jeudi 9 avril 2020

L'état montre ces muscles qu'il n'a pas, contre un ennemi invisible car trop petit et il est désarmé !?


Sébastien Le Fol – Coronavirus : la fièvre bureaucratique

ÉDITO. Face à la pandémie, l'État bombe le torse. Mais les Français se rendent compte à quel point ses normes et son manque d'agilité sont des boulets.

Face au coronavirus, l'État protecteur produit de nouveaux anticorps. Il retrouve de la vigueur. Confinés, nous le regardons gonfler ses muscles, l'écoutons donner de la voix. Il nous dorlote et nous sermonne à la fois. « Restez chez vous ! » a-t-il ordonné un soir de mars 2020. Aveu d'impuissance de sa part : il n'avait pas de masques à nous proposer. « Ça ne sert à rien », avait dit le Premier ministre… Nous avons obtempéré en faisant des vœux de brièveté et non seulement de santé.
Comme l'affirmait il y a quelques jours au Point l'historien Nicolas Roussellier, ceux qui exprimaient hier la défiance généralisée envers les institutions « n'ont jamais eu autant besoin de l'État protecteur pour sauver la société, les emplois, leur mode de vie ».
Sloterdijk : « Le système occidental va se révéler aussi autoritaire que celui de la Chine »
Quand notre moral flanche, que le doute nous taraude, il y a toujours une petite voix pour nous murmurer : « L'État tient », « l'État tiendra ». Nous sommes en guerre, paraît-il. Ce ne sont pas des militaires qui présentent le point quotidien sur les opérations en cours. Mais des hauts fonctionnaires, directeurs d'administration, énarques blanchis sous le harnais. L'État protecteur déploie vraiment son casting trois étoiles.

L'hubris guette

Le spectacle est rodé désormais. Et les acteurs sont un peu trop sûrs d'eux parfois. L'hubris guette. Ainsi, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, explique-t-il tranquillement : « Ceux qui sont aujourd'hui hospitalisés, ceux que l'on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l'ont pas respecté, c'est très simple, il y a une corrélation très simple. » Il s'est excusé depuis...
Préfet Lallement : la rodomontade de trop
L'État bombe le torse, mais il est à nu. Sa bureaucratie, sa lourdeur, son jacobinisme et son archaïsme frappent chaque jour un peu plus les Français. Pensez donc : il a fallu trois semaines au ministère de l'Intérieur pour établir une attestation de déplacement sur smartphones. Trois semaines !
Géraldine Woessner a révélé dans ces colonnes que des dizaines de laboratoires départementaux, publics, d'analyse vétérinaire, en pointe dans la lutte contre les épidémies virales, étaient en mesure de produire entre 150 000 et 300 000 tests par jour… On ne les sollicitait pourtant pas, car ils ne disposaient pas de… la bonne norme administrative ! Depuis la parution de cet article, le ministre de la Santé a heureusement réagi en leur accordant les autorisations nécessaires.

Lutte contre l'obésité normative

Ce ne sont que deux exemples parmi bien d'autres. Emmanuel Macron a lancé son « opération Résilience ». Elle passera par une plus grande agilité de nos administrations, une lutte contre l'obésité normative, davantage d'initiatives locales et surtout une plus grande confiance accordée aux entrepreneurs, aux associatifs et à la société civile dans sa diversité. Mais aussi par une gestion plus dynamique des fonctionnaires : il faudra mieux reconnaître leurs compétences et valoriser leur esprit d'initiative. La loi Dussopt sur la fonction publique adoptée quelques semaines avant le début de la crise s'inscrit dans cette perspective.
Alain Laurent : « Nous glissons vers une société d'irresponsables »
Plus que jamais, le mot d'ordre de Georges Pompidou reste d'actualité : « Arrêtez d'emmerder les Français ! » L'État régalien doit conserver des forces pour mener l'autre guerre de notre siècle : le terrorisme islamiste. Ce virus-là est loin d'avoir été dompté. Le califat et le corona multiplient les fronts face à une France à bout de souffle.
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Et coure en tous sens en essayant de faire preuve d'autoritarisme s'approchant des pays totalitaires ou démocratures qui eux le pratique, car dans leur culture et qui eux ont la méthode depuis des siècles pour certains !

Si cet autoritarisme ne donne rien en terme de résultat pour lutter contre ce virus pandémique, et dure trop longtemps, il n'y a qu’espérer que ce virus s'évapore et meurt de sa belle mort ..?!

Car nous sommes un pays libre qui a fait sa révolution depuis 230 ans et ses habitants très attachés à leurs libertés d'expression et de mouvements et autres qu'ils ont gagnés au sacrifice de leurs vies !

Donc il ne faut pas que confinement et ces surveillances à tout va durent et augmentent car les français que l'on dit indisciplinés et versatiles, car leurs libertés sont déjà sérieusement écornées par des moyens coercitifs divers, fichages ou suivis divers de plus en plus nombreux, sans compter les mensonges que l'on leur distille sur les médias à outrance !

Pour résumer, il ne faut pas que nos dirigeants bien-pensant donneurs de leçons médiocres bavards imprévoyants profitent de cette situation pour serrer la vis des français qui souffrent déjà et se remuent bien plus, qu’eux, qui ne le font pas habituellement !

Car pour l'instant, c'est les français eux-mêmes qui se battent, soignants, chercheurs techniciens et tous ceux qui peuvent travailler d'arrache-pied pour trouver des solutions à tous les niveaux et que la fonction publique et ces ministères et administrations fassent preuve de bon sens au lieu de se noyer dans des règlements kafkaïens bornés pour soulager les français lambda dans leur vie quotidiennes !

Car attendre les bonnes paroles alambiquées du 1er ministre ou du président, ça ne suffit pas, car creuses !

Jdeclef 09/04/2020 12h29LP

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