samedi 30 avril 2022

Le concours de ces politiciens de ces gauches est un spectacle minable : il serait temps que les Français changent de classe politique urgemment !

 

Cambadélis à Mélenchon : « La gauche unique, c’est sans moi ! »

ENTRETIEN. De la décomposition de la gauche à sa reconstruction, l’ancien patron du PS entend jouer un rôle. Mais pas aux conditions de Mélenchon !

La candidate socialiste, Anne Hidalgo, a été inexistante lors de la campagne présidentielle (1,74 %). Est-ce la fin du PS ? Jean-Christophe Cambadélis, l'ancien premier secrétaire, tire les leçons de ce naufrage et propose l'autodissolution du parti de François Mitterrand qui passe aussi par la démission d'Olivier Faure. La refondation doit, selon lui, remettre la gauche responsable dans les pas de la social-démocratie européenne et s'adapter aux problèmes des Français d'aujourd'hui. Pas question pour lui de cautionner une quelconque alliance avec le radicalisme de Mélenchon. Des initiatives se préparent en coulisses et Cambadélis y œuvre. Entretien au long cours sur cette France éclatée en plusieurs blocs.

Le Point : Selon vous, le clivage entre les nationalistes lepénistes et les europhiles libéraux de Macron illustré par ce second tour de la présidentielle a-t-il vocation à structurer aussi les législatives de juin ?

Jean-Christophe Cambadélis : La France après la présidentielle a une apparence constituée de trois blocs, Macron – Le Pen – Mélenchon. Elle a une réalité : dans une France multifracturée avec un paysage politique décomposé, le clivage nationalistes-libéraux s'impose. La tripartition est artificielle, car elle procède du vote utile qui a fait son apparition en 2017. Le vote utile pour Jean-Luc Mélenchon, après l'échec de la primaire populaire, a déclenché la recherche du vote utile à l'extrême droite, qui a lui-même entraîné le vote utile pour Macron. La « sondagisation absolue » de la présidentielle a réduit le débat à la question : qui peut être au second tour ? Nous sommes passés de la formule de François Mitterrand « au premier, on choisit, au second, on élimine » à « au premier tour, on vote utile, au second, on élimine ». Sur fond de colères endémiques, on ne choisit plus réellement. Ce fut la présidentielle « empêchée », d'abord le Covid-19, puis le phénomène Zemmour et la guerre en Europe.

Le débat national n'a jamais pu s'imposer. Pour autant, la perception de la présidentielle, c'est Macron – Le Pen – Mélenchon. Le fait majoritaire, produit de la présidentielle, et le scrutin uninominal à deux tours vont tordre aux législatives le résultat de la présidentielle. Ce n'est pas sain et surtout source de frustration visible dans l'abstention. Cette distorsion va accroître le malaise démocratique extrêmement préoccupant. Il est urgent d'introduire la proportionnelle. La France devrait s'inspirer du système allemand qui est très bon : le scrutin est proportionnel, mais aucun gouvernement ne peut être renversé si une équipe gouvernementale alternative ne recueille de majorité. Les Allemands combinent ainsi l'avantage d'une représentativité large de la société au Bundestag sans les inconvénients de l'instabilité gouvernementale qui a caractérisé chez nous la IVe République.

La proportionnelle à l'Assemblée, retour d'un vieux tube

Dans le meilleur des cas, cela prendra cinq ans… En attendant, beaucoup redoutent – et certains espèrent – un troisième tour dans la rue avec son cortège de violences. Que peut faire le président pour éviter ce retour des manifestations violentes ?

Je ne suis pas dans la majorité, mais l'opposition frontale, c'est non ! Et j'observe avec intérêt l'opposition à l'OPA d'Édouard Philippe sur la majorité…

Le dégagisme national et populiste a fini son œuvre. Les partis qui structuraient le bipartisme sont hors-jeu alors qu'ils représentent l'immense majorité de la représentation des collectivités locales. Il y a non seulement un nouveau clivage politique, une rupture sociologique entre la France des villes et la France suburbaine, un décrochage démocratique avec l'augmentation de l'abstention, la montée d'une violence symbolique dans le débat public mais réelle dans la société avec plus de 50 % de votes populistes de toutes formes, sans évoquer l'après-Macron qui va petit à petit s'imposer. Mais il y a aussi une rupture entre la représentation nationale et celle des collectivités locales. Il est frappant de noter que les partis qui ont joué les premiers rôles à la présidentielle n'ont qu'une faible implantation locale, sinon aucune. Et celui qui est arrivé en 4e position, Éric Zemmour, n'en a pas plus. L'empilement de ces contradictions rend la France difficilement gouvernable, alors que les défis s'accumulent.

