lundi 6 avril 2020

Ils sont perdus ces pauvres députés godillots de la REM car leurs dirigeants au point mort ne leurs donnent plus d'instructions, ou de lois à voter !


Députés confinés, députés dépités : paroles d'élus LREM

Depuis qu'ils ne peuvent plus légiférer, certains députés de la majorité commencent à douter. Quand confinement sanitaire rime avec confinement politique…

Députés confinés, députés dépités ? Depuis que l'Assemblée nationale a autorisé le gouvernement à légiférer par ordonnances, les députés ont vu leur quotidien bouleversé. Ils ne peuvent plus légiférer et se retrouvent tenus à l'écart du Palais-Bourbon. Cette situation en déboussole certains, quand d'autres versent tout bonnement dans le découragement le plus total. « Trois quarts de mes collègues sont dans l'émotion et la pure contrition », explique un député excédé, au bord de la rupture avec son groupe, « le quart restant, dont je fais partie, doute. Nous savons qu'il n'y aura plus de réformes, que le programme sur lequel nous avons été élus est mort, donc, on est mal », confie l'élu, qui dit ne pas avoir « la moindre idée » de ce qui se passe à l'Élysée ou à Matignon. « En ce moment, c'est “bas les masques !”, le gouvernement ne se donne même plus la peine de jouer à un simulacre de démocratie », balaye-t-il.

« Le gouvernement est nul »

La communication gouvernementale a été sérieusement reprise en main par Matignon. Le moindre déplacement ministériel ou plateau télé d'un membre du gouvernement doit faire l'objet d'une autorisation de la part de Matignon. Du côté du Parlement, officiellement, l'activité continue, notamment grâce aux visioconférences : « On fait des réunions de commission pour savoir comment on va faire d'autres réunions de commission. La vérité, c'est qu'il n'y a rien à attendre de ces réunions ! C'est la buvette, façon télétravail », se renfrogne le parlementaire, devenu spectateur malgré lui d'une scène politique subitement réduite à un gouvernement en rangs serrés : « Quand on m'interroge, je me mords la langue pour ne pas dire que le gouvernement est nul… à l'exception notable d'Olivier Véran, seule bonne nouvelle qui soit arrivée à Emmanuel Macron ces dernières semaines », nuance tout de même le député, qui ne semble pas loin du craquage. « J'ai bien compris qu'il fallait se préparer à une nouvelle prolongation du confinement. On ne va plus tenir les gens, ils vont se jeter par la fenêtre. »

« Pas de culture militante »

« Je vois des gens mourir. Les états d'âme de mes collègues, je m'en fous », balaye avec son franc-parler Patrick Vignal, député (LREM) de l'Hérault. Pour cet ancien militant socialiste, la crise sanitaire révèle une des faiblesses du recrutement du personnel politique dans la société civile : « La limite de ces profils, c'est qu'ils n'ont pas de culture militante et donc pas de culture de terrain. Dans des moments comme celui-ci, il faut oublier la politique, se remonter les manches et bosser dans sa circonscription. Si des députés s'emmerdent, qu'ils s'intéressent aux associations sur leur territoire », suggère l'élu, entre deux livraisons de jardinières chez des personnes âgées.

Déchaînement sur les horticulteurs

« Je ne me sens pas du tout inutile. J'ai mon exploitation à faire tourner et beaucoup de demandes locales auxquelles je dois répondre », explique le député Jean-Baptiste Moreau, qui s'étonne que de nombreux élus de la majorité passent « beaucoup trop de temps sur les boucles Telegram ». L'agriculteur raconte qu'il lui suffit de s'éloigner une heure et demie de son téléphone pour se retrouver avec 150 messages non lus en provenance des boucles de travail avec ses collègues… Des avalanches de messages se produisent souvent autour de sujets inattendus : « On a assisté à un déchaînement de messages pour demander la réouverture des horticulteurs… Sur le fond, c'est une bonne idée, car le temps que les gens passent dans leur jardin, ils ne le passent pas à sortir trois fois au supermarché. Mais ce genre de sujets se traitent au niveau local, pas besoin de harceler les ministères avec ça », tempère l'élu, qui explique s'être adressé directement à la préfète de son département, la Creuse : « On a ouvert des drives, et les horticulteurs et les pépiniéristes livrent sur appel téléphonique. »

