vendredi 1 avril 2022

Non pas encore mais si les occidentaux laissent trop trainer cette crise :

 

La troisième guerre mondiale a-t-elle vraiment commencé ?

Vulnérabilité des États-Unis, montée en puissance de la Chine, crainte de Poutine… Outre-Atlantique, éditorialistes et essayistes brisent les tabous.

Certes, l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février, n'a pas pris exactement Washington de court. Avertis par leurs « grandes oreilles » de son imminence, les Américains avaient prévenu les capitales européennes, alors incrédules, plusieurs semaines à l'avance. Cependant, l'événement a quelque peu décontenancé les experts américains en relations internationales. Ce n'était pas de ce côté que leur attention était principalement tournée. Ils étaient obsédés par la montée en puissance du rival chinois et souvent inquiets de la faible capacité des États-Unis à y faire face. Ils s'alarmaient, en particulier, de l'érosion de la puissance navale des États-Unis et de la vulnérabilité des câbles sous-marins (voir le livre de Bruce D. Jones To Rule the Waves. How Control of the World's Oceans Shapes the Fate of Superpower). Un sujet redevenu d'une brûlante actualité.

Dans la revue Foreign Affairs, le théoricien « néoréaliste » John Mearsheimer a lancé un débat, qui ne cesse de rebondir, sur la meilleure manière de contenir l'irrésistible montée en puissance de la Chine. Les partisans de l'ordre libéral international, écrit-il, de George Bush à Barack Obama, ont fait entrer le loup dans la bergerie avec l'espoir insensé que Pékin se coulerait dans le système international conçu par les Occidentaux et que la Chine se libéraliserait. Ils ont ouvert à Pékin les portes de l'OMC, investi massivement en Chine et procédé à d'importants transferts de technologie pour permettre à l'empire du Milieu de se développer rapidement. Mais la politique de Xi Jinping est autoritaire à l'intérieur et révisionniste sur la scène internationale. Et il entend bien profiter de la démographie et de la richesse chinoises pour dominer l'Asie et en chasser les Américains.

Guerre en Ukraine – La méthode Reagan pour vaincre la Russie

C'est Donald Trump qui a enfin compris d'où venait le danger, écrit Mearsheimer, et il a remplacé la stratégie du contrat (engagement) par celle de l'endiguement (containment). Joe Biden va-t-il poursuivre dans cette voie ? Mearsheimer en doute. Dans le camp démocrate, on relève avec ironie le rapide changement de ton des trumpistes sur la guerre en Ukraine. Après avoir qualifié l'invasion du pays de « coup génial » de Poutine, Trump a fait machine arrière et accuse à présent… Biden d'avoir encouragé l'agression par sa faiblesse. La majorité des élus républicains du Congrès jugent la réponse de Biden insuffisante. Mais des personnalités de l'ultradroite, comme l'animateur de Fox News Tucker Carlson ou la jeune éditorialiste noire Candace Owens, persistent à relayer certains thèmes de la propagande poutinienne.

Trois défis militaires simultanés

Le journaliste britannique vedette Gideon Rachman, auteur du très remarqué Easternisation. War and Peace in the Asian Century, prédit depuis longtemps que l'hégémonie des Occidentaux sur le monde touche à son terme et que l'ancienne mondialisation (où tout le monde était gagnant) a changé de nature : les blocs commerciaux vont de plus en plus entrer en conflit pour l'accès aux ressources et aux marchés. Dans le Financial Times du 13 décembre 2021, il annonçait l'attaque de la Russie contre l'Ukraine. Au cours de l'année 2022, estimait-il, les États-Unis pourraient bien se trouver devant la mission, impossible pour eux, de faire face à trois défis militaires simultanés : en Ukraine, à Taïwan et au Moyen-Orient. La Russie, la Chine et l'Iran sont trois puissances qui entendent dominer leur région et justifient leurs ambitions territoriales en se prévalant de liens ethniques ou religieux avec leurs cibles. Mais c'est du côté de la Russie, estimait-il, que la mèche est la plus courte et que la bombe devait exploser en premier. Quid de Taïwan ?

La Chine à la croisée des chemins

La Chine n'est pas considérée comme une menace imminente : Xi Jinping espère être reconduit dans ses fonctions à la tête du parti unique et de l'État lors du 20e congrès, cet automne. Ce n'est pas le moment de lancer contre Taïwan le genre d'opération dans lequel Poutine s'est embourbé en Ukraine. Certains experts, comme Stephen S. Roach, comptent même sur Pékin pour négocier un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine. Certes, remarque cet ancien directeur de Morgan Stanley devenu professeur à Yale, Xi Jinping a signé avec Vladimir Poutine, le 4 février, un accord de coopération qui lie leurs deux pays dans un « partenariat privilégié ». Mais la Chine est mal à l'aise, observe Evan Feigenbaum. D'un côté, elle prêche les principes de strict respect des souverainetés nationales et de non-intervention dans les affaires intérieures des États. De l'autre, sa propagande relaie tous les éléments de langage de Poutine : provocations de l'Otan, laboratoires secrets de guerre bactériologique américains en Ukraine, etc. Si la Chine veut démontrer qu'à la différence de la Russie elle n'est pas une puissance disruptive mais qu'elle est désireuse d'assumer les responsabilités mondiales qui vont avec sa puissance, il lui revient d'obtenir un cessez-le-feu. Par la suite, elle pourrait convoquer un sommet du G20 et prendre la tête d'une coalition de pays désireux de reconstruire l'Ukraine.

