« Je
veux un Henri IV à Matignon » : les coulisses du remaniement
Emmanuel Macron réunit
jeudi le conseil des ministres alors qu’il prépare la composition de sa
future équipe pour gagner les élections législatives.
L'heure
est-elle venue de se dire adieu ? Quatre jours après la victoire sans
euphorie d'Emmanuel Macron pour un mandat supplémentaire à l'Élysée, le
président réélu convoque jeudi – au lieu de mercredi initialement – son
gouvernement au grand complet en conseil des ministres. A priori le dernier
dans sa composition actuelle ou bien l'un des derniers : les concernés
sont bien en peine de le savoir.
Une partie de l'équipe devra pourtant bientôt plier bagage.
Conformément à la tradition, le Premier ministre Jean Castex va remettre la
démission du gouvernement dans les prochains jours. La nouvelle composition est
prévue pour début mai, entre le 2 et le 12. « J'aurais voulu
faire plein de choses et, pourtant, c'est presque terminé », s'attriste
une secrétaire d'État, consciente qu'elle ne sera probablement pas reconduite.
Denormandie, Borne, Le Maire… Ceux qui feront le
quinquennat
Même après dix ans dans l'exécutif (Défense sous François Hollande
et Affaires étrangères sous Emmanuel Macron), Jean-Yves Le Drian, 74 ans,
a du mal à se faire à l'idée de raccrocher les gants. « La fin
l'angoisse », confie un observateur. Une petite minorité – Roselyne
Bachelot (Culture), Florence Parly (Armées), Frédérique Vidal (Enseignement
supérieur et Recherche), Annick Girardin (Mer) – aurait fait part
du souhait d'arrêter. Cédric O (Numérique) l'a publiquement annoncé. Mais
encore faut-il obtenir le bon de sortie auprès d'Emmanuel Macron, qui ne
déteste rien de moins que voir des personnes de son équipe prendre la tangente.
« Annick Girardin lui a plusieurs fois demandé. Et, à chaque fois, il
plante ses yeux bleus dans les siens et lui demande de rester. Elle n'a jamais
réussi à partir », raconte, hilare, un proche du président.
Alors, qu’est-ce que tu veux
faire ? Je dis quoi à Emmanuel ?Brigitte Macron
Plusieurs stratégies coexistent pour s'attirer l'indulgence du
chef de l'État et tenter de poursuivre l'aventure. Celle qui consiste à gratter
à la porte, de manière plus ou moins visible, du premier cercle d'Emmanuel
Macron. L'influente épouse du président, régulièrement sollicitée par des
ministres inquiets pour leur avenir, joue souvent le rôle d'intermédiaire,
quand elle ne part pas à la pêche aux infos d'elle-même. « Alors,
qu'est-ce que tu veux faire ? Je dis quoi à Emmanuel ? » interroge
Brigitte Macron. Une autre tactique, classique, revient à faire part de sa
disponibilité et de son envie de continuer dans les médias. « Quand on a
trouvé son bonheur, pourquoi en changer ? » a dit lundi sur
France Info Bruno Le Maire (Économie), visiblement désireux de rempiler à
Bercy. « Je veux servir mon pays », a quant à lui déclaré sur RTL
Jean-Michel Blanquer (Éducation), interrogé sur son désir de rester rue de
Grenelle. En réalité, l'un et l'autre espèrent secrètement une promotion.
Le premier ne dirait pas non à Matignon ou à un périmètre élargi, le second
lorgne un ministère régalien. Quant à Élisabeth Borne, dont le nom revient avec
insistance pour devenir Première ministre, elle répète qu'elle se tient
« à la disposition » du chef de l'État. « Depuis qu'il y a des
rumeurs la concernant, ça gravite autour d'elle après chaque conseil des
ministres », s'amuse un de ses collègues.
