair, de la
transformer en État vassal.
Comme la guerre avec la Géorgie en 2008, comme l'annexion de la
Crimée et les combats dans le bassin du Don en 2014, l'opération lancée jeudi
par le Kremlin constitue une violation massive du droit international, dans un
monde où l'emploi de la force est de plus en plus banalisé par des autocrates
qui y voient le moyen non seulement d'imposer leurs intérêts, mais aussi de
conforter leur pouvoir personnel.
L'action de l'armée russe contrevient à la charte de l'ONU et aux
résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU – dont la Russie,
facteur aggravant, est membre permanent – et notamment de la
résolution 2202 de 2015 qui entérine et soutient les
accords de Minsk pour un règlement au Donbass, dont Moscou est signataire.
Elle viole tous les principes établissant la paix en Europe, en
particulier l'acte final de la conférence d'Helsinki de 1975 qui
garantit le respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité
territoriale des États, le non-recours à la menace ou à l'emploi de la force,
l'inviolabilité de leurs frontières et le droit de chacun d'eux à adopter le
système politique et les alliances qu'il souhaite.
Intérêt vital
Vladimir Poutine est fort de la supériorité militaire écrasante de
la Russie et de son statut de puissance nucléaire – alors que l'Ukraine a
renoncé en 1994 à l'arme atomique dont elle avait hérité de l'ex-URSS
– ainsi que du manque de détermination des États-Unis et de leurs alliés
européens, qui ne voient pas l'Ukraine comme un intérêt vital à défendre.
« La Russie se sent encerclée par l'Otan »
Si les Européens apparaissent si démunis, ce n'est pas seulement
qu'ils manquent de leviers efficaces pour faire pression sur la Russie qui est
l'un de leurs principaux fournisseurs de gaz. C'est aussi que depuis 1945, les
États qui ont le plus employé la force dans le passé (la France, l'Allemagne,
le Royaume-Uni, l'Espagne…) ont tourné la page de la violence et sont devenus,
à l'abri du parapluie sécuritaire américain, des adeptes des illusions
kantiennes sur la paix perpétuelle.
Dans l'esprit de la plupart des Européens, la guerre est devenue
impossible sur leur continent et des concepts comme la mobilisation générale,
l'agression militaire des voisins ou les ambitions impériales sont impensables.
Depuis les hostilités en ex-Yougoslavie dans les années 1990, l'histoire a
pourtant montré que le sol européen n'était pas un sanctuaire. Et le conflit
ukrainien risque, par les réactions en chaîne qu'il peut susciter, d'entraîner
la pire éruption que le continent ait connue depuis 1945.
Sur le plan politique, l'une des inconnues du conflit qui s'ouvre
est la leçon qu'en tireront majoritairement les Européens. Seront-ils confortés
dans l'idée que seuls les États-Unis sont capables de les protéger contre une
agression russe, et que l'Europe ne trouvera son salut que dans une dépendance
prolongée vis-à-vis de Washington ? Assurément, les pays déjà membres de
l'Otan – qu'on songe aux pays baltes ou à la Pologne – sont dans une situation
géopolitique bien plus favorable que l'Ukraine ou la Géorgie, à qui l'adhésion
a été promise mais reportée aux calendes grecques.
Sanctions contre la Russie : les leçons de l'Histoire
Ou bien, les Européens vont-ils se convaincre enfin qu'ils doivent
se défendre et faire respecter leurs intérêts, et qu'il n'est pas possible de
compter éternellement sur l'Oncle Sam ? En retirant leurs instructeurs
militaires d'Ukraine et en évacuant leurs diplomates avant le déclenchement de
l'opération russe, les États-Unis ont envoyé le signal qu'ils n'entendaient pas
se battre pour Kiev. La croyance que la sécurité du continent, et du monde
démocratique en général, dépend entièrement de Washington repose sur des
fondations de plus en plus fragiles. Quelle que soit l'évolution à venir du
conflit en Ukraine, Vladimir Poutine a bouleversé le destin de l'Europe.
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Est-ce
que nos dirigeants européens et leurs gouvernements sont-ils devenus des bienpensants
hypocrites donneurs de leçons gonflés d'orgueils mal placés déformes par l’argent
roi le profit et la finance qui gouvernent le monde ou ont oublié l’après-guerre
mondiale et surtout l’après-guerre froide après la chute du mur de Berlin et la
fausse disparition de l’ex URSS !?
On a la
preuve du contraire avec POUTINE ce dictateur vindicatif qui veut récupérer son
ex-empire russe et cette URSS dont il est nostalgique et les républiques asservies
par son régime soviétique obsolète qu’il a perdu et ont acquis leurs indépendances
qu’il conteste par cet OTAN occidental qu’il a fait renaitre alors que MACRON ce
bavard s’écoutant trop parler comme d’habitude qui avait dit qu’il était en
mort cérébrale !
Il faut savoir
enfin si nous sommes bien protégés contre ce Dictateur et d’autres toujours
présents pas si loin de chez nous et de notre Europe démocratique dirigée par
nos dirigeants pleutres qui ne savent plus se défendre fermement au lieu de
palabrer en tentatives de négociations stériles comme on le voit pour donner
suite à cet incident grave et actes de guerres de Poutine pour annexer des
territoires et dont il est récidiviste avec la CRIMEE et maintenant le DOMBAS voire
la totalité de l’UKRAINE !
En ce qui
concerne notre campagne électorale qui tombe hélas en même temps pour réélire
un président qui n’est pas à la hauteur du régalien dans un monde qui n’est pas
totalement beau et gentil il faut que la politique de défense française change
radicalement ainsi que ses alliances USA EUROPENNE qui doit faire front !
Jdeclef 24/02/2022
12h21
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