mercredi 2 février 2022

Parce que c'est la campagne électorale E. MACRON fait mine de vouloir s'occuper au niveau européen de ce problème migratoire !? Il est d'une incompétence impardonnable !


À Tourcoing, Emmanuel Macron abat sa carte migratoire

Le chef de l’État joue son va-tout sur le dossier migratoire en s’adressant directement aux ministres européens de l’Intérieur de l’espace Schengen à Tourcoing. Le futur candidat joue gros.

Emmanuel Macron s'invite en personne, mercredi soir, au conseil informel des ministres européens de l'Intérieur. Exit Darmanin ? Non, il sera là. Mais le chef de l'État a jugé le sujet suffisamment important pour tenter lui-même d'emporter la décision : obtenir un début de consensus sur le dossier migratoire, la manière de réguler les flux et d'instaurer un espace Schengen « tenu et mieux intégré ». C'est dire si le chef de l'État joue gros sur ce terrain arpenté de long en large par tous les candidats de la droite, de Marine Le Pen à Éric Zemmour, en passant par Valérie Pécresse, laquelle convoquera, en cas de victoire, un référendum pour légaliser des quotas migratoires votés annuellement.

Emmanuel Macron n'est pas le premier président à s'inviter dans un conseil des ministres européens. Nicolas Sarkozy, un autre « hyperprésident », s'était également déplacé le 9 juillet pour convaincre l'Eurogroupe (la réunion des ministres des Finances) de la capacité de la France à retrouver la croissance, à évoquer la surévaluation de l'euro, et défendre la candidature de Dominique Strauss-Kahn au FMI. En 2005, Silvio Berlusconi s'était également invité à l'Eurogroupe.

Gérard Araud – Emmanuel Macron, seul candidat pro-UE de France

Le chef de l'État tient à être là pour casser la spirale d'échecs dans laquelle le dossier migratoire s'est enfermé depuis 2016. Emmanuel Macron propose une nouvelle méthode aux partenaires de l'espace Schengen, à savoir les 22 États membres qui en font partie et les 4 associés extérieurs à l'UE (Suisse, Liechtenstein, Norvège et Islande). « Nous proposons une approche graduelle pour créer de la confiance entre les États », explique une source élyséenne.

Satisfaire les pays de destination, les pays de transit et les pays de première entrée

Il s'agit de découper en plusieurs blocs le « pacte migratoire » mis sur la table par la Commission en septembre 2020. La France se chargerait uniquement de faire adopter un premier bloc de trois textes qui conviennent à la fois aux pays de première entrée (Espagne, Italie, Grèce), aux pays de destination (notamment l'Allemagne, la France et les pays scandinaves) et aux pays de transit (les pays d'Europe centrale, dont la Hongrie). Ce bouquet de trois textes est composé du règlement sur le filtrage (dit screening, en anglais), du règlement Eurodac et du mécanisme de solidarité du règlement sur la gestion de l'asile et des migrations (dit RAMM).

Migrants : Macron tente une méthode à la découpe

Pour rappel, le règlement screening introduit un filtrage aux frontières extérieures à l'Union afin de procéder rapidement à des vérifications d'identité, de sécurité et de vulnérabilité sanitaire. Le règlement Eurodac permettrait la prise d'empreintes et les paramètres biométriques de tout demandeur d'asile de manière à détecter les demandes multiples d'un État membre à l'autre. Le règlement Eurodac est un puissant moyen de repérer les mouvements secondaires au sein de l'espace Schengen, ce qui irrite particulièrement l'Allemagne. Voilà de quoi conforter les pays de transit et destinataires finaux.

Équilibrer « responsabilité et solidarité »

En revanche, les pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Tchéquie) doivent, en contrepartie, accepter de contribuer à une gestion commune des frontières par un geste de solidarité qui se traduirait par du soutien financier, de la fourniture de matériel, d'équipements ou la participation à l'effort de reconduite aux pays d'origine.

