Pécresse
face à la tentative d’OPA de Zemmour ?
Depuis
quelques semaines, le candidat d’extrême droite lorgne l’électorat LR. De quoi
inquiéter l’équipe Pécresse qui compte contre-attaquer.
C'est la petite
musique du moment. Celle qui fait trembler chez Les Républicains et ne
laisse personne indifférent. Et si, faute d'un véritable élan, Valérie Pécresse
se laissait déborder par Éric Zemmour, le tenant d'une droite dure et
candidat surprise à cette élection ? L'électorat conservateur
étant devenu à ce point friable que tous les interdits sautent. De moins
en moins improbable, cette conjecture repose sur un constat simple :
la dynamique, élément essentiel dans une campagne électorale, serait plutôt à
chercher auprès du candidat de Reconquête ! que dans le camp de la
présidente d'Île-de-France. Une difficulté supplémentaire à droite où la
qualification au premier tour apparaît plus que jamais contestée.
« Valérie
Pécresse peut se retrouver au second tour, un peu par hasard. Ça peut être très
serré et même se jouer à quelques milliers de voix », relève un
responsable centriste, inquiet à l'idée que la représentante de la droite
républicaine ne survive pas à cette campagne hors norme. Entre l'enjeu
sanitaire, le désintérêt des Français et le vrai-faux suspense sur la
candidature d'Emmanuel Macron, ils sont nombreux à soutenir que la compétition
n'a pas réellement commencé. « Une chose est certaine, c'est qu'il manque
le principal protagoniste », insiste le président du groupe LR au
Sénat et sénateur de Vendée Bruno Retailleau, qui entend bien tirer le
bilan des années Macron. Et d'ajouter, philosophe : « Dans une
campagne électorale, il y a des hauts et des bas. » Quant à Éric
Zemmour ? « C'est le meilleur agent électoral du chef de
l'État », balaie cet ancien soutien de François Fillon, alors que le
polémiste creuse son sillon dans l'opinion.
« C'est
pas ennuyeux, c'est juste elle »
Méthode
Coué ou calme affiché des vieilles troupes ? Toujours est-il que la
candidature du polémiste, après un plat en janvier, au lieu de s'effilocher
constitue aujourd'hui une menace non négligeable. Double ironie, celui qui
devait assurer l'abaissement du seuil de qualification au second tour et
affaiblir Marine Le Pen se révèle en passe de supplanter la « dame du
faire » à coups de déclarations chocs. « Honnêtement, chez Zemmour,
pour un mec qui débarque, ils mènent une campagne remarquable »,
reconnaît-on jusque dans les rangs républicains. « Faut voir le niveau de
harcèlement sur les réseaux, la violence des propos », appuie, quelque peu
effaré, un membre de l'équipe de campagne de Valérie Pécresse.
« Il a une base militante survoltée », remarque un autre. De l'avis
de tous les observateurs, malgré la rudesse de ses diatribes, Éric Zemmour,
candidat médiatique par excellence, susciterait toujours autant l'intérêt.
Audiences à l'appui.
En face, Valérie Pécresse est jugée trop sage aussi bien sur
la forme que sur le fond. « C'est presque dommage, elle a réussi le
congrès, achevé le rassemblement et fait une campagne sans fautes de carre
majeures », relève-t-on, au siège du parti, rue de Vaugirard. C'est
justement là que le bât blesse, estiment certains, sans oser vraiment évoquer
un manque de charisme ou d'envergure. « Elle a fait une campagne à son
image, sans erreurs ni polémiques. C'est pas ennuyeux, c'est juste elle »,
tranche un conseiller de l'ombre, magnanime. « Difficile de lui en vouloir
en même temps, personne n'aurait fait mieux. »
Présidentielle – Nicolas Sarkozy et « le melon »
de Valérie Pécresse
Glacis
La
guerre des droites aura-t-elle lieu ? À 57 jours du premier tour, le
dimanche 10 avril, les stratèges du camp républicain mesurent la
solidité de leur socle électoral. Donnée à égalité, à 15 % d'intentions de
vote, selon le dernier rolling Ifop pour Paris Match, LCI et Sud Radio, face à Éric Zemmour en progression d'un
demi-point, Valérie Pécresse ne semble pas décrocher, du moins pas encore, se
maintenant à son niveau de janvier. « Chez Pécresse, ils priaient
déjà le Seigneur pour qu'il ne la dépasse pas dans les sondages
d'ici à dimanche et son grand meeting au Zénith », s'amuse un
observateur de la campagne. « Zemmour grignote un peu des deux côtés. En
décembre, on a cru qu'il terminerait sur les rotules, mais il a bien savaté
Marine Le Pen. Ils ont réussi à faire tanguer le paquebot », ajoute ce
dernier, impressionné par la résilience de l'histrion de la campagne, en dépit
des polémiques. « Zemmour, c'est le nouveau Trump. »
Dans
les couloirs du Parlement, la peur gagnerait même les députés de droite,
soucieux à l'idée de devoir combattre sur deux fronts, à la fois les
émissaires d'Emmanuel Macron et de nouveaux candidats estampillés
« Z ». Pire, ici et là, circulent ces témoignages de petits maires
républicains qui réserveraient leur parrainage dans l'éventualité où
l'ancien journaliste ne pourrait pas se présenter. Signe rassurant,
Valérie Pécresse, forte d'un réseau d'élus locaux, affiche fièrement ses
1249 parrainages sur les réseaux sociaux contrairement à Éric Zemmour ou à
Marine Le Pen.
