Les
failles du procès de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray
Le procès
de l’attaque terroriste qui a coûté la vie au père Hamel, en juillet 2016,
s’ouvre lundi à Paris. Avec, en filigrane, les ratés de la surveillance.
Le
procès des complices présumés des djihadistes de Daech Adel Kermiche et d'Abdel
Malik Petitjean, 19 ans, auteurs de l'assassinat du père Jacques Hamel et
de la tentative d'assassinat sur Guy Coponet, un paroissien de l'église Saint-Étienne
de Saint-Étienne-du-Rouvray s'ouvre ce lundi devant la cour d'assises spéciale
de Paris.
Le 26 juillet 2016, vers 9 h 30, les deux
assaillants s'attaquent au curé à la fin de la messe à laquelle assistent
Janine et Guy Coponet ainsi que trois religieuses. C'est Petitjean qui porte les
coups mortels et blesse de plusieurs coups de couteau, dont un à la gorge, le
retraité de 86 ans. Ce dernier trompe les assassins en faisant le mort.
Durant la scène de chaos, une nonne parvient à s'échapper de l'église et croise
un employé du gaz qui donne l'alerte.
Très vite, la brigade de recherche et d'intervention locale aidée
de la brigade anticriminalité arrivent sur les lieux. Les deux djihadistes
sortent chacun leur tour : Adel Kermiche avait installé autour de sa
taille un ersatz de ceinture explosive. Les deux terroristes sont immédiatement
mis hors d'état de nuire grâce aux forces de police qui les abattent.
Trois proches des terroristes comparaissent
Ce procès qui s'ouvre devant la cour d'assises spécialement
composée ne déroge pas à la règle fixée par la justice antiterroriste : on
ne juge que les responsables immédiats des faits sans rechercher de failles
institutionnelles qui auraient facilité le passage à l'acte. C'est aussi le cas
en ce moment au procès des attentats du 13 novembre 2015 : la DGSI
avait appris le 14 novembre 2015 qu'Abdelhamid Abaaoud, un des
cerveaux des attaques et un des djihadistes de Daech les plus recherchés au
monde, avait une cousine, Hasna Aït Boulahcen, née en France où elle vivait
depuis toujours. Abaaoud fera appel à elle le lendemain des tueries afin
qu'elle lui trouve un refuge. Pourquoi n'a-t-elle jamais fait l'objet d'aucune
surveillance de la part des services de renseignement ? Mystère.
Assassinat du père Hamel : « Mon frère me manque,
mais je n'ai pas de haine »
En l'absence du Français Rachid Kassim, considéré comme mort,
organisateur depuis la zone irako-syrienne de la plupart des actions commises
en France, dont celle de Saint-Étienne-du-Rouvray, comparaissent trois
individus radicalisés et partisans de l'État islamique : Jean-Philippe
Steven Jean-Louis, qui aurait connu le projet de Petitjean sans le dénoncer,
Farid Khelil qui l'a hébergé avant de rejoindre Kermiche, et Yassine Sebiha, en
contact avec Kermiche chez qui il s'est rendu deux jours avant l'attentat. Ils
sont mis en cause pour participation à une association de malfaiteurs
terroriste criminelle et non pas pour complicité d'assassinat.
Le terroriste avait un bracelet électronique
Comme l'enquête des trois juges d'instruction le démontre, Adel
Kermiche, 19 ans, était déterminé à mener une action violente en France
dès lors qu'il a échoué à se rendre par deux fois en zone irako-syrienne.
Condamné à la prison, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire
quelques semaines avant l'attentat contre le père Hamel et la tentative
d'assassinat contre Guy Coponet. Il était assigné à résidence et portait
un bracelet électronique. Le 26 juillet, quand il se rend à l'église
Saint-Étienne au nom de l'État islamique pour commettre l'attentat, il prend
soin de quitter son domicile à l'heure indiquée par les conditions de son
contrôle judiciaire.
