dimanche 6 février 2022

ZEMMOUR déballe son catalogue de multiple changement ou promesse qu'il ne pourra PAS tenir !? Ce ne serait pas bon pour les français si mauvais électeurs s'il était élu ils ne méritent pas cela !

 

À Lille, la (petite) « révolution » de Zemmour

Le candidat a présenté ses idées pour le pouvoir d’achat : arrêt de l’immigration, participation, primes, heures supplémentaires… Rien de bien nouveau.

Comment, après ça, imaginer une union des droites programmatique ? Si elle n'était pas déjà chimérique, la voilà rendue encore plus difficile par son principal promoteur, Éric Zemmour. Et cela n'a rien à voir avec la présence de « quelques nazis » autour de lui, selon l'accusation proférée par Marine Le Pen. Il faisait beau, à Lille, ce samedi 5 février. Devant le Grand Palais, des milliers de personnes faisaient la queue dans une ambiance bon enfant. Il est vrai que l'on n'a plus l'habitude de voir une telle ferveur lors d'une réunion politique. Par dizaines, des policiers veillaient à la quiétude du moment, tandis que des antifas éructaient non loin de là. Il a fallu être fouillé et palpé au moins trois fois avant de pénétrer, enfin, dans la grande salle lilloise.

Comme dans certains musées, on arrive directement par la boutique qui vend toute sorte de gadgets à l'effigie du candidat Reconquête ! Des casquettes, des tee-shirts, des mugs… Une exploitation marketing qui aurait sûrement suscité les moqueries du Zemmour journaliste politique. Et que dire du quiz, affiché sur grand écran, qui a précédé son arrivée sur scène ? « Pour Éric Zemmour : Federer ou Nadal ? », « Quelle est la boisson préférée d'Éric Zemmour : la bière, le vin rouge ou les larmes gauchistes ? », « Est-il frites ou couscous ? »…

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Les deux jambes de l'union des droites

À Lille, il réunissait ses partisans pour présenter ses idées en faveur du pouvoir d'achat des Français. Il a beau se défendre d'être un politicien comme les autres, il a choisi cette ville du Nord pour sa sociologie et son histoire faite d'ouvriers et de mineurs victimes de la mondialisation et de la désindustrialisation. Seulement, la sociologie de la salle du Grand Palais ressemblait à s'y méprendre à celle de Cannes, de Villepinte, de Châteaudun… où il a déjà donné meeting.

Les Français venus l'applaudir, s'ils étaient pour la plupart des environs, étaient plutôt issus des classes moyennes et supérieures et, pour ceux que nous avons interrogés, plus sensibles aux questions d'identité qu'au coût de l'énergie. Étudiants en école de commerce ou d'ingénieurs, patrons de PME, commerçants et cadres, dont certains sont venus de Paris, ils attendaient leur favori essentiellement sur ses thèmes de prédilection. Où l'on voit que ce n'est pas le lieu qui fait la sociologie mais le discours qu'incarne le candidat.

Les contradictions d'Éric Zemmour

Devant environ 8 000 personnes et une brochette de soutiens, parmi lesquels Philippe de Villiers, Guillaume Peltier, Gilbert Collard et Jean-Frédéric Poisson, Zemmour a donc souhaité répondre à cette attente des Français. D'habitude, il cite volontiers des sondages sur l'inquiétude d'un « grand remplacement » mais évoque peu ceux liés au pouvoir d'achat, y voyant un moyen de la part des élites de détourner l'attention des Français du seul sujet qui vaille, selon lui : la « colonisation de la France » par les immigrés. Il se savait donc attendu, car un candidat à la présidentielle se doit quand même d'avoir quelques idées sur ce thème, histoire d'être crédible. En effet, l'union des droites suppose de marcher sur deux jambes : une libérale qui sied à cette France active, possédante et entrepreneuse, qui a plébiscité François Fillon en 2017 ; une autre – moins évidente chez lui —, plus protectrice, plus sociale, qui répond aux problèmes que connaissent de nombreux Français, qui vivent dans des zones reléguées. Cette France, pour l'heure, semble être du côté de Marine Le Pen.

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Avant de peut-être le diriger, Zemmour malmène l'État

À Lille, Zemmour a pourtant fait le choix de la première. Après de longues minutes d'un discours politicien, au cours desquelles il s'est attaqué à Aubry, à Macron et à Mélenchon, et quelques phrases lyriques sur la valeur des gens du Nord, il s'est livré à une longue charge contre l'État. Rarement un candidat de droite a eu des mots aussi durs pour qualifier les prélèvements obligatoires, les charges salariales, les charges patronales, les taxes ou même seulement l'État dans son rôle redistributeur.

Avant de peut-être le diriger, Zemmour malmène l'État. Il a parlé d'un « racket déguisé en charité » s'agissant des aides diverses. Il a parlé de « rendre l'argent » comme si celui-ci avait été volé aux contribuables. Pour résumer sa pensée, l'État prend aux Français pour donner aux immigrés. C'est simple. Il suffit donc d'en finir avec cette préférence étrangère pour améliorer le sort des salariés français. Le seul arrêt de l'immigration lui permettrait de financer l'essentiel de sa politique sociale. L'État, dans sa bouche, n'est que bureaucratique, technocratique, « boursouflé ». « Personne, dans cette campagne, ne se demande vraiment ce que veut dire pouvoir d'achat. Qu'est-ce que le pouvoir d'achat ? C'est l'argent qui vous reste quand l'État arrête de tout vous prendre. […] L'argent public, c'est votre argent : plus d'argent public, c'est moins d'argent pour vous ! » Il poursuit sa diatribe contre « la TVA, les taxes sur l'essence, la taxe foncière, la redevance… » « Nous sommes le peuple le plus taxé au monde. On a du mal à y croire », répète-t-il.

