mercredi 1 avril 2020

A quoi servent des services de renseignements si personne n'en tient compte et en minimise les contenus chez ceux qui gouvernent et les interprètent à leur guise !


Coronavirus : les renseignements américains l'avaient prévu

DOCUMENT. Dès 2008, un rapport avertissait le président des risques d'une pandémie liée à un coronavirus. L'ex-directeur du renseignement national témoigne.

Le rapport se trouvait sur le bureau du président des États-Unis dès 2008. Page 75, un encadré intitulé « Déclenchement possible d'une pandémie mondiale » avertissait déjà le pensionnaire de la Maison-Blanche, Barack Obama à l'époque, des risques d'apparition d'une nouvelle maladie respiratoire « virulente » et « extrêmement contagieuse ». Et désignait nommément la famille des « coronavirus » (terme générique de virus pouvant aller du simple rhume à la grippe H5N1, NDLR).
Traduction en français de la page 75 issue du rapport « tendances mondiales 2025 » du Conseil national du renseignement américain issue du livre « Le nouveau rapport de la CIA : comment sera le monde en 2025 ? » présenté par Alexandre Adler (Éditions Robert Laffont). © Éditions Robert Laffont
« L'apparition d'une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrêmement contagieuse, pour laquelle il n'existe pas de traitement adéquat, pourrait déclencher une pandémie mondiale* », peut-on lire dans le rapport intitulé « Tendances mondiales 2025 : un monde transformé ». « Les experts voient dans les souches hautement pathogènes de la grippe aviaire telles que le H5N1 des candidats probables à ce type de transformation (mutation génétique naturelle, NDLR), mais d'autres agents pathogènes, comme le coronavirus du Sras et diverses souches de la grippe, auraient les mêmes propriétés. »
Qu'est-ce qu'un coronavirus ?

Barack Obama briefé

« Le rapport était assez précis, car les experts qui l'avaient rédigé savaient de quoi ils parlaient », explique au Point Thomas Fingar, à l'époque directeur du renseignement national, l'organe qui chapeaute les seize agences américaines de renseignements. « Il ne s'agit pas de renseignements classifiés mais de capacités analytiques de nos meilleurs experts, qui travaillent dans nos agences de renseignements. Et ces prévisions se sont produites… »
Publié en novembre 2008, juste après l'élection de Barack Obama, que Thomas Fingar a personnellement briefé, le document est un rapport de prospective réalisé tous les quatre ans par le Conseil national du renseignement, un centre de réflexion stratégique qui s'appuie sur les travaux des analystes des agences américaines de renseignements, mais aussi sur les études d'experts non gouvernementaux aux États-Unis et à l'étranger.

Prévisions troublantes

Douze ans avant l'apparition du Covid-19 dans un marché de la ville de Wuhan, dans l'est de la Chine, certaines de ces prévisions se révèlent assez troublantes : « Si une maladie pandémique se déclare, écrit le rapport, ce sera sans doute dans une zone à forte densité de population, de grande proximité entre humains et animaux, comme il en existe en Chine et dans le Sud-Est asiatique, où les populations vivent au contact du bétail. » S'il reconnaît l'analogie avec l'épidémie actuelle de Covid-19, Thomas Fingar rejette toute « prophétie » de la part des renseignements américains.
« Il ne s'agit en aucun cas de prédictions, mais plutôt d'une projection dans le futur pour analyser les tendances majeures du monde et les présenter aux décideurs politiques », souligne l'ancien responsable, aujourd'hui professeur de relations internationales à l'université de Stanford. « Pour être mieux comprises, nos analyses sont écrites sous forme de scénario en mentionnant les cas les plus probables. La famille des coronavirus est l'une de celles qui mutent le plus fréquemment et prolifèrent le plus vite », rappelle ainsi Thomas Fingar. « Après en avoir été informés, les décideurs politiques ont la liberté d'agir pour empêcher que ces scénarios ne se produisent. »

