« La
droite et l’extrême droite assurent une fonction précise : diviser le
peuple »
ENTRETIEN.
Adrien Quatennens, député LFI du Nord et soutien de Jean-Luc
Mélenchon, veut croire à une qualification au second tour de la présidentielle.
« Le vote utile, c'est Jean-Luc Mélenchon. » Ségolène
Royal a révélé tout haut ce que beaucoup, à gauche, pensent tout bas : et
si le leader Insoumis, dont c'est la troisième candidature, bénéficiait d'un
apport de voix de la gauche, aujourd'hui éclatée entre Fabien Roussel, Anne
Hidalgo, Christiane Taubira et Yannick Jadot ? L'ancien socialiste est
crédité de 11 % dans les sondages à quelques points du deuxième tour.
L'élan va-t-il se poursuivre ?
Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, y croit.
Percée de Fabien Roussel, difficultés de la gauche, campagne à droite,
propositions du candidat Insoumis sur l'énergie ou le pouvoir d'achat…
L'Insoumis se confie longuement au Point : « Le bulletin de vote Mélenchon,
c'est celui qui changera la vie pour de bon », lâche le numéro deux de LFI.
Le Point : Comment exister dans une campagne qui tire vers la droite et qui semble rendre la gauche inaudible ?
Adrien Quatennens : Retirez
de la partition de Zemmour, Le Pen et Pécresse, leurs discours identitaires sur
l'immigration et les musulmans, vous obtiendrez du Macron ! Les quatre
vont exiger des Français des efforts supplémentaires et les faire travailler
plus longtemps. Aucun de ceux-là ne va s'employer à faire l'essentiel :
partager les richesses. Dans cette élection, la droite et l'extrême droite
assurent une fonction précise : diviser le peuple avec l'identité et la
religion pour qu'il ne se fédère pas autour de ses causes communes. À
l'inverse, nous voulons « faire France de tout bois » pour rompre
avec l'ordre injuste qui permet que 5 milliardaires possèdent autant
que 27 millions de personnes et relever les défis communs, au premier rang
desquels, le changement climatique.
C'est la troisième campagne de Jean-Luc Mélenchon.
En quoi celle-ci est-elle différente des deux précédentes ? On a
l'impression que c'est le même programme qu'en 2017…
Ce n'est pas exactement le même programme, mais nous assumons la
constance de nos positions. Un programme politique n'est pas un objet
marketing. En 2017, L'Avenir en commun a recueilli 7 millions de
voix. Le quinquennat Macron a aggravé toutes les urgences que ce programme
propose de traiter. Un immense travail d'actualisation et de mise à jour a été
réalisé. La version 2022 cartonne en librairie. Ces cinq années dans
l'opposition nous ont permis de nous préparer concrètement à l'exercice du
pouvoir. C'est un programme de rupture avec le capitalisme et la politique de
l'offre qui consiste à produire tout et n'importe quoi n'importe comment, du
moment que ça ne coûte pas cher et que ça se vende. C'est aussi un programme de
transition : nous gouvernerons par les besoins en misant sur la
consommation populaire et la planification écologique. Dans les milieux
populaires que nous voulons ramener aux urnes, une remarque revient
souvent : Sarkozy-Hollande-Macron, trois quinquennats, trois alternances
politiques et, dans leur vie quotidienne, rien ne change. C'est même pire. Le
bulletin de vote Mélenchon, c'est celui qui changera la vie pour de bon.
Comment vivez-vous la popularité retrouvée des communistes avec Fabien
Roussel, qui plaît même à droite grâce à ses propos antiwoke et
proviande ?
Les communistes sont des amis. L'histoire sociale de la France
doit beaucoup à ce parti. Je regrette que Fabien Roussel consacre aujourd'hui
plus d'énergie à se singulariser pour exister qu'à se préoccuper de la
qualification au second tour du bloc populaire que nous formions ensemble
en 2012 et 2017. Certaines de ses sorties semblent calibrées pour
rendre impossible tout accord entre nous. C'est d'autant plus dommage que, si
on additionne les 11 à 13 % de Jean-Luc Mélenchon dans les
sondages à ses 3 ou 4 %, nous sommes au second tour face à
Macron. J'admire la fierté communiste. Je comprends que Fabien Roussel soit en
train de vivre l'un des meilleurs moments de sa vie. Ce qui devrait néanmoins
s'imposer, ce sont les cinq prochaines années de la vie du pays.
