Vote Macron : les séniors sont-ils
masos ?
Les plus de 60 ans ont été les seuls
à placer le président sortant en tête au premier tour, alors qu’ils ont été les
plus mis à contribution au cours du mandat.
(Non
simplement résignés n’ayant plus la force de manifester…)
Ce
n'est pas le moindre des paradoxes. Emmanuel Macron a été placé en tête du
premier tour par les seuls plus de 60 ans, alors que c'est probablement la
tranche d'âge qui a la plus été mise à contribution par la politique du
président sortant au cours du dernier quinquennat.
L'ancien ministre de l'Économie les avait en partie
prévenus en 2017 : lui à l'Élysée, une de ses mesures phares serait
d'augmenter la CSG de 1,7 point, en échange d'une baisse des cotisations
sociales pour les actifs (suppression des cotisations salariales maladie et
d'assurance-chômage). Résultat de l'opération : un gain d'une vingtaine
d'euros par mois pour un salarié au salaire minimum à temps plein à partir de
2019, mais une perte pour 60 % des retraités qui paient la CSG à taux
plein.
À l'époque, le président candidat considérait qu'il pouvait mettre
à contribution les retraités, eux qui ont un niveau de niveau de vie moyen plus
élevé que l'ensemble de la population, une exception en Europe. « C'est
une mesure qui renforcera en actes la solidarité intergénérationnelle, car,
grâce à vous, nous redonnerons du pouvoir d'achat à vos enfants et à vos
petits-enfants après une décennie au cours de laquelle il n'a que très peu
augmenté », justifiait alors Emmanuel Macron.
Mais il ne s'est pas arrêté là. Le chef de l'État a aussi acté le
gel des pensions de retraite en 2018, alors qu'elles auraient dû augmenter en
octobre, afin de faire des économies dans les dépenses publiques. Contrainte
budgétaire oblige, le gouvernement d'Édouard Philippe a ensuite annoncé que les
pensions ne seraient pas vraiment dégelées en 2019. La revalorisation devait
être inférieure à l'inflation en 2019 et en 2020. Ces deux
années là, les pensions de base ne devaient augmenter que de 0,3 %,
alors que l'inflation anticipée était bien plus élevée.
À ces mesures s'est ajoutée une certaine rigueur sur les
pensions de retraite complémentaire du privé, les revalorisations cumulées
en 2018 et en 2019 en moyenne annuelle ayant été inférieures
de 2 points à l'inflation. Des décisions prises par les
partenaires sociaux (syndicats et patronat).
Tous ces efforts demandés aux retraités ont nourri la colère des
retraités et alimenté la mobilisation sur les ronds-points, quand a surgi le
mouvement des Gilets jaunes, en novembre 2018. En décembre, Emmanuel
Macron enclenche la marche arrière pour répondre à la colère populaire :
tous ceux qui gagnent entre 1 200 et 2 000 euros par mois voient
la hausse de la CSG annulée. « L'effort était trop important, il n'était
pas juste », reconnaît alors le chef de l'État.
Après le grand débat, en avril 2019, lors de sa grande conférence
de presse, il fait une nouvelle concession en expliquant que les pensions
inférieures à 2 000 euros seraient également réindexées sur
l'inflation à partir de 2020.
Dans son bilan de la politique fiscale et sociale d'Emmanuel
Macron, l'Institut des politiques publiques (IPP), qui regroupe des économistes
indépendants, relève que les ménages retraités ont été beaucoup moins
favorisés que les actifs, même s'ils ont quand même gagné en niveau de vie
de 2017 à 2021, notamment grâce à la baisse de la taxe d'habitation.
Les actifs ont gagné en moyenne 2,8 % de niveau de vie contre seulement
0,6 % pour les retraités.
« Entre 2017 et 2018, le niveau de vie des
retraités a baissé en euros constants », souligne, de son côté, le Conseil
d'orientation des retraites (COR) dans son rapport de juin 2021.
Ce qui n'empêche pas cet électorat de lui être aujourd'hui fidèle.
« Dans les dernières intentions de vote que nous avons publiées mercredi,
avant le débat télévisé avec Marine Le Pen, Emmanuel Macron l'emporte de plus
de 10 points. Mais la catégorie où l'avantage d'Emmanuel
Macron est le plus important est celle des 65 ans et plus. Cet
écart atteint plus de 20 points : on est à 61 % contre
39 % », explique Emmanuel Rivière, directeur international pour
les études politiques de Kantar Public.
Comment expliquer que les séniors se portent massivement sur
Emmanuel Macron ? Le directeur général opinion de l'Ifop, Frédéric Dabi, répond
à cette question dans une interview au Point : « Le vote
Rassemblement national représente pour [les séniors] un saut dans l'inconnu.