Unité spéciale démantelée

Étonnamment, Barack Obama va tout d'abord supprimer l'unité de la Maison-Blanche dédiée à la sécurité sanitaire. Mais l'apparition de l'épidémie Ebola en Afrique, en 2014, l'amène à revoir ses plans. Deux ans plus tard, le président américain crée une direction pour la sécurité sanitaire mondiale et la biodéfense au sein du conseil de sécurité nationale. « L'administration Obama a pris en main la problématique liée aux pandémies », assure aujourd'hui l'ancien directeur du renseignement national, qui a quitté ses fonctions fin 2008.
Le nouveau directeur du renseignement national, Daniel Coats, continuera à souligner les risques « pandémiques potentiels » liés aux « coronavirus », notamment lors de deux auditions devant la commission des Renseignements du Sénat, en mai 2017 et en février 2018. Pourtant, selon le Washington Post, l'administration Trump va en partie démanteler la direction responsable de la sécurité sanitaire pour la recentrer sur les activités de non-prolifération et de biodéfense. « Il est vraiment troublant que l'administration Trump ait dissous cette unité spéciale chargée de se coordonner pour répondre à toute épidémie », pointe Thomas Fingar. « Nous avions pourtant besoin d'une telle expertise pour réagir en amont de la crise que nous connaissons aujourd'hui, pas en plein milieu. »

« De 100 000 à 200 000 morts »

Après avoir longtemps écarté la menace d'une épidémie de Covid-19 aux États-Unis, alors que ses services de renseignements l'alertaient pourtant dès janvier 2020 sur l'inquiétante propagation du virus en dehors de la Chine, le président américain Donald Trump a fait volte-face à la mi-mars. Annonçant l'état d'urgence, il a chargé son vice-président, Mike Pence, de coordonner la lutte contre le coronavirus, avec des médecins et des experts de la santé.
Coronavirus : Trump, le déni, puis la guerre
Parmi eux figure le docteur Anthony Fauci, directeur de l'institut national des maladies infectieuses. Interrogé dimanche par la chaîne CNN sur le nombre total de victimes que pourrait faire l'épidémie de coronavirus aux États-Unis, qui a déjà tué plus de 3 000 personnes et en a infecté plus de 163 000, cet expert respecté a répondu : « En fonction de ce que nous voyons aujourd'hui, je dirais entre 100 000 et 200 000 » morts.
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Ce qui prouvent que les peuples sont mal gouvernés et dépendent souvent de donneurs de leçons bienpensants ou autres totalitaires avec leurs administrations inféodées avec leurs fonctionnaires serviles qui leur cachent l’essentiel pour ne pas avoir d’opposition ou trop de problèmes et les laisser vaquer à leurs petites affaires souvent lucratives !

Car il n'y a pas que les USA qui étaient informés d'autres pays européens occidentaux ou autres aussi le savait !

C'est un peu comme pour le terrorisme de par le monde, nos dirigeants sont de lamentables dissimulateurs qui minimisent les faits par peur ou incompétence déplorable pensant que ces problèmes passeront sans trop de vagues avec le temps, avec d'autres qui touchent notre monde !

Sauf que là, celui-ci ce petit virus Covid 19 est une catastrophe de santé humaine mondiale que leur revient dans la figure comme une bonne claque qui les a mis « culs par-dessus tête » et que pour l’instant, ils ne savent pas encore régler, malgré leurs égos démesurés et fanfaronnades de certains connus habituellement par ce genre d’attitude, inutile de les citer !

Donc ce que l’on attend d’eux, c’est de retrouver un bon sens perdu, plus d’humilité, plus de compétence, et plus d’actions utiles, autres que des discours fumeux inutiles et pour nous français lambda que nous apprenions à mieux voter, en faisant preuve de rigueur dans les choix de nos dirigeants, car les derniers quinquennats ont montré le contraire, plutôt médiocres, depuis ces dernières décennies !

Et que nous nous sortions de cette pandémie, car on est mal parti et sans larmes de crocodile avec de la bonne volonté ferme en relevant la tête mieux que nos dirigeants...

Car pour l’instant les français paient sur deux tableaux santé et économique l'année 2019 était médiocre, 2020 risque d’être pire..!

Jdeclef 01/04/2020 10h48LP

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