Macron et Sarkozy comme inspirateurs ?

Le diagnostic peut être partagé, mais Zemmour veut croire que cette masse de prélèvements est essentiellement destinée à assurer l'accueil et le train de vie des étrangers. En tout, il s'agit pourtant d'environ 1 000 milliards d'euros d'impôts, taxes et cotisations sociales qui sont prélevés chaque année en France et qui servent, entre autres, à couvrir les Français contre les aléas de la vie : vieillesse, maladie, charge de famille, inactivité forcée… Mais le candidat d'insister sur « l'assistanat », sur la « bureaucratie », et sur tout cet argent qui va dans « l'AME », « les prisons » et qui alimente « les fraudeurs ». Pour y remédier, il a déployé un « triptyque » : « Arrêter de gaspiller l'argent public », « arrêter de financer notre propre remplacement » et « récompenser le travail et le mérite ».

Gaulliste quand même, Zemmour veut relancer la participation. « Alors je veux que les salariés puissent toucher une prime de participation aux bénéfices de leur entreprise », a-t-il plaidé. Mais sa proposition phare, présentée comme une « révolution », est une « Prime Zéro Charges », pour zéro Urssaf, pour augmenter votre revenu : ainsi, tout patron pourra accorder une prime chaque année, sans aucune taxe ni aucune charge (ni patronale ni salariale). Cette prime pourra représenter jusqu'à trois mois de salaire net. Une mesure qui ressemble à la prime Macron, laquelle est plafonnée à mille euros. L'Insee a déjà montré combien cette idée pouvait avoir des effets d'aubaines pour les entreprises et des conséquences sur les augmentations salariales. Par ailleurs, le manque à gagner pour l'Urssaf ne sera pas sans conséquence sur la protection sociale. Zemmour a également souhaité le rétablissement de l'exonération fiscale des heures supplémentaires, instaurée par Nicolas Sarkozy. (Lire ici l'ensemble de ses propositions.)

Les drôles de comptes d'Éric Zemmour

Un libéral exclusif

Où est l'homme qui dénonçait le « néolibéralisme bruxellois » et la « mondialisation libre-échangiste » et qui parlait comme Marine Le Pen, laquelle rassemblait au même moment ses partisans à Reims ? « Il faudrait la poigne d'un Colbert ou d'un Pompidou pour que notre industrie renaisse de ses cendres », écrivait l'auteur de Suicide français. À croire qu'il n'était pas sur scène. Zemmour s'est voulu efficace, sans être transgressif, au risque d'effrayer son auditoire. On attendait de lui, comme il le faisait jadis par goût marxien pour la critique des grandes structures, une vision du salariat, de l'économie d'entreprise, du dialogue sociale… rien de tel dans son discours. Rien, non plus, sur la mobilité sociale. Rien sur le coût du travail.

En économie, il est donc pour le statu quo, y apportant quelques retouches pour la forme. Rien sur l'inflation, rien sur la monnaie (sauf sur la cherté de la vie depuis l'euro), rien sur la concurrence étrangère, rien sur le logement (hormis privilégier les Français dans l'attribution de HLM), qui pourtant pèse considérablement sur le budget des ménages, et même rien sur ce qu'il répétait jadis ad nauseam : la volonté du patronat de « faire pression à la baisse sur les salaires » en embauchant de la main-d'œuvre étrangère. Pourquoi fâcher aujourd'hui ce patronat, peut-être représenté dans la salle ? Zemmour se réclame du RPR des années 1990. À la tribune, Pasqua ou Séguin auraient fait preuve d'une plus grande imagination sociale, sans pour autant sombrer dans « l'assistanat », et sans doute auraient-ils montré un peu plus d'empathie – déjà une faiblesse pour le candidat. Zemmour n'assume pas son libéralisme, se posant en « pragmatique ». Il vaut mieux quand on veut unir les droites. Pourtant, on ne le voit plus que comme un libéral, un libéral exclusif. Pourquoi ne pas l'assumer, puisque, d'habitude, il assume tout ?

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Car il sait et connait la mentalité des Français lambda, car au niveau de reformes voire innovations sur des sujets que les électeurs veulent entendre et croire, plus c’est gros, mieux c’est !

Mais son coté extrémiste déjanté et excessif ne peut plaire à tout le monde et M.LE PEN de par l’expérience de son père et ses diatribes quelle a hérité, a mis de l’eau dans son vin depuis qu’elle a pris la tête de son parti dont elle a changé le nom FN en RN et c’est pourquoi elle a tout fait pour obtenir une légitimité de parti classique mais quand même d’extrême droite qui a permis à certains français plus nombreux depuis ces derniers quinquennats de voter pour elle au 1er tour et de fait la mise au 2eme tour face au futur président en lice mais pour autant ne pas concrétiser cette victoire hypothétique à cette élection présidentielle !

Son parti comme d’habitude et elle-même car d’extrême droite ne sert qu’a protester contre les pouvoirs en place et donc ne sera pas élue !?

Alors pourquoi ZEMMOUR serait-il élu, il est pire extrémiste et promet tout et n’importe quoi !?

E. MACRON devrait être élu à moins que la candidate « LR » V. PECRESSE redore son blason plus fermement dans les dernières semaines à venir !?

Jdeclef 06/02/2022 11h14


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