mercredi 20 novembre 2019

Les crises s'accumulent les maires de nos villes et villages les subissent tous les jours et n'en peuvent plus, alors ils démissionnent et passent la main à d'autres !


Macron devant les maires : lyrique et ambitieux, mais où est le concret ?

Le chef de l'État a servi aux édiles, réunis pour leur congrès annuel à Paris, un discours qui avait des allures d'adresse à la nation.


« Je me sens maire de la commune France. » Réunis pour leur congrès annuel au palais des congrès de la porte de Versailles à Paris, les maires ont eu droit à un long et dense discours d'un chef de l'État en grande forme. Au-delà de leurs personnes et de leurs fonctions, Emmanuel Macron, tour à tour solennel et décontracté, séducteur, parfois bateleur même, saisissant les sujets ou les esquivant avec habileté, a brassé large dans un propos à la fois pragmatique et empreint d'un lyrisme républicain ajusté qui avait l'allure plus d'une adresse à la nation que d'une manière de réponse aux doléances de ses édiles. Certes, le chef de l'État a su trouver les mots pour amadouer un parterre de notables ceints d'écharpes tricolores qui ne lui étaient pas acquis, tant s'en faut. « À chaque fois que je me déplace pour une catastrophe naturelle ou un attentat, c'est votre visage que je vois en premier », a commencé Emmanuel Macron.
Puis, évidemment, le président a enchaîné sur ce « concentré d'expériences » qu'ont représenté pour lui les réunions du grand débat, égrenant une à une la liste des communes visitées : « J'ai tant appris de vous. » Deux heures après, Emmanuel Macron terminait, sous des applaudissements polis abrégés par la Marseillaise, en remerciant les maires de France « de continuer à rassembler, façonner la société, cultiver ce que nous sommes », « d'avoir fait vivre une République debout », « d'avoir donné un cadre aux colères »… « Il y a un an, je vous ai regardés et vous m'avez inspiré », a dit le chef de l'État, les yeux dans les yeux.
Du grand Macron ! Les sujets qui fâchent ? Allons donc ! La baisse des dotations budgétaires – 16 milliards en moins dus par l'État au bloc communal, grevant ainsi l'investissement public, a rappelé François Baroin, président de l'AMF –, la disparition des contrats aidés, et on en passe… Pas pour le président : « Si j'avais voulu répondre à tous ces sujets point à point, j'aurais fait ministre ou Premier ministre », a lâché, presque badin, Emmanuel Macron. La suppression de la taxe d'habitation, dossier brûlant ? « Vous avez décidé de supprimer un impôt qui ne vous appartient pas », a tonné Baroin. « J'ai fait ce que j'avais dit. Si les électeurs vous reprochent la baisse, faites-le-moi savoir ! » a rétorqué le président de la République.
André Laignel : « Macron a fait un discours pour rien »

« Je veux être jugé sur les actes »

