dimanche 20 février 2022

Les extrêmes droites/gauches sont des perdants incurables : Mais les Français lambda aussi !

 

« La droite et l’extrême droite assurent une fonction précise : diviser le peuple »

ENTRETIEN. Adrien Quatennens, député LFI du Nord et soutien de Jean-Luc Mélenchon, veut croire à une qualification au second tour de la présidentielle.

« Le vote utile, c'est Jean-Luc Mélenchon. » Ségolène Royal a révélé tout haut ce que beaucoup, à gauche, pensent tout bas : et si le leader Insoumis, dont c'est la troisième candidature, bénéficiait d'un apport de voix de la gauche, aujourd'hui éclatée entre Fabien Roussel, Anne Hidalgo, Christiane Taubira et Yannick Jadot ? L'ancien socialiste est crédité de 11 % dans les sondages à quelques points du deuxième tour. L'élan va-t-il se poursuivre ?

Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, y croit. Percée de Fabien Roussel, difficultés de la gauche, campagne à droite, propositions du candidat Insoumis sur l'énergie ou le pouvoir d'achat… L'Insoumis se confie longuement au Point : « Le bulletin de vote Mélenchon, c'est celui qui changera la vie pour de bon », lâche le numéro deux de LFI.

Le Point : Comment exister dans une campagne qui tire vers la droite et qui semble rendre la gauche inaudible ?

Adrien Quatennens : Retirez de la partition de Zemmour, Le Pen et Pécresse, leurs discours identitaires sur l'immigration et les musulmans, vous obtiendrez du Macron ! Les quatre vont exiger des Français des efforts supplémentaires et les faire travailler plus longtemps. Aucun de ceux-là ne va s'employer à faire l'essentiel : partager les richesses. Dans cette élection, la droite et l'extrême droite assurent une fonction précise : diviser le peuple avec l'identité et la religion pour qu'il ne se fédère pas autour de ses causes communes. À l'inverse, nous voulons « faire France de tout bois » pour rompre avec l'ordre injuste qui permet que 5 milliardaires possèdent autant que 27 millions de personnes et relever les défis communs, au premier rang desquels, le changement climatique.

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C'est la troisième campagne de Jean-Luc Mélenchon. En quoi celle-ci est-elle différente des deux précédentes ? On a l'impression que c'est le même programme qu'en 2017…

Ce n'est pas exactement le même programme, mais nous assumons la constance de nos positions. Un programme politique n'est pas un objet marketing. En 2017, L'Avenir en commun a recueilli 7 millions de voix. Le quinquennat Macron a aggravé toutes les urgences que ce programme propose de traiter. Un immense travail d'actualisation et de mise à jour a été réalisé. La version 2022 cartonne en librairie. Ces cinq années dans l'opposition nous ont permis de nous préparer concrètement à l'exercice du pouvoir. C'est un programme de rupture avec le capitalisme et la politique de l'offre qui consiste à produire tout et n'importe quoi n'importe comment, du moment que ça ne coûte pas cher et que ça se vende. C'est aussi un programme de transition : nous gouvernerons par les besoins en misant sur la consommation populaire et la planification écologique. Dans les milieux populaires que nous voulons ramener aux urnes, une remarque revient souvent : Sarkozy-Hollande-Macron, trois quinquennats, trois alternances politiques et, dans leur vie quotidienne, rien ne change. C'est même pire. Le bulletin de vote Mélenchon, c'est celui qui changera la vie pour de bon.

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Comment vivez-vous la popularité retrouvée des communistes avec Fabien Roussel, qui plaît même à droite grâce à ses propos antiwoke et proviande ?

