Le rapport
qui ébranle la ville de Marseille
À quelques
mois des élections municipales, le rapport de la chambre régionale des comptes
pointe notamment les dépenses de personnel entre 2012 et 2017.
Du temps de travail des agents municipaux à l'état des écoles, en
passant par une situation financière « préoccupante », la chambre
régionale des comptes (CRC) étrille la gestion de la ville de Marseille, dans
deux rapports que l'Agence France-Presse a pu consulter vendredi. Dans ses
réponses aux magistrats financiers, annexées au rapport, le maire (LR) Jean-Claude
Gaudin, qui a annoncé ne pas se représenter après 25 ans de mandat,
déplore des « jugements négatifs assénés en quelques lignes, ni fondés et
encore moins démontrés ». Ce rapport, qui doit être dévoilé publiquement
au conseil municipal du 25 novembre, était très attendu des candidats
déclarés à la mairie de la deuxième ville de France, pour les élections de mars
prochain.
Sur près de 700 pages, l'institution financière se
penche sur la gestion de la cité phocéenne depuis 2012, et en conclut que
« les difficultés rencontrées par la ville ont pour origine commune une
absence de stratégie claire et une insuffisance dans le pilotage de ses
actions, par ailleurs peu économes des deniers publics ». La chambre dédie
un rapport entier aux dépenses de personnel, sur lesquelles le Parquet national
financier enquête par ailleurs de son côté depuis plusieurs mois.
« L'insuffisante durée de travail a représenté chaque année,
entre 2012 et 2017, près de 12 millions d'euros de dépenses
et l'équivalent de près de 300 agents », pointe notamment le
rapport.
61 millions d'euros de surcoût
Une série de situations personnelles « illégales » sont
relevées, jusqu'au sein du cabinet du maire. La gestion des départs en retraite
apparaît également « pour le moins coûteuse » aux yeux de la CRC.
Elle regrette que, d'une part, « le maire de Marseille favorise pour
certains agents le maintien illégal en fonctions au-delà de l'âge légal de
départ » et que, d'autre part, il fasse plus que compenser le départ des
autres, avec deux embauches pour un départ à la retraite. « Le surcoût
induit par cette mauvaise gestion des départs, couplée à un non-respect de la
loi, est évalué à près de 61 millions d'euros entre 2012 et
2017 », dans une ville marquée par une forte pauvreté et dont la
« situation financière reste préoccupante ».
Rapporté au nombre d'habitants, le coût des 12 000
agents municipaux de Marseille est toutefois moins élevé que dans d'autres
villes comparables, tempèrent toutefois les magistrats. La CRC détaille en
outre une série d'opérations immobilières effectuées « dans des conditions
de régularité contestables » et « à un prix insuffisamment
valorisé ». Publié un an après la mort de huit personnes dans
l'effondrement de deux immeubles dégradés en plein cœur de la ville, le rapport
déplore que la ville ne connaisse pas suffisamment l'état réel de ses
bâtiments. Il ajoute que la réponse de la ville à l'état de délabrement de
dizaines d'écoles n'a « pas été à la hauteur des défis ».
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Qui s’étonne après les
scandales des immeubles vétustes, les trafics divers, l’insécurité, les règlements
de comptes que l’on ne compte plus entre malfrats etc. !?
Il dira encore que ce
n'est pas de sa faute, bien sûr innocent comme l'agneau qui vient de naître,
mais surtout réélu par des administrés gogos (tout au moins ceux qui ont
profité d’avantages divers !)
Cela fait penser un peu
à Levallois ce qui démontre que la gestion des communes n'est pas assez surveillée
sérieusement et l'on voit aussi que ces élus qui ont cumulé les mandats comme
Gaudin sénateur par exemple et le clan Balkany ex élus députés entre autres !
Le tout protégé par une
justice faite pour eux et leur immunité parlementaire, car c'est çà, la France
qui a besoin d'assainissement au niveau politique, ainsi que dans nos
institutions de cette V eme république vieillissante, obsolète ou les égalités
flagrantes s'agrandissent au détriment des français lambda dont ces politiciens
élus se moquent sans vergogne !
On se croirait revenu
sous l'ancien régime avec un président pseudo monarque, bien qu'il ne soit pas
le 1er depuis plus de trente ans avec nos élus médiocres dont certains en plus
pas nets qui mettent les mains dans le pot de confiture !
Ceci étant n'oublions
pas que c’est les français qui les élisent, alors qu'ils ne se plaignent pas,
car justement après 25 ans de mandat pour le maire de Marseille ,c'est qu'ils
doivent aimer cela, idem pour Levallois !
Jdeclef 09/11/2019 10h11LP