Coignard – Les chefs sans plume
CHRONIQUE. Ils visent le sommet de
l’État, mais ignorent la magie du verbe. Ils semblent lui préférer platitudes,
clichés et figures de style éculées.
Où sont les plumes, ces
rédacteurs de l'ombre qui écrivent les discours des politiques ?
Invisibles, ils impriment leur marque dans le phrasé des candidats. S'ils ne
peuvent, par la simple magie du verbe, transformer un piètre orateur en bête de
scène, ils sont comptables des formules qui font mouche. Pour cette campagne
présidentielle, les plumes n'ont pas disparu mais semblent avoir perdu
l'inspiration. Et c'est bien attristant, tant le style fait partie des charmes
de la politique française. S'il vient à manquer, ce peut être une raison de
plus de se détourner de l'isoloir.
Les candidats ont-ils conscience des dégâts, même inconscients, que
peut provoquer leur pauvreté langagière auprès des électeurs ? « Avec
moi, le scandale des Ehpad, c'est terminé », dit Valérie Pécresse au
Zénith de Paris. Ces propos lapidaires sont-ils vraiment crédibles ?
Rassurants ? Surtout quand ils sont suivis par cette étrange
formule : « Si on dit pas avant, on fait pas après. » Qu'en
termes choisis ! Et la candidate d'utiliser sans trouble apparent un
cliché usé jusqu'à la corde : « Je veux que la peur change de
camp. » Jean-Luc Mélenchon, lui, est au contraire de Valérie Pécresse
un excellent tribun. L'approche du scrutin lui fait toutefois oublier toute
prudence d'expression : « Il faut sortir du nucléaire, tout de
suite », s'exclame-t-il à Toulouse. En pleine crise sur le gaz et le
pétrole russe, il fallait oser ce mot d'ordre lapidaire.
Valérie Pécresse, un meeting pour effacer le
Zénith
Vendredi soir à Stiring-Wendel, Marine Le Pen a su elle aussi ne pas reculer
devant les platitudes : « Je veux que chaque Français puisse vivre
dans la sérénité, construire sa vie, faire des projets, rêver […]. Avec moi, ce
sera toujours du plus, jamais du moins. » Pour faire oublier son
poutinisme incurable, la candidate du RN est devenue la championne du pouvoir
d'achat : « Toujours du plus, mais du moins. » Une tactique
qui peut paraître grossière, mais qui semble fonctionner.
Fin de campagne
prudente pour Marine Le Pen
À chacun son refrain. Éric Zemmour répète à l'envi qu'il est
le seul prétendant à pouvoir sauver la France. Et, peut-être pour faire
populaire, au Trocadéro, il a dit : « L'assimilation, c'est de rire
devant Louis de Funès, Jean Dujardin ou Depardieu. C'est pleurer en
écoutant Jacques Brel. » Passons sur l'incohérence grammaticale –
c'est « de rire » mais c'est « pleurer » – pour
s'intéresser à trois membres du quatuor qu'il se plaît à citer : un
comédien d'origine espagnole, un acteur à passeport russe délivré par Poutine,
un chanteur belge…
Emmanuel Macron jouait gros, lui aussi, samedi à la Défense pour son unique
meeting de premier tour. Son – trop ? – long discours contenait au moins
deux facilités : une interminable et double anaphore – « je ne me
résoudrai jamais » et « c'est injuste » – ; un emprunt au
Nouveau Parti anticapitaliste de Philippe Poutou, recyclé à propos des
maltraitances dans les Ehpad : « Nos vies, leurs vies, valent plus
que tous les profits. »
Emmanuel Macron, un meeting géant pour
réveiller sa campagne
De quoi ce manque d'exigence général est-il le symptôme ? Première
hypothèse : les discours des candidats sont rédigés par des
« plumes » médiocres. Ce serait un étrange hasard. Seconde
possibilité : le débat démocratique est anesthésié par la polarisation
politique, illustrée par ce face-à-face entre l'extrême centrisme d'Emmanuel
Macron et l'extrémisme de ses trois principaux adversaires. Dans ce cas, on ne
peut demander aux « plumes » plus qu'elles ne peuvent accomplir
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Mais surtout en fait à part quelques différences minimes ils disent tous la même
chose en promettant tout et n’importe quoi et promesses qu’ils ne tiendront pas
ou alors à minima dans cette France sclérosée par de la politique politicienne !
Et tous quelque soit leurs bords politiques gauche droites ou extrêmes qui
ne veulent plus rien dire pour les Français lambda qui de fait se lassent et s’abstiennent
de plus en plus ce ne serait pas si grave si nous étions dans un monde en paix !
Or ce n’est plus le cas dans cette Europe occidentale menacée globalement à
travers cette vraie guerre en UKRAINE à
nos portes par la Russie de ce dictateur déséquilibré qui peut déraper à tout
moment et qui a déjà fait tuer des centaines voire des milliers d’innocents avec
une barbarie que l’on voit de plus en plus de l’armée Russe !
L’indignation des pays occidentaux comme celle de notre président sortant ne
pensant pour l’instant comme nos élus qui se présentent à l’élection présidentielle
semble évidemment forcée alors que le danger est à nos portes ou par exemple les
mouvements de colère d’une parie des corses indépendantistes très hors de propos
en cette période crise grave car en fait les peuples FRANÇAIS de tous bords et Corses
devraient prendre conscience du danger si près car peut être trop gâtés depuis des
décennies dans leur petits conforts !
Car réélire un président qui n’a pas fait des étincelles et qui nous soulent
de bien pensante hypocrite faisant du politiquement correct creux donneur de
leçons n’est pas forcément ce qu’il faut à la France et aux Français en ce
moment !
Car cette crise internationale commence à se ressentir sur le pouvoir d’achat
l’inflation la crise de l’énergie voir même alimentaire sans compter la COVID
pas encore terminée avec des contaminations importantes
Il faudrait que les français se réveillent enfin en montrant ce qu’ils
veulent enfin pour être vraiment protégés !
Jdeclef 04/04/2022 16h25
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