Macron devant
les maires : lyrique et ambitieux, mais où est le concret ?
Le chef de
l'État a servi aux édiles, réunis pour leur congrès annuel à Paris, un discours
qui avait des allures d'adresse à la nation.
Puis, évidemment, le président a enchaîné sur ce « concentré d'expériences » qu'ont représenté pour lui les réunions du grand débat, égrenant une à une la liste des communes visitées : « J'ai tant appris de vous. » Deux heures après, Emmanuel Macron terminait, sous des applaudissements polis abrégés par la Marseillaise, en remerciant les maires de France « de continuer à rassembler, façonner la société, cultiver ce que nous sommes », « d'avoir fait vivre une République debout », « d'avoir donné un cadre aux colères »… « Il y a un an, je vous ai regardés et vous m'avez inspiré », a dit le chef de l'État, les yeux dans les yeux.
Du grand Macron ! Les sujets qui fâchent ? Allons donc ! La baisse des dotations budgétaires – 16 milliards en moins dus par l'État au bloc communal, grevant ainsi l'investissement public, a rappelé François Baroin, président de l'AMF –, la disparition des contrats aidés, et on en passe… Pas pour le président : « Si j'avais voulu répondre à tous ces sujets point à point, j'aurais fait ministre ou Premier ministre », a lâché, presque badin, Emmanuel Macron. La suppression de la taxe d'habitation, dossier brûlant ? « Vous avez décidé de supprimer un impôt qui ne vous appartient pas », a tonné Baroin. « J'ai fait ce que j'avais dit. Si les électeurs vous reprochent la baisse, faites-le-moi savoir ! » a rétorqué le président de la République.
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« Je veux être jugé sur les actes »
Plutôt que d'entrer dans ces sujets techniques, le chef de l'État
s'est placé – après tout, c'est son rôle – en surplomb, dressant
l'inventaire des fractures, « trop de fractures », françaises.
« Jamais je ne me résoudrai à ce que la France se réduise à un
archipel : il faut faire bloc pour rassembler les Français », a lancé
ce lecteur, avisé, du politologue Jérôme Fourquet, auteur d'un essai
remarqué titré, justement, « L'Archipel français ». Objectif :
« Recoudre cette France trop souvent déchirée entre villes, banlieues
et campagnes. » On lui reproche son indécision, sa lenteur dans la
réaction, voire son immobilisme, un comble pour le leader des Marcheurs ?
« Je veux être jugé sur les actes », insiste Emmanuel Macron. La
preuve : 14 000 lignes de fibre optique tirées chaque jour ouvré,
460 agences France Services ouvertes sur le territoire pour
janvier 2020, 1 000 nouveaux cafés dans les villages de France,
la revitalisation des commerces de proximité, 42 quartiers de reconquête
républicaine qui bénéficieront de renforts policiers… « Pour la première
fois depuis 12 ans, nous recréons des emplois industriels, nous rouvrons
des usines », a souligné l'ancien ministre de l'Économie et de
l'Industrie. En appelant au « discernement », « à ne rien
céder aux haines », à « opposer au tourbillon des amalgames la
sérénité », le père de la nation a adjuré les soutiers de la République de
« tenir la cohésion du pays dans les dures épreuves du temps ».
« Il nous revient de bâtir la République en actes », a martelé le
chef de l'État.Son discours a alors pris une allure plus martiale, Emmanuel Macron mettant l'accent sur « le continuum de sécurité », à savoir les forces de l'ordre mais aussi les policiers municipaux et les agents assurant la sécurité du quotidien, ouvrant même la porte à l'éventuel élargissement d'une délégation des pouvoirs de police – vieilles revendications de nombreux maires, surtout dans le sud de la France. En ligne de mire : le terrorisme, la radicalisation et, surtout, le communautarisme lié à l'islamisme politique. « Dans certaines communes, certains quartiers, progresse un projet de séparation de notre communauté », s'inquiète le président, reprenant la liste de ces signes communautaristes, constatés dans des piscines, les revendications d'horaires séparés de services, conduisant même à la déscolarisation d'enfants. Sur la présentation des listes communautaires aux prochaines municipales, Emmanuel Macron ne se montre pas favorable à l'interdiction : « Quels seraient les critères ? Fallait-il en d'autres temps interdire les listes antisémites pour chasser ces idées ? Ceux qui présentent un projet communautariste se cachent, se dissimulent… » remarque le chef de l'État, pointant l'islam dévoyé à des fins politiques.
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« À chaque fois qu'il a fallu bâtir la République, ses grands
projets, cela s'est fait par ses maires »
Poursuivant son grand débat avec les élus engagé voici un an,
Emmanuel Macron a voulu hausser les ambitions. Plongeant dans l'Histoire
de France, « notre odyssée commune », le président a insisté :
« À chaque fois qu'il a fallu bâtir la République, ses grands projets,
cela s'est fait par ses maires. » Les édiles ne sont pas seulement des
élus de proximité, ils sont les garants d'une « République sociale »
reposant sur deux piliers : l'éducation et la santé. Les maires du
quotidien devraient aussi être des détenteurs de pouvoir régaliens, pourquoi
pas ?, le chef de l'État voulant ainsi affermir le lien direct qu'il a
souhaité bâtir il y a un an avec ceux qui agissent aux avant-postes de la
République. Plus de pouvoirs pour la base ? Oui, promet le chef de l'État,
« pour un grand débat sur la décentralisation ». À condition qu'il y
ait à la fois décentralisation des compétences mais aussi des responsabilités.
Paroles, paroles, clameront encore les cassandres girondines :
Emmanuel Macron lance le débat, mais sans en définir encore précisément,
concrètement, les contours. Jupiter continue de donner la priorité à la
déconcentration, soulignant que plus de 6 000 fonctionnaires seront
ramenés à l'échelon local. Et si, après, les maires se plaignent encore qu'ils
pallient les déficiences de l'État…-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Car les municipalités
sont le microcosme de notre pays !
E.MACRON a voulu être
président on ne l'a pas forcé, car c'était un nouveau dans la classe politique
française, sorti de nulle part , il croyait peut être pouvoir enfoncer une
porte ouverte comme un pseudo monarque absolu de l'ancien régime !
Mais il est dépassé par
la tâche et a déjà commis pas mal d'erreur !
Les maires de France eux
ont les mains dans le cambouis certains depuis longtemps et sont au niveau des
français de leurs communes qu'ils ont à diriger au ras des pâquerettes dans
leur vies quotidiennes de leurs administrés pour les aider au mieux !
Le président doit crever
des abcès de plus en plus importants avant qu'ils n'éclatent en drainant le pus
pour éradiquer l'infection pour éviter qu'elle ne s'étende autrement qu'en
faisant sans cesse des discours alambiqués creux auxquels les français ne
croient plus (et notamment leurs maires !)
Mais pour cela il
faudrait qu'il ait plus de rigueur, volonté et de courage, mais il semble
dépassé par la tâche, car la France est malade et le malaise maintenant descend
de plus en plus dans la rue par ces manifestations diverses depuis des mois et
cela ne diminue pas !
En espérant que d'ici la
fin de l'année avec les mouvements sociaux annoncés cela n'empire!
Jdeclef 20/11/2019 13h09LP