Le maire
de Grenoble, Éric Piolle, défend les « Hijabeuses »
L’élu
écologiste soutient les « Hijabeuses », ces joueuses de foot qui
réclament le droit de jouer voilées en compétition, en dépit de la
réglementation.
Les
Hijabeuses, un collectif de militantes prohidjab dans le football, peuvent
désormais compter sur un nouveau soutien politique de poids en la personne d'Éric
Piolle, maire de Grenoble (EELV), qui a communiqué ce jeudi soir sur
Twitter : « Je soutiens le combat des Hijabeuses », avant
d'ajouter : « Sur le burkini et le rapport au corps, la majorité que
je conduis à Grenoble s'est engagée dans un processus de réflexion et de
formation. Nous rendrons publique notre position avant l'ouverture des
piscines d'été. » Cela signifie-t-il que la maire de Grenoble s'apprête à
autoriser les burkinis dans les piscines municipales ? Nous le saurons
bientôt…
L'élu a confirmé ses déclarations sur Europe 1 ce
vendredi : « La loi de 1905 me convient, celle
de 2004 aussi. [Il faut que cesse] cette pression sur les
corps. » Pour Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Écologie-Les
Verts, « ceux qui s'opposent au hidjab au nom de la laïcité détournent et
l'esprit et la lettre de la loi de 1905. J'aimerais les entendre sur les
génuflexions des différents gouvernements à l'égard du Qatar et de l'Arabie
saoudite, pourtant promoteurs du wahhabisme », expliquait-il au Point.
Cette prise de position du maire de Grenoble met fin à un faux
suspense de plusieurs années, durant lesquelles l'édile ne s'était jamais
prononcé en faveur ou en défaveur du port du voile, que ce soit dans le cadre
d'une pratique sportive en fédération ou au sein d'équipements municipaux. Sur
ces sujets, il a été régulièrement interpellé par l'association grenobloise
Alliance citoyenne, qui s'est fait connaître en organisant des baignades en
burkini dans les piscines publiques de la ville. « C'est une date
importante pour Éric Piolle, car c'est la première fois qu'il se positionne
aussi clairement en faveur du sexisme islamiste », avance le militant
laïque grenoblois Naëm Bestandji, auteur de Le Linceul du féminisme. Caresser l'islamisme dans le sens
du voile (éd. Seramis). Ce témoin direct
des activismes religieux et intersectionnels dans le monde associatif défend
l'idée qu'il existe des points de porosité entre les mouvements écologistes et
les mouvements islamistes.
« L'écologie
intéresse les Frères musulmans »
« Droit au hidjab »
Le collectif Les Hijabeuses, fondé en mai 2020 par
l'association Alliance citoyenne, milite en faveur d'un droit à porter le
hidjab dans le cadre de la pratique sportive. En effet, l'article 1
du règlement de la Fédération française de football prévoit l'interdiction de
« tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance
politique, philosophique, religieuse ou syndicale ». Revendication
religieuse ou activisme militant ? Cette demande d'un « droit au
hidjab » dans le cadre de la pratique sportive ne peut se concevoir sans
une remise en cause du principe de neutralité, fortement contesté ces dernières
années par diverses organisations militantes et mouvances religieuses… Il ne
s'agit pas là d'un élan strictement hexagonal.
« L'approche décoloniale s'intègre peu à
peu dans la doctrine écologiste »
En France comme en Belgique, par exemple, les partis
écologistes sont de plus en plus souvent alignés sur les thèses et éléments de
langage portés par des militants islamistes. Il est à noter que, parmi les
organisations qui demandent des aménagements ou la remise en cause du principe
de laïcité, on trouve de nombreuses figures assimilées à la mouvance
fondamentaliste des Frères musulmans.
Au bon souvenir du législateur
Le 2 novembre 2021, le collectif Les Hijabeuses introduit une
demande devant le Conseil d'État visant faire abroger ou modifier les
statuts de la Fédération française de football. La requête en référé sera
rejetée le 21 novembre pour défaut d'urgence. « Le principe de
neutralité porte atteinte à la liberté de culte, un droit fondamental »,
expliquait l'avocate Marion Ogier, qui défend les Hijabeuses, le
26 janvier dernier. Depuis l'échec du recours devant le Conseil
d'État, le collectif a fait évoluer son mode d'action pour se rappeler au bon souvenir
du législateur : tenue d'un bref match de footballeuses voilées devant le
Sénat le 26 janvier, appel à manifester lors du débat à l'Assemblée
nationale sur un projet de loi relatif à la pratique du sport (manifestation
d'abord interdite par la préfecture de Paris, puis autorisée par le tribunal
administratif à l'occasion d'un référé soutenu par la Ligue des droits de
l'homme).