Si « être Charlie »
aujourd’hui, c’est faire copain-copain avec Manuel Valls, les représentants du Printemps
républicain et leur instrumentalisation de la laïcité, je préfère passer mon
tour.
Fabien Roussel assume représenter une gauche totalement Charlie.
Et vous ?
Nous n'avons pas changé. Beaucoup des dessinateurs et journalistes
assassinés par les criminels islamistes étaient nos amis. Charb dessinait pour
les campagnes de Jean-Luc Mélenchon. Mais, attention : veiller sur la
mémoire de nos amis perdus, ce n'est pas parler à leur place. Si « être
Charlie » aujourd'hui, c'est faire copain-copain avec Manuel Valls, les
représentants du Printemps républicain et leur instrumentalisation de la
laïcité, je préfère passer mon tour et garder au cœur le souvenir ardent de
Charb, du journal que jadis j'adorais lire et de nos amis morts sous les balles
des terroristes. Voir Philippe Val soutenir au tribunal le journal d'extrême
droite Valeurs
actuelles, condamné pour injure raciste dans son procès face à
Danièle Obono, est révélateur du naufrage.
Philippe
Val : « Moi, la nature, je l'emmerde »
Dans
son essai Quartier
rouge (PUF), Michaël Fœssel déplore que la gauche soit devenue
peine-à-jouir et puritaine, comme si elle devait punir. Qu'en
pensez-vous ?
L'ambition de la gauche doit être de changer la vie. Cela suppose
une rupture claire et nette avec le système capitaliste et la politique de
l'offre. La social-démocratie y a renoncé, préférant s'en accommoder avec le
piètre résultat que l'on connaît. On peut considérer le bonheur comme étant la
somme des petites joies quotidiennes, mais comment ne pas comprendre qu'il est
plus difficile à atteindre quand les comptes sont à sec dès le 10 du
mois, quand la subsistance quotidienne la plus banale est un sujet de
préoccupation permanent, quand ouvrir sa boîte aux lettres est une source
d'angoisse, quand l'accès aux loisirs pour soi et ses enfants est rendu
impossible ? Le programme « L'Avenir en commun » poursuit un but
philosophique : l'harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.
C'est un horizon heureux. Le bonheur partagé, la réponse concrète aux
intérêts communs. Prenons un exemple : le mouvement historique de
diminution du temps de travail s'est interrompu. Nous allons le reprendre. La
conquête du temps libre est une base de l'émancipation.
Qu'est-ce qui, finalement, différencie LFI de Fabien Roussel,
d'Anne Hidalgo ou de Yannick Jadot ?
À 50 jours de l'échéance, je pourrais me contenter de vous
répondre : la capacité à accéder au second tour et donc à l'emporter pour
vraiment tout changer. Mais ce ne serait pas suffisant. Notre ambition, c'est
de gouverner le pays. Pas de faire un tour de piste en considérant que tout est
perdu d'avance et qu'il faudrait déjà penser à l'étape d'après. Je crois que
c'est une différence. Pour le reste, je l'ai dit, comme beaucoup d'électeurs,
je ne comprends pas que ce qui a été possible avec un certain succès entre le
Parti communiste français et nous en 2012 et en 2017 ne le
soit plus en 2022. Surtout si près du but. Les socialistes et les écologistes,
eux, ont gouverné ensemble dans le quinquennat précédent. Les Français s'en
souviennent et ils n'en veulent plus. À gauche, le bloc populaire qui assume la
nécessité de rupture est en train de l'emporter sur le camp de l'accommodement
et des changements à la marge. On ne peut pas mentir aux Français : il n'y
a pas de rupture sociale, écologique et démocratique possible dans le cadre des
actuels traités européens. Il faut donc dire précisément quels sont les
obstacles à l'application d'un tel programme et comment nous les dépasserons.
