Présidentielle
2022 : Éric Zemmour morose à la Maison de la mutualité
Le
candidat de Reconquête ! ne récolte que 7 % des suffrages, un score
très en deçà de ses ambitions. Récit d’une soirée, entre militants déçus et
soutiens déchus.
Ébloui
par les projecteurs, il fixe la foule sans se départir de ce sourire
mélancolique, lèvres closes et regard flou. La campagne électorale d'Éric
Zemmour s'est achevée dimanche soir sur la scène de la Maison de la mutualité, dans
une ambiance maussade. Avec 7 % des suffrages exprimés, il termine
quatrième candidat du premier tour, loin derrière Marine Le Pen, qu'il espérait
pourtant remplacer dans les urnes.
« Nos idées valent plus que notre score », s'est défendu
le candidat malheureux dans l'un de ses discours ponctués de slogans et de
formules lyriques assenés d'une voix monocorde : « Je prends chacune
de vos voix comme le cri d'un peuple qui ne veut pas mourir […] Je ne vois pas
la politique comme la négociation des intérêts, mais comme l'irruption de la
volonté humaine dans l'Histoire. »
Alors que sa candidature n'était encore qu'un projet lointain il y
a un an, des proches l'avaient mis en garde : « Tu finiras par faire
le jeu de Marine Le Pen. » Les premiers mois de la campagne lui ont
fait croire qu'il pouvait réussir son pari et le voici ce soir, en dépit de
« tous les désaccords », à appeler ses électeurs à voter en faveur de
Marine Le Pen.
Sarkozy, Fillon,
Zemmour… Terminus Trocadéro
Une minute avant que les résultats ne s'affichent sur les écrans
géants, de nombreux militants refusaient toujours d'imaginer que leur poulain
ne serait pas qualifié pour le second tour. En découvrant les premières
estimations, Sylvie, la soixantaine, est sous le choc : « Je n'arrive
pas à croire qu'il ne passe pas la barre des 10 % alors que c'est lui qui
fait les plus grosses audiences. Voilà trois semaines qu'on ne parle plus du
tout de lui, il y a encore eu un bourrage de crâne », martèle-t-elle en
colère. Après avoir voté François Fillon « aux deux tours en 2017,
j'avais gardé des bulletins », elle a voté Éric Zemmour et s'apprête – avant
même que la consigne ne soit passée – à voter pour Marine Le Pen. « Je
suis fille de résistante et je n'aurais jamais cru en arriver là. Marine Le Pen
me pose un peu problème, mais moins que Macron qui est le fossoyeur de la
France, qui n'a pas été élu, mais installé par un système… »
poursuit-elle, inarrêtable.
« Voix siphonnées »
Les écrans retransmettent ces soirées électorales pendant
lesquelles les prises de parole s'enchaînent à un rythme effréné. Il y a les
adversaires que l'on siffle, comme Valérie Pécresse ou Gabriel Attal. Ceux
que l'on ignore, comme Anne Hidalgo ou Yannick Jadot. Et ceux que l'on écoute
attentivement, comme Marion Maréchal, Marine Le Pen et… Jean-Luc Mélenchon.
Pour Samuel Lafont, directeur de la stratégie numérique de Reconquête ! :
« [Il] était le seul candidat à avoir une stratégie numérique, ce qui lui
a permis de siphonner le vote écolo, socialiste et communiste. Nous, on s'est
fait siphonner par Marine Le Pen qui a joué la carte du vote utile »,
déplore-t-il.
