dimanche 19 avril 2020

C'est vrai que nos dirigeants et notre gouvernement composé de ministres ou autres hauts fonctionnaires sont des pleutres !


Coronavirus – Kersauson : « Nous sommes dirigés par des pleutres »

Confinement, vieillesse, privation de libertés, maladie… Le regard intransigeant mais plein de compassion du navigateur sur la crise que nous traversons.

« Je vous parle en regardant le lagon. » Samedi 18 avril, 20 h 30 (heure de Paris), Olivier de Kersauson a une voix enjouée au téléphone. Depuis la Polynésie, il accepte de parler de la crise que nous vivons. Le confinement, ce grand marin sait ce que c'est. Il l'a vécu à bord. Lui, qui a couru les océans, jette un regard amusé et indulgent sur notre monde à l'arrêt. Il y a quelques mois, il publiait un livre de sagesse, De l'urgent, du presque rien et du rien du tout (Cherche Midi), bien utile pour affronter cette étrange traversée du Covid-19. Conversation à bâtons rompus avec un esprit libre, qui n'a jamais accepté d'être assigné à résidence.

Le Point : À quoi votre vie en confinement ressemble-t-elle ?
Olivier de Kersauson : Je ne peux plus aller à la pêche. Je fais une heure trente de sport par jour. Après ma maladie, j'avais le physique d'un type de 90 ans. Je reprends en main mon organisme. Comme les mecs prisonniers qui creusaient un tunnel pour s'évader, j'essaie de me construire un corps pour survivre.
Comment ça se passe en Polynésie ?
Dans le Pacifique, la réaction des iliens a été rapide et nette. Les habitants des Tuamotu savent qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Comme les marins. La circulation entre les îles a été interdite sauf pour les bâteaux transportant les produits de première nécessité. Les marchandises débarquées restent plusieurs heures sur le quai avant d'être distribuées.
Lisez-vous ?
Non, je déteste l'odeur des livres ! Ça me rappelle l'école. Collégien, j'ai lu pour m'évader. Ce que l'on prend pour de la culture chez moi, ce ne sont que les restes de mon confinement obligatoire au collège ! Je n'ai plus besoin de lire, car je me suis évadé. Je suis un évadé permanent.
Que vous évoque ce monde à l'arrêt ?
Cela me rappelle le monde arrêté de l'après-guerre 39-45. Il n'y a pas trop de bruit. C'est un son de fin du monde. La nature reprend ses droits. Les animaux peuvent se parler de plus loin. Quand un cerf brame en temps normal, le son qu'il émet porte à 800 mètres. Avec la quasi-disparition des moteurs, on l'entend davantage. Ce que nous vivons m'évoque aussi mes années d'internat au collège, mes séjours au cachot. Cela m'a aidé à vivre de savoir que l'on peut être privé de liberté. Le manque change votre regard sur les choses.
Le confinement, une « parenthèse enchantée » pour les animaux
C'est votre honneur de vous confiner et de le faire bien.
Le misanthrope que vous êtes ne se réjouit-il pas de cette situation ?
Comment ne pas penser aux gens confinés dans des espaces restreints ? Pour beaucoup, c'est une vie de merde qui s'instaure. Comment ne pas penser aux gamins enfermés ? Aux gens qui savent qu'ils ne vont pas vivre éternellement et pour qui le temps presse ? Je pense aussi à la souffrance de ceux qui ne peuvent même pas dire adieu à leurs morts. À cette femme de 70 ans qui a été verbalisée parce qu'elle faisait coucou à son mari enfermé dans un Ehpad. Cette histoire me donne envie de vomir. Non, je n'arrive pas me réjouir de cette situation.
Quels conseils donneriez-vous à ces « gamins enfermés » ?
Je n'ai pas de conseils à donner. Je dirais juste à ces gamins : « C'est la première fois que la vie exige autant de vous. C'est votre honneur de vous confiner et de le faire bien. La révolte est pour les cons aujourd'hui. »
La perspective d'un confinement prolongé pour les plus de 65 ans en France a suscité beaucoup d'inquiétude et même de colère ces derniers jours. Qu'est-ce cela vous inspire ?
Le simple fait que l'on envisage de prolonger l'assignation à résidence des vieux est odieux. Si cela devait se réaliser, je descendrais dans la rue. Et je ne serais pas seul ! Les gens ont le droit de choisir la façon dont ils veulent vivre et mourir. Il y a aujourd'hui au pouvoir une génération qui ne se souvient de rien. Sa seule connaissance de la vie se borne aux couloirs des préfectures ou des ambassades. La génération que l'on veut enfermer chez elle a fait ce qu'elle a pu. On n'a pas à la traiter comme ça.
Patrick Besson – On achève bien les vieux
Y voyez-vous là une forme d'ingratitude ?
Non, pas de l'ingratitude. L'ingratitude est un concept. C'est plutôt de la connerie.
Je les prenais pour des cons : je n'ai pas été déçu !
Entendez-vous beaucoup de conneries depuis le début de la pandémie ?
Je suis marin, je sais vivre en autarcie. Mais, à chaque fois que j'allume la télévision, je suis frappé par tous ces tchatcheurs qui défilent sur les plateaux. Ils ne savent même pas de quoi ils parlent. Je les prenais pour des cons : je n'ai pas été déçu ! Lorsque j'étais enfant, il y avait un idiot, un innocent dans chaque village. Où sont-ils passés ? Sur les réseaux sociaux.
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Cette pandémie nous prive d'une partie de nos libertés. Ne craignez-vous pas que le pouvoir politique nous dise un jour que « ces virus peuvent revenir, on va donc conserver dans le droit commun ces lois d'exception » ?
Ce coronavirus, c'est la roulette russe. Si vous sortez de chez vous, vous risquez de l'attraper. Les gens ne consentent pas à cette privation de liberté par civisme, mais par trouille. D'ailleurs, on obtient plus de choses de l'homme par la trouille. L'urgence, c'est de ne pas mourir. Au Moyen Âge, les lépreux qui entraient dans les villages faisaient sonner une crécelle pour signaler leur approche. Les choses n'ont guère changé. Le malade du coronavirus est regardé de la même manière. Pour revenir à votre question sur la liberté, cette situation n'aura qu'un temps. On l'accepte provisoirement. À un moment donné, l'envie de bouger dominera la trouille. Notre société a fabriqué des peurs. Avoir inscrit le principe de précaution dans la Constitution, c'est sanctifier la couardise. Or il n'y a pas de vie sans risques. C'est la prise de risque qui fait progresser.
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« Nous sommes gauches et incapables »