Les communistes sont des amis. L'histoire sociale de la France doit beaucoup à ce parti. Je regrette que Fabien Roussel consacre aujourd'hui plus d'énergie à se singulariser pour exister qu'à se préoccuper de la qualification au second tour du bloc populaire que nous formions ensemble en 2012 et 2017. Certaines de ses sorties semblent calibrées pour rendre impossible tout accord entre nous. C'est d'autant plus dommage que, si on additionne les 11 à 13 % de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages à ses 3 ou 4 %, nous sommes au second tour face à Macron. J'admire la fierté communiste. Je comprends que Fabien Roussel soit en train de vivre l'un des meilleurs moments de sa vie. Ce qui devrait néanmoins s'imposer, ce sont les cinq prochaines années de la vie du pays.

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Si « être Charlie » aujourd’hui, c’est faire copain-copain avec Manuel Valls, les représentants du Printemps républicain et leur instrumentalisation de la laïcité, je préfère passer mon tour.

Fabien Roussel assume représenter une gauche totalement Charlie. Et vous ?

Nous n'avons pas changé. Beaucoup des dessinateurs et journalistes assassinés par les criminels islamistes étaient nos amis. Charb dessinait pour les campagnes de Jean-Luc Mélenchon. Mais, attention : veiller sur la mémoire de nos amis perdus, ce n'est pas parler à leur place. Si « être Charlie » aujourd'hui, c'est faire copain-copain avec Manuel Valls, les représentants du Printemps républicain et leur instrumentalisation de la laïcité, je préfère passer mon tour et garder au cœur le souvenir ardent de Charb, du journal que jadis j'adorais lire et de nos amis morts sous les balles des terroristes. Voir Philippe Val soutenir au tribunal le journal d'extrême droite Valeurs actuelles, condamné pour injure raciste dans son procès face à Danièle Obono, est révélateur du naufrage.

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Dans son essai Quartier rouge (PUF), Michaël Fœssel déplore que la gauche soit devenue peine-à-jouir et puritaine, comme si elle devait punir. Qu'en pensez-vous ?

L'ambition de la gauche doit être de changer la vie. Cela suppose une rupture claire et nette avec le système capitaliste et la politique de l'offre. La social-démocratie y a renoncé, préférant s'en accommoder avec le piètre résultat que l'on connaît. On peut considérer le bonheur comme étant la somme des petites joies quotidiennes, mais comment ne pas comprendre qu'il est plus difficile à atteindre quand les comptes sont à sec dès le 10 du mois, quand la subsistance quotidienne la plus banale est un sujet de préoccupation permanent, quand ouvrir sa boîte aux lettres est une source d'angoisse, quand l'accès aux loisirs pour soi et ses enfants est rendu impossible ? Le programme « L'Avenir en commun » poursuit un but philosophique : l'harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature. C'est un horizon heureux. Le bonheur partagé, la réponse concrète aux intérêts communs. Prenons un exemple : le mouvement historique de diminution du temps de travail s'est interrompu. Nous allons le reprendre. La conquête du temps libre est une base de l'émancipation.

Qu'est-ce qui, finalement, différencie LFI de Fabien Roussel, d'Anne Hidalgo ou de Yannick Jadot ?

À 50 jours de l'échéance, je pourrais me contenter de vous répondre : la capacité à accéder au second tour et donc à l'emporter pour vraiment tout changer. Mais ce ne serait pas suffisant. Notre ambition, c'est de gouverner le pays. Pas de faire un tour de piste en considérant que tout est perdu d'avance et qu'il faudrait déjà penser à l'étape d'après. Je crois que c'est une différence. Pour le reste, je l'ai dit, comme beaucoup d'électeurs, je ne comprends pas que ce qui a été possible avec un certain succès entre le Parti communiste français et nous en 2012 et en 2017 ne le soit plus en 2022. Surtout si près du but. Les socialistes et les écologistes, eux, ont gouverné ensemble dans le quinquennat précédent. Les Français s'en souviennent et ils n'en veulent plus. À gauche, le bloc populaire qui assume la nécessité de rupture est en train de l'emporter sur le camp de l'accommodement et des changements à la marge. On ne peut pas mentir aux Français : il n'y a pas de rupture sociale, écologique et démocratique possible dans le cadre des actuels traités européens. Il faut donc dire précisément quels sont les obstacles à l'application d'un tel programme et comment nous les dépasserons. C'est ce que nous faisons en assumant la discussion et le rapport de force au sein de l'Union européenne et la désobéissance, au cas par cas. Pour nous, c'est clair : il n'y a rien au-dessus de la souveraineté populaire.