Certes, Marine Le Pen ne prévoit plus de retour au franc et semble écarter le
scénario d'un Frexit. Mais un point les inquiète davantage : celui des
retraites. La majorité des plus de 65 ans est à la retraite et craint pour
sa pension. » Cet électorat est donc prompt à soutenir les réformes des
retraites qui conforteraient le paiement des pensions.
Présidentielle 2022 – Retraites : Macron
prêt à se débarrasser des 65 ans
L’électorat âgé est toujours resté
réticent à l’idée de voter pour un candidat d’extrême droite.Emmanuel Rivière
« Il n'y a pas que l'économie, ajoute Emmanuel Rivière.
L'électorat âgé est toujours resté réticent à l'idée de voter pour un candidat
d'extrême droite. Un des défis d'Éric Zemmour était d'ailleurs de lui faire
intégrer le camp de la droite radicale, ce qu'il a échoué, pour l'instant, à
faire. » Pour ce sondeur, les séniors ont « un réflexe un peu
légitimiste. Contrairement aux autres catégories d'âge, ils continuent à
accorder de l'importance à la guerre en Ukraine et valorisent plus la
stature d'homme d'État à l'international. »
Il faut dire aussi que, désormais, Emmanuel Macron soigne son
image auprès d'eux. Pendant sa campagne, il a signifié que les pensions de
retraite de base seraient revalorisées pour coller à l'inflation dès juillet,
sans attendre l'augmentation automatique programmée en janvier, tant la hausse
des prix s'avère violente. Son avance est toutefois beaucoup moins
nette chez les retraités modestes, anciens ouvriers et employés. « On
est à 51 % contre 49 % pour Marine Le Pen », relève Emmanuel
Rivière.
les gagnants et les perdants de la nouvelle politique de
Macron
Reste un autre paradoxe : pendant son mandat, Emmanuel
Macron a favorisé la France qui travaille avec ses mesures sociales et
fiscales (heures supplémentaires défiscalisées, prime d'activité, baisse des
cotisations), alors que ce sont les actifs qui devraient le moins voter pour
lui, à en croire les sondages de second tour. « Chez les 25-65 ans
[...], remarque Frédéric Dabi, le rapport de force est […] beaucoup plus
serré. Le candidat LREM et la candidate RN sont au coude à coude, à environ
52 % et 48 %. Contrairement à la présidentielle de 2017, Emmanuel
Macron ne domine pas dans la France du travail. »
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Malin qui
a enfumé tous les Français par ses beaux discours alambiqués jouant au
professeur je sais tout bienpensant, hypocrite partisan en plus du
politiquement correct !
Mais
étant donné la médiocrité des politiciens de tous bords figurant dans cette
classe politique qui en fait ne donnait que peu de choix aux électeurs tellement
habitués à revoir les mêmes et avec les vilains extrémistes comme M.LE PEN la
récidiviste peut être la moins mauvaise de ceux-ci avec le nouveau ZEMMOUR encore
plus déjanté car médiato télévisuel polémiste que les autres arrivé là pour troubler
les français lambda bon public habitué à remettre les mêmes en lice car ne
sachant plus voter ou choisir dans leurs élus uns ou unes incapables de vendre leur
programme pour que les électeurs achète celui-ci !
Les seniors
pourtant nombreux auraient pu changer de président mais comme on ne leur a proposé
que le même sortant ainsi que cette classe d’élus usés connus mais encore plus
médiocres et cette figure de l’extrême droite LE PENISTE qui sème le désordre initié
par JM LE PEN depuis 1970 et dont sa fille M.LE PEN la récidiviste a essayé de reprendre le flambeau
éteint en vain logiquement !
Alors les
seniors que tous nos dirigeants ont ignorés s’en fichent certains s’abstiendront
ou voteront blanc comme moi et d’autres rééliront MACRON par dépit le croyant moins
mauvais que les autres ce qui lui suffira pour être réélu car quand on voit les
nombres considérables de bobos de cette classe de nantis qui se sont prononcés
envers lui les français de peu qui votent si mal n’auront que ce qu’ils méritent
car encore trop gâtés par un manque de coups de pieds au cul que le président
monarque sortant va leur donner !
On ne
rend pas les Français intelligents qui ont perdu leur bon sens cette campagne d’élection
présidentielle insipide le prouve !
Car quoi que
soit le résultat E. MACRON ce n’est pas le top et M.LE PEN non plus !
C'est
désespérant pour la France et les Français !
Jdeclef 23/04/2022 18h35
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