Menaces
islamistes : ces personnalités qui vivent sous protection
La présentatrice de
« Zone interdite », Ophélie Meunier, vit sous protection policière
depuis son émission sur l’islamisme à Roubaix. Elle n’est pas la seule.
Le
répertoire de son iPhone contient 853 numéros de policiers et d'officiers de
sécurité, tous ont en commun d'avoir été affectés un jour à sa protection.
Certains ont pris leur retraite, d'autres ont été mutés, beaucoup sont encore
en activité. Le chauffeur qui, cette semaine, lui servira d'ange gardien a
débuté sa carrière avec lui. « Ça fera dix-neuf ans en avril. Je l'ai vu
arriver jeune et fringant, nous avons vieilli ensemble », plaisante Mohamed
Sifaoui. Ce journaliste franco-algérien, spécialiste du terrorisme et de
l'islam radical, détient un record dont il se passerait bien. Vivant depuis
2003, et par intermittence, sous l'œil de la police, il est le plus vieux «
client » du Service de la protection (SDLP) - l'ex-Service de protection des
hautes personnalités - pour une menace islamiste. Cette unité de la police
nationale (1 500 fonctionnaires) ne s'occupe pas seulement des plus hautes
instances de l'État ; elle comprend aussi une sous-direction de la sécurité des
personnes. Celle-ci, forte de 620 agents, est chargée de mettre en place des
dispositifs de sécurité temporaires ou prolongés - 140 actuellement - au
bénéfice de personnes menacées ou remplissant une fonction exposée (président
du Crif, recteur de la Grande Mosquée…).
S'agissant de Mohamed Sifaoui, le temporaire a tendance à durer, au point que l'intéressé a renoncé à se demander s'il pourra recouvrer un jour sa liberté de mouvement. « Il m'est arrivé d'avoir jusqu'à six gardes du corps à mes basques, avec un camion de CRS et des hommes en faction devant mon immeuble, armes longues à la main. Quand je n'en pouvais plus, je partais en reportage à l'étranger pour m'échapper un peu. En témoignant en faveur de Charlie Hebdo, au procès des caricatures ou des attentats de janvier 2015, en enquêtant sur Daech ou en disant simplement ce que je pense dans les médias, je n'ai fait, à chaque fois, qu'aggraver mon cas. Pour la vie personnelle, c'est évidemment un enfer… », témoigne-t-il.
Liste noire. « J'ai infiltré un réseau terroriste », l'un de ses premiers reportages pour la télévision française, avait conduit Nicolas Sarkozy à placer une première fois Mohamed Sifaoui sous protection policière, en 2003. Le document avait été diffusé sur M6 dans l'émission Zone interdite, animée à l'époque par Bernard de La Villardière - lequel sera protégé à son tour par la police, treize ans plus tard, son nom figurant sur la liste noire du terroriste Larossi Abballa, assassin d'un couple de policiers à Magnanville (Yvelines).
Le 23 janvier 2022, près de vingt ans plus tard, M6 programme,
dans la même émission - l'une des plus vieilles du PAF -, une enquête sur
l'islamisme à Roubaix (Nord). « On savait que le sujet était sensible,
c'est pourquoi nous y avons mis beaucoup de soin, y compris dans le lancement
d'Ophélie Meunier, pour qu'aucun amalgame ne puisse être fait entre la
communauté musulmane et la petite minorité agissante qui, dans cette ville,
prône un islam radical », raconte Jean-Marie Tricaud, producteur exécutif
à M6.
Tabous. « En regardant l'émission, j'ai envoyé un message à Jean-Marie Tricaud pour lui manifester mon soutien. Je savais malheureusement que ça allait être la merde, rapporte Mohamed Sifaoui avec son franc-parler légendaire. J'ai appelé Malka, qui nous défendait déjà en 2003 ; lui aussi redoutait le pire… »
Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo et de Mila,
lui-même protégé par le SDLP depuis l'attentat du 7 janvier 2015 dans les
locaux du journal (12 victimes), salue « le courage de M6 » et «
son reportage qui fait honneur au journalisme ». Atterré par le «
faible soutien » apporté à l'équipe de Zone interdite, cet
infatigable défenseur de la liberté d'expression est monté au créneau, le 30
janvier, dans une interview publiée sur le site du Point. « C'est
la solitude qui expose ; c'est par la menace et la peur que la liberté
d'expression est mise en danger, que la liberté tout court disparaît. La vérité
est qu'on ne pourra bientôt plus parler de cette religion, ni même de fanatisme
et d'intégrisme. Encore un petit effort et ces sujets deviendront tabous, un
angle mort, un problème que plus aucun média n'osera traiter et aborder »,
s'étrangle-t-il. Et d'appeler l'ensemble des chaînes à diffuser, « en
solidarité », le reportage de M6, « comme tous les journaux auraient
dû, en 2007, reprendre dans leurs colonnes les caricatures de Charlie
Hebdo ».
