Coignard –
À l’Assemblée, une dernière séance entre critiques et émotion
CHRONIQUE.
C’était le clap de fin pour les questions au gouvernement. L’occasion de
s’émouvoir, mais aussi de constater que rien n’a changé.
Présider
l'Assemblée nationale fut pour moi le plus grand honneur qu'il m'ait été donné
de vivre », dit Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, en
ouverture des questions au gouvernement, ce mardi 22 février 2022. C'est
en effet, pour cette législature, la « dernière séance » où les
ministres répondent aux députés au cours d'échanges parfois vifs.
Depuis 1995 et l'instauration de la session unique, qui court en
année ordinaire de début octobre à fin juin, il est d'usage d'instaurer une
« trêve républicaine » environ deux mois avant la présidentielle.
Cette ultime édition d'un exercice un peu convenu revêt toujours
un petit côté solennel. La dernière à poser une question, la présidente LREM de
la commission des Lois Yaël Braun-Pivet, est d'ailleurs émue. Ce qui ne
l'empêche pas de chanter, sous la forme interrogative, certes, les louanges
du gouvernement, et plus précisément de la ministre chargée de l'Égalité
entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno.
La
« révolution » annoncée par Emmanuel Macron dans son livre de
campagne, fin 2016, n'a nullement touché le Palais Bourbon. L'engagement de
réduire d'un tiers le nombre de parlementaires, comme l'ensemble du projet de
loi « pour un renouveau de la vie démocratique », s'est heurté
successivement aux soubresauts de l'affaire Benalla, aux lignes rouges tracées
par le président du Sénat, Gérard Larcher, puis à la pandémie de Covid-19.
Les adieux des « partants »
« Vous terminez comme vous avez commencé », lance le
député LFI François Ruffin à l'adresse de la majorité présidentielle. Il a
préparé un petit sketch à sa façon, dans lequel il accuse Emmanuel Macron
d'avoir renfloué les poches des riches de 163 milliards d'euros à travers
la flat tax, la fin de l'ISF, la baisse des impôts sur les sociétés…
En vérité, c'est
l'ensemble de la représentation parlementaire qui termine comme elle a démarré,
notamment les députés LFI, qui, à de très rares exceptions, se sont
complu dans l'invective permanente. Seule la géographie s'est un peu
modifiée, puisque le groupe LREM a perdu la majorité absolue des sièges en mai
2020.
On retiendra peut-être, ce mardi, les discours de certains
partants, qui ont décidé de ne pas briguer un nouveau mandat. Régis Juanico, le
seul « frondeur » socialiste réélu en 2017, quitte l'hémicycle au
terme de trois mandats : « J'ai été successivement dans l'opposition,
dans la majorité, puis à nouveau dans l'opposition. J'ai même été dans
l'opposition et la majorité », dit-il avec drôlerie, avant de défendre les
rapports transpartisans auxquels il a participé : « Contrairement aux
idées reçues, ces rapports majorité/opposition n'ont pas servi à caler les
armoires, avec deux tiers des préconisations ayant connu une suite
favorable. » Voilà un bilan réconfortant, en ces temps d'intense polarisation !
Une réserve, toutefois, dans l'enthousiasme du futur ex-député : « Le
Parlement vote […] trop de lois, 500 par mandature. »
Encore une exception française qui n'a pas changé !
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Qui ne
votent que sur instruction de leurs partis ringards et notamment ceux qui sont
majoritaires inféodés au pouvoir en place !
Qui s’invectivent
à qui mieux mieux votant pour des lois souvent mal appliquées ou pas du tout
tant elles sont nombreuses dans notre état kafkaïen !
Assemblée
nationale qui joue au ping-pong avec l’autre assemblée le Sénat et ces vieux
sénateurs repus à âge canoniques pour certains sans pouvoir qui retoquent multiples
lois qui sont de toute façon définitivement votées par les députés d’où perte
de temps inutile !
Sans
compter le cirque médiatique car ouverte au public et télévisée comme l’épisode
de loi sur le passe vaccinal qui a trainé pour enfin être voté qui a déclenché
la colère de notre monarque sans couronne qui a piqué une colère en traitant
certains français d’emmerdeurs !
Donc ces
élus de tous bords indisciplinés voir mal élevés est un tout qui souligne la
déliquescence de cette V eme république vieille de 64 ans qui devrait être
changée et rénovée comme ses institutions qui ne correspondent plus à la
démocratie que réclame les français au vue des manifestations nombreuses
quelque fois violentes qui se déclenchent périodiquement car le pouvoir en
place passe souvent par-dessus ces assemblées inefficaces par un président élu
avec trop de pouvoir digne de l’ancien régime monarchique !
Et donc
donne indirectement le résultat déplorable de cette campagne électorale pour l’éventuelle
réélection du président sortant !
Jdeclef 23/02/2022
15h36
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