Ne sommes-nous pas démunis face à l'imprévu ?
Nous faisons ce que nous pouvons. Nous sommes imparfaits biologiquement. Il nous faut donc faire preuve d'indulgence à l'égard de nous-mêmes. Il faut que nous apprenions à nous moquer de nous-mêmes. Ne soyons pas trop sévères à l'égard de nos échecs. C'est l'impuissance qui domine dans l'homme. Nous sommes gauches et incapables. Certains d'entre nous, avec du courage et de la générosité, parviennent à dépasser ce stade. Ils sont rares. Il nous faut accepter notre condition et tenter de comprendre ce qui nous arrive. Sinon, nous allons finir par nous haïr entre nous.
Après le coronavirus, la nature humaine sera plus attentive, mais elle ne changera pas.
Nous donnons l'impression de découvrir que nous sommes mortels. Que répondez-vous à ceux qui pensent que nous en faisons trop face à une pandémie qui tue, certes, mais moins que le cancer ?
Qu'une société se fixe pour ambition de protéger ses membres, je trouve cela cohérent. Que le même hélicoptère aille sauver le chômeur et le milliardaire sur une quatre-voies, c'est bien. La seule chose qui compte, c'est la vie.
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Depuis le début de la crise, on entend le même refrain : « Après le coronavirus, plus rien ne sera comme avant. » Le pensez-vous ?
Pas du tout ! Après la guerre de 39, tout le monde a décidé que ce serait différent. Quand j'avais 7-8 ans, dans le train, les gens vous proposaient de partager leur repas. Ça a duré trois ans ! Après le coronavirus, la nature humaine sera plus attentive, mais elle ne changera pas.
Certaines choses vont changer, non ?
On se prépare un monde où il sera probablement plus difficile d'aller et venir. Le 11 Septembre nous a apporté le passeport biométrique. Le coronavirus exigera peut-être que chacun soit muni d'un pass santé excessivement sévère. Avant, on plaçait les navires en quarantaine. On ne l'a pas fait avec les avions. C'est pourtant avec eux que la maladie s'est répandue.
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À 20 heures, les gens applaudissent le personnel médical. Que restera-t-il de ce geste ? Ne se donne-t-on pas bonne conscience ?
Je ne pense pas. Rien n'est blanc ou noir. Le coronavirus a tué aussi des soignants. Tout le monde a l'air de découvrir la qualité de notre monde médical. Durant ma maladie, je l'ai côtoyé de près. Je faisais attention à bien me tenir afin de ne pas être un boulet pour les gens qui me soignaient.
Nos dirigeants n'acceptent pas d'être haïs ; ils veulent être réélus.
Les dirigeants politiques sont ballottés entre les recommandations des scientifiques, la peur de la maladie et les nécessités économiques. Comment bien barrer par gros temps lorsqu'on exerce le pouvoir ?
Les dirigeants d'aujourd'hui sont dans la lignée de ceux qui ont conçu la ligne Maginot : nous sommes dirigés par des pleutres. Le commandement et le pouvoir exigent parfois de donner des ordres qui vous font haïr des gens à qui vous les donnez. Nos dirigeants n'acceptent pas d'être haïs ; ils veulent être réélus. Ils ne sont ni aimés ni respectés.
Quelles leçons devrions-nous tirer de cette épreuve ?
Cette crise est terrible. Mais elle peut apprendre à certaines personnes que la privation existe. Tout n'est pas donné. Tout n'est pas dû. Tout est fragile. Si on lève les yeux de sa tablette, il y a une nature extraordinaire à contempler. Et il nous faut mieux l'aimer.
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Moi qui suis âgé et ait connu la V eme république depuis sa création, je croyais être dans un pays à la pointe du progrès, hélas qu’elle déception j’avais oublié nos dirigeants de tous bords ?!