La nouvelle guerre froide sera bien pire que l’ancienne.Mary Elise Sarotte, « The New York Times »

Terrifiante tribune de Mary Elise Sarotte dans le New York Times. Cette historienne des relations internationales au XXe siècle estime que « la nouvelle guerre froide sera bien pire que l'ancienne ». Les pilotes des armées de l'air de l'Otan et du pacte de Varsovie, explique-t-elle, avaient mis au point certaines procédures destinées à éviter que leurs rencontres inopinées dans le ciel de l'Europe ne débouchent sur des affrontements. D'une manière générale, des codes de comportement tacites, adoptés par les dirigeants des deux blocs, rendaient les comportements prévisibles. Tel n'est plus le cas. Et la guerre en Ukraine peut déborder, à tout moment, vers les pays voisins. En outre, toute une panoplie d'armes nouvelles, qui vont des missiles hypersoniques russes aux outils de la cyberguerre, peut être mobilisée séparément et entraîner des réactions sur d'autres plans dans une spirale incontrôlable de montée vers les extrêmes.

Poutine terrifie l’Occident.Bret Stephens, « The New York Times »

Dans le même journal, le commentateur Bret Stephens préfère comparer l'invasion de l'Ukraine par Poutine à celle de la Pologne par Hitler, en septembre 1939. Un certain nombre de signes avant-coureurs avaient précédé le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale : remilitarisation de l'Allemagne, Anschluss de l'Autriche, crise des Sudètes. Sous nos yeux, Poutine a envahi la Géorgie, annexé la Crimée, détruit Alep sous les bombes… Ne rencontrant aucune résistance, il a estimé qu'il pouvait tout se permettre et détruit, à coups de bombes et de missiles, des villes ukrainiennes. Par crainte de déclencher une troisième guerre mondiale, l'Otan a refusé à Zelensky l'interdiction aérienne du ciel de son pays. Mais « notre aversion proclamée pour la confrontation est, pour la Russie, une invitation à l'escalade et non une dissuasion ». Poutine « terrifie l'Occident. Et ses compagnons de route, à Pékin, à Téhéran et à Pyongyang, en prennent bonne note ».

Guerre en Ukraine : « Poutine a fait effraction en Occident »

Harold James, historien britannique enseignant à Princeton, a appelé à mettre fin à toute importation de gaz et de pétrole russes. Si l'Europe ne veut pas que ses vertueuses proclamations sonnent faux et soient perçues comme hypocrites, elle doit mettre ses actes en accord avec ses principes. Certes, une réduction drastique de nos approvisionnements énergétiques se traduirait par une récession économique. Mais, à voir la manière dont se comporte l'armée russe en Ukraine, le coût d'une possible guerre avec la Russie se révélerait bien plus élevé.

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Non pas encore mais si les occidentaux laissent trop trainer cette crise :

Ukrainienne çà risque de vraiment de déraper !

Il faut éliminer ce dictateur qui se prend pour un Tsar de l'ex-empire russe qu'il veut reconstituer par obsession paranoïaque, craignant cet épouvantail, l'OTAN !

Car un homme qui a peur parce que n'arrivant pas à ses fins est plus dangereux !

La Chine du temps de l'URSS était proche de la Russie car c'était un pays communiste mais XI JINGPING est surtout un affairiste qui a besoin de clients nombreux et là les occidentaux sont fiables son intérêt n'est pas de faire la guerre à l'Europe voire surtout aux USA et dans la zone pacifique pour simplement TAIWAN !

Pour l'instant POUTINE est encore seul il faut qu'il le reste ou disparaisse au mieux pour éviter qu'il déborde dans sa folie expansionniste !

Sans quoi là il faudra se défendre mieux qu'on le fait et notamment en FRANCE avec notre petite armée que l'on a trop diminué depuis 20 ans croyant à notre bouclier défensif nucléaire et cesser de parler pour ne rien dire avec Poutine comme le fait notre président sortant que l'on risque de garder en plus 5 ans pas à la hauteur de ce problème qui le dépasse (comme d'autres d'ailleurs depuis son quinquennat qui se termine !)

Chaque jour qui passe est un danger qui augmente, il faut que les Français pour leur sécurité y pensent ainsi que tous les européens occidentaux les USA avec cet OTAN !

Notre malchance c’est cette campagne électorale déplorable qui brouille tout dans notre pays et qui freine toute décision internationale et intérieur pour nous protéger plutôt que de faire des bavardages stériles creux macronien !

Jdeclef 01/04/2022 16h12


1 commentaire:

  1. ça y est la censure débile des modérateurs du point a encore frappé inutilement car dire la vérité et plébisciter la prudence dans cette crise Ukrainienne déclenchée à cause d'un dictateur malade qui s'ignore n'est pas permis par une rédaction qui ne respecte pas les opinions de qui veut simplement réfléchir dans une telle crise grave il ne faut rien cacher car c'est contreproductif et même coupable de la part d'un hebdo journalistique qui est là pour informer sans faire de la censure moyenâgeuse arbitraire !

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