Si le peuple nous en confie le mandat, nous appliquerons ce programme, quels que soient les obstacles. Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel : si nous sommes qualifiés au second tour, nous proposerons à celles et ceux qui le souhaiteraient de venir gouverner avec nous. Car, alors, nous saurons précisément pour quoi faire : appliquer le programme « L'Avenir en commun », puisque le peuple français aura tranché la question au premier tour.

Jean-Luc Mélenchon explique, à longueur de meetings et d'interviews, qu'Emmanuel Macron est le président des riches. Or, pendant toute la crise, avec le « quoi qu'il en coûte », il a nationalisé les salaires et a bloqué le prix de l'électricité. Ce discours de président des riches est-il encore audible ?

Quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir, les 500 familles les plus riches de France possédaient 570 milliards de patrimoine. Cinq ans plus tard, elles en possèdent le double pendant que 10 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté, que 12 millions subissent la précarité énergétique et 8 millions dépendent de l'aide alimentaire. Pendant la pandémie, les milliardaires français ont accumulé 240 milliards d'euros supplémentaires. 240 milliards, c'est le montant dont l'État s'est appauvri en aides face au Covid. Le déficit de l'État est de 140 milliards d'euros. 140 milliards d'euros, c'est le montant du cumul crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, le crédit d'impôt recherche et de toutes les aides directes fournies aux entreprises sans contrepartie. Emmanuel Macron est le président des riches et des grandes entreprises. Jean-Luc Mélenchon sera le président du peuple.

Que proposez-vous (de plus) pour améliorer le pouvoir d'achat des Français ?

La France produit plus de 2 300 milliards chaque année. Avec un tel niveau d'accumulation des richesses entre quelques mains, bien inspiré qui osera nous dire qu'on ne peut pas financer de nombreuses mesures sociales. Le sujet, c'est le partage de la richesse produite. Nous allons augmenter le smic à 1 400 euros net, revenir sur le gel du point d'indice des fonctionnaires et limiter l'écart des salaires de 1 à 20 dans une même entreprise. Nous allons porter le niveau des minima sociaux au seuil de pauvreté. Avec Jean-Luc Mélenchon au pouvoir, personne ne vivra sous le seuil de pauvreté. Grâce à la taxe sur l'héritage maximum au-delà de 12 millions d'euros, les jeunes qui ne dépendent plus du foyer fiscal de leurs parents percevront une allocation d'autonomie de 1 063 euros qui leur permettra de se consacrer à 100 % à leurs études. Les petites retraites seront revalorisées. Pour une carrière complète, pas une retraite inférieure au smic. Face à l'inflation, dans l'urgence, nous bloquerons les prix des produits de première nécessité. C'est le cas de l'énergie, comme de cinq fruits et légumes. Nous entreprendrons aussi une grande réforme fiscale qui permettra de mieux répartir l'effort entre tous. Il n'est pas normal que ce soient les riches qui paient le moins en proportion de leurs revenus. Avec le système à 14 tranches d'impôt porté par Jean-Luc Mélenchon, les contribuables qui gagnent moins de 4 000 euros paieront moins d'impôts.

La France (et le monde) est frappée par une profonde mutation du monde du travail. La baisse du temps de travail, comme proposé par Jean-Luc Mélenchon, est-elle la seule solution pour lutter contre « la grande démission » ?

