mardi 28 avril 2020

Ce virus mondial et même ce confinement les français semble le supporter et ils s'adaptent comme ils peuvent !


Le confinement fait craquer le duo Macron-Philippe

Alors que le Premier ministre présente ce mardi « son » plan de déconfinement à l'Assemblée, les tensions sont vives avec le président. Récit en coulisse.

Dimanche soir. Il est tard, mais Emmanuel Macron est soucieux. Il attrape son téléphone et pianote. Lui qui avait abandonné – non sans peine – cette fâcheuse habitude de bombarder de textos ses nombreuses relations dans le silence de la nuit change de stratégie. Cette fois, c'est un petit groupe de journalistes choisis qu'il contacte.
Depuis vingt-quatre heures, les oppositions fulminent contre la décision d'Édouard Philippe de soumettre au vote des députés le plan de déconfinement dès ce mardi. Pris de court, les députés exigent un délai supplémentaire pour avoir le temps d'étudier le texte. Le Premier ministre refuse. Dans son bureau élyséen, Emmanuel Macron, qui s'efforce à tout prix de ménager les oppositions, fustige par SMS « la rigidité » (sic) du locataire de Matignon : « Dans une période comme celle-ci, il y a un besoin impérieux d'unité nationale. Il faut faire attention aux oppositions, leur laisser du temps. Je suis favorable à un report, mais c'est à Richard Ferrand (le président de l'Assemblée nationale, NDLR) de voir si le délai de vingt-quatre heures demandé est possible. »
Mais à quoi joue Emmanuel Macron ? Visiblement, il veut la baston, mais pas Édouard Philippe.
Au petit matin, en entendant à la radio les bribes de ces « confidences » élyséennes, plusieurs ministres en recrachent leur café. Quelques heures plus tard, dans la matinée, le chef de l'État interroge de nouveau Édouard Philippe sur la possibilité de reporter ce vote. Le Premier ministre, stoïque, tient bon : « L'opposition a demandé un débat, elle l'a. L'opposition a demandé un vote, elle l'a. Nous avons répondu à ses inquiétudes. » Fermez le ban.
Alors, Emmanuel Macron reprend son téléphone et rappelle les mêmes journalistes, histoire de leur préciser sa propre façon de penser : « Moi, je suis favorable au report, mais ce n'est pas au président de trancher cela. » Le désaccord entre le chef de l'État et son Premier ministre est maintenant exposé en place publique : le non-report du vote, il n'y est pour rien ; c'est Édouard Philippe, qu'on se le dise ! De mémoire de macroniste, la manœuvre est inédite. « Mais à quoi joue Emmanuel Macron ? » suffoque un confident de Matignon. Visiblement, il veut la baston, mais pas Édouard Philippe. On ne comprend plus le président de la République. L'Élysée est en roue libre. »
C'est la fin, Édouard Philippe va dégager avant l'été.
Dans l'après-midi, sans surprise, alors que les deux hommes s'enferment dans une pièce de l'Élysée avec le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le « Monsieur Déconfinement » du gouvernement, Jean Castex, pour rendre les derniers arbitrages qui seront annoncés mardi, le Tout-Paris confiné bruisse de rumeurs frénétiques. « C'est la fin, Édouard Philippe va dégager avant l'été, s'il ne part pas de lui-même avant », croit savoir l'un. « Macron consulte à tout-va pour lui chercher un remplaçant », affirme l'autre. Tout au long du week-end, il a testé plusieurs hypothèses auprès de quelques « confidents », leur demandant même des noms. « Confidents » qui se sont empressés de répandre la rumeur.
Vers un gouvernement d'union ou de débauche nationale ?
« L'Élysée cherche quelqu'un de confiance pour sortir de cette séquence et affronter une situation sociale qui va tanguer. Un profil de médecin, de réparateur, pour rassurer les Français », assure un ancien ministre de poids proche de l'exécutif. « J'ai rarement vu Édouard Philippe si éreinté », confie un ministre proche du chef du gouvernement. « Pendant la crise des Gilets jaunes, il tenait, il était combatif. Là, on lit le ras-le-bol sur son visage, l'agacement. Il est au bout du rouleau. Les méthodes de la macronie le déçoivent tellement. Il en prend plein la gueule depuis quatre ans, et là, il prend des coups par Emmanuel Macron himself. Qui pourrait supporter ces comportements ? »
Ici, on bosse. On a autre chose à faire que d'être perturbés par des rumeurs de presse.
Qui, c'est vrai ? Sinon Édouard Philippe, justement ! Maire du Havre, juppéiste humilié lors de la primaire de la droite, et auquel Emmanuel Macron, en l'appelant à Matignon en 2017, a offert le Graal ? « Il fait un boulot admirable à gérer un truc infernal », tempérait lundi soir un conseiller de l'Élysée, s'efforçant d'éteindre l'incendie. « Depuis trois ans, les journalistes cherchent les failles, mais vous passez à côté de l'essentiel : la singularité de ce couple exécutif, unique sous la Ve République, institutionnellement, politiquement, humainement. Ils ont des désaccords, mais le Premier ministre est d'une très grande loyauté et le président a pour lui un profond respect et une totale confiance. »
Un conseiller d'Édouard Philippe, enseveli sous l'écheveau complexe des défis du déconfinement, s'agace : « Ici, on bosse. Nous allons faire des annonces qui sont lourdes pour le pays. On a autre chose à faire que d'être perturbés par des rumeurs de presse. » Et d'ajouter : « Vous les avez lus, vous, ces messages ? Les seuls qui voient le président et le Premier ministre, ce sont leurs directeurs de cabinet, Benoît Ribadeau-Dumas et Alexis Kohler. » Et eux le jurent : tout se passe à merveille.