C'est ce que nous faisons en assumant la discussion et le rapport de force au
sein de l'Union européenne et la désobéissance, au cas par cas. Pour nous,
c'est clair : il n'y a rien au-dessus de la souveraineté populaire.
Si le peuple nous en confie le mandat, nous appliquerons ce
programme, quels que soient les obstacles. Jean-Luc Mélenchon a lancé un
appel : si nous sommes qualifiés au second tour, nous proposerons à celles
et ceux qui le souhaiteraient de venir gouverner avec nous. Car, alors, nous
saurons précisément pour quoi faire : appliquer le programme
« L'Avenir en commun », puisque le peuple français aura tranché la
question au premier tour.
Jean-Luc Mélenchon explique, à longueur de meetings et
d'interviews, qu'Emmanuel Macron est le président des riches. Or, pendant toute
la crise, avec le « quoi qu'il en coûte », il a nationalisé les
salaires et a bloqué le prix de l'électricité. Ce discours de président des
riches est-il encore audible ?
Quand Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir,
les 500 familles les plus riches de France possédaient
570 milliards de patrimoine. Cinq ans plus tard, elles en possèdent le
double pendant que 10 millions de Français vivent sous le seuil de
pauvreté, que 12 millions subissent la précarité énergétique et
8 millions dépendent de l'aide alimentaire. Pendant la pandémie, les
milliardaires français ont accumulé 240 milliards d'euros supplémentaires.
240 milliards, c'est le montant dont l'État s'est appauvri en aides face
au Covid. Le déficit de l'État est de 140 milliards d'euros.
140 milliards d'euros, c'est le montant du cumul crédit d'impôt pour
la compétitivité et l'emploi, le crédit d'impôt recherche et de toutes les
aides directes fournies aux entreprises sans contrepartie. Emmanuel Macron est
le président des riches et des grandes entreprises. Jean-Luc Mélenchon sera le
président du peuple.
Que proposez-vous (de plus) pour améliorer le pouvoir d'achat des
Français ?
La France produit plus de 2 300 milliards chaque année.
Avec un tel niveau d'accumulation des richesses entre quelques mains, bien
inspiré qui osera nous dire qu'on ne peut pas financer de nombreuses mesures
sociales. Le sujet, c'est le partage de la richesse produite. Nous allons
augmenter le smic à 1 400 euros net, revenir sur le gel du point
d'indice des fonctionnaires et limiter l'écart des salaires
de 1 à 20 dans une même entreprise. Nous allons porter le
niveau des minima sociaux au seuil de pauvreté. Avec Jean-Luc Mélenchon au
pouvoir, personne ne vivra sous le seuil de pauvreté. Grâce à la taxe sur
l'héritage maximum au-delà de 12 millions d'euros, les jeunes qui ne
dépendent plus du foyer fiscal de leurs parents percevront une allocation
d'autonomie de 1 063 euros qui leur permettra de se consacrer à 100 %
à leurs études. Les petites retraites seront revalorisées. Pour une carrière
complète, pas une retraite inférieure au smic. Face à l'inflation, dans
l'urgence, nous bloquerons les prix des produits de première nécessité. C'est
le cas de l'énergie, comme de cinq fruits et légumes. Nous entreprendrons aussi
une grande réforme fiscale qui permettra de mieux répartir l'effort entre tous.
Il n'est pas normal que ce soient les riches qui paient le moins en proportion
de leurs revenus. Avec le système à 14 tranches d'impôt porté par
Jean-Luc Mélenchon, les contribuables qui gagnent moins de
4 000 euros paieront moins d'impôts.
La France (et le monde) est frappée par
une profonde mutation du monde du travail. La baisse du temps de travail,
comme proposé par Jean-Luc Mélenchon, est-elle
la seule solution pour lutter contre « la grande démission » ?