Jean-Luc Mélenchon lors de la convention de l'Union populaire à Reims, le 17 octobre dernier. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Ces dernières décennies, la productivité a beaucoup augmenté. Quand Emmanuel Macron dit que les Français sont moins productifs que leurs voisins, c'est faux. 15 points de productivité en plus que le voisin allemand si souvent pris en exemple ! On produit aujourd'hui beaucoup plus de richesses qu'auparavant avec moins de travail humain. Pourtant, les salaires n'ont pas augmenté en conséquence et le mouvement historique de diminution du temps de travail s'est interrompu. À qui profite le crime ? C'est simple : en dix ans, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 70 %, les salaires n'ont augmenté que de 12 % et l'investissement productif a reculé de 5 %. Là encore, il faut partager. Avec Jean-Luc Mélenchon, nous fixons un cap : le plein-emploi. Dans notre Constitution, l'emploi est un droit. La tâche de celles et ceux qui gouvernent est de rendre ce droit effectif. Nous le ferons par le partage du temps de travail. L'idée : travailler moins, travailler mieux, travailler tous. Cela passe par l'application réelle des 35 heures et aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans, très facile à financer pour le peu que l'on accepte l'idée de partager.

De plus, nous instaurerons une garantie d'emploi : tout chômeur de longue durée volontaire qui ne trouve pas d'emploi se verra proposer par l'État un emploi correspondant à ses qualifications ou une formation rémunérée, dans son bassin d'emploi, visant des tâches que le marché n'accomplit pas. Par exemple dans les métiers du lien et du soin ou ceux de la bifurcation écologique. Fini le monopole du marché pour décider de ce qui est utile à faire ou pas. Mais le cœur de l'affaire, c'est la planification écologique. En inscrivant la règle verte dans la Constitution, nous lançons un défi humain et technique à toute l'économie du pays : ne pas prendre davantage à la nature que ce qu'elle est capable de reconstituer. L'agriculture paysanne bio et relocalisée, l'énergie, les transports, la rénovation des bâtis, l'économie de la mer… Tous ces secteurs d'activité vont nécessiter beaucoup d'emplois nouveaux. Plus d'un million, au moins. Nous assumons : le temps du capital a assez duré. Place au travail !

Quand les travailleurs se transforment en fantômes

Les annonces de Macron sur le nucléaire sont totalement irresponsables.

La question de l'énergie est au cœur de ce début de campagne. Vous défendez l'installation d'éoliennes en mer sauf que les études montrent qu'il faudrait couvrir tout le littoral atlantique et méditerranéen pour dégager autant de puissance que le nucléaire. Et puis les populations sont contre…

En France, dès que l'on parle de nucléaire, de puissants lobbys se mettent à l'action. Qui a dit que nous allions remplacer le nucléaire uniquement par des éoliennes en mer ? Soyons sérieux ! Le débat sur le nucléaire peut être débarrassé d'idéologie : nos centrales arrivent à expiration, c'est un fait. Nous sommes donc confrontés à des choix qui engageront les générations futures. Il ne s'agit pas de rediscuter les choix précédents qui font de la France une exception qui, en choisissant le tout nucléaire, a mis l'ensemble de ses œufs dans le même panier. Le coût des énergies renouvelables est désormais moins élevé que le coût du nucléaire. L'EPR est un fiasco. Notre capacité de stockage des déchets arrive bientôt à saturation. La conjugaison entre les effets attendus du réchauffement climatique, comme la montée des eaux, et la dangerosité du nucléaire nous fait courir à la catastrophe. Les annonces de Macron sont totalement irresponsables. Il embourbe la France dans le nucléaire pour des générations. Il faut en sortir. Pas dès demain matin ! Il faut le planifier.

Notre référence, c'est le scénario Négawatt qui prévoit la fermeture du dernier réacteur nucléaire en 2050. Cela passe par le développement massif des énergies renouvelables et la sobriété énergétique. C'est la raison pour laquelle, par exemple, nous prévoyons de rénover 700 000 logements par an. Les renouvelables, ce ne sont pas seulement le solaire et l'éolien. C'est aussi l'hydraulique, la géothermie, l'énergie de la mer et de ses mouvements qui sont inépuisables… Les technologies existent, mais, avec le choix du tout nucléaire, la France a sous-investi et s'est mis considérablement à la traîne. On a su nucléariser le pays en un temps record. On saura planifier le 100 % énergies renouvelables. Par ailleurs, les salariés du secteur nucléaire peuvent être rassurés et ne pas succomber aux instrumentalisations : avec nous, ils auront du travail jusqu'à la retraite. C'est avec eux que nous allons planifier cette sortie. On ne sait toujours pas démanteler complètement une centrale nucléaire ! Pour faire tout cela, l'autre urgence, c'est de sortir l'énergie du marché et des folies imposées par la Commission européenne. Nous rebâtirons un grand pôle public de l'énergie.