Le collectif des Hijabeuses a été créé par l'association Alliance
citoyenne, fondée en 2012 par Adrien Roux et particulièrement active
sur les sujets de remise en cause du principe de laïcité. Parmi les
intervenants de cette association, on peut croiser le CCIF (dissous par le
ministère de l'Intérieur en 2019), Lallab (association, proche de l'idéologie
des Frères musulmans, qui défend le port du voile), la militante
communautariste et antipolice Sihame Assbague, ou les universitaires
décoloniales Françoise Vergès et Valentine Zuber. Cette dernière est par
ailleurs vice-présidente de la Vigie de la laïcité, une association fondée par
les anciens de l'Observatoire de la laïcité après sa dissolution.
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À Alliance
citoyenne est aussi adossé l'institut Alinsky, du nom du père du community organising, une technique de militantisme inspirée de la
gauche libertaire américaine, prônant la mobilisation et l'organisation des
communautés d'habitants. Rien de problématique dans le principe, si ce n'est
une propension à épouser les revendications des mouvances islamistes proches
des Frères musulmans. Plus contrariant, il existe des liens manifestes entre
Alliance citoyenne et les sphères islamistes fréristes. Par exemple, Taous
Hammouti, porte-parole d'Alliance citoyenne lors des opérations burkini, relaie
– sous différentes identités numériques – des vidéos d'Alain Soral (2015), des
vidéos de médias qataris (AJ +), des campagnes en défense de Tariq Ramadan, des
argumentaires du CCIF, ou des photos d'hommage à Mohamed Morsi, l'ancien
président Frère musulman égyptien. Il faut aussi noter la présence du
sociologue Julien Talpin, chargé de recherches en science politique au CNRS et
membre du « conseil scientifique » de la consultation des musulmans
réalisée en 2018 par Marwan Muhammad (ex-CCIF), qui a donné naissance
à la plateforme LES Musulmans.
Calendrier favorable
Ces groupes profitent d'un calendrier favorable pour porter leurs
revendications sur le devant de la scène. Il y a bien évidemment la campagne
présidentielle qui s'annonce, mais aussi des débats législatifs en cours sur la
loi « visant à démocratiser le sport en France ». D'un côté, la
majorité ne souhaite pas faire évoluer les règles (qui varient selon les fédérations),
de l'autre, les Républicains souhaitent faire interdire le voile dans toutes
les compétitions sportives… Ce bras de fer politique a donné lieu à un épisode
rocambolesque autour d'un amendement fort mal rédigé, qui menaçait de rendre
possible ce qu'il entendait combattre… Cet amendement soutenu par le
gouvernement et censé modérer les ardeurs réglementaires des sénateurs
Républicains prévoyait, dans sa version initiale, que « les ligues
professionnelles s'engagent à ce que ses membres respectent et protègent la
liberté de conscience de leurs membres et veillent à ce que ceux-ci
s'abstiennent de tout acte de prosélytisme abusif exercé notamment sous la
contrainte, la menace ou la pression ». Il a fallu que l'alerte remonte en
haut lieu pour que le gouvernement se décide à modifier sa copie. Si les
Hijabeuses d'Alliance citoyenne ne semblent pas en mesure de peser sur le
travail législatif à l'heure actuelle, elles peuvent désormais compter sur le
soutien du maire de Grenoble, qui n'a pas répondu aux sollicitations du Point.
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Réélire à
la tête de leur grande ville qui sombre dans une délinquance déjà très
importante !
Il est
loin le temps ou cette ville était la vedette des jeux olympiques de 1968 qui
est tombée dans le lot des villes grandes ou moyennes devenues moins
fréquentables ou la sécurité quotidienne c’est délité (pour ne pas dire pire « zones
de non droit » !?)
Pendant
sa précédente mandature PIOLLE n'a rien fait et démontre ce que peut être
l'écologie politique « empêcheuse de tourner rond » d'EELV LES VERTS
!
Et fait
indirectement un boulevard aux vrais extrémistes de droite notamment ce ZEMMOUR
!
On
comprend mieux comment la France se dégrade avec des électeurs qui votent si
mal depuis 40 ans comme des niais bornés, voire pleutres qui se donnent des
bâtons pour se faire frapper !
De toute
façon notre monarque sans couronne prend le chemin de sa réélection avec ces
opposants plus que médiocres et les Français trop gâtés en supporteront les conséquences
en 2022 sans changements, car il ne sera pas réélu en 2027, seul deux mandats
sont permis dans la constitution de notre V eme république monarchique obsolète !
Jdeclef 19/02/2022
12h53
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