Macron ou Pécresse, le grand calcul des maires
Présidentielle – Dans le camp de Valérie Pécresse, le grand
blues des élus
« Notre
pari, c'est d'attaquer Emmanuel Macron »
Sauf
que, au sein de la campagne de Valérie Pécresse, un hiatus subsiste sur la
stratégie à adopter pour sécuriser un premier tour tangenté. « Ça
fait un petit moment qu'ils ont fait le choix de parler à la frange des
électeurs de Fillon partis chez Macron plutôt qu'à ceux tentés par
Zemmour », constate un membre des Républicains. « Quand on
observe les sondages, on voit bien qu'il y a une structuration assez forte des
électorats à droite », reprend à son compte Robin Reda, sûr de sa base.
« Notre pari, c'est d'attaquer Emmanuel Macron. » Pourvu que le
glacis ne s'érode pas à la faveur des coups de boutoir du camp Zemmour qui
prend un malin plaisir à dépeindre Valérie Pécresse en chiraquienne molle.
D'autres,
comme Bruno Retailleau, imaginent possible, au contraire, de grossir les rangs
des électeurs. « La droite républicaine doit à la fois parler de
l'autorité et de la liberté pour occuper la totalité de notre espace
idéologique », insiste-t-il, en campagne pour sa candidate dans le
Puy-de-Dôme. Entendre : parler aussi de sécurité, d'identité et
d'immigration à cet électorat conservateur et plutôt âgé sous le charme du
polémiste. « Ils lui reconnaissent une certaine franchise », admet un
cadre républicain.
« Il faut débusquer Macron ! » : dans
les coulisses du QG de Pécresse
C'est
tout l'enjeu du grand rassemblement prévu ce dimanche 13 février, censé
porter Valérie Pécresse en majesté au moyen d'un grand discours. « Je n'ai
pas osé lui dire, mais Valérie, ce doit être Martin Luther King ce
week-end », escompte un sénateur, proche de la Francilienne.
« Elle doit parler à tout le monde », appuie son entourage. Au risque
du grand écart ? Après deux passages remarqués d'Éric Zemmour dans
l'émission Face à Baba, en tant
qu'invité et contradicteur, la candidate du sérieux s'est décidée, bien
malgré elle, à honorer en mars prochain ce rendez-vous télévisuel où
fusent petites phrases et invectives. Un choix de raison.
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Mais il
ne faut pas ce qu'elle se trompe c'est MACRON qu'elle doit battre si elle veut
prendre sa place !?
Si sa
prestation est correcte et tranchante et qu'elle déroule tout ce que MACRON a
raté et la liste est longue et qu'elle a compris ce que désirent les Français
lambda ce qui est plus compliqué car en tant que future présidente il faudra
qu'elle plaise à tout le monde!?
Il faudra
qu'elle gomme son côté bourgeois parce qu'on n'en a déjà un en place de
bourgeois parvenu ET ZEMMOUR n’est qu’un extrémiste de droite polémiste qui
insulte et ment comme il respire promettant tout et n’importe quoi vieille recette
qui plait toujours à certains français gogos qui se font avoir à chaque élection,
et surtout si plus c’est gros voire utopique et irréalisable !
De plus s’il
elle n’arrive pas à se qualifier face à MACRON au 2eme tour ce sera peut-être ZEMMOUR
car M. LE PEN semble hors-jeu car usée par trop de candidatures stériles le
président sortant n’en fait qu’une bouchée !
Et
beaucoup de Français en ont marre de ses bourgeois bienpensants donneurs de
leçons hypocrites comme nos dirigeants qui les dédaignent se moquent d'eux voir
les insultes en les ignorant !
Mais ça c’est
dans l’hypothèse où les Français continuent à mal voter, alors ils en
reprendront pour 5 ans et le président leur en fera baver car ce sera sa dernière
mandature jusqu’en 2027 et un beau gâchis !
Jdeclef 12/02/2022
14h56
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