C'est « un équilibre entre responsabilité et solidarité » qui est demandé à chacun dans ce premier paquet de mesures. « Les lignes rouges du groupe de Visegrad sont respectées puisqu'il est hors de question de revenir à un mécanisme de répartition obligatoire des réfugiés, » souligne-t-on à l'Élysée.

Pas d'obligation de construire des camps

Dans ce premier paquet de la présidence française, il n'est pas non plus demandé à l'Italie de créer des camps de rétention. L'Italie s'y refuse toujours, notamment sous la pression du pape François. Aucun leader italien, pas même Matteo Salvini, n'ose aller à l'encontre de cette injonction morale du Saint-Père. La Grèce n'est pas dans le même état d'esprit. Dans le nouveau camp high-tech financé intégralement par l'UE (43 millions d'euros) à Samos et ouvert le 18 septembre 2021, l'accueil se fait en deux temps : ceux dont la demande d'asile est en cours d'instruction et ceux à qui elle a été refusée. Les premiers sont libres de circuler entre 8 heures et 20 heures, les seconds sont enfermés en rétention administrative en attendant leur renvoi.

Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ont donc découpé la réforme en trois blocs. « On laissera six mois à un an, le temps d'évaluer l'entrée en vigueur de ce premier bloc, avant que d'autres présidences tournantes ne se chargent de faire adopter le deuxième bloc, confie-t-on place Beauvau. De nouveau, on prendra six mois à un an pour évaluer la situation. Et, si la confiance revient entre les États, on pourra adopter le troisième bloc. »

Un « conseil Schengen » des ministres de l'Intérieur

La France propose également de créer un « conseil Schengen » des ministres de l'Intérieur qui se réunirait régulièrement, à l'instar de l'Eurogroupe pour la zone euro, afin d'assurer le pilotage de l'espace Schengen. Elle tentera l'essai début mars, à charge pour les présidences suivantes de poursuivre l'initiative. Ce conseil serait un lieu d'échanges d'informations sur les risques d'intrusion et pourrait « donner les grandes orientations en cas de crise », explique-t-on à l'Élysée. Le président de la République a également proposé de créer un mécanisme d'intervention intergouvernemental rapide en cas de crise aux frontières extérieures. Les États membres pourraient ainsi fournir de l'aide, par exemple, à la Pologne ou aux États baltes qui le souhaitent si le régime biélorusse projetait de nouveau une invasion migratoire à des fins de déstabilisation politique.

Ce mécanisme, à vrai dire, contourne le rôle dévolu à l'agence Frontex. La Pologne répugne à faire appel à Frontex car l'agence est tenue de respecter les droits fondamentaux des demandeurs d'asile. Des officiers des droits fondamentaux, au sein de Frontex, sont chargés d'établir des rapports et de sonner l'alerte si un État membre procède à des push-back (renvois sans examen des demandes d'asile). On comprend que certains États membres n'ont pas envie que Frontex traîne dans leurs pattes et rapporte des choses, disons, indélicates.

Par ailleurs, la Commission a également préparé à l'égard de huit pays d'origine un paquet de mesures qui visent à améliorer la reprise des déboutés du droit d'asile. Sans coopération de ceux-ci, ils n'auront plus de visas. C'est donnant-donnant. La liste des huit pays n'a pas été ébruitée à ce jour. Mais il est assez aisé d'imaginer qu'il s'agit des pays africains les moins coopératifs quant à la délivrance des laissez-passer consulaires…

La Pologne et la Hongrie n'ont pas dit non

Emmanuel Macron a-t-il une chance de réussir là où tous ses prédécesseurs ont échoué ? Il s'est rendu à Budapest, le 13 décembre, lors de la rencontre du groupe de Visegrad. Mais, à l'époque, l'approche française n'était pas encore assez mûre pour la partager avec les quatre plus hauts représentants polonais, slovaque, tchèque et hongrois. Néanmoins, il y a eu depuis deux Coreper (réunions des ambassadeurs de l'UE) durant lesquelles la méthodologie française a été exposée aux partenaires européens. « Notre approche a été bien reçue », indique une source française. Il faut rester prudent. Le sujet migratoire est souvent instrumentalisé sur la scène nationale à des fins de clivage politique.