« La meilleure chose à faire pour rester ministre, c'est de
continuer à être ministre et à veiller à ce qu'il n'y ait pas d'emmerdements, à
ce qu'aucune météorite n'entre dans l'atmosphère », considère un ministre
de poids, adepte de la discrétion et du travail. « Il faut savoir rester
souple sur ses appuis », acquiesce une autre, qui a appris à maîtriser sa
nervosité. « S'il a besoin de moi, il m'appellera ! »
Conscient que sa seule réélection dimanche ne suffira pas à lui
donner le souffle nécessaire pour remporter les élections législatives
des 12 et 19 juin, Emmanuel Macron concocte un gouvernement de
conquête, qui, par définition, implique de renouveler en profondeur les têtes.
« Ils ne seront que huit ou neuf à rester », pronostique une
responsable de la majorité. L'architecture gouvernementale et la composition de
son équipe seront les premiers signaux politiques envoyés après sa
réélection. « Le choix des hommes et des femmes, la manière de poser les
premiers actes de l'art de gouverner, notamment donner chair à la nouvelle
méthode, c'est ce qui peut donner de l'espoir aux Français », défend
Philippe Grangeon, ancien conseiller à l'Élysée. Bien qu'Emmanuel Macron
cultive le flou sur l'avenir de son Premier ministre et ne s'interdise pas
de le garder jusqu'au scrutin, il y a fort à parier que les jours de Jean
Castex à Matignon sont comptés. « Le président doit marquer la nouveauté,
lancer des chantiers. On n'a pas intérêt à garder Castex. Sinon, ça accrédite la
thèse du troisième tour de Jean-Luc Mélenchon », s'inquiète un ministre.
« Je veux un Henri IV à Matignon », a lâché Emmanuel Macron en petit
comité, vantant la figure du roi qui a réconcilié les Français.
Présidentielle : Emmanuel Macron, quelle
histoire !
Trianguler
Certaines figures ont émergé – Gabriel Attal, Gérald Darmanin,
Bruno Le Maire, Marlène Schiappa –, « on aurait tort de s'en
priver », juge un intime du chef de l'État. Les ministres Sébastien
Lecornu, Olivier Dussopt et Amélie de Montchalin ont plutôt bonne presse à
l'Élysée. Emmanuel Macron a dit vouloir promouvoir « une nouvelle
génération ». Les candidats sont évidemment plus nombreux qu'il n'y a de
postes disponibles, et le chef de l'État va vouloir trianguler à droite, à
gauche, jusqu'aux écologistes. « Le président sera très libre sur le
gouvernement, il n'aime pas les figures imposées », remarque un de ses
conseillers. Soucieux de poursuivre le « dépassement politique », le
fondateur d'En marche ! dit « ne pas se sentir prisonnier » des
nombreux élus et personnalités politiques qui l'ont rejoint durant sa campagne.
Cela étant, après avoir fait le pari de la société civile en 2017,
le cru 2022 pourrait être celui des élus locaux « pour
répondre aux enjeux de la fracture territoriale ». Le Point
a déjà repéré quelques-uns des profils potentiels. Le maire de Nice,
Christian Estrosi, a notamment publiquement offert ses services, se proposant
comme le futur monsieur Territoires du gouvernement sur BFMTV. « Pour son
dernier mandat, Emmanuel Macron serait bien inspiré de faire monter des gens
loyaux qui ne lui ont jamais fait défaut plutôt que de tomber dans du
recyclage. Il va avoir du mal à tenir ses troupes, avec la course des petits
chevaux qui commence pour 2027 », préconise une parlementaire. Le
remaniement peut aussi être l'occasion de récompenser des talents du
vivier parlementaire. Laurent Saint-Martin, Aurore Bergé, Yaël Braun-Pivet,
Claude Malhuret, Agnès Firmin-Le Bodo et Stanislas Guerini, patron de La
République en marche, font notamment partie de cette liste.