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La carte de France des votes montre bien deux France : celle des grandes métropoles et de l'Ouest, qui va bien et vote Macron, et l'autre, celle de la ruralité et de l'Est, qui vote Le Pen et se plaint d'un déclassement. Cela fait des décennies que ce clivage se creuse. Comment renouer ces deux France ?

Ce n'est pas une plainte de déclassement, c'est la réalité de la précarité galopante qui touche des régions entières. Ce sont des Français confrontés à une forme de survie sociale qui font des choix entre santé et nourriture, par exemple, et qui vivent de peu.

Dans une période de révolution de l'immatériel, le précariat de masse et les déficits publics se combinent, réduisant les marges de manœuvre. C'est le legs du libéralisme aux sociétés occidentales. Cet état des peuples mine les démocraties et nourrit la vague nationaliste. Dans cette situation, tout est possible. Il faut, si on veut éviter l'explosion, s'attaquer à trois chantiers majeurs : rétablir l'égalité, restaurer une république impartiale, reconstruire un équilibre institutionnel entre l'exécutif, le législatif et les collectivités locales. L'urgence n'est pas l'accentuation de la remise en cause de l'État social, mais sa rénovation pour qu'il retrouve de l'efficacité. Et ceci, d'autant que les conséquences de la guerre en Ukraine vont se faire sentir avec l'inflation, le pouvoir d'achat et une relative chute de la croissance. C'est à cela que doit répondre le président de la République Emmanuel Macron.

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Vous ne pouvez pas dire que l'État social est remis en cause : la France est le pays européen qui consacre 35,4 % de son PIB aux prestations sociales. Les dépenses de protection sociale étaient en hausse de 7,8 % en 2020 pour compenser les effets de la pandémie. La France est le champion de la subvention et de l'aide sociale. On a l'impression d'un cercle vicieux : plus on aide, moins ça marche…

C'est ce que je viens de vous dire : il nous faut retrouver de l'efficacité dans notre filet social. Aujourd'hui, certains y échappent alors qu'ils devraient être aidés, et d'autres, au contraire, en vivent. Notre État social doit sortir du « prêt-à-porter » pour faire du sur-mesure en fonction des situations individuelles. Le chantier de l'efficacité de l'État social reste à ouvrir.

À la fin, cela va mal finir.

Vous avez soutenu sans état d'âme Emmanuel Macron contre Le Pen aussi bien en 2017 qu'en 2022. N'est-il pas temps de le rejoindre pour former un grand mouvement du centre gauche et du centre droit ?

Tant qu'il n'y aura pas de proportionnelle, les coalitions de projet sont difficiles. On nous somme de se rallier ou d'être radié de l'espace public. Il n'est pas bon pour l'avenir de la France qu'il y ait un bloc central qui se maintient par le rejet des populismes. À la fin, cela va mal finir. La question politique posée est simple : comment réduire les populistes qui ont été libérés par la fin du bipartisme ?

Vous avez appelé, durant l'entre-deux-tours, à une autodissolution du PS pour sa refondation. Vous appeliez également Olivier Faure, son premier secrétaire, à démissionner. Pourquoi vous écouterait-il ? Il ne l'a pas fait pendant cinq ans…

Je crois à la nécessité de créer un mouvement populaire social-démocrate qui se fixe l'objectif de la transformation responsable de la société, d'une justice sociale et écologique praticable et d'un volontarisme européen. Un mouvement qui prendra la suite du Parti socialiste comme ce dernier a pris la suite de la SFIO.

Bref, que les socialistes changent radicalement en reprenant à leur compte la pratique de leurs dirigeants dans les collectivités locales et rejoignent la social-démocratie européenne qui a un rapport décomplexé avec la radicalité.

Je me suis abstenu de toute critique publique depuis cinq ans. Je n'aime pas les attaques ad hominem. Chacun conduit son action comme il l'entend. Je suis respectueux des idées pour peu qu'elles soient énoncées. J'ai démissionné le 18 juin 2017 alors que je ne connaissais pas le résultat dans ma circonscription mais le résultat du PS aux législatives. Comme Lionel Jospin avait pu le faire le soir de sa défaite en 2002 ou Harlem Désir en 2014. C'est pour moi une forme d'éthique en politique. Cela ne veut pas dire arrêter la politique, mais s'estimer comptable du résultat, même si vous n'êtes pas le principal responsable. Je l'ai fait aussi parce que vous ne pouvez crédibiliser une vraie refondation en affichant une continuité malgré la déroute.

Lionel Jospin, qui était l'incarnation d'une gauche de gouvernement responsable, appelle lui-même le PS à un accord avec la radicalité de Jean-Luc Mélenchon… Que se passe-t-il ?