Pourquoi le
phénomène Zemmour ne s'arrêtera pas le 10 avril
L'ancien député
européen souverainiste Paul-Marie Coûteaux jette un regard à la fois cruel et
compatissant sur l'échec de cette campagne : « Je me sens un peu
coupable, je faisais partie de ceux qui voulaient qu'Éric soit candidat il y a
un an », attaque-t-il d'un air contrit. Pour autant, l'ancien énarque ne
semble pas étonné du faible score : « Je craignais que l'on fasse
encore moins que cela. Nous nous sommes laissés emporter par l'enthousiasme de
la jeunesse, très présente dans les équipes. Éric a mené une campagne
intégralement médiatique, dans laquelle il courait de média en média, comme le
faisait son modèle Trump. Pendant ce temps, Marine Le Pen menait une campagne
de terrain, une campagne très politique ». Partisan d'une « union des
patriotes », Paul-Marie Coûteaux estime que le faible score de son
candidat – arrivé devant Valérie Pécresse – lui offre quand même la possibilité
de « prendre la place du RPR. Vous verrez, il va y avoir des
ralliements ». Des ralliements vers un parti qui fait 7 % alors que
le RN fait au moins trois fois son score ? « Vous verrez »,
promet-il.
Déjà les législatives
La stratégie des législatives n'est pas encore connue, mais déjà
les premières questions affleurent. Gilbert Payet, mandataire financier de la
campagne de Reconquête !, prédit déjà « une cristallisation porteuse
du “tout sauf Macron” ». Évidemment il espère présenter un candidat dans
toutes les circonscriptions, « mais si on arrive à présenter ne serait-ce
que 525 candidats, ça serait déjà bien. Rien ne sert de présenter des
candidats là où nous ne pourrions compter que 0,5 % des voix »,
estime-t-il. L'éphémère figure des Gilets jaunes Jacline
Mouraud pourrait faire partie de ces futurs candidats Reconquête !
aux législatives, simplement elle attend de connaître les résultats de sa circonscription
dans le Morbihan avant de se lancer. En attendant, elle ne décolère pas.
« Il faut faire l'autopsie de ce résultat ahurissant. Ce score montre
qu'on est prêt à remettre le masque et ressortir le pass »… Face à
l'adversité, rien ne vaut un retour aux fondamentaux.
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Surtout
quand le candidat promet tout et n'importe quoi jusqu'à l'impossible voire
l'utopique et qu’en plus il est mal élevé et menteur se laissant entrainer par
des promesses trop grosses pour être tenues car les Français sont stupides mais
pas tant que ça !
Avec la
médiatisation orientée de certains médias qui peuvent faire peur en plus à
certains !
MELENCHON
s'en sort bien mieux car il a du métier ce vieux politicien rodé à l’exercice
et a été ministre PS mais trop vieux et il n'est pas passé loin de réussir !
ZEMMOUR a
fait des erreurs et s’est mélangé « les pinceaux » dans certains
choix et affirmations qui n’ont pas plu à une majorité de Français lambda que
déjà d’autres bien plus chevronnés que lui avaient déjà pris pour des imbéciles !
Les français
n’aiment pas les extrémistes de droite ou gauche et surtout pas les déjantés incontrôlables
ou polémistes donc c’est ce qui représente les 7 % qui restait qui ne sont pas
aller voter pour M.LE PEN et même s’il donne sa consigne de vote pour elle cela
ne servira à rien car malheur au vaincu !
De plus MELENCHON
ne donne pas de consigne de vote pour elle il fait pire disant qu’il faut voter
contre elle car il ne roulait que pour lui seulement !
MACRON
peut mettre déjà le champagne au frais !?
Cette campagne
électorale déplorable présidentielle n’est qu’un pétard mouillé qui a fait
pschitt beaucoup de bruit pour rien pour des Français qui ne savent plus voter
ou simplement qui ne savaient pas pour qui voter et malgré une abstention
importante ne changera rien pour le président sortant probablement élu !
On aura
seulement encore perdu 10 ans pour la France et les Français pour se changement
tant réclamé on doit surement être masochistes (après les 40 ans passés!?)
(PS: si
Zemmour pouvait disparaitre de cette classe politique assez médiocre comme cela
ce ne serait que mieux !?)
Jdeclef 11/04/2022
15h08
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