À Vernon,
Marine Le Pen appelle à une « révolution référendaire »
REPORTAGE.
Ric, septennat, proportionnelle… La candidate du RN a détaillé dans
l’Eure son programme de réformes institutionnelles pour
« apaiser » la vie politique.
Le
plus démocrate ne serait pas celui que l'on croit… Alors que les soutiens
d'Emmanuel Macron alertent, dans cette campagne d'entre-deux tours, sur le
risque institutionnel que représenterait l'élection de Marine Le Pen à la
présidence de la République – la candidate du RN promettant un référendum
pour lutter, notamment, contre l'immigration –, la députée du
Pas-de-Calais a livré mardi sa vision de la démocratie, en présentant un corpus
de mesures pour « revivifier nos institutions ».
Une conférence de presse symboliquement organisée à Vernon, dans
l'Eure, l'un des foyers du mouvement de contestation des Gilets jaunes, et
aussi fief de Sébastien Lecornu, l'un des piliers de la campagne du président
candidat. Un président qu'elle accuse d'avoir « contribué à dégrader la
fonction présidentielle et les institutions », en manifestant « un
mépris ostensible des élus et des corps intermédiaires »… L'absence de
représentativité des institutions a « favorisé l'apparition des mouvements
de rue » qu'Emmanuel Macron a « réprimés de manière féroce »,
dénonce-t-elle, s'indignant qu'en dépit de ses scores aux différentes
élections, le Rassemblement national ne dispose aujourd'hui que
de 8 parlementaires élus, sur un total de 925. « La fracture
démocratique sera l'un des grands échecs du quinquennat Macron », soutient-elle,
tout en se posant en garante des institutions et de la souveraineté populaire.
Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon dans le viseur
À Vernon, Marine Le Pen a détaillé ce que serait, si elle
était élue, sa « révolution référendaire », un thème auquel les
électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qu'elle espère rallier le 24 avril,
sont particulièrement sensibles. Elle promet de réviser la Constitution pour
rendre « plus facile » l'organisation de référendums, et propose que
pendant 15 ans, il ne soit plus possible de revenir sur une mesure adoptée
par ce biais, autrement que par une autre consultation populaire. Une
façon de rassurer électeurs et abstentionnistes encore traumatisés par le
contournement du référendum de 2005.
ICotta – Macron, Le Pen : pourquoi ce n'est pas un
« remake » de 2017
Elle entend également élargir les possibilités de recours au
« référendum d'initiative citoyenne », à partir de 500 000
signatures d'électeurs. Ceux-ci pourront proposer une nouvelle loi,
mais aussi abroger ou modifier un texte existant. Des garde-fous assureraient
la représentativité des signataires et les propositions pourraient être
bloquées « par décision conjointe du président de la République et du
Parlement », précise la candidate, notamment pour protéger la sûreté
nationale.
Nos propres lois pourront aussi
être abrogées ! Quelle meilleure réponse à nos détracteurs ?
En clair : un Ric ne pourrait pas proposer que la France
abandonne la dissuasion nucléaire, mais il pourrait suggérer de rétablir la
peine de mort. Excessif ? « Au contraire ! Il ne faut jamais
avoir peur du peuple. Et cela veut dire que nos propres lois pourront aussi
être abrogées ! Quelle meilleure réponse à nos
détracteurs ? » souligne l'un de ses conseillers. Un discours au
populisme assumé, Marine Le Pen voulant « tordre le cou à une espèce de
prêt-à-penser qui prospère dans les élites et les médias, selon lequel le
peuple ne serait pas suffisamment apte à décider par lui-même de son
avenir ».
La
proportionnelle à l'Assemblée, retour d'un vieux tube
Dans le même état d'esprit, la candidate promet d'inscrire dans la
Constitution le principe selon lequel au moins deux tiers des députés de
l'Assemblée nationale seront élus « selon un scrutin de type
proportionnel », laissant au Parlement le soin d'en définir, par la loi,
les modalités. Une réforme promise par Emmanuel Macron en 2017, qu'il a
par la suite abandonnée.