Pour moi, l'interview de Lionel Jospin est un modèle de ce qu'il aurait été nécessaire de faire. D'abord, il fixe les questions à résoudre pour la France et les Français. Il dresse donc une identité politique de gauche tout en s'adressant au président de la République. Puis, il se déclare favorable à des négociations avec tous, et, bien sûr, Jean-Luc Mélenchon. Il prend soin de louer le talent de ce dernier, mais il démontre ses limites dans son échec à la présidentielle et dans la manière de se comporter. Il estime même qu'il ne croit pas que cela puisse être durable pour la gauche. Enfin, il termine en disant que le PS ne doit pas être écrasé dans ce possible accord. Vous avouerez que c'est très loin du « Mélenchon quoi qu'il en coûte » chanté par la direction du PS. Moi, je n'ai jamais dit que Mélenchon n'était pas de gauche ni déclaré, comme Olivier Faure, qu'« il avait franchi la ligne rouge », simplement, je ne souscris pas à ce qu'il propose à la gauche et à la France, en respectant ses électeurs.

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Rappelons que Mélenchon veut sortir des traités budgétaires européens ou en finir avec les accords de libre-échange de l'UE. Ce qui revient à quitter d'une manière ou d'une autre l'union douanière et, à terme, l'Union européenne…

D'abord, pourquoi avoir ouvert des négociations exclusives avec Mélenchon alors que, il y a peu, le PS vantait l'alliance avec les écologistes ? On nous dit « les gauches ne sont pas irréconciliables ». Certes ! Encore faut-il qu'elles soient plurielles et n'abdiquent pas sur leurs valeurs, leur identité ou leurs principes. Car, dans ce cas, il n'y a qu'une seule gauche. La gauche unique, c'est sans moi ! Les gauches ne sont pas irréconciliables, mais elles ne sont pas pour autant fongibles. Ce fut mon credo lorsque j'avais conduit les accords de la gauche plurielle en 1997 qui ont permis à Mélenchon d'être ministre du gouvernement Jospin. Dans le moment présent, on ne nous propose pas une coalition mais une reddition.

Nous devons non seulement abdiquer toute identité, mais faire acte de contrition pour notre passé. De fait, il s'agit d'une intégration à l'union populaire de Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il faut mettre sa tête sur les affiches, son sigle au bas des tracts et son programme dans la profession de foi !

Mais on a encore le droit à gauche de contester ce programme, comme près de 3,5 millions de Français de gauche l'ont fait au premier tour de la présidentielle, malgré le vote utile. Comment accepter que l'on sorte des traités européens ? Comment accepter de ne plus livrer d'armements aux Ukrainiens, et pourquoi faudrait-il le faire ?

Comment accepter une VIe République où les députés seraient élus et révocables ? Je ne suis pas d'accord, mais puisqu'on nous dit qu'il s'agit de Mélenchon Premier ministre auquel il faut souscrire, je prends la question au sérieux. Comment faire croire cela, alors qu'un Premier ministre n'a aucun moyen institutionnel pour l'imposer ? N'est-ce pas se moquer des Français ? Comment accepter une réforme des retraites dont Olivier Faure lui-même s'émeut en déclarant qu'elle coûtera 47 milliards d'euros ? Et je vous passe l'augmentation simultanée des minima sociaux, du smic, etc., tout en disant « la BCE payera en annulant la dette ».

Mais je ne reproche pas à Jean-Luc Mélenchon d'avoir un programme. Je reproche au PS de ne pas en avoir. Ce qui permet à Éric Bompard, le négociateur en chef de Mélenchon, de rigoler sous cape en déclarant : « c'est un autre PS qui est venu nous voir », la délégation est donc d'accord sur tout.

Au fond, je suis d'accord avec Mélenchon qui déclarait le 21 avril 2021 : « Les beaux merles qui chantent du matin au soir les cantiques de l'union […], une comédie pour satisfaire ceux qui vont sauter en rond pendant des jours en criant union, union. »

En outre-mer, les électeurs de Mélenchon ont voté Marine Le Pen au second tour. Comment analysez-vous cette bascule de l'ultragauche pour la droite nationale ? Ce qui ne s'est pas produit en métropole…

J'avoue avoir été inquiet lorsque le matin de l'élection du second tour, on m'a envoyé les résultats des Ultramarins. Il y a deux raisons à ce vote. D'abord, un puissant mouvement antivaccination et anti-pass sanitaire qui a été réprimé durement, réactivant l'image de la « puissance coloniale ». C'est aussi une réponse à la formule « j'ai envie d'emmerder les antivax » du président Macron. Ensuite, il s'agit d'une protestation vis-à-vis d'un niveau de vie qui est loin de se rapprocher de la métropole, avec des problèmes criants d'adduction d'eau ou de logements.

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Anne Hidalgo n’était pas au départ prête. Le PS ne l’était pas du tout.

