Valérie
Pécresse : le spectre de la « ségolénisation »?
Les
difficultés de la candidate LR à la présidentielle ne sont pas sans rappeler
celles de la socialiste en 2007. Jusque dans l’argument brandi du sexisme.
D'un
côté, vous avez Emmanuel Macron, le Casanova des comptoirs, le séducteur qui
vous charme avec son petit violon, vous prend et vous laisse le cœur brisé. De
l'autre, une femme compétente, pas séductrice pour un sou, un peu revêche,
mais qui vous respecte et ne vous prend pas pour un con. » Cette
phrase d'un porte-parole de la campagne de Valérie Pécresse en dit long sur la
qualité de femme en politique. Obligée pour s'imposer de faire valoir la
compétence sur l'autorité, le sérieux sur la fascination exercée par le pouvoir
conjugué au masculin.
À l'époque de la campagne de 2007, Ségolène Royal, la candidate du
PS, énarque elle aussi et plusieurs fois ministre, en avait fait les
frais, lâchée par les éléphants du parti. Aujourd'hui, Valérie Pécresse,
après un début de campagne poussif et un meeting jugé raté, se voit contestée
en interne, jusqu'au sein de LR, comme la socialiste avant elle. Au
point de brandir l'argument du sexisme.
« Au moins, Ségolène, elle était habitée. » Un
militant socialiste qui jugerait sévèrement la campagne à droite ? Non,
l'occupant de la rue de Miromesnil et ancien président de la République Nicolas
Sarkozy, assez sévère en privé sur la candidate de sa propre famille politique,
créditée à ce jour de 15 % d'intentions de vote dans un récent
sondage Ifop, derrière Marine Le Pen et Éric Zemmour. « Il lui a encore
répété d'être elle-même », narre un visiteur régulier alors
que Valérie Pécresse s'est rendue vendredi 11 février auprès de
celui qui reste une figure tutélaire de la droite. Que se sont-ils dit
précisément ? Mystère, alors que l'intéressé, courtisé par Emmanuel
Macron, demeure étrangement silencieux sur son possible soutien.
Présidentielle : Nicolas Sarkozy
et « le melon » de Valérie Pécresse
« Sarko, c'est un peu le Yannick Noah de la droite »
« Lui, ça l'amuse », reconnaît un fin
connaisseur des humeurs présidentielles. « Sarko, c'est un peu le
Yannick Noah de la droite. Il est le seul à avoir gagné et veut le
rester », soupçonne-t-on au QG de Valérie Pécresse, rue de Torricelli dans
le 17e arrondissement, où l'on feint de ne pas se soucier de
l'avis du dernier président de droite encore en vie. Malgré des
critiques de plus en plus vives. « C'est notre Ségolène à
nous », confiait, il y a peu, un sénateur présent au meeting, affolé par
la contre-performance de sa candidate.
« Ségolène, c'était christique, un peu mégalo, et ça partait
dans tous les sens », contre-attaque un soutien de la candidate, pour
qui le sérieux affiché de la présidente d'Île-de-France tranche avec
« la part de folie » qui caractérisait la socialiste. La
prétendante d'alors avait réussi, ce que personne ne pensait possible
au PS : créer un engouement autour de sa seule personnalité, coiffant
au poteau les éléphants du parti, Dominique Strauss-Kahn et Laurent
Fabius, les héritiers en titre, trop sûrs d'eux et pleins de cette morgue
virile confinant à la misogynie. « Mais qui va garder les enfants »,
s'était ainsi fendu l'ancien Premier ministre de François Mitterrand.
Présidentielle – Dans le camp de
Valérie Pécresse, le grand blues des élus
« Elle ne tient absolument pas le parti »
En réunion de groupe au Sénat, Bruno Retailleau a ainsi battu
le rappel des troupes, enjoignant aux sénateurs de se mouiller pour
leur « Dame du faire ». « Il faudrait déjà que certains ténors
arrêtent de faire part de leurs vapeurs, dont une certaine députée
européenne », a répliqué un sénateur présent, avec, dans toutes les têtes,
la sortie de Rachida Dati, la maire du 7e arrondissement, sur
Patrick Stefanini, en charge de la stratégie de campagne. Comme un arrière-goût
de 2007, lorsque les proches de Ségolène Royal en voulaient déjà aux
barons socialistes de ne la soutenir que du bout des lèvres, comme
à contrecœur.
« Elle ne tient absolument pas le parti »,
remarque un conseiller de l'ombre. Le ralliement d'Éric Woerth – très
respecté président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale
–, pourtant plus proche de Valérie Pécresse que d'Éric Ciotti, a été un
premier signe inquiétant. Comme autrefois un certain Éric Besson, chargé du
chiffrage du programme socialiste, devenu par la suite transfuge, puis ministre
de Nicolas Sarkozy. Hasard des ralliements, ce dernier était passé à
l'ennemi au même moment dans la campagne, au mois de février 2007.
« Tout cela donne l'impression qu'elle n'est plus maîtresse de son
destin », constate un observateur à droite, alors que, dans les rangs
de LR, on s'inquiète que chez Éric Zemmour, nostalgique de l'union des droites,
« la poutre travaille ».
