mardi 7 avril 2020

C'est désolant pour lui et surtout pour le peuple anglais, qu'il est censé diriger correctement !?


Coronavirus : « Le point de bascule en réanimation est très rapide »

ENTRETIEN. Alors que Boris Johnson a été admis en soins intensifs, le docteur Albrice Levrat détaille l'évolution typique des formes sévères du Covid-19.

Comme de très nombreux patients infectés par le coronavirus, le chef du gouvernement britannique, Boris Johnson, 55 ans, après avoir souffert pendant une semaine de symptômes mineurs, toux et fièvre, avait-il déclaré, a vu brusquement son état de santé se détériorer. Un enchaînement classique aux yeux du docteur Albrice Levrat, chef de service de réanimation du centre hospitalier Annecy Genevois. Le département de la Haute-Savoie a été l'un des premiers foyers de contamination du coronavirus en France, avec un premier patient testé positif le 24 février. Le 1er mars, 14 patients étaient soignés à l'hôpital d'Annecy, le 2 mars, 24 patients. Habituellement son service compte 16 lits, ils sont passés à 60. Le 6 avril, 37 patients testés positifs (Covid + ) étaient en réanimation, intubés et ventilés. 80 aides-soignants, 120 infirmiers, une trentaine de médecins étaient mobilisés.
Le Point : Qu'avez-vous appris de nouveau, vous et vos collègues, avec qui vous échangez sans cesse via des groupes de parole sur vos smartphones, de cette épidémie ?
Dr Albrice Levrat : La pathologie et les prises en charge sont ultra-stéréotypées. Le sort des patients est très prévisible : un ou deux jours à l'avance, nous pouvons dire que nous allons prendre le patient en réanimation tel jour à telle heure. Habituellement, dans notre spécialité, c'est imprévisible, nous décidons à l'instant t. Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) lié au coronavirus est typique et différent des SDRA liés à d'autres causes.
Vos patients, qui présentent tous des formes sévères, se ressemblent-ils ?
Oui. C'est la première fois en réanimation que nous pouvons définir un profil évolutif type. Le patient développe les symptômes du Covid, de la toux, de la fièvre, des courbatures, etc., souvent à domicile, puis pour les formes sévères, au bout d'une semaine, il commence à présenter des difficultés respiratoires. Il a besoin d'oxygène, ce qui oblige à l'hospitaliser en service de médecine infectieuse. Dès lors que le malade requiert plus de 6 litres par minute d'oxygène, c'est-à-dire le volume d'une respiration normale, nous savons que l'aggravation risque de se produire rapidement, entre le 8e et le 10e jour de la maladie, souvent en quelques heures.
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Est-ce le point de bascule qui nécessite l'admission en réanimation ?
Le patient passe d'un net déficit en oxygène dans le sang, mais apparemment bien toléré, à des signes de moindre tolérance : il est essoufflé, son taux d'oxygène dans le sang reste inférieur à la normale alors qu'on lui en administre à de fortes doses, soit au masque à haute concentration, soit par une sonde nasale à haut débit (30-40 litres par minute). La majorité des patients requiert alors l'intubation et la ventilation mécanique prolongée pendant sept à quatorze jours en moyenne, allongés sur le ventre dans la plupart des cas, pour mieux faire inspirer et expirer les poumons. Puis vient le sevrage, avec un taux d'échec de l'extubation non négligeable et, de toute façon, en post-extubation, des besoins en oxygène qui restent élevés. Cela signifie que c'est une atteinte pulmonaire, où le tissu est très long à cicatriser. Les tableaux cliniques étant assez reproductibles. À Annecy, il a été mis en place un parcours de soins entre les différentes unités de réanimation. Dans l'unité aiguë de 16 lits, le patient reste vingt-quatre à quarante-huit heures, le temps de l'évaluation et de sa mise en condition : intubation et autres gestes techniques. Puis il est déplacé dans une unité qui comporte 22 lits, où il est sédaté, curarisé, mis en position ventrale. Enfin, il est transféré dans une unité de sevrage, de 10 lits, pour son réveil en vue de l'extubation.
Tous ces patients, dévêtus, allongés sur le ventre, inconscients et reliés à des machines, c'est très impressionnant. Est-ce inhabituel, même en réanimation ?
Les techniques du décubitus ventral sont validées depuis quinze ans dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë et utilisées depuis de nombreuses années en réanimation. La nouveauté a été la nécessité de son utilisation à large échelle; c'est-à-dire sur plus de la moitié des patients. Alors que, hors Covid, chaque service de réanimation soigne deux ou trois patients en détresse respiratoire aiguë, là chaque service a multiplié par dix le nombre de patients à mettre en décubitus ventral. Chaque changement de position mobilise en général cinq personnes, une séance dure seize heures sur le ventre, puis huit heures sur le dos. En moyenne, le patient Covid + sévèrement atteint peut avoir besoin de huit à dix séances. Pour alléger ces soins lourds de manœuvres de posture, chez des patients inertes, le plus souvent en surcharge pondérale, reliés à de multiples appareils qui assurent leur survie, deux solutions ont été trouvées. Des équipes extérieures à la réanimation ont été formées spécialement et dédiées pour réaliser ces retournements. Le plus souvent, ce sont des hospitaliers actuellement moins occupés, des internes de chirurgie, des chirurgiens. Et de nouvelles techniques astucieuses de retournement, moins consommatrices de personnel, ont été mises en ligne sur YouTube par le CHU de Nîmes, celui de Nantes.
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En quoi cette détresse respiratoire diffère-t-elle d'une autre, par exemple liée à la grippe ?
Le caractère inflammatoire systémique de cette maladie, avec une véritable tempête inflammatoire qui touche les poumons et succède aux symptômes viraux ordinaires, toux, fatigue, fièvre, est absolument différent de ce qui se produit avec les autres agents viraux connus, notamment la grippe. Les patients ont un profil biologique, aux examens sanguins, très inflammatoire et très candidat à des thromboses des vaisseaux. La proportion inhabituellement élevée de ces patients qui, outre leur atteinte respiratoire, souffrent d'embolie, un caillot obstruant les artères pulmonaires, souvent mortel, nécessite d'employer des doses élevées d'anticoagulants. Plus qu'à l'accoutumée.
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Arrivez-vous à garder les mêmes standards de qualité qu'habituellement ?
En plus de nos chambres habituelles de réanimation, qui sont toutes individuelles, nous avons dû procéder à la transformation de notre salle de réveil postchirurgicale en une salle ouverte, commune, de réanimation Covid + de 22 lits. C'est ce qui s'est fait dans tous les établissements accueillant de tels malades intubés et ventilés. Et c'est logique, car ce sont de grandes salles équipées d'écrans de surveillance où nous pouvons regrouper les malades. Où nous pouvons les soigner tout en économisant les tenues de protection car on reste habillés plusieurs heures dans la zone contaminée, en changeant juste de gants et de tablier entre deux patients. Nous gardons la même surblouse, le même masque FFP2 et la même visière. Le risque d'infection nosocomiale entre les patients est probablement accru. C'est une solution dégradée unique en dehors de situations de guerre avec afflux massif de blessés graves tels qu'ont pu être organisés les centres de traumatologie militaires comme à Kaboul, en Afghanistan.
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Là, on voit à qui l’on fait confiance dans nos pays démocratiques et même les démocratures que nous élisons, et plus, quand ce sont des « grandes gueules » croyant tout savoir ou matamores comme d’autres de grands pays riches connus, inutile de les citer !