Ces dernières
décennies, la productivité a beaucoup augmenté. Quand Emmanuel Macron dit que
les Français sont moins productifs que leurs voisins, c'est faux. 15 points
de productivité en plus que le voisin allemand si souvent pris en
exemple ! On produit aujourd'hui beaucoup plus de richesses qu'auparavant
avec moins de travail humain. Pourtant, les salaires n'ont pas augmenté en
conséquence et le mouvement historique de diminution du temps de travail s'est
interrompu. À qui profite le crime ? C'est simple : en dix ans, les
dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 70 %, les salaires
n'ont augmenté que de 12 % et l'investissement productif a reculé de
5 %. Là encore, il faut partager. Avec Jean-Luc Mélenchon, nous fixons un
cap : le plein-emploi. Dans notre Constitution, l'emploi est un droit. La
tâche de celles et ceux qui gouvernent est de rendre ce droit effectif. Nous le
ferons par le partage du temps de travail. L'idée : travailler moins,
travailler mieux, travailler tous. Cela passe par l'application réelle des
35 heures et aller vers les 32 heures, la sixième semaine de congés
payés et la retraite à 60 ans, très facile à financer pour le peu que l'on
accepte l'idée de partager.
De plus, nous instaurerons une garantie d'emploi : tout
chômeur de longue durée volontaire qui ne trouve pas d'emploi se verra proposer
par l'État un emploi correspondant à ses qualifications ou une formation
rémunérée, dans son bassin d'emploi, visant des tâches que le marché
n'accomplit pas. Par exemple dans les métiers du lien et du soin ou ceux de la
bifurcation écologique. Fini le monopole du marché pour décider de ce qui est
utile à faire ou pas. Mais le cœur de l'affaire, c'est la planification
écologique. En inscrivant la règle verte dans la Constitution, nous lançons un
défi humain et technique à toute l'économie du pays : ne pas prendre
davantage à la nature que ce qu'elle est capable de reconstituer. L'agriculture
paysanne bio et relocalisée, l'énergie, les transports, la rénovation des
bâtis, l'économie de la mer… Tous ces secteurs d'activité vont nécessiter
beaucoup d'emplois nouveaux. Plus d'un million, au moins. Nous assumons :
le temps du capital a assez duré. Place au travail !
Quand les
travailleurs se transforment en fantômes
Les annonces de Macron sur le
nucléaire sont totalement irresponsables.
La question de l'énergie est au cœur de ce début de campagne. Vous
défendez l'installation d'éoliennes en mer sauf que les études montrent qu'il
faudrait couvrir tout le littoral atlantique et méditerranéen pour dégager
autant de puissance que le nucléaire. Et
puis les populations sont contre…
En France, dès que l'on parle de nucléaire, de puissants lobbys se
mettent à l'action. Qui a dit que nous allions remplacer le nucléaire
uniquement par des éoliennes en mer ? Soyons sérieux ! Le débat sur
le nucléaire peut être débarrassé d'idéologie : nos centrales arrivent à
expiration, c'est un fait. Nous sommes donc confrontés à des choix qui
engageront les générations futures. Il ne s'agit pas de rediscuter les choix
précédents qui font de la France une exception qui, en choisissant le tout
nucléaire, a mis l'ensemble de ses œufs dans le même panier. Le coût des
énergies renouvelables est désormais moins élevé que le coût du nucléaire.
L'EPR est un fiasco. Notre capacité de stockage des déchets arrive bientôt à
saturation. La conjugaison entre les effets attendus du réchauffement climatique,
comme la montée des eaux, et la dangerosité du nucléaire nous fait courir à la
catastrophe. Les annonces de Macron sont totalement irresponsables. Il embourbe
la France dans le nucléaire pour des générations. Il faut en sortir. Pas dès
demain matin ! Il faut le planifier.
Notre référence, c'est le scénario Négawatt qui prévoit la
fermeture du dernier réacteur nucléaire en 2050. Cela passe par le
développement massif des énergies renouvelables et la sobriété énergétique.
C'est la raison pour laquelle, par exemple, nous prévoyons de rénover
700 000 logements par an. Les renouvelables, ce ne sont pas seulement le
solaire et l'éolien. C'est aussi l'hydraulique, la géothermie, l'énergie de la
mer et de ses mouvements qui sont inépuisables… Les technologies existent,
mais, avec le choix du tout nucléaire, la France a sous-investi et s'est mis
considérablement à la traîne. On a su nucléariser le pays en un temps record.