Est-ce ce respect scrupuleux, les semaines avant son passage à
l'acte, qui fait écrire à l'éducateur du Spip, dans son rapport remis à la
justice au titre du suivi judiciaire : « Il demeure très pratiquant
sans certitude qu'il soit toujours dans un processus de radicalisation. Son
discours ne démontre pas une idéologie extrémiste. » Pour cette raison,
l'éducateur préconisait un petit allègement de son contrôle judiciaire… le jour
de l'attentat.
Dans l'église, c'est Abdel Malik Petitjean qui donne les ordres,
il tue le père Hamel, et demande à être filmé. Adel Kermiche contraint Guy
Coponet à tenir l'objectif puis Petitjean larde le retraité de coups de couteau
et le laisse pour mort.
Failles
Officiellement, Petitjean est inconnu des services de
renseignements à l'époque des faits. Il a fallu attendre un prélèvement ADN sur
sa mère après l'attentat pour que les enquêteurs certifient l'identité du jeune
djihadiste.
Comme Le Point
l'avait révélé à l'époque, quelques jours avant l'attentat, les services sont
sur les dents, car un individu – Petitjean – a posté une vidéo sur le Web dans
laquelle il annonce une action imminente en France. La vidéo est envoyée quatre
jours avant l'attentat à tous les services pour identifier l'individu. Sauf
que, en juin 2016, soit un mois avant le meurtre du père Hamel, Abdel Malik
Petitjean s'était rendu en Turquie avec Jean-Philippe Steven Jean-Louis, qui
comparaît ce lundi, dans le but de se rendre en Syrie. Ils avaient été expulsés
de Turquie puis étaient rentrés en France par leurs propres moyens. Steven
Jean-Louis était déjà connu des services de renseignements pour sa radicalisation
et la propagande en faveur de Daech sur le réseau Telegram. Il faisait l'objet
d'une procédure judiciaire : il était mis en examen pour avoir facilité et
aidé un mineur à rejoindre l'état islamique en Syrie. Comment les services de
renseignements ont-ils alors pu passer à côté de son ami Petitjean ? Mystère.
Si ces faits sont bien abordés lors du procès qui doit durer deux mois, aucune
recherche en responsabilité n'est prévue.
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Une usine
à gaz monstrueuse ou notre justice piétine lamentablement depuis 2015 à juger
des terroristes responsables de ces horreurs commises par ses lâches à qui on
veut montrer dans les pays des droits de l'homme que l'on juge équitablement
les pires criminels qui n'ont aucun respect de la vie humaine ce dont ils n’ont
rien à faire!
Là on
voit les failles de cette justice laxiste avec ce bracelet électronique
nettement insuffisant pour un tel individu terroriste et dangereux encore un
autre de plus de ces criminels qui se sont acharné sur ce prêtre inoffensif et
ces pauvres paroissiens
Une honte
de plus de notre société bienpensante qui n’est pas capable de punir avec une sévérité
extrême de tels actes barbares par une justice qui devrait être d’exception
pour de tels actes de terrorismes islamiques à consonances religieux voir les
stopper !
Le reste
ne sont que des arguties juridiques sans objet pour de tels crimes barbares
commis par des individus qui ne justifie pas de leurs part les victimes qui sont
des mécréants comme ils les nomment et dont ces actions moins nombreuses
isolées sont toujours présentes en Europe ou occident judéo-chrétien !
Ce qui
prouve que nous ne sommes plus protégés correctement depuis les attentats de
2001, c’est à dire depuis plus de 20 ans et la lenteur que l’on met à juger
ceux-ci voir à les sanctionner avec rigueur car ses fous de dieu ne craignent pas
notre justice de bien-pensant donneurs de leçons !?
(Excuser
moi mais cela fait moins de morts que la Covid 132000 décès ou les accidents de
la route plus de 3000 décès alors tout va bien dans notre monde ou on banalise
tout !)
Un excité
a encore été abattu dernièrement à la Gare du nord menaçant couteau à la main par
la police (mais cela ne semblant pas un attentat terroriste alors tout va bien !)
selon les dires de Mr DARMANIN !?
Jdeclef
14/02/2022 14h43
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