Marine Le Pen propose enfin « l'instauration d'un septennat
non renouvelable » pour la fonction présidentielle… Une mesure à laquelle
Emmanuel Macron, dans une interview au Point, s'est nouvellement
déclaré favorable, sans toutefois s'opposer à son caractère renouvelable,
a-t-il détaillé par ailleurs dans la journée. « M. Macron va finir
par voter pour moi », a-t-elle ironisé, étrillant le « vide sidéral
du président sortant sur ces questions ».
Des propositions denses, portées par le RN, et par le Front
national avant lui, depuis plusieurs années, mais que la candidate avait
anticipé de mettre en exergue précisément entre les deux tours pour
élargir son électorat, à l'heure où l'apport des électeurs de Jean-Luc
Mélenchon devient crucial. « La proportionnelle, c'est quand même ce que
veulent la majorité des Français », insiste son conseiller Franck Allisio.
« C'est vous, madame, qui décidez de qui est journaliste ou
pas ? »
Au-delà, les stratèges du RN espèrent, par ces mesures, rappeler à
l'opinion quelques pages polémiques du quinquennat, de la crise des Gilets
jaunes aux critiques contre un « Parlement croupion », en passant par
la gestion de la crise du Covid dans le secret du conseil de Défense.
« Emmanuel Macron a technocratisé la Ve République, nous
voulons la rendre au peuple », décrypte un conseiller.
Une transparence revendiquée, qui ne s'étend pas à tout le monde…
Devant les dizaines de journalistes qui s'étaient transportés à Vernon pour
entendre le plaidoyer de la candidate en faveur de la démocratie, Marine
Le Pen est légèrement sortie des rails en répondant à une question sur les
journalistes de l'émission Quotidien, programme phare de la chaîne TMC,
systématiquement exclus de ses événements. « Il n'y a pas de journalistes
chez Quotidien
[…] C'est une émission de divertissement », a-t-elle estimé.
« C'est vous, madame, qui décidez de qui est journaliste ou
pas ? » a interrogé un journaliste de Libération.
« Oui. Je suis chez moi, non ? »
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(On n’est pas
en Suisse pays fédéral avec des cantons différents qui utilise ce type consultation
pour beaucoup de sujets sociétaux et des habitants nettement plus disciplinés
dans un petit pays en plus neutre !)
Mais en
France c’est tout le contraire on est indisciplinés râleurs frondeurs et
versatiles ce qui donne des politiciens élus de plus en plus médiocres qui ne
pensent qu’à eux avec à sa tête un président qui se prend pour un monarque de
l’ancien régime élu au suffrage universel des français qui lui donne trop de
pouvoir dans cette V eme république devenue monarchique mais obsolète car ne
répondant plus à ce que veulent certains qui crient au manque démocratie pourtant
libre mais avec trop de libertés mal encadrées !
Alors plutôt
que de vouloir faire des référendums (et quand ils sont respectés : car en 2005, les peuples français et néerlandais
avaient refusé par référendum le projet de traité constitutionnel européen. Le
4 février, au mépris de cette décision souveraine, le gouvernement veut
faire adopter par le Parlement le texte, à peine modifié. Contre ce mépris de
la démocratie, de nombreuses organisations appellent à manifester à Versailles.
Qui sera de toute façon modifié par SARKOZY !)
Il est préférable de changer cette constitution de cette Vème
république devenue inefficace vieillissante et usée ne profitant toujours qu’aux
mêmes et pas au peuple dans un monde qui a changé !
D’ailleurs De Gaulle avait eu recours au référendum cela a
occasionné son départ par un « non » ceci pour faire comprendre à
ceux qui se réfèrent à lui sans l’avoir connu et de toute façon tous ces
politiciens de tous bords tourneurs de veste ont donné leurs choix pour
maintenant voter pour MACRON qui sera surement réélu il y en a marre de ces électeurs
français qui votent toujours aussi mal !
On ne s'en sortira jamais, c'est désespérant !
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