vendredi 8 novembre 2019

E.MACRON ne devrait pas jouer à NAPOLÉON par son ancien empire ou à son ex empire colonial qui reste par bribe et que nous trainons comme un boulet depuis les années 60 !


Macron et l'Otan : « Une telle formulation ne peut que crisper nos alliés »

VIDÉO. Pour l'eurodéputé LR Arnaud Danjean, spécialiste de la défense, la formule « mort cérébrale » de l'Otan employée par Emmanuel Macron gâche un débat crucial.

Dans un long entretien accordé à The Economist, le président de la République a évoqué la « mort cérébrale » de l'Otan et la nécessité pour l'Europe de repenser sa sécurité indépendamment des États-Unis. Il a aussi évoqué une main tendue vers la Russie. Arnaud Danjean, eurodéputé LR-PPE, spécialiste des questions de défense, analyse pour Le Point les constats cruels du président, mais aussi les limites des solutions proposées et les dégâts causés par le style des interpellations du président.
Le Point : Le président Macron a choisi une formule percutante pour évoquer l'Otan : « état de mort cérébrale ». Vous, le spécialiste de la défense, vous partagez ce diagnostic « médical » ?
Arnaud Danjean : Un débat aussi essentiel ne saurait se résumer à une formule-choc. Nous avons déjà les tweets de Trump, je ne pense pas qu'il soit utile et bienvenu de se placer sur ce terrain caricatural alors que se posent des questions stratégiques d'une grande complexité. Je ne trouve donc pas la forme, de la part d'un chef d'État, chef des Armées, particulièrement adaptée.
Cela étant dit, à lire l'intégralité du constat que fait le président de la République sur la situation géopolitique européenne, on aurait vraiment tort de s'arrêter à cette formule-choc et de rejeter le raisonnement d'une logique implacable – et que je partage très largement ! – qui y conduit. Car il y a bien une triple question qui se pose aujourd'hui avec plus d'acuité que jamais : l'Europe et les Européens veulent-ils, enfin, assumer la responsabilité de leur sécurité ? L'Otan est-elle encore pertinente alors que plusieurs de ses membres, et pas des moindres (États-Unis, Turquie), se désolidarisent de plus en plus fréquemment et ouvertement des Européens ? Et, enfin, quel type de lien transatlantique pour l'avenir, au-delà même de l'Otan, alors que s'accumulent des divergences entre Européens et Américains ?
Nous sommes bel et bien à un moment décisif et il serait dommage de se braquer sur cette formule-choc, qui recouvre, certes, une réalité bien plus complexe, mais qui renvoie les Européens à des choix tout à fait réels, urgents et vitaux.
Une telle formulation ne peut que crisper nos alliés
L'Otan en état de « mort cérébrale » : Macron renverse la table diplomatique
La chancelière Angela Merkel a qualifié le jugement d'Emmanuel Macron d'« intempestif ». Mais elle disait elle-même, en 2018, que l'Europe devait « prendre son destin en main »… Elle recule ? A-t-elle peur de blesser l'allié américain ?
Voilà précisément pourquoi je trouve que la formule brutale du président gâche la pertinence des questions qu'il soulève ! La forme dessert le fond, parce qu'une telle formulation ne peut que crisper nos alliés qui partagent pourtant largement le constat de départ. La singularité stratégique de la France – seule vraie puissance militaire agissante, dotée d'une force nucléaire souveraine – nous autorise, depuis le général de Gaulle, des prises de position très tranchées. C'est une force inestimable.
Mais c'est aussi une terrible solitude ! Nous devons comprendre que cela est plus compliqué pour des partenaires européens qui, depuis des décennies, n'ont, eux, développé leurs doctrines, leurs capacités et leurs carrières quasi exclusivement que dans le cadre confortable de l'Otan et sous le parapluie américain. Même si, comme l'Allemagne, ils comprennent bien que ce temps est largement révolu et qu'il va falloir assumer plus de responsabilités, c'est une évolution stratégique d'une ampleur inédite ! Si nous voulons convaincre nos alliés de la pertinence de notre approche, nous devons aussi comprendre leur situation. La France doit être convaincante. Pas arrogante et cassante.
