Ukraine : pourquoi la première phase
de l’offensive russe est un échec
La vaillance de la résistance ukrainienne
n’est pas la seule raison du revers des troupes russes dans le nord du
pays. Moscou va devoir revoir sa stratégie.
C'est
une immense tragédie pour nous. » La phrase est aussi forte
qu'inhabituelle dans la bouche d'un responsable russe. Interrogé sur la chaîne
britannique Sky News, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov s'exprimait
jeudi 7 avril sur le déroulement de l'offensive en Ukraine. Sans donner de
chiffres, il a reconnu des « pertes importantes » au sein des troupes
envoyées par Moscou dans le pays. Même au plus haut sommet de l'État,
impossible désormais de faire comme si le plan des généraux russes se déroulait
sans heurts. Quelle différence avec la sortie il y a quelques semaines de Vladimir
Poutine qui vantait le « succès » d'une opération, se déroulant
« en stricte conformité » avec les objectifs initiaux.
L'offensive surprise lancée le 24 février dans le nord de l'Ukraine
devait permettre de s'emparer rapidement de la capitale et de faire fuir les
dirigeants locaux. De ce point de vue, c'est un échec. Kiev n'est pas tombée et
les Russes ont été contraints de se replier. La ville de Tchernihiv, longtemps
encerclée, est de nouveau reliée au reste du pays et les forces ukrainiennes
ont même repris possession de postes-frontières avec la Biélorussie, occupés
depuis le début du conflit par des soldats russes.
« La vitesse avec laquelle les troupes russes se retirent du
nord du pays est surprenante », observe un responsable du renseignement
militaire français. Selon lui, environ 60 000 soldats prennent part à ce
grand basculement de troupes, qui va du front nord vers celui de l'est. Une
réorganisation d'autant plus inquiétante pour Moscou que les observateurs
s'attendaient à ce que des troupes fraîches arrivent pour participer à la seconde
phase de l'offensive, annoncée dans le Donbass. Ce sont en réalité des
soldats déjà usés par des combats difficiles puis par des déplacements longs
qui vont venir prêter main-forte à leurs camarades. L'acte II de la guerre
est en préparation, le regroupement des troupes russes en cours. Reste à savoir
quand et où elles passeront à l'attaque.
Comment expliquer que le plan initial ait échoué ? Avant le
conflit, on présentait l'armée russe comme l'une des meilleures au monde et on
donnait peu de chances aux Ukrainiens face à l'ogre russe. La réalité du
terrain aura surpris autant les stratèges russes que les observateurs
occidentaux. Notamment dans les airs. Les Russes ne sont toujours pas maîtres
du ciel, malgré leur flotte de chasseurs et leurs batteries de missiles
antiaériens. Le missile S-400, présenté comme l'arme absolue pour descendre les
aéronefs ou des missiles ennemis, est quasi-absent des combats. En face, les
Ukrainiens ont abattu de nombreux chasseurs et hélicoptères, grâce à des
missiles sol-air, notamment fournis par les Occidentaux, qu'ils parviennent à
déployer très rapidement sur le terrain.
Sur terre, on estime que les 120 000 soldats déployés par la
Russie ont trouvé face à eux entre 150 000 et 200 000
Ukrainiens. Insuffisant pour mener une offensive efficace, estime l'expert
français. « Il faut un ratio de trois assaillants contre un défenseur pour
pouvoir s'emparer d'un vaste territoire. Pour le combat urbain, comme ce qu'il
se passe en Ukraine, ça monte à 5, voire 10, contre 1. On en est
loin ! » Selon lui, la qualité des troupes russes laisse aussi à
désirer. Alors que Moscou avait envoyé des forces spéciales du FSB et du GRU se
battre en Syrie, en Ukraine il y a beaucoup de conscrits et de réservistes.
Kiev avait anticipé que la guerre se gagnerait dans les
villes
Quant aux forces d'élite, elles ont été mal utilisées. Les
prestigieux et redoutés parachutistes russes, le VDV, sont parvenus à s'emparer
de cibles stratégiques, mais ils ont souvent été contraints de les abandonner
rapidement aux Ukrainiens, comme ce fut le cas à l'aéroport Antonov de
Hostomel, au nord-ouest de Kiev. Les spécialistes occidentaux
décriaient l'insouciance des Ukrainiens avant la guerre, faisant remarquer
qu'ils ne gardaient même pas leur frontière. En réalité, Kiev se préparait
et avait anticipé que la guerre ne se gagnerait pas aux frontières, mais
dans les villes.