En liberté surveillée. Richard
Malka, qui ne fait pas un pas sans ses deux gardes du corps, refuse d'évoquer
sa vie en liberté surveillée. « Ce qui compte, c'est la cause que nous
défendons », aime-t-il à rappeler. Mais quand il évoque le sort d'Ophélie
Meunier et d'Amine Elbahi, c'est un peu de lui dont il parle en creux. «
Cette jeune journaliste, qui n'a fait que son métier, ce jeune homme courageux
qui défend une conception humaniste de l'islam ne sont désormais plus libres de
leurs mouvements. Devoir prévoir tous ses déplacements, ne plus pouvoir
improviser les gestes les plus courants de la vie quotidienne, voir sa vie et
celle de sa famille changer du jour au lendemain, se sentir constamment en
insécurité a quelque chose de proprement hallucinant dans une démocratie comme
la nôtre. Les gens mesurent-ils bien l'atteinte massive à la liberté que cela
représente ? » interpelle l'avocat.
Au lendemain de l'émission, l'unité de coordination de la lutte
antiterroriste (Uclat), rattachée à la DGSI et chargée d'évaluer la menace (sur
une échelle de 1 à 4), a écarté l'hypothèse d'un risque majeur, en l'état. Elle
a néanmoins préconisé qu'Ophélie Meunier et le témoin du reportage soient
protégés par la police, au moins durant quelques semaines. Marika Bret, la DRH
de Charlie Hebdo, qui vit sous cette contrainte depuis sept ans - de
même que le dessinateur Riss, blessé lors de l'attentat, et l'actuel rédacteur
en chef de Charlie, Gérard Biard - lui apporte son soutien : «
Évidemment, je leur souhaite beaucoup de courage ; il en faut et ils en ont.
Vivre sous cloche présente quelques inconvénients, c'est sûr. Dire que ça ne
change pas la vie serait mentir. Ce n'est pas toujours marrant d'aller acheter
sa baguette flanqué de deux policiers ; c'est parfois compliqué de devoir
prévenir deux heures avant d'aller s'en jeter un [rire] ; il faut
beaucoup discuter avec ses proches pour les rassurer mais, avec le temps, on
trouve des échappatoires. » Marika Bret, qui défend aujourd'hui la mémoire
de Charb, se dit convaincue qu'« Ophélie [Meunier] et Amine
[Elbahi] sauront traverser ça ». « Quand on fait un travail utile
et sérieux, quand on s'est battu pour le faire, on se sent porté. Je voudrais
leur dire qu'on a été heureux et fiers d'eux en regardant leur travail. »
« Pression insupportable ». Contraint,
aujourd'hui encore, de changer régulièrement d'adresse, sans domicile vraiment
fixe, donc, Mohamed Sifaoui a payé au prix fort son statut de « protégé de la
République ». « Pour les proches, c'est une pression insupportable. Caler
en permanence votre emploi du temps sur celui de votre policier, c'est
infernal, même si on finit par s'habituer à ne plus aller en terrasse, à ne
plus fréquenter certains quartiers, à ne plus vivre aucun imprévu. On s'y
habitue, comme un amputé peut s'habituer à vivre avec un membre en moins… »
Mais il ajoute, désabusé : « Maintenant, je pose la question : est-ce
normal, dans une démocratie prétendument pacifiée, qu'un journaliste, un
intellectuel, un citoyen, quand il s'exprime sur l'islam politique, se retrouve
dans l'incapacité de se fixer quelque part sans la présence de la police, au
risque de se faire attaquer ? C'est inadmissible. » Comme Richard Malka,
Mohamed Sifaoui considère que c'est « la société civile qui, en s'indignant
et par les prises de position de ceux qui sont écoutés, devrait d'abord
protéger ceux qui sont menacés ».
