Pourquoi
la campagne de Yannick Jadot ne décolle pas
Candidat
trop sage, propositions qui n’impriment pas, sondages en berne… L’écologiste
est à la peine, mais ses troupes veulent encore y croire.
Yannick
Jadot a le sourire. Sous le soleil de Montpellier en ce début février, il
retrouve son vieux copain de lutte José Bové, venu le soutenir pour son meeting
sur la place de la Comédie. « On a le meilleur candidat », assure
l'ancien député européen, qui trouve que « Yannick prend son pied à faire
campagne. C'est une bataille joyeuse ! ». Pourtant, parmi les
sympathisants venus écouter le candidat écologiste, l'ambiance n'est pas au
beau fixe. « On ne le voit pas assez », « sa campagne est trop
sage »… C'est que la campagne du « géant vert » peine à
décoller. À moins de deux mois du premier tour, il n'est qu'un Petit Poucet
dans les sondages, où il stagne à 5 % des intentions de vote.
« Il n'y a pas de campagne ! nuance David Cormand,
député européen EELV. Les fachos racontent leur truc et le président essaie de
faire de l'élection une formalité administrative. » Les Français n'ont pas
encore la tête à la présidentielle, assure-t-on dans l'entourage du candidat.
La faute à la pandémie de Covid-19, mais aussi à l'absence du principal
concurrent, le président sortant, qui tarde à descendre dans l'arène.
« C'est Macron qui va lancer le top départ de cette campagne, et c'est
affreux », soupire Sandrine Rousseau. Quant à la primaire populaire, à
laquelle Yannick Jadot a refusé de participer, et l'impossible union à gauche,
elles ont aussi pollué la campagne de l'écologiste ces dernières semaines. Au
grand dam de l'un de ses proches : « À défaut d'y aller, il aurait au
moins dû faire de la lèche. D'autant plus qu'il a terminé
deuxième ! »
« Il a un côté prof d'éco »
Le problème ne viendrait-il pas du candidat ? Certains le
trouvent trop sage. Sandrine Rousseau, son adversaire à la primaire écologiste,
ne s'est pas privée pour lui faire passer le message, lui conseillant notamment
« d'aller sur des mesures radicales ». « Yannick a très bien
entendu ce que j'ai dit sur le sujet, je ne vais pas insister, juge-t-elle
aujourd'hui. On n'a pas la même personnalité, c'est comme ça. » Il semble
loin le militant de Greenpeace qui abordait les bateaux et s'introduisait dans
les bases navales. Le Jadot de 2022 ne fait plus très rock and roll.
« Il a un petit côté prof d'éco », regrette un cadre de la campagne.
À Strasbourg, Jadot tire à boulets verts sur Macron
Tenir le cap
La machine est lancée et mieux huilée, mais la dynamique ne vient
pas. L'écologiste porte un combat au cœur des préoccupations des Français,
notamment de la jeune génération, mais il n'imprime pas. Faut-il ajouter un
soupçon de radicalité, comme le conseillait Sandrine Rousseau ? « On
a un programme ambitieux, de rupture et de transformation, pas besoin d'en
rajouter », tranche David Cormand, qui appelle à rester « sérieux et
sobres ». « On a un cap, il faut le tenir », acquiesce son
porte-parole, Benjamin Lucas. L'écologie peine encore à s'imposer dans le débat
de la campagne, mais « il faut marteler, marteler encore et encore, et ça
finira par imprimer ».
Aux européennes, personne ne
connaissait Jadot, mais les gens ont finalement mis un bulletin vert dans
l’urne.
La bataille est rude, mais, étrangement, le moral des troupes ne
faiblit pas. « Un sondage à 3 % et on voit des socialistes qui
quittent le navire », se marre un ancien qui a lui-même sauté à l'eau il y
a quelques années, impressionné par les militants écolos : « Ils ont
vécu des périodes tellement plus compliquées qu'ils ont une force de résilience
incroyable. Ils tiennent coûte que coûte. » Un grand meeting prévu à Paris
mi-mars devrait permettre au candidat de prouver qu'il peut mobiliser autant
que ses concurrents, lui qui s'est jusqu'à maintenant limité à de petits
rassemblements, avançant des raisons sanitaires.
En attendant, Yannick Jadot mise sur une tournée de meetings en
plein air pour capter de nouveaux électeurs, mais aussi sur ses passages
médiatiques, comme sur France 2 ce jeudi 17 février, après BFMTV
deux jours plus tôt. L'occasion de montrer qu'il maîtrise ses dossiers.
« Il a été bon sur BFM, on voyait qu'il prenait du plaisir à
l'exercice », juge sa porte-parole, Marine Tondelier. Elle assure que
l'écologiste bénéficiera d'une « prime au sérieux » à l'approche du
premier tour. « Les graines qu'on a semées depuis plus d'un an en étant
constants et focalisés sur le fond vont germer. Ceux qui ont passé leur temps
dans les coups tactiques vont se trouver bien démunis. »
Entre Jadot et les jeunes, le rendez-vous manqué ?
Chez les écolos, on croit aussi dur comme vert à un vote caché en
faveur de Jadot. Tous ont en mémoire les dernières européennes, où, créditée à
8 % des intentions de vote dans les sondages le matin même, sa liste a
terminé à 13,5 % des suffrages. « Personne ne le connaissait, mais
les gens ont finalement mis un bulletin vert dans l'urne », s'enthousiasme
un proche, qui verrait bien le scénario se reproduire le 10 avril. Les
marches pour le climat du 12 mars devraient remettre l'écologie – et le
candidat – au centre du débat, espère un cadre de la campagne, qui ne cache pas
sa frustration face à un électorat écolo qui « se mobilise toujours très
tard ».
« Ça ne sert à rien d'être haut deux mois avant en
multipliant les polémiques, relativise David Cormand. Le sujet, c'est de monter
en puissance pour être au top au moment où les gens vont voter. » Le
premier tour se rapproche et la dynamique tarde à arriver, mais Yannick Jadot
est persuadé que l'histoire est loin d'être écrite. « On n'est pas
Netflix, on ne va pas donner tous les épisodes d'un coup ! » Reste à
espérer que les scénaristes ne décident pas de couper son rôle…
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Sont des
illuminés à la limite de l'extrémisme totalitaire pour certains totalement nuls
voir utopiques irréalistes « empêcheurs de tourner en rond » !
JADOT est
bien gentil ce n’est pas ce que lui demande les Français déjà déçus notamment
pour les maires de villes qu’ils ont décrochés par défaut et dont leurs
administrés s’en morde les doigts du fait de ces élections municipales tronquées
une fois de plus par l’indécision de notre président à cause soi-disant du début
de la pandémie de la Covid dont il a décidé le report inutile !
Les français
ne sont pas contre l’écologie mais échaudé par celle politique depuis longtemps
par ces EELV les verts indisciplinés impossible de se mettre d’accords dans leur
propre parti jusqu’au dernier ministre N.HULOT pas net et ses documentaires télévisuels
connus qui ont éblouis beaucoup de français mais qui l’ont surtout enrichi avec
ses produits dérivés et lui-même qui a fini sur une histoire pas nette scabreuse
comme d’autres de ce même parti coïncidence curieuse peut-être !
Il faut s’appeler
MACRON pour savoir se moquer de français, ils devraient prendre des leçons de
faux jetons, la politique et l’écologie cela ne va pas ensemble !
Jdeclef 17/02/2022
12h38
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