Car ils ont peur pour eux-mêmes, pas pour les peuples qu'ils devraient essayer d'aider et surtout diriger !

Mais ce qu'ils n'ont pas compris, c'est qu'ils ne font que passer, et qu'ils seront jetés peut-être plus vertement encore qu'en 2017 par les français lambda qui n'en peuvent plus de les subir en pure perte !

Car cette crise a mis en exergue leurs incapacités à gouverner et cela ne date pas d’hier, mais depuis plus de 30 ans, et notamment encore plus dans les derniers quinquennats des présidents qui se sont succédés !

Ce peuple en a marre de les voir défiler sur nos médias à nous souler et rabâcher toujours la même chose, tout et son contraire, car dépassé prenant les français pour des niais qui ne veulent pas comprendre, mais qui comprennent eux, que ces messieurs, ne savent pas où ils vont, pérorant, se contredisant, sans cesse prenant de mauvaises décisions ou n’ayant rien prévu !

Et ce jusqu’à constater que notre pays est loin d’être à la pointe de cette lutte contre ce virus à comparer avec d’autres pays voisins, par des manquements flagrants en tout, matériel, masques, test, lits de ranimation dans les hôpitaux etc. qu’on a du mal à rattraper !

(Jusqu’à avoir trouvé le moyen par négligence de ne pas empêcher que notre porte-avions et ses marins soient infectés !?)

Et cela, par des mauvais choix et arrogance de nos politiciens élus qui ne savent faire que de la mauvaise politique politicienne sclérosée d’un autre temps par des donneurs de leçons bien-pensant s’écoutant parler et qui font en plus de la mauvaise gestion financière de boutiquier, que nous allons payer cher !

Et que va dire une fois de plus notre 1er ministre, rien de nouveau, car déjà le président n’a plus rien à dire, et lui passera la suite !

Pour l’instant : espérer un miracle pour ceux qui y croient, c’est tout !

Ces Messieurs et Dames du gouvernement et dirigeants ne méritent pas d’être réélus, le français feront ce qu’ils veulent, mais pour une fois, qu’ils n’oublient pas de réfléchir, si possible !?

Jdeclef 19/04/2020 15h35LP

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