Selon un décompte interne du SDLP, un tiers des missions de
protection rapprochée concerneraient aujourd'hui des personnes ayant tenu un
discours hostile, critique ou ironique envers l'islam, l'islamisme ou les
musulmans. Soit 35 hommes et femmes, français ou étrangers et vivant sur notre
sol. Parmi eux, de nombreux journalistes, souvent proches de Charlie Hebdo,
à l'instar de son ex-patron, Philippe Val, protégé depuis 2006, classé Uclat 2
(risque élevé) et dont l'appartement renferme une pièce blindée dotée d'une
ligne et d'un talkie-walkie d'alerte en cas d'attaque. La jeune Mila vit elle
aussi bunkérisée, au point d'avoir souvent l'impression d'« être quelqu'un
d'autre ». L'imam de Drancy Hassen Chalghoumi, partisan d'un islam apaisé
et contre lequel le groupe État islamique a lancé une fatwa sur la messagerie
cryptée Telegram, vit éloigné de sa femme et de ses enfants, contraints de
changer de patronyme, et ne sort jamais sans son gilet pare-balles. L'écrivaine
Zineb El Rhazoui, à propos de laquelle un cyberdjihadiste a pu déclarer que «
les lions ne fermeront pas l'œil tant qu'ils n'auront pas séparé la tête de son
corps », réside volontairement loin des siens, mais trouve encore la force
d'être drôle quand elle déclare devoir « organiser une réunion avec le ministère
de l'Intérieur pour pouvoir prendre un café »… Tous ont appris à vivre
sous le régime de cette garde à vue très particulière, censée les protéger.
Jusqu'au drame. Dans le choix
souverain de qui doit être escorté ou non, pris le plus souvent en très haut
lieu, l'exposition médiatique est souvent un critère déterminant. Dans un lycée
de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un professeur anonyme a proposé un jour
à ses élèves de débattre des caricatures de Mahomet. Un activiste fiché S et le
père d'une élève l'ont pris violemment à partie sur les réseaux sociaux. Une
note du renseignement territorial faisant état de cette « controverse »
est remontée jusqu'au ministère de l'Intérieur. Aucune suite n'y est alors
donnée, dans un contexte pourtant tendu, en plein procès des attentats de
janvier 2015. Des appels à la vengeance sont proférés, notamment du Pakistan,
promettant la mort à ceux qui diffuseraient ces dessins. Aucune mesure de
protection n'est, pour autant, accordée à l'enseignant. Samuel Paty mourra
décapité quelques jours après son cours sur la liberté d'expression, le 16
octobre 2020, tout près de son collège.
C’est le nombre de personnes protégées par le SDLP (Service
de la protection, Police nationale) en raison d’une menace islamiste. Parmi
eux, de nombreux journalistes.
Créé en 2014, le Service de la protection est issu de la fusion du
Service de protection des hautes personnalités (SPHP) avec deux services
logistiques. Il compte 1 500 agents. La sous-direction de la
sécurité des personnes se divise en mission permanentes (DMP) et en mission
temporaire (DMT). C’est cette dernière qui protège Ophélie Meunier.
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Car nos bienpensants
donneurs de leçons hypocrites ne font que du politiquement correct dévastateur
qui fait bien plus de mal que mal que l’islamisme lui-même !
Qui nous
menace jusqu’à chez nous pays judéo-chrétien au point de mettre sous protection
des personnes ayant parlé de cet islam et ses dérives qui devient un danger par
le fait qu’une frange de celui-ci par un extrémiste radical avec des dogmes
obscurantistes moyenâgeux qui profite de notre pays et de sa laïcité et liberté
qui sème le trouble comme le relate les articles qui en parle en les censurant
sur certains médias !
Le pire
étant que l’on n’a même pas encore terminé le procès fleuve de ces attentats
islamistes de 2015 et ceux d’après ainsi que d’autres isolés qui ont déjà eu lieu
depuis épisodiquement en France et même dernièrement en Allemagne et en Europe !
Nous ne
sommes pas assez protégés efficacement contre ce fléau rampant qui frappe à l’aveugle
n’importe qui au hasard !
Car notre
justice pour ses dérives à consonances religieuses moyenâgeuses dangereuses d’un
autre Age dit des ténèbres devrait être jugées par une justice d’exception avec
plus de rigueur et de sévérité !
Car ces « fous
de dieu » qui se recommande de cette religion qui s’infiltre insidieusement
partout n’est pas assez encadrée et ont pignons sur rue dans certaines zones de
non droit connues et pratiquent leurs lois islamiques en lieu et place de celle
de la république française et notre président actuel qui veut être réélu n’a à
peu près rien fait pour lutter contre cela, alors que les français s’en
souviennent pour essayer de récupérer un peu de sécurité qui s’en va à vau l’eau depuis
+ de 40 ans!
jdeclef 02/02/2022 16h12
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