Un remaniement avant l'été, pour un nouveau souffle ?

Il n'empêche : ces désaccords au sein de l'exécutif, aussi assumés soient-ils, rejaillissent sur le travail du gouvernement. Et sur la crise actuelle. Le chef de cabinet de Jean-Michel Blanquer se fera sévèrement recadrer, mardi dernier, par celui de Matignon, reprochant au ministre de l'Éducation de s'être trop avancé en fixant des dates de réouverture de classes alors que rien n'était encore arrêté. « En annonçant, lors de son allocution le 13 avril, une date de déconfinement le 11 mai, Emmanuel Macron a voulu planter un couteau dans le dos de l'administration et des ministres en les obligeant. Mais il a mis tout le monde dans la mouise », constate le conseiller d'un ministre influent.
À Matignon, l'exigence soudaine de présenter un plan complet en à peine deux semaines a donné des sueurs froides. Depuis, Édouard Philippe, épaulé du haut fonctionnaire Jean Castex, enchaîne les réunions. Rarement gouvernement aura eu à affronter tâche plus ingrate, et plus périlleuse, que celle d'élaborer un plan de déconfinement tenant compte à la fois des pénuries actuelles et futures de masques et de tests, des spécificités de chaque territoire (certains étant à peine touchés par le virus), et des risques politiques inhérents à chaque décision, la raison sanitaire se heurtant parfois à la raison économique ou sociale.