La liste de Nicolas Sarkozy
Reste à respecter la parité, la répartition géographique et… les
équilibres politiques. Le MoDem revendiquera des postes. « La fameuse taxe
Bayrou ! » ironise un ancien ministre. L'ex-chef de l'État
Nicolas Sarkozy aurait lui aussi soumis une liste de noms à son successeur.
« Il veut placer Frédéric Péchenard [ancien directeur de la police nationale,
NDLR] à Beauvau et Gérald Darmanin à Matignon », croit savoir un
ex-LR. Fera-t-il revenir François Baroin, maire de Troyes, dans le jeu ?
« Emmanuel Macron doit aller chercher des gens pour bâtir des compromis et
ne pas chercher à avoir une copie parfaite pour un 19/20 », sermonne un
conseiller officieux du président. Le sort réservé à Alexis Kohler, secrétaire
général de l'Élysée, sera aussi déterminant. Le bras droit du chef de l'État
voudrait continuer, mais il est accusé de tout verrouiller par un nombre
croissant de fidèles d'Emmanuel Macron, qui le trouvent trop technocrate.
Certains défendent son remplacement par Nicolas Revel, actuellement directeur
de cabinet de Jean Castex, doté d'une fibre plus sociale. « Le plus
probable, conclut un stratège macroniste, c'est que le président surprenne tout
le monde. »
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son nouveau
gouvernement de pattes cassées comme il l'a été lors de son quinquennat
chaotique qu'il n'a pas réussi !
Il va
pouvoir rejouer au monarque presque absolu avec ces sbires inutiles ministres autant
que médiocres les députés de son parti fantôme en ne faisant rien ou des
caprices de roitelet fat gonflé d'orgueil comme une baudruche par sa suffisance
en dédaignant encore plus ces Français qui l'ont élu par défaut par crainte de
l'extrême droite Lepeniste récidiviste ou la vieille extrême gauche
Mélanchoniste !
Il faut dire
que pour les Français lambda n’ont pas eu beaucoup de choix après leurs votes
pour des politiciens élus désespéramment nuls et en ce divisant entre eux électeurs
ne sachant pas choisir dans des candidats qu’ils connaissaient pour leurs incompétences
et égos démesurés un des principaux défauts de ses élus de tous bord de tous
bords avec des partis ringards et leurs leaders qui avaient déjà été rejetés par
les Français en 2017 qui bien sûr ne pensaient qu’à eux personnellement !
E.MACRON n’a
plus qu’a se laisser glisser vers un quinquennat qui sera surement houleux mais
que les Français ne s’attendent pas à être protégé par lui on a vu avec ces
pauvres gilets jaunes qu’ils a laissé tomber car le régalien et la sécurité des français çà
l’importune !
Et à l’international
cela peut être pire si la situation de cette guerre Ukrainienne empirait car il
ne fait que bavarder et se verrait bien glisser vers un petit ersatz de démocrature
peut-être pour cela qu’il ménage le dictateur russe avec son politiquement correct
hypocrite !?
Les Français
votent mal depuis 40 ans les conséquences sont là, car ils ne comprennent pas l’importance
délire leurs dirigeants l’abstention importante en est la preuve !
Jdeclef 26/04/2022
17h17
Comme hélas d'habitude les modérateurs du Point bornés et inféodés à leur rédaction orientée ont censuré la liberté d'expression inscrite dans notre constitution surtout en plus si l'on critique le président de cette Veme république devenue monarchique qui a donné trop de pouvoir a un seul homme et si elle continue à pratiquer cette censure moyenâgeuse cet hebdomadaire ne respecte pas cette liberté droit inaliénable de commenter leurs articles qui ne devraient qu’être qu’informatif sans objet quel qu’ils soient sans direction politique vers aucun pouvoir !
RépondreSupprimerNous sommes encore dans un pays libre qui ne doit pas être muselé il y en d’autres assez corsetés par des pouvoirs totalitaires que l’on voit de plus en plus !