dimanche 6 février 2022

Logique tant cette campagne et la qualité des candidats est si médiocre : La pire campagne présidentielle et qui ne fait même pas rire en plus !

 

Michel Richard – Une campagne étrangement fantôme

CHRONIQUE. Morne campagne qui se languit et patine. Ce n’est pas seulement parce que Macron se fait attendre. C’est plus grave.

Elle est poussive, en demi-teinte, hors-sol, en faux plat : tout le vocabulaire de la déprime est mobilisé, décidément, pour qualifier la campagne présidentielle au point où elle en est. Aucun débat n'émerge. Rien ni personne n'imprime : aucune proposition, aucun candidat. Pas la moindre dynamique personnelle – ou alors si fugitive – ni programmatique. Chacun y va de son catéchisme sans qu'on n'en retienne rien : l'immigration, les droits de succession, le pouvoir d'achat ou le nucléaire…, qui dit quoi ? Rien n'accroche l'attention ni l'intérêt. Morne campagne, campagne introuvable. Les sondages le disent, les états-majors de campagne s'en inquiètent.

Même les sujets d'actualité qui s'invitent dans les débats et s'imposent aux candidats – le prix du diesel, les Ehpad, l'Ukraine, le Mali ou le passe vaccinal – n'accrochent pas, ou pas longtemps. Un tour de piste et on passe à autre chose. Seuls, finalement, quelques mots plus hauts que d'autres, quelques outrances, prises de becs ou ralliements font brièvement bouger le sismographe de l'attention publique. L'attention, pas l'intérêt.

« Même les candidats hors système se sont institutionnalisés »

Emmanuel Macron, dans le rôle du candidat introuvable qui joue à cache-cache, est jugé premier coupable de cette atonie électorale. Tout serait figé dans l'attente de sa candidature, pas n'importe quelle candidature, il est vrai, celle du président sortant, l'adversaire de tous les autres. Ce seul candidat d'importance leur manquant, tout en serait paralysé : leur propre talent et la passion publique. Mais, promis-juré, on va voir ce qu'on va voir quand l'animal se décidera à sortir du bois.

Et on ne doute pas, en effet, que l'arrivée de Macron dans l'arène y apporte de l'effervescence et de l'intensité. Même si sa capacité d'étonnement et de disruption est moindre qu'en 2017, on peut penser qu'il s'engagera à fond sans économiser ses talents de débatteur. Mais on aurait tort d'exagérer « l'effet Macron », de l'attendre comme un revitalisant des campagnes de ses concurrents.

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D'abord parce que, dès aujourd'hui et sans l'attendre, tout leur est bon pour dénoncer un président qui a tout faux, qui a tout fait mal, abîmé la France – que d'ailleurs il n'aime pas – et méprisé les Français – qu'il ne connaît pas ! Difficile de croire qu'on puisse en rajouter beaucoup sur pareils réquisitoires définitifs ! En outre, une fois Macron déclaré, ses compétiteurs perdront l'un de leur procès favoris, contre un président vrai-faux candidat qui profite éhontément de sa fonction.

Il est vrai que le Covid comme la gestion diplomatique de l'affaire russo-ukrainienne lui permettent de rester en surplomb, au cœur d'affaires capitales dont ses opposants sont exclus, ce qui est enrageant. Condamnés à de simples commentaires, certains critiquent ainsi l'inutile et fanfaron voyage présidentiel à Moscou et Kiev, dont ils s'affligeaient la veille que Macron ne l'entreprenne pas.

Dur, dur d'exister, décidément, face à ce candidat qui se démultiplie façon hologramme ! Brûlant prématurément leurs cartouches, avant même qu'il en ait décidé, d'aucuns accusent Macron de « mépris démocratique » s'il ne participait pas à un débat inédit de premier tour le confrontant à la meute de ses adversaires.

Mais il n'y a pas que Macron, le Covid et l'Ukraine. Il y a plus grave que ça. Plus grave que le déficit d'incarnation, de souffle et de ferveur dont souffrirait la campagne. Macron et les autres sont affectés d'une maladie qui anémie leur parole et vicie leurs débats. Le virus bien connu de l'incrédulité et de la déception : on a assez payé pour n'être pas encore déçu, merci ! Mais s'ajoute un doute nouveau : à quoi bon des promesses (de dépenses, de recettes, de réformes…) qui sont faites sans se préoccuper de savoir si elles ont une chance d'être acceptées par le peuple ? Les partis politiques ne sont plus en état d'éclairer, d'encadrer l'opinion publique, laquelle, du coup, comme jamais aujourd'hui, se manifeste comme elle l'entend. Bonnets rouges, Gilets jaunes : quel homme politique, pourtant, était hostile à la taxe carbone, cette mesure qui a chamboulé le pays ? « Il est absurde que les candidats formulent leurs propositions en faisant l'impasse sur les difficultés de la société à se réformer là où c'est nécessaire », analyse fort justement Daniel Cohn-Bendit dans sa récente interview au Point.

Cohn-Bendit : « En France, tout adversaire politique est traité comme un ennemi »

S'inquiéter au préalable de l'acceptabilité et de la faisabilité des programmes politiques, c'est les rendre crédibles. Faute de quoi, les promesses restent des promesses ; les programmes, des vitrines en trompe-l'œil ; leurs échecs continus, des machines à abstention ; et les campagnes électorales, de tristes moments.

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Donc le président sortant pas encore candidat compte les points de ses adversaires politiciens de tous bords d’une bêtise incurable aveuglés par leurs égos qui les étouffe ce qui montre la pauvreté de cette classe politique française !

Et E.Macron continue à se moquer des français « gens de peu » comme il a dit qui n’ont plus d’amour propre et perdu leur bon sens en votant mal depuis 40 ans et cela ne s’améliore pas dans ceux qui votent encore, car l’abstention risque encore d’être importante !

Là : si le président est réélu ce qui semble en prendre le chemin tant ses opposants sont si divisés et trop nombreux le changement que pourtant beaucoup de Français demandait (bien qu’est-ce sur, car pas évident) ils attendront 2027 et mériterons ce qu’ils auront par leur individualisme ou le chacun pour soi ainsi que leur versatilité qui sont leurs défauts) dans cette Vème république monarchique qui donne trop de pouvoir à un seul homme comme dans cet ancien régime dont on n’arrive pas à se débarrasser malgré l’invention de notre révolution vieille de 230 ans qui est de plus en plus gommée par une fausse démocratie qui glisse vers une démocrature comme dans d’autres grands pays connus ce qui plairait bien à notre président actuel pseudo monarque sans couronne !?

Jdeclef 06/02/2022 09h54


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