Ehpad en
déshérence : le constat alarmant de la Cour des comptes
Personnel
pas assez nombreux, manque de médecins, déficit de formation… Les faiblesses
des Ehpad sont passées au crible par la Cour des comptes.
Le
livre enquête du journaliste Victor Castanet Les Fossoyeurs a
braqué les projecteurs sur les pratiques des Ehpad du groupe Orpea. Mercredi
16 février, c'est au tour de la Cour des comptes de se pencher sur la
situation des quelque 7 500 établissements pour personnes âgées
dépendantes de France qui accueillent 600 000 résidents.
34 000 personnes y sont mortes des suites du coronavirus de
mars 2020 à mars 2021, rappellent les magistrats financiers, qui ont dressé
un état des lieux de la situation à partir d'une enquête réalisée
dans 57 établissements. Dans cet audit, ils se sont surtout attachés
à décrire les faiblesses préexistantes du système.
Pénurie de médecins sur tout le territoire
Les Ehpad souffrent d'un manque d'attractivité certain. Alors que
chacun d'entre eux doit normalement disposer d'un médecin coordonnateur,
32 % n'en déclaraient aucun en 2015. Et un tiers des établissements
analysés ont déclaré avoir été confrontés à des carences sur ce poste pourtant
jugé « structurant ». Un autre quart ne pouvait compter sur un médecin
coordonnateur que sur une durée inférieure au seuil réglementaire.
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Plus généralement, les consultations dans les Ehpad n'attirent pas
les médecins alors que la moyenne d'âge de leurs résidents augmente, ce
qui accentue les besoins. La dépense par mois et par patient est ainsi passée
de 30 à 34 euros par résident en 2014 à
24 euros en 2018. « La pénurie de médecins traitants se rendant en
Ehpad est un phénomène très largement répandu sur le territoire », déplore
la Cour des comptes. Les médecins représentent moins de 1 % du
personnel, les infirmiers 11 % et les
aides-soignants 33 %. Ce qui fait dire à l'institution de
contrôle que « les Ehpad ne sont pas à proprement parler des
lieux médicalisés, mais des lieux de vie dans lesquels un certain niveau de
soins doit être accessible ».
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Un effort sans précédent pour augmenter les salaires
Malgré tout, les Ehpad ont bénéficié d'« aides
conjoncturelles sans précédent » décidées par l'État et financées par
l'Assurance maladie pendant la pandémie. Des financements pérennes d'un montant
« très significatif » ont ensuite été accordés dans le cadre du Ségur
de la santé, puis du plan de relance. L'argent a notamment servi à
compenser les pertes de recettes des établissements, mais aussi à augmenter
le personnel. Annoncée en juin 2020, une prime Covid a été accordée pour
1,7 milliard d'euros cette année-là. Avant la pandémie, dès janvier
2020, souligne la Cour, les rémunérations avaient commencé à être augmentées,
dans le cadre du plan « Ma santé 2022 ». Une prime de 100 euros
net par mois avait été accordée aux aides-soignants relevant de la
fonction publique hospitalière en Ehpad.
Par la suite, le personnel des Ehpad publics a bénéficié
d'une augmentation de 183 euros net par mois à partir du 1er décembre
2020. Quant à celui des Ehpad privés non lucratifs, il a eu droit à
160 euros net mensuels. « Cette revalorisation est
exceptionnelle à double titre. D'une part, par son ampleur. Pour les
aides-soignants et les accompagnants éducatifs et sociaux, elle représente une
augmentation de 10 à 15 %. D'autre part, par son étendue. Elle
concerne en effet non seulement les professions médicales, mais aussi toutes
les professions non médicales des Ehpad, qu'elles relèvent des soins, de la
dépendance ou de l'hébergement », insiste la Cour, qui note que cela va
coûter cher à la Sécurité sociale pour du personnel qui ne relève pas
de son champ de compétence. En 2022, la facture atteindra 2,2 milliards
d'euros pour les établissements et services médico-sociaux accueillant des
personnes âgées.
Une somme à laquelle il faut ajouter des investissements pour
moderniser les outils numériques des Ehpad (600 millions sur 4 ans)
ou pour créer de nouvelles places et rénover les établissements
(1,5 milliard sur 4 ans). Soit une augmentation totale du budget de
près de 3,5 milliards d'euros en 2022. Et le tarif des médecins et des
infirmières libéraux qui interviennent en Ehpad a été revalorisé, afin de
rendre les consultations plus attractives.
La Cour des comptes regrette que cet effort financier ne soit pas
allé de pair avec plus de réformes. La Cour identifie deux faiblesses
principales : les conditions de travail du personnel et l'organisation des
établissements « dont la trop grande dispersion ne permet pas d'offrir aux
personnes âgées un niveau de médicalisation satisfaisant ».
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raison d'être des Ehpad
Au-delà des rémunérations, il faudra s'attaquer à d'autres
problèmes pour rendre le travail en Ehpad plus attractif. « La formation,
l'évolution des carrières et la prévention des accidents du travail et des
maladies professionnelles, particulièrement élevés dans le secteur
médico-social, ont été identifiées depuis plusieurs années comme des priorités,
appelant […] un plan d'action national de long terme », exhorte la
Cour. Ses magistrats regrettent enfin que les sommes accordées aux Ehpad
n'aient pas été conditionnées à une redéfinition de leur modèle afin de les
pousser à s'intégrer dans des réseaux (groupe d'établissements,
partenariat avec un établissement de santé, mutualisation, etc.).
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Notre
cher président qui ne pense qu’a sa réélection n’en parle même plus il a même annulé
le projet grand âge car les vieux çà coutent et ne rapportent rien à part ceux
qui en profitent car ces personnes âgées sont sans défense !
Une honte
de plus de notre monde égoïste et même en France pays de liberté donneur de
leçon !?
Et donc
une kyrielle de gogos égoïstes partisan du chacun pour soi vont voter pour ce
petit bourgeois parvenu qui dédaigne les Français de peu donc ceux qui
finissent en EPADH entre autres !
Car ce
problème dans les EPADH (comme cette affaire ORPEA scandaleuse) ne date pas d’hier
et le président cela ne date pas que son quinquennat mais lui il s’en fiche car
ce n’est pas sa faute, il faut dire qu’il connait les Français lambda qui
pratiquent le chacun pour soi qui devient la règle !
Moi j’ai
75 ans et si je ne puis rester chez moi je n’irais pas en EPADH je mettrais fin
à ma vie car j’ai subi la fin de ma mère ou ma sœur pourtant la suivait allant
la voir tous les jours dans son EPADH jusqu’à ce qu’elle ait été transféré en Hôpital
Charles Foix en gériatrie qui a fait la une pour ses mauvaises conditions d’hébergement
et de soins ou elle a souffert malgré le soutien journalier de ma sœur et le financement
complémentaire que j’effectuais qui n’améliorait pas sa condition de vie ou elle
réclamait que l’on l’abrège sa vie ce qui lui a été refusé jusqu’à la fin dont
bien sur nous a été refusé à nous aussi ces enfants !
Alors Mr
MACRON qui vend des quantités de rafales à l’Indonésie qu’il emploie ces mânes
militaro financière à justement améliorer drastiquement les conditions de vies des
personnes âgées qui ont travaillés toute leur vie à la prospérité de la France !
Alors
réélire Mr MACRON c’est inutile, il ne le mérite pas, car n’étant pas du même
monde de tous les Français qu’il ignore qui le gène !
Jdeclef 16/02/2022
13h52LP
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