Côté matériel, les experts s'étonnent de voir que la Russie
utilise peu ou pas ses équipements les plus avancés. Avant la guerre, dans les
salons d'armement, Moscou exhibait régulièrement son arsenal d'armes de
dernières générations. En Ukraine, ce sont majoritairement des hélicoptères,
des chasseurs et des blindés un peu âgés qui sont déployés. Face à eux, les
Ukrainiens disposent d'ailleurs souvent du même matériel, ce qui leur permet de
réparer les engins laissés par les Russes pour les retourner contre eux. Dans
les combats rapprochés, l'étude de photos prises à Marioupol laisse penser que
les troupes engagées dans les batailles urbaines ne sont pas bien équipées pour
ce type de combat.
Le 9 mai en ligne de mire
Sur mer enfin, les experts s'interrogent sur le rôle exact
des 40 navires militaires russes présents en mer Noire. En effet,
contrairement à ce qui était attendu, aucune opération amphibie majeure n'a été
menée jusqu'ici. Pire, depuis le 25 février et la spectaculaire attaque
contre trois navires russes dans le port de Berdyansk, Moscou n'a plus
utilisé ce port stratégique. Quant à la grande ville portuaire d'Odessa, elle
n'a pas encore été approchée. Aucun bombardement massif non plus, les seuls
bâtiments détruits par Moscou sont des cibles logistiques.
Guerre en
Ukraine : pourquoi l'armée russe ne progresse plus
Conquérir un territoire est une chose, il faut ensuite être en
mesure de le tenir, et ça demande beaucoup de troupes disponibles »,
abonde un autre. « Le plus dur reste à faire », résume-t-il en
lançant un avertissement : « L'impatience russe commence à se faire
sentir et elle aura une conséquence directe : l'augmentation du niveau de
violence. »
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depuis la fin de la 2eme guerre
mondiale à part avoir subi un revers 1979/1989 avec l'AFGHANISTAN en se
retirant de ce conflit comme les américains plus tard rassemblant à une fuite et aussi cette
coalition occidentale désordonnée initiée en 2001 surtout en 2013 contre DAESH
EI pour lutter contre ce terrorisme islamique qui perdure toujours malgré de
moindre intensité en Europe et dans le monde !
La chute du mur de BERLIN et la
fin de cette guerre froide a permis à POUTINE de reprendre en main cette Russie
en fédération en 30 ans environ mais voyant la faiblesse des USA qui ne voulaient
plus faire le gendarme du monde avec cet OTAN que justement notre président (grand
bavard qui parle toujours trop pour dire quelque chose d'intelligent) avait dit
« en mort cérébrale » ce qui convenait à Poutine qui soi-disant avait
peur de cette organisation défensive datant de la guerre froide !
Et donc a annexé des régions frontalières
par des séparatistes russophones de l'UKRAINE en complétant cette annexion par
la CRIMEE tout en donnant une aide militaire pour écraser l’opposition au dictateur
BACHAR AL HASSAD en rasant cette belle ville d’ALEP en Syrie (ce qui fait penser
à Guernica en Espagne en 1937 avec les légions condors aériennes d’HITLER pour
assoir le pouvoir du dictateur FRANCO mort dans son lit en 1975 il faut
bien s’aider entre dictateurs !)
Pendant ce temps-là l’EUROPE occidentale
et les USA ont regardé çà car voyant tout mais sans bouger !?
Donc ce nouveau dictateur Russe a
décidé d’annexer l’UKRAINE qui voulait être libre mais sans compter sur le
peuple courageux de ce pays qui défend sa liberté !
Et maintenant on a une guerre
mondiale larvée à nos frontières merci à nos dirigeants qui ne nous protègent pas
assez, coïncidence on va même probablement réélire le nôtre !
Jdeclef 09/04/2022 16h31
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