Batailles pour l'éolien en mer

Durant cette campagne, on entend peu de critiques virulentes contre l'Union européenne : aucun candidat n'explique qu'il faut en sortir. L'UE, pire modèle à l'exception de tous les autres ?

L'Europe rêvée de la coopération entre les peuples n'existe pas. L'Union européenne que nous avons sous les yeux s'est construite contre la souveraineté populaire. Le non-respect du vote de 2005 des Français contre les traités reste une blessure non cicatrisée. L'Union européenne des actuels traités n'est rien d'autre qu'un marché. Un marché qui empêche l'harmonisation sociale et fiscale pour faciliter et encourager le dumping. Un marché qui impose partout l'idéologie de la concurrence libre et non faussée. Jean-Claude Juncker disait : « il n'y a pas de démocratie possible contre les traités européens ». Avec Jean-Luc Mélenchon, nous disons : « il n'y a pas de traités européens applicables contre la souveraineté du peuple français ». Le premier principe que nous appliquerons est celui de la non-régression sociale et écologique : aucun traité européen ne s'imposera plus aux Français s'il est moins favorable que les dispositions françaises.

Pour le reste, notre position est très pragmatique : le programme « l'Avenir en Commun » n'est pas compatible avec le cadre des actuels traités. Nous voulons sortir des pesticides et mettre en place un protectionnisme écologique à nos frontières. Les traités nous en empêchent. Nous voulons rebâtir un certain nombre de pôles publics, comme pour l'énergie, et sortir du marché. Les traités nous en empêchent. Nous assumerons donc la discussion franche et une forme de rapport de force avec nos partenaires en Europe pour renégocier les traités. Mais si ce n'est pas possible, nous désobéirons au cas par cas. C'est le mécanisme de « l'opt-out » qu'utilisent déjà certains États quand ils estiment en avoir besoin. Le programme que les Français auront choisi s'appliquera coûte que coûte.

On entend peu Jean-Luc Mélenchon parler de la lutte contre la dette publique. N'est-ce pas une priorité alors que les taux sont en train de remonter ?

Si vous l'avez peu entendu en parler, c'est peut-être que vous l'avez peu lu ou écouté ! Dans le débat politique, les dirigeants utilisent la dette publique avec le même raisonnement que s'il s'agissait de la dette d'un ménage. Heureusement qu'on ne rapporte pas la dette d'un ménage à une seule année de sa production ! Tout le monde s'évanouirait ! Pourquoi le fait-on s'agissant de la dette publique, sinon pour faire peur et assommer avec l'idée qu'on ne peut rien faire d'autre que de se serrer la ceinture pour la rembourser ? La dette publique fonctionne comme un instrument de chantage, une camisole de force. Il y en a pour plus de 2 800 milliards. Elle ne sera jamais remboursée et tout le monde le sait. D'ailleurs, on n'a jamais commencé à la rembourser. On ne rembourse que les intérêts. Les taux sont si faibles que le service de la dette aujourd'hui coûte moins cher que dans les années 1980. Pour autant, c'est vrai, ces taux peuvent remonter. Alors que faire ? La dette peut facilement être annulée, sans que personne ne soit floué. En effet, la Banque Centrale peut racheter aux États membres les titres de dette publique et les classer en dette perpétuelle. Les défis qui nous font face vont nécessiter des investissements massifs. Il faut choisir : rembourser la dette ou engager la bifurcation écologique de notre économie ? Le choix est vite fait. Quand l'écosystème compatible avec la vie humaine ne rendra plus celle-ci possible, on ne se posera pas la question de savoir si les dettes ont bien été remboursées ! Il faut arrêter de faire peur avec la dette publique. Elle est bien moins inquiétante que la dette écologique qui fait que nous avons consommé dès le 29 juillet toutes les ressources que la planète peut reconstituer en une année.

notre dossier sur le rapport annuel de la Cour des comptes

Comment la France doit-elle se positionner face à la Russie et ses velléités d'expansion ?