Or la Hongrie de Viktor Orban est dans une phase de campagne législative jusqu'au 4 avril. Donc, à tout moment, le leader hongrois peut avoir besoin de taper sur Bruxelles à des fins de politique intérieure. Quant à la Pologne, elle se voit réclamer une amende de plus de 70 millions d'euros (qui augmente à raison de 1,5 million d'euros par jour !) à la fois sur l'État de droit et sur l'exploitation d'une mine de charbon aux effets nocifs pour la République tchèque voisine. Ces deux pays seront-ils d'humeur à jouer collectif ? Un point positif qu'Emmanuel Macron prend toutefois en compte pour réussir son pari : Varsovie a pu compter sur la solidarité européenne quand le régime de Loukachenko a jeté sur sa frontière de pauvres migrants grelottants trompés sur leurs chances de réussite. La diplomatie européenne s'est déployée pour tarir les vols vers Minsk. Le PiS, le parti au pouvoir à Varsovie, ne peut pas totalement l'oublier… Va-t-il rendre la monnaie par une attitude enfin constructive ?

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Alors que ce sujet plus que sérieux touche tous les pays d’Europe et occidentaux et qu’en France les français en souffrent s’en plaignent car on n’arrive plus à gérer et assimiler ces flux migratoires qui ont augmenté notamment depuis 2001 avec ces guerres moyen-orientales et la gestion ceux de l’Afrique francophone ex colonies AOF/AEF et Maghreb d’Afrique du nord et surtout après que certains de nos dirigeants aient voulu jouer aux pacificateurs en Lybie, Syrie, Irak, Afghanistan et ces fameux printemps arabes initiatives utopiques de nos bienpensants donneurs de leçons hypocrites  arrogants qui voulaient imposer la démocratie et cultures qu’ils n’ont pas !

Jusqu’à ces accords du Touquet en France qui ne marche pas avec l’Angleterre qui a quitté l’Union européenne avec son brexit pour cette immigration devenue ingérable initiée par N.SARKOZY fiasco retentissant pour empêcher ces camps sauvages de migrants à CALAIS qui maintenant essaient de traverser la Manche par divers cotes de la France du nord !

Ça aussi cela fait 40 ans que cela dure, mais en éternelle augmentation et comme par hasard notre président s’en rend compte maintenant de qui se moque-il ?!

(Alors que par exemple Mme Merkel en a accueilli des centaines de milliers de migrants sur son sol parce qu’elle avait besoin de main-d’œuvre !)

Donc c’est un fait acquit notre président se moque des Français ainsi que son gouvernement de pattes cassées !

Alors qu’ils le fassent, ces français pleutres qui se disent « on sait ce que l’on n’a, pas ce que l’on aurait » et revotent pour lui puisqu’ils sont bornés et stupides cela ne fera que 5 ans de plus à le supporter, il faut dire qu’avec la kyrielle de ses opposants plus que médiocres ils ont trop de choix minables ou alors certains autres s’abstiendront on peut les comprendre, mais c’est improductif !

Jdeclef 02/02/2022 12h12 


1 commentaire:

  1. Tant que cette censure arbitraire de ces modérateurs du POINT foulera au pied la liberté d'expression qui est inscrite dans notre constitution elle fera plus de mal que de bien de toute façon ce commentaire est publié sur d'autres réseaux que tout le monde peut lire donc c'est inutile et pas digne de cet hebdo et de sa rédaction qui doit rouler pour ce pouvoir médiocre en place désolé de le dire !

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