Référents

Des cabinets ministériels submergés de demandes des élus qui ne respectent pas toujours les règles mises en place par le groupe ? « On a nommé plusieurs référents pour faire le lien entre l'exécutif et les parlementaires. Les députés posent des questions dans des boucles Telegram, et les référents les remontent aux cabinets des ministères, qui se montrent plus réactifs qu'à l'accoutumée », explique le député de Paris et numéro deux du mouvement présidentiel Pierre Person. Mais la discipline ne suit pas forcément, et beaucoup de parlementaires passent outre les consignes et contactent directement les ministères pour régler leurs problèmes locaux. « C'est de l'héroïsme à la petite semaine », s'emporte notre député au bord du craquage, persuadé que le comportement de la majorité du groupe n'est pas à la hauteur des enjeux : « Chacun cherche à s'autosaisir d'un microsujet pour exister, avec des arguments niveau café du commerce, c'est insupportable. »

Confinement politique

Au confinement sanitaire s'ajouterait donc le confinement politique ? « Si certains semblent découvrir les joies de la Ve République, ça n'est pas mon cas : je vis sans état d'âme le fait que le parlementaire a peu de pouvoir, nous en avons déjà fait l'expérience », explique la députée du Nord Valérie Petit, qui a quitté le mouvement tout en restant affiliée au groupe LREM. Elle refuse de s'épancher : « Je n'ai pas à raconter mes états d'âme et, si j'en ai, je les gère en privé. Je suis élue de la majorité, je suis loyale, ce qui ne signifie pas pour autant servile », explique cette enseignante-chercheuse, spécialiste de la psychologie du pouvoir. Elle a publié divers articles sur l'hubris, le charisme et les mécanismes de l'obéissance, des lectures que l'on ne peut que recommander en période de quasi-vacances forcées du personnel politique…

Érosion de la majorité

La majorité parlementaire, qui s'érodait de manière inquiétante depuis le début de l'année, survivra-t-elle à cette nouvelle crise ? Ceux qui se plaignaient de ne pouvoir infléchir la politique gouvernementale ne risquent-ils pas d'être confortés dans leur déception ? « Ce sentiment d'inutilité, ça fait quelques mois que certains le ressentent sur différents sujets », explique Perrine Goulet, députée de la Nièvre, qui salue le fait que les parlementaires ont aujourd'hui « plus facilement accès aux ministres qu'en temps normal ». Pour elle, il serait injuste d'accréditer l'idée que les parlementaires aient renoncé à toute action politique en permettant au gouvernement de légiférer par ordonnances : « On réussit à faire évoluer certaines choses. Par exemple, on a réussi à faire garder les enfants de travailleurs sociaux dans les écoles avec les enfants de soignants. Cette situation change les manières de travailler, mais il est important de vérifier que les paroles sont bien accompagnées des actes annoncés », explique-t-elle.

