La
crémation entre définitivement dans les mœurs
De plus en
plus de Français renoncent à se faire inhumer, préférant l'incinération de leur
dépouille à des obsèques traditionnelles en pleine terre.
C'est une révolution des mentalités qui se déroule à bas bruit, un
bouleversement complet de la manière dont les Français envisagent le traitement
réservé à leurs morts. D'ici dix ans, la crémation devrait supplanter, dans
notre pays, les inhumations en matière de funérailles. En 1980, seulement
1 % des obsèques faisaient l'objet d'une « incinération » dans
l'Hexagone (6 760 crémations avaient été pratiquées cette année-là). En
2010, les crémations représentaient près d'un tiers des cérémonies funéraires.
On frôle aujourd'hui, avec 232 577 crémations en 2018, les 39 %. Et,
d'ici à 2030, les enterrements devraient être minoritaires !
À
Paris, où le crématorium du Père-Lachaise a été inauguré en 1889, les cinq
fours existants tournent à plein régime. Cela ne suffit pas à satisfaire la
demande. La municipalité a donc décidé, en mai dernier, de construire un
nouveau funérarium dans le nord de la capitale. Le chantier de construction de
ce nouveau bâtiment devrait commencer en 2021. L'édifice, qui sera
partiellement recouvert de terre pour que l'installation ressemble à une
colline dominant le périphérique, doit être livré en 2024.
L'argument de la
crémation est d'abord économique : elle ne coûte en moyenne que
470 euros, contre 2 500 euros pour une inhumation classique
(hors achat d'un carré et construction d'un caveau). Le second argument est
foncier. L'espace manque désormais pour agrandir les cimetières existants. À
Paris, où le nombre de décès ne cesse de croître depuis dix ans (autour de
15 000 l'an dernier), les 20 cimetières parisiens affichent
complet. Les autorités espèrent que la démocratisation de la crémation fera
baisser la « pression immobilière » qui voit flamber le prix des
emplacements dans les 14 cimetières de la capitale et les 6, gérés
par la ville de Paris, en petite couronne. L'objectif est de passer de
6 500 crémations par an aujourd'hui à 12 000 dans 5 ans.
Écolos
même après la mortLe choix de la crémation se banalise d'autant plus que les Français prennent leurs distances par rapport au fait religieux et que les préoccupations écologiques gagnent du terrain dans l'opinion. La crémation est présentée, par ses promoteurs, comme plus respectueuse de l'environnement que l'inhumation en pleine terre. « Au niveau sanitaire, les cendres sont stériles et ne peuvent donc pas contaminer les nappes phréatiques », précise la Fédération française de crémation. Les crématoriums sont, en outre, contraints de se doter d'installations de filtration des rejets de fumées, conformément à une directive européenne fixant les seuils maximaux de rejets en matière de dioxyde, mercure et autres composés organiques volatils.
Frais funéraires : les arnaques sont monnaie courante en France
En 1980, seules 1% des obsèques faisaient l’objet d’une "incinération" dans l'Hexagone. En 2010, les crémations représentaient près d'un tiers des cérémonies funéraires. D'ici 2030, les enterrements devraient être minoritaires !
© Baudouin
Eschapasse
La montée en puissance de ce nouveau type d'obsèques a contraint
l'Église catholique à revoir sa position de principe sur la question. Hier
farouchement hostile à ce rituel, pratiqué à l'Antiquité par les
« païens », le Vatican a fini par afficher une nouvelle doctrine,
le 8 mai 1963. À cette date, la congrégation du Saint-Office a mis un
terme à « l'interdiction d'incinérer les corps », formulée en 1886.
L'article 1203 du Code de droit canonique a été réécrit. Il disposait
jusque-là : « Les corps des fidèles doivent être ensevelis ; leur crémation
est réprouvée. Si quelqu'un ordonne, de quelque manière que ce soit, de livrer
son corps à la crémation, il est défendu d'exécuter cette volonté. Si cette
condition est opposée à un contrat, testament ou acte quelconque, on la
considérera comme non avenue. » L'article 1240 qui privait de
sépulture ecclésiastique les personnes ayant opté pour une crémation a
également été revu. Depuis 1983, l'Église se contente de « recommande(r)
vivement que soit conservée la pieuse coutume d'ensevelir les corps des
défunts ».
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Parallèlement il y a de
moins en moins de place dans des cimetières d'une tristesse pas possible avec
leurs tombes alignées au cordeau sans la moindre verdure surtout dans les
grandes ou villes moyennes !
Mon épouse décédée il y
a 9 ans voulait être incinérée j'ai respecté sa volonté et je ferais de même
pour moi avec instruction pour mes enfants de faire le nécessaire avec un
contrat obsèques adapté à cet effet !
De plus l'endroit
réservé dans notre cimetière pour recevoir les urnes est bien plus agréable que
cet alignement de tombes classiques et pour les croyants l'église catholique
accepte maintenant la crémation ce qui est un progrès, et cela n’empêche pas de
rendre hommage au défunt !
Je renouvelle les fleurs
ou plantes périodiquement devant la stèle ou figure sa photo en médaillon contenant
l’urne des cendres de mon épouse, ainsi qu'au 1er novembre comme c'est la
tradition comme le font mes enfants pour leur mère, car il faut vivre avec son
temps!
Par exemple d'ailleurs,
quand on visite les catacombes à PARIS dans laquelle ont été entreposés les
ossements de millions de personnes lorsque l'on a décidé de vider les
cimetières parisiens à partir de 1786, ainsi que les restes que renfermaient
les églises, et on en a formé d'immenses ossuaires.
Ces monceaux d'ossements
ont ce dit que la crémation est bien plus nécessaire, car ces morts sont tombés
dans l'anonymat !
Jdeclef 01/11/2019 13h36LP