Édouard Philippe, coupable idéal

« Il est naturel qu'il y ait des incertitudes, des tâtonnements », concède le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand dans Libération. Le problème est qu'ils s'exposent au grand jour, ajoutant au sentiment de confusion générale. « Le Premier ministre doit être précis, il doit être clair », s'est emporté lundi sur CNews le socialiste Olivier Faure. Désignant en creux qui, en cas d'échec, serait tenu pour responsable. « Édouard Philippe sait qu'il joue son avenir, et pas seulement dans ce gouvernement », persifle un député de la majorité excédé par les « ratés » de l'exécutif.
La menace d'une instruction judiciaire sur la gestion de crise attise les règlements de comptes. Quel que soit le verdict, l'ancien maire du Havre, qui a poussé pour maintenir le premier tour des élections municipales, fait figure de coupable idéal pour endosser la responsabilité politique des mauvaises décisions. « Un remaniement avant l'été est inévitable », martèle le député, pour donner un « nouveau souffle ». « Quand le président a dit le 13 avril qu'il faudrait nous "réinventer" après la crise, c'est à Édouard Philippe qu'il pensait ! »
L'ombre du grand procès post-virus
C'est d'ailleurs bien ainsi que Matignon l'a perçu. À l'issue de l'intervention, le sujet a été évoqué entre Édouard Philippe, une poignée de conseillers et Sébastien Lecornu, ministre chargé de la Cohésion des territoires. « Ils étaient en colère. Surtout dans ce contexte de tensions avec l'Élysée : ils perçoivent qu'ils sont sur la sellette. »

Compte à rebours

Aujourd'hui, sans doute. Mais demain ? « Emmanuel Macron est obsédé par l'après, comment donner un nouveau souffle à son projet, par sa réélection », décrypte un habitué de Matignon. « Édouard Philippe, lui, est dans l'opérationnel. Sa seule obsession, c'est que le déconfinement soit un succès. » Comment, dès lors, accepter un report du plan de déconfinement, même de seulement vingt-quatre heures ?
« Les maires sont impatients, ils subissent les pressions des familles », confie Éric Verlhac, directeur général de l'Association des maires de France. Car les pièges du déconfinement se cachent dans les détails : le Haut Conseil de la santé publique préconise, par exemple, dans un avis de 40 pages rendu dimanche soir, d'équiper les enseignants et les élèves du secondaire de masques grand public, ou la « mise à disposition de distributeurs de produits hydroalcooliques dans les transports en commun ou dans les abribus ».
Emmanuel Macron chouchoute les maires, en première ligne pour le déconfinement
Mercredi, les détails du plan seront discutés avec les élus locaux. Auxquels il restera cinq jours ouvrés, pas un de plus (les 1er et 8 mai étant fériés), pour nettoyer et adapter leurs locaux, acquérir et distribuer masques et gels, informer leurs administrés, recruter du personnel…
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Mais par contre ils supportent de moins en moins l’exécutif (comme on dit) qui exécute mal, donc nos dirigeants et le gouvernement avec ces ministres médiocres incompétents pour certains !

Car en ce qui concerne l’action du gouvernement attendu par les français de nos dirigeants depuis le début qui ne savent toujours pas, ou ils vont et sont perdus et dépassés se noyant dans leurs discours fumeux d’où il ne ressort rien de concret car des différents entre eux car pas en accord et leurs ministres tout et son contraire avec les couacs habituels qui vont avec, sans compter bien sur le monde scientifique qui embrouille aussi les décisions à prendre en matière sanitaire car compliquées et évolutives au fil du temps et de la progression du covid 19 !

Donc cela donne des erreurs et de mauvaises appréciations de la crise et des solutions depuis le début que pour l’instant ils ne trouvent pas ou sont inefficaces, car bien sûr ils ne peuvent admettre qu’ils n’en n’ont pas, et manquent d’amour propre habituel en faisant de la mauvaise politique politicienne qui maintenant inquiète les français !

A çà, il faut ajouter les médias habituels et réseaux sociaux qui n’arrange pas la situation et nos institutions kafkaïennes lourdes avec leur lot de fonctionnaires bornés !

Le 1er ministre va annoncer un déconfinement pour le 11/5, mais le virus est toujours là, et il faut vivre avec et les solutions battardes ne seront pas faciles à appliquer car on ne sait pas faire simple, mais plutôt compliqué en France !

Conséquences : il faudra patienter ou attendre que ce virus s’évapore dans l’atmosphère avec la belle saison par miracle, mais surtout en espérant qu’il ne reviendra pas, reste les masques hypothétiques qui arrivent enfin, pauvres politiciens élites inutiles qui gouvernent si mal notre pays !?

Jdeclef 28/04/2020 09h51LP

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