Se croyant intouchables, peut-être très intelligents mais pas pour diriger ou décider, et de par leur puissance économique de leurs pays et leur technicité moderne industrielle, ce qui prouve que cette puissance ne les aide pas, car ils l’ont exporté ailleurs, car ne faisant pas preuve de plus d’humilité ou de bon sens, ce qui les dépasse malgré « leur argent roi » qui ne règle pas tout !?

En France on n’est pas meilleur, car imprévoyant depuis décennies, car depuis le temps que ces virus passaient au-dessus de nos têtes, on ne les a pas pris au sérieux jusqu’à ce dernier, qui a fait mouche, surtout que ceux du passé avant, provenaient de cette même région du monde, la Chine entre autres, dans cette Asie ou l’on fait fabriquer nos médicaments ce qui est un comble, comme nos masques de protection etc...

Par soucis d’économies basiques ont a fermé des usines chez nous et supprimé des emplois ce qui est une honte, par de mauvais gestionnaires petits boutiquiers comptables, qui ne savent que faire comme les coqs de combats se dressant sur leurs ergots avec le leurs armements nucléaires pour se faire peur !

Par contre pour développer exponentiellement les recherches scientifiques pour se protéger en matière de santé, on voit leurs laxismes, car ça coûte cher et ne rapporte pas, toujours les mêmes raisons mercantiles !

Et un petit virus est capable de mettre le monde entier à genoux, il n’y a pas de quoi être fier (car au niveau économique la crise économique de 1929 sera du pipi de chat par rapport à celle-ci !)

Si les peuples développés ne protestent pas, enfin fermement pour que cela change au lieu d’élire des incapables politiciens de tous bords médiocres, après cette crise qui cessera, souhaitons-le, ils mériteront leurs malheurs qui ne cesseront pas !

Jdeclef 07/04/2020 14h07

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