Quel rôle peuvent jouer Carole Delga, Stéphane Le Foll, François Hollande, Bernard Cazeneuve, François Rebsamen et vous-même dans la renaissance d'une gauche sociale-démocrate ?

Je n'ai pas partagé le soutien de François Rebsamen au président Macron au premier tour. Cela n'était ni utile pour le candidat ni efficace pour une refondation sociale-démocrate qu'il appelle de ses vœux. Pour le reste, ils ont un très grand rôle à jouer s'ils descendent de leur Olympe. Il faut que nous nous coordonnions pour résister à l'intégration à l'union populaire. Comme vient de le demander l'ancien président démissionnaire de la commission des conflits du PS Laurent Azoulai. Ce week-end, je prendrai une initiative en ce sens.

Laquelle ?

Vous verrez bien dimanche…

Anne Hidalgo n'a jamais pu se faire entendre. Même son fils n'a pas voté pour elle… Une simple erreur de casting ?

Anne Hidalgo n'était pas, au départ, prête. Le PS ne l'était pas du tout. On l'a pressée de se déclarer, puis on ne l'a pas accompagnée et on a même laissé entendre que l'on pouvait la « débrancher » pour Taubira.

L'Europe reprend sa marche avec l'élection du président Macron. Croyez-vous en son concept de souveraineté européenne, en l'émergence d'une Europe de défense ou dans le fait que l'Union européenne sera le premier continent à atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050 ?

Je suis en ce domaine d'accord avec Yannick Jadot. Si ce ne sont pas des mots, j'y souscris. La défense européenne avec la question écolo-numérique et l'Euro Méditerranée, au-delà du soutien aux économies confrontées à l'inflation et au ralentissement économique, doit être un des points durs de la politique européenne de la France. Il n'y a pas de raisons d'être a priori contre les initiatives du chef de l'État en ce domaine. Même si nous avons des désaccords sur les retraites, la conditionnalité du RSA, voire le salaire au mérite des profs.

Cette même Europe se veut aussi une union politique fondée sur l'État de droit, la démocratie, les droits fondamentaux. Elle s'est dotée d'instruments pour infliger des pénalités aux régimes européens qui s'éloignent de ce corpus. On pense à la Hongrie d'Orban ou à la Pologne du PiS. Mais ce régime punitif est-il vraiment vivable dans une Europe composée d'États toujours souverains ? Faut-il proposer autre chose aux États qui ne se sentent plus à l'aise dans les valeurs de l'Europe occidentale ?

Je comprends les inconvénients, mais il faut des règles et se donner les moyens pour qu'elles soient respectées. D'autant plus que nous sommes dans une guerre épouvantable et inacceptable sur notre continent avec des conséquences géopolitiques économiques et migratoires dont nous ne mesurons pas les conséquences.

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Vieux politiciens élus inutiles usés de cette classe politique française sclérosée :

Qui n'a pas été capable de s'imposer car avec des idées bornées dogmatiques de partis politiques ringards de tous bords sans nouveauté bien que les Français eussent déjà rejetés leurs leaders de tous bords en 2017 qui s’accrochent comme des poux sur la tête des pauvres électeurs français incurables qui continuent à se faire avoir !

Alors quand on voit ce CAMBADELIS dire « la gauche se sera sans moi » tant mieux mais pour MELENCHON cela devrait être aussi sans lui et d’autres de même acabit !

Un grand coup de balai s’impose chez nos politiciens trop connus de tous bords !

Car un petit opportuniste malin E.MACRON vient de leur mettre 2 quinquennats jusqu’en 2027 dans la vue en leur faisant croire qu’il n’était ni de gauche ni de droite avec un parti fantôme de godillots novices triés sur le volet inféodés à sa botte avec trop de pouvoir donné par eux Français sans s’en apercevoir par cette V eme république monarchique en espérant qu’elle ne devienne pas pire que dans d’autres pays connus revanchards !

Les Français après ce 1er tour calamiteux n’ont toujours pas compris en votant au 2eme tour qu’élire cette extrémiste de droite M.LE PEN récidiviste logiquement n’aurait pas été élue car les extrémistes de tous bords effraie les français lambda qui ont peur du lendemain mais n’ont mais pas été capable d’élire la droite classique pourtant une femme LR plus capable que la candidate RN sans vouloir la vexer !

Si les Français en bavent dans les 5 ans à venir c’est qu’ils se seront donnés des bâtons pour se faire battre , car il ont ouvert facilement une grande porte à E.MACRON et son choix de 1er ministre n’a aucune importance sera à la botte du pseudo monarque !

Pour les législatives ils voteront encore mal car en plus là ils n’y comprennent rien et beaucoup s’abstiendront !?

Jdeclef 30/04/2022 14h00


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