On saura planifier le 100 % énergies renouvelables. Par ailleurs, les
salariés du secteur nucléaire peuvent être rassurés et ne pas succomber aux
instrumentalisations : avec nous, ils auront du travail jusqu'à la
retraite. C'est avec eux que nous allons planifier cette sortie. On ne sait
toujours pas démanteler complètement une centrale nucléaire ! Pour faire
tout cela, l'autre urgence, c'est de sortir l'énergie du marché et des folies
imposées par la Commission européenne. Nous rebâtirons un grand pôle public de
l'énergie.
Batailles
pour l'éolien en mer
L'Europe rêvée de la coopération entre les peuples n'existe pas.
L'Union européenne que nous avons sous les yeux s'est construite contre la
souveraineté populaire. Le non-respect du vote de 2005 des Français
contre les traités reste une blessure non cicatrisée. L'Union européenne des
actuels traités n'est rien d'autre qu'un marché. Un marché qui empêche
l'harmonisation sociale et fiscale pour faciliter et encourager le dumping. Un
marché qui impose partout l'idéologie de la concurrence libre et non faussée.
Jean-Claude Juncker disait : « il n'y a pas de démocratie possible
contre les traités européens ». Avec Jean-Luc Mélenchon, nous
disons : « il n'y a pas de traités européens applicables contre la
souveraineté du peuple français ». Le premier principe que nous
appliquerons est celui de la non-régression sociale et écologique : aucun
traité européen ne s'imposera plus aux Français s'il est moins favorable que
les dispositions françaises.
Pour le reste, notre position est très pragmatique : le
programme « l'Avenir en Commun » n'est pas compatible avec le cadre
des actuels traités. Nous voulons sortir des pesticides et mettre en place un
protectionnisme écologique à nos frontières. Les traités nous en empêchent.
Nous voulons rebâtir un certain nombre de pôles publics, comme pour l'énergie,
et sortir du marché. Les traités nous en empêchent. Nous assumerons donc la
discussion franche et une forme de rapport de force avec nos partenaires en
Europe pour renégocier les traités. Mais si ce n'est pas possible, nous
désobéirons au cas par cas. C'est le mécanisme de « l'opt-out »
qu'utilisent déjà certains États quand ils estiment en avoir besoin. Le
programme que les Français auront choisi s'appliquera coûte que coûte.
On entend peu Jean-Luc Mélenchon parler de la lutte contre la
dette publique. N'est-ce
pas une priorité alors que les taux sont en train de remonter ?
Si vous l'avez peu entendu en parler, c'est peut-être que vous
l'avez peu lu ou écouté ! Dans le débat politique, les dirigeants
utilisent la dette publique avec le même raisonnement que s'il s'agissait de la
dette d'un ménage. Heureusement qu'on ne rapporte pas la dette d'un ménage à
une seule année de sa production ! Tout le monde s'évanouirait !
Pourquoi le fait-on s'agissant de la dette publique, sinon pour faire peur et
assommer avec l'idée qu'on ne peut rien faire d'autre que de se serrer la
ceinture pour la rembourser ? La dette publique fonctionne comme un
instrument de chantage, une camisole de force. Il y en a pour plus de
2 800 milliards. Elle ne sera jamais remboursée et tout le monde le
sait. D'ailleurs, on n'a jamais commencé à la rembourser. On ne rembourse que
les intérêts. Les taux sont si faibles que le service de la dette aujourd'hui
coûte moins cher que dans les années 1980. Pour autant, c'est vrai, ces taux
peuvent remonter. Alors que faire ? La dette peut facilement être annulée,
sans que personne ne soit floué. En effet, la Banque Centrale peut racheter aux
États membres les titres de dette publique et les classer en dette perpétuelle.