Nos partenaires européens, plus à l'est, notamment ceux qui ont eu à souffrir du joug soviétique, sont-ils prêts à assumer leur propre défense, sans les États-Unis ?
Évidemment, non. En tout cas, pas encore. Et ce ne sont certainement pas les incantations européennes du président français qui vont les convaincre qu'il existe aujourd'hui une alliance de substitution à l'Otan et à la protection américaine en dernier ressort. Car c'est bien là, précisément, une des grandes limites du raisonnement de Macron : oui, il est évident que l'Otan montre aujourd'hui ses limites ; oui, il est tout aussi évident que l'excessive dépendance des Européens à des États-Unis à la fiabilité incertaine est profondément malsaine. Mais une fois ce constat posé, avons-nous, nous Français et nous Européens, des alternatives crédibles à proposer à tous ceux qui, légitimement, sont inquiets pour leur sécurité et continuent de voir dans l'Otan le socle de leur défense ?
La réponse est malheureusement non ! Macron met en avant des dispositifs européens (fonds de défense, initiative européenne d'intervention, coopération structurée permanente…) pour la plupart encore virtuels ou à tout le moins très embryonnaires et absolument pas à même de se substituer au système otanien, pour ce qui concerne la défense collective à l'est de l'Europe. Entendons-nous bien, je salue et soutiens ces avancées, mais je reste lucide sur leur réalité et leur impact. Il n'y a encore, dans aucune d'entre elles, le potentiel suffisant pour parler de l'avènement d'une défense européenne comme le fait le président de la République.
Labro - Trump ne pourra pas sortir de l'Otan
Le président Macron, ne comptant plus sur l'allié américain, se tourne vers la Russie. Il juge que la stratégie de Poutine ne peut aboutir et que, de fait, la Russie finira par se rendre compte que l'Europe est un meilleur partenaire, plus sûr, moins dominant que la Chine. Est-ce une vision optimiste de l'avenir, à vos yeux ?
Le pari de la main tendue du chef de l'État à la Russie procède d'un certain réalisme et d'une forme de nécessité dans la période que nous traversons. Mais je ne crois pas du tout, personnellement, à une stratégie « pendulaire », qui aboutirait, in fine, à recréer à l'Est des dépendances dont nous cherchons à nous affranchir à l'Ouest ! En clair, une relation apaisée avec la Russie n'est évidemment pas exclusive d'un lien transatlantique fort, car ces deux relations reposent sur des fondements différents. Il faut aussi intégrer, au moins, deux autres éléments.
D'une part le régime russe actuel souhaite-t-il vraiment, stratégiquement, un tel rapprochement, au-delà du narratif si séduisant de la proximité historique et culturelle, et en ayant un objectif sincèrement coopératif qui ne se résume pas au vieux rêve soviétique de découplage de l'Europe avec les États-Unis (même si je concède que l'exécutif américain contribue aujourd'hui par lui-même beaucoup plus que Moscou à ce découplage !) ? D'autre part, comment refonder une relation saine avec la Russie sans négliger les légitimes appréhensions de nos partenaires centre et est-européens ? C'est un vaste et difficile chantier. Mais il mérite d'être engagé.
Otan : même les alliances sont mortelles
Angela Merkel s'est engagée pour construire avec la France le char et l'avion du futur. Mais la doctrine militaire allemande peut-elle changer à moyen terme et le président Macron place-t-il trop d'espoir dans l'Initiative européenne d'intervention qui regroupe désormais 11 pays ?
J'ai toujours pensé que c'est justement parce qu'elle ne va pas de soi, particulièrement dans le domaine militaire, que l'alliance franco-allemande nécessite un fort volontarisme politique. Après tout, c'était aussi le pari de De Gaulle avec Adenauer. Je crains toutefois que le volontarisme politique ne soit devenu que de l'artifice rhétorique. Car, concrètement, beaucoup de dossiers sont quasiment à l'arrêt dès qu'on entre dans les détails. Et ce n'est malheureusement pas illogique. Les projets industriels communs sont ambitieux, j'espère qu'ils ne le sont pas trop au regard des divergences opérationnelles…
