lundi 6 avril 2020

Quand de hauts fonctionnaires déraillent, c'est qu'ils n'ont plus confiance en leurs ministres :


Coronavirus : quand le directeur de l'ARS du Grand Est déraille

VIDÉO. En pleine épidémie, Christophe Lannelongue assure que le plan de suppression de 174 lits et de 598 postes va poursuivre sa « trajectoire » au CHRU de Nancy. Tollé.

Quelle est la différence entre un train et un haut fonctionnaire ? Quand il déraille, le train finit toujours par s'arrêter. Difficile de ne pas songer à cette vieille blague après la polémique suscitée ce week-end par les déclarations du directeur de l'agence régionale de santé (ARS) du Grand Est, l'un des territoires les plus cruellement éprouvés par l'épidémie de coronavirus.
Interrogé samedi par L'Est républicain sur l'avenir du centre hospitalier régional de Nancy (CHRU), Christophe Lannelongue a eu cette réponse proprement sidérante : « Il n'y a pas de raison de remettre en cause le Copermo pour le CHRU de Nancy. Le dossier devrait être examiné début juin. […] La trajectoire reste la même. »
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Une « trajectoire » en forme de sortie de route quand on sait que le Copermo en question (comité interministériel de performance et de modernisation de l'offre de soins) prévoit, dans les six prochaines années, la suppression de 598 emplois et de 174 lits dans cet établissement lourdement endetté. Ainsi, pendant la pandémie, les restructurations hospitalières vont continuer, jure le directeur de l'ARS du Grand Est. Le moment était particulièrement bien choisi pour l'affirmer.

« Blessant pour le personnel soignant »

« C'est blessant pour tout le personnel soignant de dire, pendant qu'il mène le combat, que l'on va compter les munitions », s'est étranglé Laurent Hénart, maire (Parti radical) de Nancy. Celui-ci a aussitôt écrit au ministre de la Santé, Olivier Véran, pour s'en émouvoir et dénoncer la « position totalement décalée » du patron de l'agence. Dans ce courrier cosigné avec le Pr Christian Rabaud, président de la commission médicale d'établissement du CHRU, Laurent Hénart, qui préside son conseil de surveillance, rappelle que ses équipes soignantes, « totalement mobilisées », ont fait passer les capacités de réanimation de 70 à 160 lits, « faisant honneur au service public de la santé ».
Le ministre s'est fendu dans la foulée d'un tweet lénifiant : « À Nancy comme partout, l'heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #Covid19. L'heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra », a fait savoir le ministre.
Selon le dernier bilan dressé par l'ARS du Grand Est, où l'épidémie a déjà fait 1 311 morts, 4 712 personnes atteintes par le Covid-19 sont actuellement prises en charge dans les hôpitaux de la région, dont 971 en réanimation.

« Inhumain », « monstrueux »

Alors que le président de la République, en déplacement à Mulhouse, promettait le 26 mars « un plan massif pour l'hôpital », d'autres voix se sont élevées pour dénoncer la « trajectoire » suivie par le directeur de l'ARS. Mathieu Klein, président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle (PS) – et candidat à la mairie de Nancy –, a écrit dimanche à Emmanuel Macron pour lui demander d'« annuler la dette de l'hôpital public, notamment celle du CHRU de Nancy, et ne plus engager de suppressions de postes supplémentaires ». Le Copermo, auquel le directeur de l'ARS du Grand Est semble si attaché, était « non soutenable avant le Covid-19, il est aujourd'hui insoutenable », soutient l'élu du département.
Sur les réseaux sociaux, les déclarations de Christophe Lannelongue ont déclenché une avalanche de réactions outrées : « Incompréhensible », « inadmissible », « irresponsable », « inhumain », « monstrueux », peut-on lire sur les comptes Twitter et Facebook de nombreux soignants.

Couacs en série

Il y a quelques jours, le patron de l'ARS du Grand Est avait déjà fait parler de lui en ordonnant qu'un bus médicalisé parti de Reims et transportant huit patients Covid+ rebrousse chemin avant d'avoir gagné l'hôpital de Tours, où ils devaient être admis sur décision de deux chefs de service en infectiologie, au motif que le Grand Est « disposait encore de lits de médecine ».
Après plusieurs couacs dans ses rangs, le gouvernement, qui se serait bien passé de cette nouvelle polémique, semble avoir bien du mal à éviter les bévues dans la haute fonction publique. Vendredi 3 avril, Didier Lallement, tout-puissant patron de la préfecture de police de Paris, a déclenché un tollé en déclarant sur BFM TV – avant de se raviser et de s'excuser – que « ceux qu'on trouve dans les réanimations sont ceux qui, au début du confinement, ne l'ont pas respecté ».
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Et dans les dirigeants de leur pays qui promettent tout et son contraire depuis des décennies, sous tous gouvernements quel que soit leurs bords politiques !

Car une crise comme cela, mais en exergue l’incompétence de ceux-ci et leur médiocrité, car ne sachant faire que de la mauvaise basse politique en professionnels habitués à celle-ci et se moquant depuis des lustres des français lambda si versatiles qu'ils se laissent rouler, comme des gogos râleurs, mais qui ne savent pas se mettre d’accord entre eux pour élire des dirigeants intègres qui travaillent au mieux pour la France et les français lambda, et bien sûr, qui ne pensent pas qu’à eux et à leurs carrières trop lucratives !

Mais là, suite à de cette pandémie devenue mondiale à cause de ce petit virus pas si inconnu en fait, car dans la lignée d’autres précédents, dont ces bienpensants donneurs de leçons n’avaient pas pris garde, car imprévoyant comme d’habitude, n’ayant pas fait d’effort sur les moyens à donner avant à la recherche, ils ont pris une bonne claque dont ils se remettrons, le résultat, c’est que ce sont les français qui paient l’addition financièrement et surtout mortellement hélas !

Alors si ce grand directeur de l’ARS du grand est, a des états d’âmes qu’il démissionne ou qu’on le remplace, on en a tellement en magasin dans cette V eme république pseudo monarchique, usée et obsolète !

Jdeclef 06/04/2020 10h14

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