Les défis qui nous font face vont nécessiter des investissements massifs. Il
faut choisir : rembourser la dette ou engager la bifurcation écologique de
notre économie ? Le choix est vite fait. Quand l'écosystème compatible
avec la vie humaine ne rendra plus celle-ci possible, on ne se posera pas la
question de savoir si les dettes ont bien été remboursées ! Il faut
arrêter de faire peur avec la dette publique. Elle est bien moins inquiétante
que la dette écologique qui fait que nous avons consommé dès le 29 juillet
toutes les ressources que la planète peut reconstituer en une année.
notre dossier sur le rapport annuel
de la Cour des comptes
Comment la France doit-elle se
positionner face à la Russie et ses velléités d'expansion ?
Nos adversaires politiques accusent régulièrement Jean-Luc
Mélenchon d'être pro-Poutine ou un soutien du régime russe. C'est faux. Pour
preuve, quand Jean-Luc Mélenchon se déplace en Russie, il rencontre l'un des
principaux opposants à Vladimir Poutine, Sergueï Oudaltsov, qui a été
emprisonné. Nous sommes partisans d'une France non alignée au service de la
paix. C'est pourquoi nous voulons sortir de l'Otan, où la France et l'Union
européenne se retrouvent arrimées aux décisions des États-Unis et à leur
expansion militaire exceptionnelle faite pour remédier à leur déclin économique
face à la Chine et la Russie. La présence de la France dans l'Otan ridiculise
notre diplomatie. Quand Poutine rencontre Macron, il sait qu'il n'est pas en
face de celui qui décide de quoi que ce soit. Dans le dossier ukrainien, une
position non alignée comme celle que nous défendons pour la France se résume de
la manière suivante : la Russie n'a pas à envahir l'Ukraine. Les
États-Unis n'ont pas à annexer l'Ukraine dans l'Otan.
La
semaine dernière, Lorrain de Saint Affrique, conseiller de Jean-Marie Le
Pen et soutien d'Éric Zemmour, vous qualifie de révélation politique de la
mandature. Que cela vous inspire-t-il ?
Je me méfie toujours des compliments de l'adversaire.
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Et ne
servent qu’aux français qu’à râler contre les pouvoirs en place car bien sur
ils n’élisent pas leurs leaders connus souvent excessifs déjantés et utopiques car
ils n’aiment pas les extrêmes et les craignent !
Donc cela
remet en place un mauvais scenario éculé un président sortant E. MACRON qui
attend que le fruit mur tombe de l’arbre pour le ramasser ce qui lui avait
réussi en bon opportuniste qui avait profité de la défection de F. HOLLANDE EN
2017 !
Désespérant
citoyens français qui ont hérités de quinquennats pour remplacer les septennats
pour plus de démocratie mais qui en fait ont transformé celui-ci en décennats comme
un peu à titre de comparaison les mi-mandat de la présidence américaine !
A moins d’un
miracle par cette campagne électorale lamentable et de ses primaires débiles
quand il y en a eu dans ces partis ringards devenus inutiles dont les Français
se fichent totalement ce qu’avait démontré leurs rejets de leurs leaders par le
français en 2017 !
Ces
politiciens de tous bords bornés gonflés d’égos démesurés comme des baudruches
faciles à percer ce sont fait avoir par un opportuniste sorti de nulle part sans
partis en 2017 mais n’ont toujours rien compris en 2022 et qui ont divisé si facilement
les Français qui vont réélire E. MACRON par défaut ou s’abstenir !?
Car ce n’est
pas un ZEMMOUR ce mauvais clown triste médiatique télévisuel ou M. LE PEN la récidiviste
incurable têtue ou le tribun excité le vieux MELENCHON voire la nouvelle
candidate LR V. PECRESSE et qui changerait d’attitude radicalement dans ces
derniers 49 jours restant pour battre le président sortant (un vrai miracle !?)
Qui attend
encore plus le dernier moment pour se déclarer candidat, car il n’a pas besoin
de faire campagne (car il a déjà développé dans les grandes lignes et dit ce
qu’il ferait dans les 5 ans à venir) en se moquant et dédaignant encore plus
des Français gogos pleutres versatiles sans amour propre ayant perdus leur bon
sens !
Jdeclef 20/02/2022
10h40
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