Pour ce qui concerne l'Initiative européenne d'intervention, c'est un dispositif intéressant pour tenter justement de créer une culture stratégique commune, pouvant déboucher sur des planifications d'opérations et des interventions avec d'autres Européens. Mais ne nous leurrons pas. La réalité de cette Initiative aujourd'hui, ce sont quelques officiers de liaison dans nos états-majors. Il serait irresponsable de faire croire à l'opinion publique que ce dispositif consiste en des unités de combat européennes prêtes à l'emploi ! Nous en sommes encore loin.
Le général de Gaulle ne voulait pas de l'Otan et avait dans l'idée de construire l'Europe, non pas prioritairement sur un marché, mais sur l'indépendance militaire de l'Europe. Pour lui, c'était la base. Ses plans ont été contrariés par les Belges, les Néerlandais… Est-ce que Macron est devenu plus gaulliste que les héritiers du gaullisme ?
Ce qui est pratique avec de Gaulle, c'est que tout le monde peut aujourd'hui s'en revendiquer et lui faire dire à peu près tout et son contraire… Je suis immensément admiratif de De Gaulle et ce n'est pas pour rien que mon premier engagement politique véritable fut au RPR alors même que j'avais toujours vécu dans un milieu social et familial très éloigné du gaullisme. Mais il faut se garder de transposer dans toutes les situations contemporaines des décisions, dont de Gaulle disait lui-même, dès ses premiers textes doctrinaux des années 1930 comme l'admirable « fil de l'épée », qu'elles devaient d'abord reposer sur la parfaite compréhension des circonstances présentes.
« C'est sur les contingences qu'il faut construire l'action », écrivait-il. Cela n'empêche évidemment pas des principes et des convictions fortes et intangibles, liées à l'indépendance nationale et à la souveraineté de la France. Sur l'Europe et sur l'Otan, il y a aussi eu plusieurs de Gaulle. Mais toujours, c'est vrai, avec deux constantes : d'une part, un véritable projet européen ne peut être que politique ; d'autre part, ce projet politique ne peut s'affirmer qu'indépendamment d'un hégémonisme extérieur (« Il s'agit de faire l'Europe sans rompre avec les Américains, mais indépendamment d'eux »). Ces questions restent éminemment actuelles. Et les réserves de certains de nos partenaires aussi, malheureusement.
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Mais il n'y pas que lui, quand on voit notre voisin concurrent comme l'Angleterre depuis des siècles et ce brexit qui l'a mise à terre, avec aussi son ancien Commonwealth empire colonial désuet et sa vieille reine monument historique, mais qui n'a plus la puissance de leur ancienne reine Victoria du IXX eme siècle !

Les égos de nos dirigeants français sont leurs principales tares hélas, qu'ils soient jeunes ou âgés, car le pouvoir trop grand qu'on leur a donné, nous peuples lambdas, leur monte à la tête et ils ne sont en fait que de coquilles vides, qui ont perdu leur mémoire, déjà courte, car cette Europe qui devrait s'unir au contraire, cultive sa désunion malgré des conflits anciens que l'on honore chaque année pour se donner bonne conscience !?

Alors que l'on se bat encore partout dans le monde directement ou indirectement car instable et donc pas en paix, mais croyant que l'on ne risque rien chez nous et ce malgré l'infiltration de malfaisants fanatiques qui ont semé la terreur, insécurité et ce n'est pas fini !

Alors, il serait peut-être utile que notre président cesse de jouer les matamores donneurs de leçons et balayer devant notre porte au lieu de donner des leçons, encore un défaut de plus de nos dirigeants passés et présents, car il y a beaucoup à faire en France en se rappelant 
qu'il a été élu pour cela !

Jdeclef 08/11/2019 13h51

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