mercredi 29 avril 2020

On est mal parti avec des dirigeants qui ne savent pas où ils vont et instillent leur pessimiste à toute la population !


Michèle Cotta – Le discours d'Édouard Philippe dominé par le péril

Après les annonces du Premier ministre sur le déconfinement, l'angoisse l'emporte sur le réconfort, notamment sur la question de la reprise de l'économie.

La ligne de crête décrite par le Premier ministre mardi 28 avril est claire : le confinement a été nécessaire, efficace. Mais il ne peut pas l'être durablement sans « effets délétères ». Lesquels ? Les pires pour un pays, pour un gouvernement, pour les Français : dans l'écroulement de son système économique, dans l'effondrement de sa monnaie, dans l'arrêt de sa production.
Mais il est évident que, face aux députés, en son âme et conscience, Édouard Philippe ne pouvait pas aborder gaillardement le thème de la reprise, de l'activité, de l'avenir, tout bonnement. Tout ce qu'il a dit, le moindre détail ou la plus importante mesure, était dominé par un péril, qu'il a évoqué, bien sûr, mais en passant, entre deux phrases : celui de la deuxième vague. On le sentait bien pourtant à l'entendre, à le regarder, moins à l'aise que dans ses prestations précédentes, presque voûté, lui si droit d'habitude, sous le poids des éléments, sur lesquels il ne peut rien, et de ses propres responsabilités. Voilà pourquoi c'est la prudence qu'il faudra retenir de ce discours de déconfinement qui ressemble à s'y méprendre à une annonce de nouveau, ou d'un autre, si on veut, confinement.

La crainte d'une deuxième vague

Édouard Philippe est sûrement le premier à le déplorer, mais c'est ainsi : la France ne lui semble pas vraiment prête pour retrouver sa bonne humeur, pas plus que sa bonne santé dès le matin du 11 mai. La date avait été annoncée, on le sait, par Emmanuel Macron, sans doute alors plus confiant sur l'évolution du virus et les succès du confinement. Tout, au contraire, dans son discours d'une heure et une minute – le Premier ministre est souvent moins long que le président de la République –, Édouard Philippe a montré, en réalité, une préoccupation essentielle. Il ne s'agit pas de manque des masques, qui seront là le 11 mai, même s'ils ont beaucoup tardé. Il ne s'agit pas non plus de l'insuffisance des tests que lui reproche l'opposition : la montée en puissance de ces derniers, tant réclamés, permettra sûrement, après la date fatidique, de tester le nombre de Français souhaitable. Non, l'obsession du Premier ministre est bien celle d'une deuxième vague que tous les médecins annoncent à demi-mot à leurs patients (« Ne sortez pas trop tôt », « faites attention », « le petit peut attendre avant de retourner à l'école », etc.), dont les experts, à l'exception de l'optimiste professeur Raoult, parlent partout à mots couverts, et qu'Édouard Philippe ne peut pas ignorer.
Il n'a pas caché, tout en déclinant avec application les mesures prudentes et progressives envisagées, que les chiffres de ces derniers jours, aussi bien en matière de morts que de patients en réanimation, tels qu'ils lui avaient été transmis par le directeur de la Santé, sans doute avant qu'il ne monte à la tribune, marquaient un reflux plus lent qu'espéré et que la circulation du virus restait plus importante en France qu'on aurait pu le penser, à moins de quinze jours de la date annoncée. Au point que le Premier ministre a tout bonnement dit que si, dans les jours précédant le 11 mai, il y avait quelque relâchement dans le comportement des Français ou une remontée maligne des chiffres, cette date si chère au président serait reportée à un autre jour.
Le confinement fait craquer le duo Macron-Philippe
Protéger, tester, isoler : certes, ces trois actions s'imposent, elles vont de soi, même si elles ne sont pas commodes à mettre en œuvre. S'en remettre aux acteurs de terrain, maires et élus locaux, pour évaluer, d'un département « rouge » (celui où le virus est encore redoutablement présent) à un département « vert » (celui où le péril est plus lointain) la réouverture des marchés ou des maternelles, c'est nécessaire au moment où la situation en France est partout différente. Mais on le sent : si Édouard Philippe, tout en craignant l'« effondrement » de la France, n'a pas envisagé avec enthousiasme la reprise de la machine économique, c'est qu'il craint plus que tout, et d'autres avec lui, qu'une éventuelle deuxième vague ne pose des problèmes plus graves que la première.
On pourra peut-être reprocher au Premier ministre de faire passer la santé des Français avant la santé de la France. En tout cas, il a cette certitude, et on peut la partager : on ne remontera pas la pente économique avec une deuxième crise sanitaire.
On l'aura compris : il y avait plus, dans le propos d'Édouard Philippe, de crainte que d'espérance. Il faudra encore attendre un peu.
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Car si je prends mon cas et ma situation actuelle j’ai 73 ans et suis un patient à risque cardiaque coronarien et depuis le 06/03 je suis confiné, çà ce n’est pas grave, mais quand on ne voit pas le bout du tunnel car les annonces gouvernementales floues n’apportent aucunes réponses et l’on voit bien que l’on est très mal loti avec nos élus politiciens au pouvoir, car quand ils sont devant une crise majeure, ils sont totalement dépassés se soûlant de discours sans finalité !

J’espérais pouvoir poursuivre encore une vie normale sans plus, nous vivons n’ayant plus de famille, veuf, ma fille de 38 ans et moi ensemble dans mon appartement séparé en deux et elle seule à pouvoir sortir pour faire les courses pour vivre mais n’ayant plus de travail, qu’elle n’arrive pas à retrouver du fait du manque d’offre d’emploi !

Juste avant le début de cette crise, nous avions prévu de prendre 8 jours de vacances avec un tour opérateur en Turquie, inutile de dire que maintenant tout est tombé à l’eau avec la perte financière de 2000 euros que j’ai déjà payé et pas sur de récupérer !

Parallèlement à cela, je ne suis pas d’accord pour me faire tester, car pour l’instant je me porte correctement et ne risque pas d’infester autrui, car je ne sors plus et finir à l’hôpital ou dans une structure adaptée aux vilains porteurs dangereux pour finir par mourir d’ennui au mieux et annuler le reste de liberté qui nous reste, car ma fille et moi prenons depuis le début les protections barrières nécessaires dans mon appartement de 80 m² !

Et nous avons récupéré (enfin) 3 masques hier, du au scandale à ajouter à l’incurie gouvernementale !

J’en veux personnellement à ses politicards de tous bords qui ont mal gérés cette crise sanitaire par leur imprévoyance et laxisme habituel et souhaite maintenant pour les français et autres populations que ce virus s’évapore dans l’atmosphère car pour l’instant seul un miracle peut arriver !

Je continuerais à publier, car cela me fait exister, j’ai d’ailleurs aussi écrit au président qui n’a surement pas lu ma lettre, il pourra toujours aller à Brégançon pour se ressourcer car lui notre pseudo monarque sans couronne, il peut bouger (mais lui est jeune...)

JDECLEF 19/04/2020




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