Guerre en
Ukraine : « Le terme de génocide est excessif »
ENTRETIEN.
L’historien des génocides Bernard Bruneteau analyse le bien-fondé des
accusations lancées par le président américain Joe Biden contre l’armée russe.
Le
président américain Joe Biden a qualifié de « génocide » les crimes
commis par l'armée russe en Ukraine depuis le début de l'invasion le
24 février. « Il est de plus en plus clair que Poutine essaie
d'effacer l'idée même de pouvoir être un Ukrainien », a-t-il déclaré à des
journalistes à Washington. Bernard Bruneteau, professeur d'histoire
contemporaine à l'Institut d'études politiques de Rennes, a beaucoup travaillé
sur les totalitarismes et sur les génocides au XXe siècle. Il
est l'auteur de nombreux ouvrages sur ces thématiques, dont Un siècle de génocides. Des Hereros au Darfour
(éditions Armand Colin, 2016).
Le Point : Comment recevez-vous
l'utilisation par le président américain Joe Biden du terme de génocide pour
qualifier l'agression russe de l'Ukraine ?
Comment juger les crimes de la guerre d'Ukraine
En utilisant ce qualificatif, Biden suit le président Volodymyr
Zelensky qui évoque un génocide depuis quelques jours avec la découverte des
exactions de Boutcha. Ce terme fait fortement écho aux famines
de 1933 et aux massacres commis par les Russes contre les Ukrainiens.
Or, l'identité nationale ukrainienne s'est largement bâtie ou rebâtie autour de
la mémoire de ces événements, appelés Holodomor. Elle a notamment instauré une
forme de clivage entre la manière dont les événements étaient qualifiés parmi
les ukrainophones, majoritaires dans l'ouest du pays, et certains russophones
qui contestent l'utilisation du mot génocide. Mais une majorité d'historiens,
hors de ceux qui ont un penchant pro-Poutine, s'accordent aujourd'hui à
reconnaître que ces famines avaient un caractère génocidaire. Il y a une forme
de consensus, même si cette question est instrumentalisée politiquement.
À l'inverse, Emmanuel Macron, interrogé mardi
sur France 2, a déclaré « vouloir être prudent avec les termes ».
Pourquoi cette différence d'approche ?
Plusieurs éléments expliquent la position américaine. Il y a une
dimension stratégique qui consiste à délégitimer la Russie. Mais il y a surtout
une différence de conception du terme. Le juriste polonais Rafael Lemkin,
auteur du concept de génocide, avait lui-même une conception assez large du
crime, englobant tout acte de « dénationalisation d'un peuple ». Cela
a engendré de nombreux débats dans la sphère académique et, d'une manière
générale, les Anglo-Saxons ont une conception plus large du mot génocide. En
Europe, on a une vision plus restrictive, sans doute plus fortement marquée par
la Shoah. L'administration démocrate de Washington, elle, est très influencée
par les positions de Samantha Power*, qui est très en pointe sur la question
ukrainienne. Elle a contribué à remettre en question la faiblesse de la réponse
américaine, notamment après les Balkans et le Rwanda. Cela tranche avec la
prudence européenne.
Dans le cas du Darfour, il y a de nombreux débats, c'est un
génocide ambigu. On est face à une contre-insurrection violente, une population
mélangée, une répression et un clivage qui suivent plus des lignes de fractures
sociales que raciales… L'intention génocidaire vient-elle du gouvernement de
Khartoum ou des milices locales ? Il y a un débat de fond. Dans le cas de
la Birmanie et des Rohingyas, il y a également une contre-insurrection
violente, des crimes contre l'humanité, mais la volonté d'éradication n'est pas
très claire. L'exemple des Ouïgours me semble le plus recevable, car on a
affaire à une entreprise planifiée de grande ampleur, ce qui est l'essence même
du concept de génocide. La répression est culturelle, linguistique, ethnique,
avec une politique de colonisation. Le but de Pékin est de faire disparaître
une population.
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Les mots
importent peu, seuls les actes constatés sur les terrains des affrontements
compte !
On n’en faisant
pas tant quand ces islamistes terroristes barbares exécutaient des victimes en
direct pour que le monde voit ce que donnait la folie de certains fanatiques !
Ce n’est
pas pire quand on exécute hommes femmes enfants bébés torture et viole des
innocents villageois !
Et nous
en France on a un président bienpensant donneurs de leçons qui préfèrent ne pas
appeler « un chat un chat » en bon hypocrite pratiquant le
politiquement correct en s’écoutant parler avec un dictateur qui ne rêve que de
détruire la population de l’UKRAINE dont il pense que ce peuple slave dit frères
n’est que de sous hommes !?
On a déjà
vu et entendu cela lors de de la deuxième guerre mondiale ou même en AFRIQUE au
RUANDUA qui était un génocide par des luttes fratricides entre hernies différentes
dans un même continent et pays !
Notre président
n’est qu’un beau parleur qui s’écoute parler car se croyant surement mieux éduqué
ou ce croyant parler à la tribune à la SORBONNE devant un parterre d’étudiants
dans un monde de bisounours soi-disant des droits de l’homme loin d’être
appliqué dans ce monde violent et qui se fait remarquer en montrant que le
reste de Européens occidentaux et USA devraient prendre des gants sur un dictateur
qui ne prend aucune retenue pour détruire ce pays l’UKRAINE qui a eu selon lui
le tort de vouloir être libre !
Peut
importe les mots ce n’est que la sémantique diplomatique hypocrite on sait ce
que les mots veulent dire génocide utilisé seulement 3 fois, ou criminel de guerre
voire crimes contre l’humanité ou même boucher comme à dit BIDEN!
Puisque
les occidentaux n’ont pas voulu s’impliquer directement et notamment l’OTAN et donc
les USA : POUTINE ne risque pour l’instant pas grand-chose !
(Pour la
possible réélection de notre président mauvaise coïncidence de dates moi je
voterais blanc car faire confiance à celui-ci pour nous défendre je ne le
ferais pas !)
Jdeclef 15/04/2022
12h15
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