Nos adversaires politiques accusent régulièrement Jean-Luc Mélenchon d'être pro-Poutine ou un soutien du régime russe. C'est faux. Pour preuve, quand Jean-Luc Mélenchon se déplace en Russie, il rencontre l'un des principaux opposants à Vladimir Poutine, Sergueï Oudaltsov, qui a été emprisonné. Nous sommes partisans d'une France non alignée au service de la paix. C'est pourquoi nous voulons sortir de l'Otan, où la France et l'Union européenne se retrouvent arrimées aux décisions des États-Unis et à leur expansion militaire exceptionnelle faite pour remédier à leur déclin économique face à la Chine et la Russie. La présence de la France dans l'Otan ridiculise notre diplomatie. Quand Poutine rencontre Macron, il sait qu'il n'est pas en face de celui qui décide de quoi que ce soit. Dans le dossier ukrainien, une position non alignée comme celle que nous défendons pour la France se résume de la manière suivante : la Russie n'a pas à envahir l'Ukraine. Les États-Unis n'ont pas à annexer l'Ukraine dans l'Otan.

La semaine dernière, Lorrain de Saint Affrique, conseiller de Jean-Marie Le Pen et soutien d'Éric Zemmour, vous qualifie de révélation politique de la mandature. Que cela vous inspire-t-il ?

Je me méfie toujours des compliments de l'adversaire.

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Et ne servent qu’aux français qu’à râler contre les pouvoirs en place car bien sur ils n’élisent pas leurs leaders connus souvent excessifs déjantés et utopiques car ils n’aiment pas les extrêmes et les craignent !

Donc cela remet en place un mauvais scenario éculé un président sortant E. MACRON qui attend que le fruit mur tombe de l’arbre pour le ramasser ce qui lui avait réussi en bon opportuniste qui avait profité de la défection de F. HOLLANDE EN 2017 !

Désespérant citoyens français qui ont hérités de quinquennats pour remplacer les septennats pour plus de démocratie mais qui en fait ont transformé celui-ci en décennats comme un peu à titre de comparaison les mi-mandat de la présidence américaine !

A moins d’un miracle par cette campagne électorale lamentable et de ses primaires débiles quand il y en a eu dans ces partis ringards devenus inutiles dont les Français se fichent totalement ce qu’avait démontré leurs rejets de leurs leaders par le français en 2017 !

Ces politiciens de tous bords bornés gonflés d’égos démesurés comme des baudruches faciles à percer ce sont fait avoir par un opportuniste sorti de nulle part sans partis en 2017 mais n’ont toujours rien compris en 2022 et qui ont divisé si facilement les Français qui vont réélire E. MACRON par défaut ou s’abstenir !?

Car ce n’est pas un ZEMMOUR ce mauvais clown triste médiatique télévisuel ou M. LE PEN la récidiviste incurable têtue ou le tribun excité le vieux MELENCHON voire la nouvelle candidate LR V. PECRESSE et qui changerait d’attitude radicalement dans ces derniers 49 jours restant pour battre le président sortant (un vrai miracle !?)

Qui attend encore plus le dernier moment pour se déclarer candidat, car il n’a pas besoin de faire campagne (car il a déjà développé dans les grandes lignes et dit ce qu’il ferait dans les 5 ans à venir) en se moquant et dédaignant encore plus des Français gogos pleutres versatiles sans amour propre ayant perdus leur bon sens !

Jdeclef 20/02/2022 10h40


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