samedi 4 avril 2020

L'image d'un personnage fonctionnaire borné qui applique un règlement droit dans ses bottes !


Préfet Lallement : la rodomontade de trop

PARTI PRIS. « Ceux qui sont en réanimation sont ceux qui n'ont pas respecté le confinement », déclare le patron de la préfecture de police, avant de rétropédaler.

« Nous contrôlons la situation. Pour être en règle, c'est très simple, il faut remplir ce petit formulaire. Vous devez l'avoir avec vous. N'oubliez pas vos papiers, également, Mesdames, Messieurs […]. Voilà, c'est de la pédagogie […], vous connaissez les consignes. Et vous me connaissez, je vais les faire comprendre assez vite, si les explications pourtant parfaitement claires du gouvernement n'étaient pas arrivées aux oreilles de tous… »
C'était le 17 mars, autant dire il y a une éternité. Avec sa casquette trop grande qui semble menacer en permanence de lui manger le visage, d'une voix sifflante et, pour tout dire, un peu trop tranquille pour ne pas inquiéter dans un contexte d'état d'urgence, le préfet de police de Paris faisait la leçon aux Parisiens. « Vous me connaissez… » martelait-il avec la jubilation sinistre de celui à qui l'on vient de confier les pleins pouvoirs. Comprenez : je ne donnerai pas longtemps dans la pédagogie. Dès demain, j'enfilerai mon costume de service préféré : celui du Père Fouettard, toujours prompt à dégainer matraque, amendes et grenades de désencerclement.
Seulement voilà, à force de trop de zèle, on finit par se prendre les pieds dans le pantalon d'un costume peut-être un peu trop grand, vu les circonstances.
 Didier Lallement, un « ayatollah » pour remettre de l'ordre dans Paris
On connaissait la propension de Didier Lallement à en faire des tonnes. On se souvient encore de ce face-à-face tendu avec cette sexagénaire débonnaire, en novembre dernier, sur un pont de Paris : « Vous avez un beau gilet jaune, persiflait le haut fonctionnaire, flanqué de deux commissaires un peu gênés aux entournures, mais contraints de rire des bonnes blagues du patron. « Eh bien, nous ne sommes pas du même camp, Madame ! » lançait le préfet avant de tourner les talons, congédiant son interlocutrice d'un air condescendant : « Bon allez, ça suffit ! »
La neutralité républicaine du « représentant de l'État » venait d'en prendre un coup, au point d'indisposer jusque sous les ors de la Place Beauvau, où l'on a pourtant les yeux de Chimène pour celui que l'on avait rappelé quelques mois plus tôt de Bordeaux pour ramener l'ordre dans Paris. À la préfecture de la Nouvelle-Aquitaine, on se souvient avoir débouché le champagne pour saluer le départ de l'homme providentiel.
La police face à l'épidémie : « Chaque intervention se déroule avec la boule au ventre »
Le recadrage n'a pas dû être très violent, si l'on en croit la sortie dont le préfet vient de se rendre de nouveau coupable, alors que la France pleure ses morts. À la veille d'un nouveau week-end de confinement, M. le préfet Lallement s'adressait à nouveau aux Français, vendredi matin, devant les caméras de BFM TV. Pour dire quoi ? Ceci : « Ceux qui sont hospitalisés, ceux qu'on trouve dans les réanimations, désormais, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l'ont pas respecté. C'est très simple, il y a une corrélation très simple. » Et d'ajouter d'un ton cassant, au cas où la gravité de la situation nous aurait échappé : « Ça n'est pas un jeu vidéo, tout ça, c'est une réalité. »
C'est très simple
Merci, M. Lallement, de nous ramener sur terre ! On croyait que tout ça, c'était pour rire. Les soignants et les travailleurs aujourd'hui en réanimation (chauffeurs, livreurs, caissières… policiers), victimes de leur abnégation ; leurs proches ; toutes les personnes contaminées dans le cercle familial n'avaient qu'à rester confinées. Elles n'en seraient pas là. « C'est très simple. »
Celui que l'on surnomme « L'Ayatollah » ou « le psychorigide », dans les couloirs de la PP, a-t-il mesuré l'énormité de ses propos ? Ou quelqu'un de très haut placé l'a-t-il aidé ? Très vite, en tout cas, Didier Lallement a rétropédalé. En début d'après-midi, le tout-puissant préfet a fait publier ce communiqué plein de contrition, alors que plusieurs voix s'élevaient (dont le patron des urgences de la Seine-Saint-Denis) pour réclamer sa démission. « L'intention de Didier Lallement n'était pas d'établir un lien entre non-respect des consignes et présence des malades en réanimation », a précisé la PP. On aurait donc mal compris ses déclarations matinales ? Un communiqué ne suffisant pas à éteindre l'incendie, Didier Lallement a réitéré ses regrets au cours d'une conférence de presse, convoquée en milieu d'après-midi, toutes affaires cessantes, sur instruction du ministère. « Je présente mes excuses à tous ceux que j'ai pu heurter. » On imagine ce que ces quelques mots ont dû lui coûter…

Rétropédalage

Embarrassé une nouvelle fois par cet élève décidément trop zélé, le ministre de l'Intérieur en a remis une louche, « l'entourage » de Christophe Castaner faisant savoir à l'AFP que « le propos du préfet de police est inexact ».
Les choses n'étaient donc pas aussi « simples ». Dans cette période dramatique où, dans les hôpitaux, les commerces de première nécessité, les commissariats et les entrepôts, des hommes et des femmes impressionnent chaque jour par leur sang-froid pour faire « tenir » le pays, face à une crise sanitaire dont la gravité est à la mesure de sa complexité, le grand commis de l'État que prétend être Didier Lallement serait inspiré, à l'avenir, de faire preuve d'un peu de sobriété et d'humilité.
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Il devrait être, un officier de haut rang militaire qui est à « cheval sur le règlement rien que le règlement » sans réfléchir obéissant aveuglement, comme si nous étions en loi martiale, ce qui lui plairait surement !

Ceci étant les supérieurs au-dessus de lui, ministre de l’intérieur ou de la justice sont aussi rigides et médiocres que lui, car spécialistes des bourdes inqualifiables envers la population française !

Jusqu’au président de la république lui-même qui avait dérapé en son temps se prenant pour un monarque sans couronne dans notre république usée et obsolète !

Le fait de donner du pouvoir à certains, les rend stupides se croyant tout permis défaut de nos sociétés libres et démocratiques dont on a du mal à encadrer le trop de libertés, surtout en situations exceptionnelles !

Cet individu galonné devrait être demis de ses fonctions, car ce n’est pas la première fois qu’il se laisse aller à ses écarts de langage, (comme un adjudant de compagnie devant de nouvelles recrues qu’il rabroue), se croyant intouchable, comme certains de nos élus médiocres ou fonctionnaires, voire syndicalistes à mettre dans le même panier de crabes !

Les français lambda déjà dans le malheur n’ont pas besoin de ce type de donneurs de leçons qui ne sert à rien !

Si le président ne le démet pas, cela lui sera reproché avec d’autres erreurs de jugement trop fréquents ou mauvais choix durant son quinquennat, mais lui comme d’autres dans le passé ne semble pas avoir d’amour propre, cela semble dû à la fonction de président de notre république qui leur monte à la tête ?!

Jdeclef 04/04/2020 10h34

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