Plutôt que d'entrer dans ces sujets techniques, le chef de l'État s'est placé – après tout, c'est son rôle – en surplomb, dressant l'inventaire des fractures, « trop de fractures », françaises. « Jamais je ne me résoudrai à ce que la France se réduise à un archipel : il faut faire bloc pour rassembler les Français », a lancé ce lecteur, avisé, du politologue Jérôme Fourquet, auteur d'un essai remarqué titré, justement, « L'Archipel français ». Objectif : « Recoudre cette France trop souvent déchirée entre villes, banlieues et campagnes. » On lui reproche son indécision, sa lenteur dans la réaction, voire son immobilisme, un comble pour le leader des Marcheurs ? « Je veux être jugé sur les actes », insiste Emmanuel Macron. La preuve : 14 000 lignes de fibre optique tirées chaque jour ouvré, 460 agences France Services ouvertes sur le territoire pour janvier 2020, 1 000 nouveaux cafés dans les villages de France, la revitalisation des commerces de proximité, 42 quartiers de reconquête républicaine qui bénéficieront de renforts policiers… « Pour la première fois depuis 12 ans, nous recréons des emplois industriels, nous rouvrons des usines », a souligné l'ancien ministre de l'Économie et de l'Industrie. En appelant au « discernement », « à ne rien céder aux haines », à « opposer au tourbillon des amalgames la sérénité », le père de la nation a adjuré les soutiers de la République de « tenir la cohésion du pays dans les dures épreuves du temps ». « Il nous revient de bâtir la République en actes », a martelé le chef de l'État.
Son discours a alors pris une allure plus martiale, Emmanuel Macron mettant l'accent sur « le continuum de sécurité », à savoir les forces de l'ordre mais aussi les policiers municipaux et les agents assurant la sécurité du quotidien, ouvrant même la porte à l'éventuel élargissement d'une délégation des pouvoirs de police – vieilles revendications de nombreux maires, surtout dans le sud de la France. En ligne de mire : le terrorisme, la radicalisation et, surtout, le communautarisme lié à l'islamisme politique. « Dans certaines communes, certains quartiers, progresse un projet de séparation de notre communauté », s'inquiète le président, reprenant la liste de ces signes communautaristes, constatés dans des piscines, les revendications d'horaires séparés de services, conduisant même à la déscolarisation d'enfants. Sur la présentation des listes communautaires aux prochaines municipales, Emmanuel Macron ne se montre pas favorable à l'interdiction : « Quels seraient les critères ? Fallait-il en d'autres temps interdire les listes antisémites pour chasser ces idées ? Ceux qui présentent un projet communautariste se cachent, se dissimulent… » remarque le chef de l'État, pointant l'islam dévoyé à des fins politiques.
Sébastien Lecornu : « Interdire les listes communautaires est inefficace »

« À chaque fois qu'il a fallu bâtir la République, ses grands projets, cela s'est fait par ses maires »

Poursuivant son grand débat avec les élus engagé voici un an, Emmanuel Macron a voulu hausser les ambitions. Plongeant dans l'Histoire de France, « notre odyssée commune », le président a insisté : « À chaque fois qu'il a fallu bâtir la République, ses grands projets, cela s'est fait par ses maires. » Les édiles ne sont pas seulement des élus de proximité, ils sont les garants d'une « République sociale » reposant sur deux piliers : l'éducation et la santé. Les maires du quotidien devraient aussi être des détenteurs de pouvoir régaliens, pourquoi pas ?, le chef de l'État voulant ainsi affermir le lien direct qu'il a souhaité bâtir il y a un an avec ceux qui agissent aux avant-postes de la République. Plus de pouvoirs pour la base ? Oui, promet le chef de l'État, « pour un grand débat sur la décentralisation ». À condition qu'il y ait à la fois décentralisation des compétences mais aussi des responsabilités. Paroles, paroles, clameront encore les cassandres girondines : Emmanuel Macron lance le débat, mais sans en définir encore précisément, concrètement, les contours. Jupiter continue de donner la priorité à la déconcentration, soulignant que plus de 6 000 fonctionnaires seront ramenés à l'échelon local. Et si, après, les maires se plaignent encore qu'ils pallient les déficiences de l'État…
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Car les municipalités sont le microcosme de notre pays !

E.MACRON a voulu être président on ne l'a pas forcé, car c'était un nouveau dans la classe politique française, sorti de nulle part , il croyait peut être pouvoir enfoncer une porte ouverte comme un pseudo monarque absolu de l'ancien régime !

Mais il est dépassé par la tâche et a déjà commis pas mal d'erreur !

Les maires de France eux ont les mains dans le cambouis certains depuis longtemps et sont au niveau des français de leurs communes qu'ils ont à diriger au ras des pâquerettes dans leur vies quotidiennes de leurs administrés pour les aider au mieux !

Le président doit crever des abcès de plus en plus importants avant qu'ils n'éclatent en drainant le pus pour éradiquer l'infection pour éviter qu'elle ne s'étende autrement qu'en faisant sans cesse des discours alambiqués creux auxquels les français ne croient plus (et notamment leurs maires !)

Mais pour cela il faudrait qu'il ait plus de rigueur, volonté et de courage, mais il semble dépassé par la tâche, car la France est malade et le malaise maintenant descend de plus en plus dans la rue par ces manifestations diverses depuis des mois et cela ne diminue pas !

En espérant que d'ici la fin de l'année avec les mouvements sociaux annoncés cela n'empire!

Jdeclef 20/11/2019 13h09LP

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