Clivage droite-gauche

Reste que la tension au sein même de la majorité parlementaire, entre l'aile gauche et l'aile droite, a gardé ses droits. Ainsi, samedi, plusieurs députés LREM, dont Aurélien Taché, Barbara Pompili, Guillaume Chiche et Émilie Cariou, se sont associés à d'ex-Marcheurs, tels que Matthieu Orphelin, Sonia Krimi, Jean-Michel Clément, pour lancer une plateforme collaborative pour préparer l'après-crise. Au total, c'est une soixantaine de parlementaires de la majorité, dont des cadres du groupe LREM, écologistes, socialistes et communistes, qui ont signé la tribune lançant le projet. De quoi agacer d'autres Marcheurs, plus proches du gouvernement, eux, qui travaillaient justement à une initiative similaire intitulée « préparer l'après-crise sanitaire » sous l'égide de la députée vice-présidente du groupe Bénédicte Peyrol. Vexés, ces derniers se sont plaints au président de groupe Gilles Legendre d'avoir été doublés par leurs propres collègues. D'autant que ce week-end, la plateforme collaborative a été prise d'assaut avec plus de deux millions de visiteurs. « Le problème, c'est la méthode et l'avantage médiatique et politique que vous cherchez à en tirer à un moment où nous voulons nous concentrer sur des objectifs d'urgence », a fait savoir, mécontent, Le Gendre aux lanceurs de la plateforme. Informé de la plateforme lancée ce week-end, Emmanuel Macron a, en privé, félicité « une action encourageante ».

Moment historique

Depuis que le Parlement a temporairement renoncé à son activité législative, beaucoup de députés ont le sentiment d'être mis de côté dans un moment historique… Lors d'une visioconférence vendredi matin avec l'ensemble du groupe, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a défendu les choix institutionnels : « L'heure n'est pas à légiférer, mais notre démocratie parlementaire doit continuer. Nous avons conservé les questions au gouvernement dans un format extrêmement réduit et nous avons ouvert une mission d'information. Les commissions vont pouvoir, à l'appui d'outils technologiques, reprendre une activité centrée sur la crise », a-t-il promis. Mais la fébrilité du groupe majoritaire n'a pas échappé aux cadres de la majorité, à commencer par le Premier ministre, qui a tenté une opération câlinothérapie lors de cette même réunion : « Je souhaite des députés qu'ils continuent à faire remonter les messages du pays. Il faut rapporter les inquiétudes et les angoisses. Cette richesse sera prise en compte dans les décisions que nous aurons à prendre », a-t-il promis, avant d'ajouter : « N'oubliez pas non plus d'expliquer les décisions que nous prenons, ce que nous savons, comme ce que nous ne savons pas. » Certains apôtres de la macronie commencent à perdre la foi.
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Le pays est en sommeil sauf nos soignants heureusement qui eux travaillent et ne font pas de cette politique inutile qui nous soûlaient à longueur d'années, avec leurs réformes fumeuses qui déclenchaient colères ou contestation diverses !

Car pour l'instant nos dirigeants ministres et autres inféodés à notre faux monarque sans couronne parvenu, sont dépassés par ces événements qu'ils n'avaient pas prévus comme d'habitude, tout comme lui et son 1er ministre !

Et qui en sont à attendre peut-être un miracle avec Pâques qui arrive pour les chrétiens croyants, car ils on en plus supprimer ces vacances festives populaires en séparant les familles par ce confinement seul barrière hypothétique avec les lavages des mains en comptant les masques que l'on ne peut donner à tout le monde ou pire l'absence de test sérologiques alors que d'autres pays voisins les ont développés en masse !

Alors que ces messieurs « s'ils se sentent morveux qu'ils se mouchent » car une fois de plus ils n'ont pas été à la hauteur, tellement habitués à discourir comme dans ce grand débat du temps de l'épisode des gilets jaunes et palabrer sans fin pour prendre des décisions !

Prions que nos scientifiques et chercheurs qu'ils ont oubliés dans le passé comme des parents pauvres soit enfin reconnus prioritaires et utiles sans considération de coûts par cela coûte chère la santé qui n'a pas de prix!

Car de toute façon pour le coté économique, on glisse vers le fond, mais eux nos bienpensants dans leur tour d'ivoire, ils s'en sortiront !

Car si c'était une vraie guerre militaire c'est triste à dire, les usines tourneraient à plein pour fabriquer de l’armement, là on a du mal à relancer, celles pour les masques ou médicaments à cause d'erreurs de mauvaise gestion pour faire des économies !

« Bon appétit ô ministres intègres » comme disait Victor Hugo dans Ruy Blas !

Jdeclef 06/04/2020 18h34

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