Coignard – 2022 : la campagne
des lâcheurs en série
Moi candidate
Comme Ségolène Royal en son temps, la moindre erreur, ou faux
pas, est retenue contre la candidate. « Le système est contre elle »,
soutient un membre des Républicains après que Valérie Pécresse a suscité
les moqueries sur les réseaux sociaux avec une petite phrase sur France Info
via l'application Twitch : « Dans deux mois, je me
rattraperai. » La candidate évoquait sa passion pour le cinéma,
laissant ainsi sous-entendre qu'elle ne se voyait pas au second tour. Dans
son équipe de campagne, après moult hésitations, on s'est enfin résolu à
faire valoir l'argument du sexisme. « On a des candidats hommes qui sont
les favoris des médias », a ainsi plaidé Valérie Pécresse, sur BFMTV,
le 14 février dernier. « La vérité est toute simple, quand c'est un
homme, c'est une erreur de jeunesse. Quand c'est une femme, c'est une
faiblesse », a-t-elle répété, en référence à son adversaire non déclaré,
Emmanuel Macron.
À quinze années d'écart, qu'il s'agisse de la
« Dame du faire » ou de la « Dame du Poitou », la
tentation reste la même. Se revendiquer de sa condition de
femme en espérant conquérir cette part non négligeable de l'électorat
sensible à la féminisation de la société. À Ségolène Royal qui se
décrivait en 2007 comme « une femme debout », répond
aujourd'hui la « femme française indomptable » de Valérie Pécresse,
au discours du Zénith. La question du vote féminin reste d'ailleurs une
inconnue de cette campagne, à l'ère du mouvement MeToo et tandis
que les féminicides font la triste actualité depuis quelques
années. Dans l'équipe de la patronne de la région Île-de-France,
de premiers résultats, pour l'instant décevants, sont scrutés à la loupe
par son état-major.
Pécresse au Zénith :
l'éloquence, prérequis présidentiel ?
« La misogynie ? Ça ne marche absolument pas sur
l'électorat de droite qui n'est pas du tout sensible à ce genre
d'arguments », remarque un sénateur que le procès en sexisme
exaspère. « Nos électeurs, ils aiment les candidats qui ont des couilles,
pas les victimes. Regardez Nathalie Kosciusko-Morizet ou Michèle
Alliot-Marie », reprend cet élu, semblant oublier qu'aucune d'entre
elles n'a jamais été officiellement investie par son parti, contrairement
à Valérie Pécresse ou Ségolène Royal avant elles. Une première qui n'est pas
sans amener à s'interroger à droite.
« La victimisation, ce n'est pas une bonne stratégie »,
regrette, de son côté, un jeune militant qui ne se verrait pas démarcher les
électeurs sur ce thème. « Elle gagnerait plutôt à faire campagne sur
l'idée de la femme forte, de la faiseuse. » « 2/3 Merkel
et 1/3 Thatcher », selon la formule consacrée ? La dirigeante
allemande – quatre mandats à son actif – n'a jamais brandi sa
féminité en étendard, bien qu'entourée d'hommes. Plus surprenant, c'est à
Ségolène Royal que l'on doit ce jugement définitif sur la campagne de Valérie
Pécresse. « Il ne faut pas tout excuser sur le fait d'être une
femme », a-t-elle avancé, invitée du plateau de BFMTV. Parole de
candidate.
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Il faut
être au-dessus des hommes !
Et se
comporter comme eux en défendant ses idées qui doivent être neutres pas
seulement féminines !
Car quand
on voit comment nos chers députés souvent très mal élevés traitent par exemple
leurs consœurs à l’Assemblée nationale dans notre société française si donneuse
de leçons mais encore machiste rétrograde d’un autre âge alors que l’on dit être
un XXI eme siècle de progrès ou les femmes subissent toujours la bassesse des
hommes et quelque fois leurs violences et crimes pas assez réprimés par une
justice laxiste !
Car tout
le monde ne peut s’appeler Simone VEIL ex-président du parlement Européen et
qui fut ministre d’état des affaires sociales et de la ville et ayant siégé au
conseil d’état !
Alors
bien sur Mme Valérie PECRESSE ex-ministre devenue présidente de la plus grande région
de France l’Ile de France n’a peut-être pas la stature exceptionnelle de cette
grande politicienne Mme VEIL sortant de l’ordinaire féminin et honorée
justement après jusqu’à son entrée au Panthéon méritée car elle : savait
vendre ses idées à cette l’assemblée de machos rétrogrades !
La France
est en fait un pays rétrograde de veilles barbes de politiciens aboyeurs de
foire médiocres cette campagne électorale déplorable qui ne veut pas le
changement réclamé par les Français qui ont tort de leur faire confiance
pourtant sans plus de risque pas pire que de ne pas reprendre ce même président
qui a raté son quinquennat !
Mais
hélas les Français lambda ne veulent pas prendre de risque qui n’en n’est pas
un, seulement peut être un vrai changement car préférant leur routine triste
sans avenir pour la France et eux-mêmes car trop gâtés car qui n’essaie rien n’aura
rien jusqu’en 2027 !
(Pour
remplacer enfin ce petit MACRON parvenu monarque sans couronne !)
Jdeclef 22/02/2022
16h39
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