Jérôme
Sainte-Marie : « Ce débat n’était pas à la hauteur des
attentes »
Pour
l’analyste politique, théoricien du choc des deux blocs, le face-à-face entre
Macron et Le Pen a pâti d’un formatage scolaire.
Sondeur – il tient à cette qualification
– et analyste politique, Jérôme Sainte-Marie a été le premier à conceptualiser
la structuration de l'espace politique dans le choc entre deux blocs, l'un
élitaire, incarné par Emmanuel Macron, et l'autre populaire, porté par Marine
Le Pen. Sa théorie, lancée dans un article de presse en 2017, puis développée dans
un livre, « Bloc contre bloc », publié en 2019 (Éditions du
Cerf), distingué par le prix des Députés, a inspiré la stratégie du
Rassemblement national. Jérôme Sainte-Marie analyse le débat du second tour de
la présidentielle 2022 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Le Point : Ce débat, selon vous, a-t-il été à la hauteur des
enjeux ?
Michèle Cotta – Entre Macron et Le Pen, deux France
irréconciliables
Dans le déroulé de la campagne et les résultats du premier tour,
indéniablement. Mais dans cette campagne de second tour, les choses sont
beaucoup moins claires. Comme ces deux blocs sont minoritaires l'un et l'autre,
les débats se focalisent sur l'espace du milieu, à savoir le comportement
électoral des classes moyennes. L'objectif des deux candidats est de s'adresser
aux électorats des candidats éliminés au premier tour, à savoir, essentiellement,
la petite bourgeoisie urbaine développée ou la petite fonction publique qui a
voté pour Jean-Luc Mélenchon, et les retraités, qui se sont davantage portés
sur Valérie Pécresse. Pour l'électorat d'Éric Zemmour, il en va différemment,
puisqu'il se porte massivement, aux trois quarts, sur Marine Le Pen.
Macron-Le Pen : des hauts et débats (présidentiels)
Chaque candidat a son objectif, mais il se
retrouve face à un chevauchement de publics à convaincre.
Pensez-vous qu'un tel débat fasse bouger les intentions de
vote ?
Entre ces deux pôles qu'incarne chacun des candidats, vous avez
plusieurs forces contradictoires, qui ont été captées au premier tour par Éric
Zemmour et par Jean-Luc Mélenchon. Les deux finalistes doivent à la fois
mobiliser une partie de ces électorats et en neutraliser d'autres. Chaque
candidat a son objectif, mais il se retrouve face à un chevauchement de publics
à convaincre. À l'époque du clivage gauche-droite triomphant, il était assez
facile de déduire des résultats du premier tour l'issue du second. Il suffisait
de mobiliser au second tour les candidats qui s'étaient portés sur les
candidats ralliés. Cette fois-ci, on a affaire à une combinaison de
comportements électoraux obéissant à des logiques différentes, voire
contradictoires. Marine Le Pen a réussi à effacer le souvenir
de 2017 sans pour autant mobiliser l'électorat populaire qui ne s'est
pas porté sur elle. Elle favorise l'abstention des électeurs de Jean-Luc
Mélenchon susceptibles de se mobiliser contre elle, mais elle n'emporte pas
l'adhésion. Elle neutralise, mais elle ne galvanise pas. Elle se heurte enfin
au mur du commentaire médiatique, bien plus favorable à son adversaire, le
candidat des cadres, le candidat de toutes les autorités sociales.
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Essayant
d'aller jusqu'au bout de ce mauvais de théâtre de boulevard qui ne faisait même
pas rire personne et était confus et sans beaucoup d'intérêt car les pauvres
arguments des deux débateurs étaient connus !
On a vu la différence
de comportement entre E.MACRON le plus
précis ( bien qu’un peu agressif ayant du mal à cacher son arrogance derrière une
fausse politesse démocratique envers une femme plutôt que d’être sincère dont
on a pu constater son agacement et sa détestation !)
M.LE PEN n’est
pas tombé dans ce piège mais elle a eu le tort de masquer son caractère que l’on
lui avait reproché lors du débat de 2017 car n’étant pas naturelle a été peut-être
handicapée car pas facile de ne pas ce lâcher verbalement (peut être a-t-elle
pris un de ses médicament style Lexomil ou autre avant pour se détendre pour défendre
son programme !?)
Pour le
reste E.MACRON hyper bavard difficile à interrompre maitre du verbe et des
phrases on a vu par exemple sur les problèmes des retraites qu’il n’avait pu
régler dans son quinquennat qu’il ne maitrise toujours pas et qui devient à géométrie
variable !
Quant à la
suite il ne fera que ce qu’il voudra auréolé de sa victoire car ce n’est qu’un
petit bourgeois qui n’aime pas le peuple lambda d’en bas qui n’est toujours pas
arrivé à mieux voter et choisir un ou une élu chez des politiciens médiocres
car même LR n’a pas été capable de ne pas refaire une primaire stupide pourtant
calamiteuse au vu de la précédente en 2017 et de choisir la personne élue plus
à même de battre E.MACRON !
Après + de 40
ans et la réélection de MITTERAND qui avait aussi raté ces 2 septennats ils refont
la même erreur car ces électeurs incurables français ont ce qu’ils méritent et aiment
« les coups de pieds au derrière » car ils peuvent faire confiance au
président sortant probablement réélu pour se comporter comme un monarque absolu
et leur en faire baver !
Le
changement de génération chez les Français ne les rend pas plus intelligents ni
retrouver leur bon sens !?
Jdeclef 22/04/2022
09h55
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